Les derniers avis (38955 avis)

Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Sin City
Sin City

"Sin City"... Que dire de ce chef d'oeuvre ? Que j'ai été enthousiasmé ? Que c'est l'une des séries les plus marquantes que je connaisse ? Que le dessin de Miller est d'une maîtrise et d'une élégance rare ? Que jamais la violence n'a été aussi belle voire poétique (oui, j'ai bien dit "poétique") ? Tous ces mots apparaîtront bien faibles au regard du pied que j'ai pris en lisant "Sin City". Oui, c'est vrai, tous les tomes ne sont pas à eux seuls complètement cultes. Mais personnellement, ça me fait un peu mal au cul de voir toutes les branlées que mettent les lecteurs en ne lisant que le tome 4. Quoique de très bonne facture, Hartigan et son yellow bastard ne sont pas au coeur selon moi de la meilleure histoire. Les tomes 2 et 3 autour de Dwight, personnage éminemment intéressant (en tout cas beaucoup plus que ce qu'en dit Cassidy à mon humble avis) et surtout le tout premier, centré sur Marv' et sa lutte acharnée face à un cannibale, sont de véritables bombes atomiques dans le monde de la bande dessinée. D'une beauté graphique inégalée dans l'utilisation du noir et blanc, fait de grand aplats et ne mélangeant jamais les deux, d'une noirceur et d'une violence rarement vue dans quelque médium que ce soit, ces trois tomes sont enthousiasmants. Le tome 5 est celui qui m'a le moins séduit, Miller produisant un dessin nettement moins beau en mettant en scène le personnage de Miho dans ses actes vengeurs. Le tome 6, handicapé par la taille réduite des histoires est, je trouve, très bien mené : il permet, par de petites histoires plus ou moins déconnectées, de détailler encore plus l'ambiance et la faune de Basin City. Le tome 7 enfin tente l'expérience de la couleur sur certaines pages et le résultat n'est pas très convaincant alors que le scénario est de bonne facture. Une fin de série sûrement un peu moins marquante que les débuts étincelants mais une oeuvre magistrale au final, à ne surtout pas rater.

08/11/2004 (modifier)
Couverture de la série La bombe familiale
La bombe familiale

Petit bijou d'humour noir ! La fin est prévisible, mais qu'importe ! L'histoire est bien menée, le dessin, hum, un peu trop sobre et classique à mon goût, pour du David B. mais la fin, elliptique, apporte une conclusion pleine de finesse et d'humour.

08/11/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série L'Ordre de Cicéron
L'Ordre de Cicéron

La parenté avec "Les maîtres de l'orge" est évidente : sauf qu'ici on suit les traces, au cours d'un siècle, de deux cabinets d'avocats se livrant une guerre sans merci dont l'origine ne peut se comprendre qu'en remontant le temps. Mais force est de reconnaître que cela marche extrêmement bien. Malka montre qu'il connaît parfaitement les rouages du barreau (il est le défenseur attitré de "Charlie Hebdo" et a dû défendre le titre un bon milliard de fois -pour une immense majorité de succès soit dit en passant-) et il arrive, de plus, à donner un vrai rythme à l'histoire, notamment par le biais de flash back très réussis et extrêmement poignants, ceux-ci se déroulant pendant la deuxième guerre. Au dessin, l'illustre Gilon relève le défi efficacement, dans un style des plus classiques qui en fatiguera certains mais dont la justesse et la précision apparaissent évidentes. On se retrouve donc face à un premier tome qui apparaît au premier abord extrêmement classique (ce qu'il est fondamentalement) et, en même temps, lançant parfaitement cette saga. Un premier opus très réussi donc.

08/11/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série MW
MW

Pfiou, moi qui trouvais Ayako sombre, avec MW, Tezuka fait vraiment dans le carrément noir, voire glauquissime. Et, pourtant, c'est peut-être la série de Tezuka qui m'a le plus plu de toutes celles que j'ai lues. Le dessin ici est complètement sérieux, rien à voir avec le côté cartoon de Phenix par exemple. Pas non plus de visages loufoques ou bizarres, chose que je reproche souvent au dessin de Tezuka. Ici, tout le dessin est constant, sérieux et plutôt pas mal même si ce n'est toujours pas mon style préféré. Côté scénario, l'ayant lu après Monster, je trouve que la série d'Urasawa semble largement inspiré de MW. On retrouve le même tueur froid et intelligent au visage d'ange. On retrouve également un homme "bon" lié à ce tueur qui tente de l'arrêter mais ici sans réellement en avoir la force car il est trop impliqué dans le tout. Et on retrouve également une envie de la part du dangereux tueur de remonter une filière politique occulte à la manière des "orphelinats" de Monster. MW est vraiment bien construit, intelligent et dérangeant. Yuki est vraiment un monstre, sans doute plus que le Johan de Monster. Meurtres d'enfants, relations homosexuelles avec un prêtre lui-même loin d'être tout blanc, meurtres gratuits, violences, etc... tout est montré crûment, de manière dérangeante et presque gratuite (ce que certains lecteurs semblent reprocher à cette oeuvre). Cette oeuvre a dû avoir un sacré impact à l'époque de sa sortie. Et pourtant, toute cette violence a une raison, tout est construit selon une logique implacable. J'ai trouvé ça très fort sur le côté dérangeant (l'acceptant car voyant que ce n'était justement pas gratuit), très intelligemment construit et surtout prenant (ce que je reproche à la plupart des oeuvres de Tezuka en général). Les personnages sont forts et originaux. En outre, la série se terminant en 3 tomes, il n'y a pas l'essoufflement qu'on peut reprocher aux séries mangas à rallonge.

08/11/2004 (modifier)
Par Renaud
Note: 5/5
Couverture de la série Le Chant des Stryges
Le Chant des Stryges

Pour moi, l'univers des Stryges est vraiment exceptionnel, et tout particulièrement le "Chant des Stryges" qui est tout bonnement ma série culte. De l'action, du mystère, tout y est et l'on n'en ressort pas indemne. On doute et on se laisse même imaginer l'impensable : et si c'était vrai ? "Mythes et Réalités" se rejoignent et repoussent les limites de votre imagination pour vous faire plonger avec délectation dans cet univers peuplé de créatures intrigantes, mais omnipotentes et manipulatrices, qui nous chuchotent à l'oreille la décadence humaine. Bref, à lire et à relire.

07/11/2004 (modifier)
Couverture de la série Klebar le Chien
Klebar le Chien

Ca y est, le second tome est déjà arrivé depuis ... pfou ch'ais pus! Pour ma part, je suis un mordu de MO/CDM et je ne le lâcherai pas ; un humour qui me déchire les zigomatiques, des histoires directement sorties des entrailles de Fluide Glacial, et moi, j'en ai pour des heures à me relever. Un jour il aura ma peau ce MO ! Mais attention ! Pour les puristes des scénarii bien montés, passez votre chemin... De toutes façons, quand on connait Fluide, on voit déjà ce que l'on trouvera.

07/11/2004 (modifier)
Couverture de la série Port Nawak
Port Nawak

Ce livre restera gravé sur mes rétines comme la Bible aux yeux du monde. Un bonheur de fin du monde et des illustrations qui ont fait vibrer mon âme. On peut dire de moi que j'exagère, mais c'est comme ça que le livre m'a parlé. C'est ainsi que je voyais la fin du monde, avec une femme, au milieu d'une foule inconnue prête à suivre le diable lui-même pour la promesse d'une mort rapide...et... Bon, le reste faut le lire. Que dire d'autre d'un chef-d'oeuvre ? Je ne vous le prêterais pas ? Ca c'est sûr.

07/11/2004 (modifier)
Couverture de la série Torpedo
Torpedo

Un petit bonheur de banditisme! Il est succulent de rire des malheurs qui peuvent arriver à ce "saint homme", et surtout de voir quelle vengeance il va concocter. On est loin du James Bond qui fait tomber toutes les femmes et à qui tout réussit. Mais ce sont les imperfections de cet "Al Capone" de bas étage qui font ses charmes et sa grande richesse. Bonne vie à la mafia! Si seulement elle ressemblait à Torpédo, on serait plus heureux...

07/11/2004 (modifier)
Par nonotiti
Note: 5/5
Couverture de la série Là-bas
Là-bas

Je viens de finir la lecture de "Là-bas". J'en suis encore tout ému. Je ne pourrai rien lire de plus aujourd'hui. Cette BD m'a submergé. Je suis rempli des émotions qu'elle dégage. Je ne veux pas vous parler de l'histoire, vous trouverez des résumés facilement. Je veux simplement parler de ce moment de lecture. J'avais pourtant reposé plusieurs fois cette BD, repoussé par un dessin qui me semblait mal maîtrisé. Mais les couleurs m'attiraient quand même. Et puis les avis positifs glanés sur différents site BD m'ont finalement décidé. Une BD c'est une rencontre, une découverte. Chacun la ressent à sa façon. Cela dépend de ce que l'on a en soi, mais aussi de l'état d'âme dans lequel on se trouve au moment de la lecture. Tout devait être certainement réuni aujourd'hui pour que tout, dans cette BD, me touche. Cette histoire, ces personnages, ces couleurs... merci ! Merci Alain, Jeanne, Eliane. Et surtout merci aux auteurs, Anna Sibran et Didier Tronchet. Je ne vous connaissais pas, je vous connais peut-être un peu aujourd'hui. Il y avait "Le Combat Ordinaire", "Pilules Bleues", "Maus", "Vagues à l'âme"... et maintenant "Là-bas". Des BD qui m'ont marquées au point de m'en mouiller le regard. Des BD qu'on oublie pas. Des BD dont il vous reste des images et des émotions longtemps après. Pour tout cela, merci.

07/11/2004 (modifier)
Couverture de la série Tom Strong
Tom Strong

"Tom Strong" ? Rien qu'avec le titre, je pensais que j'allais lire une parodie de qualité, Moore oblige. Mais, en fait, j'y ai vu un puissant hommage et si la parodie est certes bien présente c'est, une fois de plus, fait avec tant de délicatesse et d'intelligence par l'auteur que l'on se sent une fois de plus surpris où on ne s'y attendait pas. "Tom Strong" c'est le super héros en question, le mot qui me vient à l'esprit immédiatement pour le définir : BALEZE (encore plus balèze que son nom écrit en majuscule). En plus, c'est totalement assumé. Le personnage n'est pas un béhemot abruti et, en plus d'avoir une force colossale, il est doté d'une intelligence sans failles. On suit donc ses aventures sur un peu plus d'un siècle (dans un ordre pas forcément chronologique mais en aucun cas embrouillé) à combattre ses ennemis, vieux ou nouveaux avec la même aisance. De plus, Tom Strong est une célébrité, respectée par tous. Il a même un club de membres : "les strogmen" qui reçoivent en cadeau d'accueil un comics relatant les aventures de...Tom Strong ! D'ailleurs, l'histoire qui ouvre ce récit nous montre un petit garçon, lisant les aventures de Tom sans se douter qu'à deux pas de lui se trouve son idole. En plus, ce passage précis est trop fort car, même si nous sommes dans la réalité, les dessins sont cartoonisés à fond et les actions de Tom paraissent trop faciles, comme dans une vielle BD, avec des ennemis débiles et inoffensifs face à la puissance et l'ingéniosité du héros. En lisant ces aventures suivantes (réelles ou relatées sur papier ?), le traitement est différent. Les dessins de Sprouse sont fantastiques et les histoires paraissent presque réalistes. Je n'ai lu que le premier volume et je vais très très vite me procurer le second. Une fois de plus, Moore réussit son coup, l'osmose avec le dessinateur est parfaite et ça fait du bien de lire une BD au ton décalé, aux histoires extraordinaires et aux personnages "plus comics que ça tu meurs!".

06/11/2004 (modifier)