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Par Loïc
Note: 5/5
Couverture de la série La Malédiction des sept boules vertes
La Malédiction des sept boules vertes

J'avais 8 ans lorsqu'au détour du salon du livre de Bordeaux j'ai découvert "Le Magicien", le tome 2 de la "Malédiction des 7 boules vertes". C'était en 1989 et je découvrais là un auteur d'une immense gentillesse, qui nous fit ce qui fut pour mon frère et moi notre première dédicace. Il s'agissait de Laurent Parcelier. Arrivé à la maison, je me lance dans la lecture de cet album, et il se passe à ce moment-là quelque chose de rare. Je m'identifie tellement au jeune Guilio, que je ris quand il rencontre le magicien Odi, tremble de peur devant le terrible sorcier et ses chats noirs, et reste subjugué par l'étrangeté du monde environnant. Enfant élevé par les contes et légendes, je retrouve ici une atmosphère qui me semble familière. Comme si depuis toujours, je connaissais l'univers de Guilio. Le dessin aux teintes claires me séduit également et contribue à me faire relire plusieurs fois la bd. Ils sont si simples et pourtant malgré mon jeune âge, je comprends déjà leur immense pouvoir d'évocation. Une atmosphère si particulière se dégage de ces pages... Grâce à laurent Parcelier, je comprends en tous les cas à cet âge-là que la bd ne se limite pas à Asterix et Tintin. Aujourd'hui, devenu adulte, j'ai toujours un plaisir immense à relire les aventures de Guilio. L'intelligence de cet auteur est d'avoir su créer une oeuvre qui s'adresse à chaque génération. En effet, si je relis aujourd'hui ces albums, ce n'est pas tant par nostalgie que pour l'intérêt réel que je peux y trouver. Ces séries, peu à peu affranchies de leur illustre référence (Bilbo et le Seigneur des anneaux) dépeignent un monde qui peut emmener en voyage nimporte qui, à nimporte quel âge. Chapeau l'artiste et grand regret que cette bd ne soit pas reconnue comme elle le devrait. Et pour défendre un univers condamné à sombrer dans l'oubli, je n'ai pas peur de mettre une note de 5/5.

16/09/2004 (modifier)
Par Macwars
Note: 4/5
Couverture de la série Bushido
Bushido

Une belle série ou on voit évoluer le héros John Masanory , et ou l'on sent la tension monter de tome en tome . Le tome 3 est d'ailleurs l'apothéose avec beaucoup d'action pour la conclursion de cette histoire . On voit également le progrès fait par Michel entre le tome 1 et le 3.. Bravo Michel ! Une première série d'un auteur qui mérite d'être connu !

15/09/2004 (modifier)
Couverture de la série Valentina
Valentina

Guido Crepax est un des grands acteurs de la BD moderne, Edité par Loesfeld en france, son style est bien sur marqué 70 et peu sembler viellot aujourd'hui. Il y a 2 branches dans son oeuvre, une premiere trés pychadelique dans laquelle il met en scene ses propres hérohine (Valentina, Anita, Bianca...) et une deuxieme, plus herotique dans laquelle il reprend des romans connus (Emmanuelle, Justine...) En ce qui concerne Valentina, c'est un chef d'oeuvre d'ambiance. Si on ne rentre pas dedans, on en retient une impression d'esthétique et d'étrangeté, Si par chance, vous y entrez, c'est de la poésie. Faites un teste, lisez "la lanterne magique"

15/09/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Lincoln
Lincoln

J'aime tout dans cette série. Le dessin est impec, vivant, clair, le scénar est fin et les dialogues sont drôlissimes. Ca donne un ensemble plus qu'original, une réussite totale, j'en suis encore sous le charme. Entre western, humour et fantastique, "Lincoln" se pose avec succès à la croisée des chemins. On peut regretter un tome 2 un peu moins entrainant quoique le diable soit vraiment excellent. Le tome 3, en digression totale avec la trame générale de la série, est au demeurant excellent et exploite parfaitement le nouvel environnement urbain qu'est Manhattan. A noter qu'il existe une histoire courte de "Lincoln" publiée dans un hors série de "BoDoï", elle aussi très réussie. Les auteurs ont un talent familial finalement assez complet. Bravo, encore!

15/09/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5
Couverture de la série Blankets - Manteau de neige
Blankets - Manteau de neige

Blankets est un album que l'on doit lire de préference à tête reposée, dans un bon fauteuil et avec un état d'esprit serein. Oui, 600 pages n'est pas une mince affaire. Pourtant loin de moi l'idée de juger la lecture de cet album fastidieuse, bien au contraire, c'est très plaisant. Alors, me direz vous : faut-il "se preparer " avant d'entamer cette bd ? Et bien, je dirais que oui, tout simplement pour mieux pénétrer dans l'intimité des personnages et ainsi mieux resentir leurs émotions. Craig Thompson nous offre, ici, un album de toute beauté. A travers ses premiers émois amoureux, l'auteur nous fait partager les moments forts de son enfance et son adolescence. Les rapports avec ses parents, la relation avec son frère et surtout sa rencontre avec Raina, son premier amour. L'auteur a quasimement tout axé son reçit sur cette rencontre et ses conséquences. Le résultat est tout à fait convaincant. Nous ressentons parfaitement chaque moment passé en leur compagnie. Avec beaucoup de pudeur et de sensibilité, on suit ces amoureux dans leur découverte de la vie sur fond de divorce parental et d'interrogations sur ces propres convictions religieuses. Et c'est vrai que la religion est abordée, ici, d'une manière très accentuée. Les vacances au patro catholique, la lecture journalière de la bible et puis surtout une remise en question récurrente face au manque de tolérance de certains pratiquants face à l'homosexualité et l'avortement. Le scénariste réussi à evoquer tous ces thèmes tout en restant objectif mais aussi très réaliste. En somme, Blankets est, certes, une histoire d'amour, mais qui nous plonge dans un climat où les responsabilités de chacun face à ses choix sont mises en valeur. Ceci-dit, l'humour n'est pas oublié surtout quand Craig, notre héros, rencontre, pour la première fois, la soeur de Raina, Laura. Cette rencontre est assez physique surtout à la page 191. Cela ma bien fait rire ! Le graphisme de l'auteur est très convaincant. Ces personnages sont "vivants" et leurs émotions sont palpables à tout moment. Chose curieuse, le dessin de Thompson m'a fait parfois penser à Frederik Peeters dans la manière de dessiner ses personnages. Je pense que cette ressemblance est une coincidence mais étant fan de Peeters, j'ai eu l'impression que le dessin de Thompson m'était familier, ce ne fût pas déplaisant. Certaines planches prennent place sur une seul page. On y voit rêver notre héros. J'ai trouvé cela un peu suréaliste mais il s'en dégage beaucoup d'onirisme et de poésie. Blankets est donc un album incontournable. Le traitement du récit est vraiment bien réussi. Une histoire d'amour simple mais terriblement bien racontée. A suivre sans hésitation !

15/09/2004 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Samedi et Dimanche
Samedi et Dimanche

MAJ du 11/08/2009 Je modifie mon avis en profondeur après lecture des 4 opus. Ma vision sur cette série a complètement changé. De "gentillet, voire sympathique mais sans plus", mon impression se mue en "intelligent, inventif et distrayant". "Intelligent" car Fabien Vehlmann offre ici une caricature fine de l’appréhension de sa propre vie (questions existentielles), de la complexité des rapports humains et de la vie sociale en général. "Inventif" car les sujets traités le sont à travers les relations de deux lézards vivant sur une île complètement loufoque. "Distrayant" car nos deux héros sont l’objet de bien des (més)aventures très tarazimboumant. L’humour y est bien présent sans toutefois devenir trop envahissant. Si chaque tome forme une histoire complète, l’ensemble constitue un récit suivi qui présente l’évolution de nos deux compères. Enfin, la lecture se fait à deux niveaux (l’un basique, qui satisfera les plus jeunes, l’autre plus fin, que l’adulte appréciera à sa juste valeur). Petit bémol pour le 4eme opus qui, s’il renforce les relations entre Samedi et Dimanche, n’apporte pas grand-chose de vital pour la série. Peut-être un tome de trop ?

15/09/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Une aventure rocambolesque de...
Une aventure rocambolesque de...

Quelle surprise que ce premier album ! Il se déroule en deux parties, distinctes et pourtant inextricablement liées. La première est un réquisitoire contre la guerre, où l'on suit deux observateurs un peu particuliers, mais surtout improbables. Pas vraiment inattendu comme propos, venant d'un gars comme Larcenet. puis ensuite, l'histoire bascule dans le métaphysique, le merveilleux, le conte noir. Et c'est là qu'il prend toute sa saveur. Au style brut, rocailleux et rude que Larcent (re-)prend pour dépeindre la guerre et ses victimes, s'oppose la douceur des traits de la mère des obus. L'ensemble est d'une originalité assez marquante (retenez l'histoire des engoulevents). Juste une remarque : j'ai lu cet album juste après Soyons fous, du même auteur, où apparaissait déjà Van Gogh dans une dimension assez proche. Lu le tome 1 après le tome 2. cela ne pose pas de problème, puisqu’ils sont indépendants. Mais j’ai moins apprécié cette aventure de Sigmund freud. Alors bien sûr, l’humour de Larcenet est distillé à bon escient, c’est très divertissant (comme la plupart de ses albums), mais celui-ci est un ton en-dessous. Difficile de dire pourquoi. Peut-être à cause du scénario, un peu faible à mon goût ? Pour tout ce que vous faites, merci M. Larcenet. :)

15/09/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 4/5
Couverture de la série Maus
Maus

Une BD sur les camps, oui. Mais pas que ça. C’est une œuvre pleine de sensibilité. On s’attache de suite à ces personnages si vrais, et on vit avec eux leurs émotions : les douloureux souvenirs du père, la crainte qu’ils ont vécu lui et Anja pendant la guerre, la tristesse du fils et ses doutes, le mal-être de Mala... Les dessins n’ont rien d’extraordinaire ? En eux-mêmes, non. Mais certaines images se révèlent très fortes, et l’émotion passe. J'ai hésité à mettre 5. Peut-être après une relecture...

14/09/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 4/5
Couverture de la série La terre sans mal
La terre sans mal

J’aime beaucoup le dessin de Lepage, doux et lumineux. Côté scénario, on suit Eliane qui nous emmène dans une quête de paradis. Suivant les Mbyas, elle nous fait partager ses doutes, sa fatigue, son désespoir, mais aussi son bonheur et sa foi. C’est tout un questionnement métaphysique que représente ce périple à travers le Paraguay. On voit du pays, mais on visite aussi l’esprit humain.

14/09/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série D-day, le jour du désastre
D-day, le jour du désastre

Ce « D-day » est une très belle curiosité. Moi, j’ai carrément accroché au délire de Brin et cela jusqu’au bout. Quelle imagination! Ce gars nous fait avaler un beau paquet de couleuvres! Mais qu'est-ce que c'est bon! C’est vrai que la différence de ton et de rythme narratif entre les trois chapitres a de quoi dérouter, mais le propos général, bien que tout à fait tordu, vole haut. Le propos est complexe et y’a clairement moyen de passer à côté… Mais pour peu qu’on y prenne gare le message final est loin d’être crétin, il interroge notre vision du monde et du divin, notre besoin d’allégorie et de héros… La fin carrément ouverte peut même donner l’impression que Brin n’a pas su finir son histoire. Ce n’est pas mon avis… Je dirais la même chose que mes prédécesseurs sur la double page où toutes les religions monothéistes se donnent la main en se pardonnant tout, c’est d’un crétinisme absolu. Cela a eu le mérite de me faire rire… de m’agacer aussi, malheureusement. Un détail m’a particulièrement heurté… Brin fait dire à l’émissaire arabe, prenant la main de son frère juif : « Pourquoi n’avons-nous pas accueilli à bras ouverts les fils d’Isaac dans leur propre terre, après vingt siècles d’exil ? » Faire du bon sentiment, c’est une chose, mais oser passer un tel message au vu de la situation actuelle que vit le peuple palestinien, c’est une vraie honte… D’autant que le juif, lui ne s’excuse en rien d’avoir pris la terre de l’Arabe…(ben non, puisque c'est la sienne, me répondrait David Brin...). Entre l’attitude des deux, on sent un clair parti pris de l’auteur dans le problème israélo-palestinien… enfin, passons, ça doit être le côté évangéliste de David Brin… Heureusement son livre vaut mieux que cela…

13/09/2004 (modifier)