En fait, je conseille surtout l'achat des 5 premiers albums. Les premiers scénarios de Joan Sfar étaient vraiment très bons et très drôles, notamment le troisième sur la tapisserie de Bayeux. Les personnages sont assez délirants et les références sont assez nombreuses.
A partir de Tartine et Yseult, le scénario est entièrement repris par Morvan. Cet album est réussi et correspond bien à l'humour des précédents. Mais le tome 6 Merlin Papa m'a laissé une impression de lourdeur tant le scénario est mal construit.
Au dessin, Munuera fait de belles choses dans un style cartoon. Je le préfère d'ailleurs sur cette série que dans sa reprise de Spirou.
Comme je l'ai déjà dit, j'aime beaucoup les mangas de Yuu Watase, et celui-ci est le deuxième que j'ai lu. J'ai trouvé l'histoire intéressante, d'ailleurs, nous retrouvons le pouvoir des mots dans la vie réelle: alors que les insultes nous détruisent les encouragements nous font avancer. C'est comme cela que je perçois le lotis. Le dessin est très épuré, bien plus que dans les précédents mangas de Watase. Par contre, les éditions Glénat fournissent effectivement du papier de très bonne qualité mais... QU'EST-CE QUE C'EST CHER!!! Je préfère encore Tonkam. Sinon, c'est vrai que c'est rare de voir un manga en 7 tomes, d'habitude, il y en a beaucoup plus. A lire donc. Cela plaira encore plus aux adolescentes (je parle en connaissance de cause^^!!).
Je suis tout à fait de l'avis des autres internautes. Cette BD est sans prétention, l'histoire est très simple, sans nymphes célestes, livres magiques et héros torturés, mais est tout de même très agréable à lire. Ici, c'est la personnalité des personnages qui est mise en avant. Comme elles sont complètement opposées, il y a de nombreuses scènes très drôles... L'humour est omniprésent, c'est une BD remplie de fraîcheur et dotée d'un graphisme très mignon, dans le plus pur style Watase, avec tout plein de chibis^^... Le seul problème est que Tonkam augmente de plus en plus ses prix: D’abord 5€, puis 5.25€, pour arriver à 5.75€, je trouve que c'est une trop grosse augmentation!! Ils ne comprendront donc jamais la souffrance des porte-monnaies^^!?!?
Je suis définitivement fan des oeuvres de Yuu Watase... Ayashi ne Ceres n'échappe pas à la règle!! Les graphismes sont toujours très beaux, et ici, c'est la galerie des personnages entourant les deux héros (Aya et Toya) qui est la plus intéressante!! Je suis fan de madame Kyou et de sa conduite en voiture^^, ainsi que de Chidori, très drôle, et Shuro, personnage à la psychologie assez torturée...
Voilà, voilà, j'en ai assez dit. Ah si:attention, l'ambiance est tout de même TRES TRES glauque, il faut pas trop être sensible (enfin, je crois...)
Voilà ce que j'appelle une excellente surprise ! Et pour un premier essai dans l'univers impitoyable de la bande dessinée, Reutimann et Gabus ont réussi ma foi un fort bel essai (dans le sens rugbystique du terme) qu'il va leur falloir transformer dans le prochain album, mais je suis confiant ! Pourquoi ?
Reprenons depuis le début : Valbert et ses amis sont de joyeux libertaires libertins et anarchistes dans une dictature imaginaire. Les villes de ce royaume se trouvent toutes sur des promontoires rocheux, reliés par des ponts au reste du royaume. Valbert, lui, vit dans une ancienne carrière qu'il a aménagée pour ses besoins courants.
Au début de cette histoire, Valbert et ses amis ne sont guère plus que des anarchistes de tavernes. Autrement dit, ils restent inoffensifs, ils sont le poil à gratter des gouvernants, mais cela ne va pas plus loin. Pourtant les choses s'emballeront suite à la rencontre... mouvementée... que Valbert fera avec un jeune orphelin. A partir de là, tout s'accélérera.
Tout l'intérêt de cette histoire est là, dans la transformation d'un anarchiste bon vivant en révolutionnaire. Car c'est bien vers une révolution que nous dirigent les auteurs, avec un certain talent.
Je n'ai aucune certitude mais vu l'ambiance générale, les paysages, cette histoire pourrait tout à fait se situer dans l'arrière-pays niçois. Et cela m'amène à faire un parallèle avec une autre oeuvre que j'aime beaucoup qui est le Lalin de Baudoin. Ce côté de générosité un peu folle, ce sens de l'honneur si particulier de Valbert me font tendre vers cette autre histoire de révolution, réelle celle-là.
D'ailleurs, le dessin de Reutimann me semble être l'enfant illégitime qu'aurait pu avoir... Baudoin avec... les images d'Epinal ! Je sais, la comparaison est osée et j'ai un peu tendance à m'emballer, mais lorsque l'on aime, on perd vite le sens de la mesure. Et j'aime vraiment beaucoup ce que j'ai découvert là !
Si ces quelques lignes ne vous convainquent pas, je vous encourage à lire le 4ème de couverture. Vous y trouverez un texte de présentation de l'album prévu initialement en préface et signé Jean-Luc Bideau. Peut-être connaissez-vous ce comédien truculent ? Alors si vous ne suivez pas mes mots, suivez les siens ! Mais de toute façon, cela reste à vous de voir.
Mais entre nous, si vous passez à côté de cet album... vous le regretterez !
Après (et en parallèle de) sa très bonne et très intéressante série Candélabres, Algésiras s'attaque ici a un très gros morceau, la trilogie protéiforme de Pierre Bordage : "Les guerriers du silence". Sachant que c'est Delcourt qui a contacté la scénariste pour ce projet, il fallait quand même un sacré courage (ou une bonne confiance en soi) pour relever ce défi. Défi très bien relevé cela dit, malgré plusieurs petites imperfections...
Commençons par le dessin : il s'agit du premier album de Philippe Ogaki est malgré toutes ses qualités, cela se voit... Surtout, ne me comprenez pas mal, le dessin est très bon, mais visiblement, Ogaki a du mal avec certains personnages, qu'il n'a pas encore totalement "dans le crayon" (si vous voyez ce que je veux dire). Quelques perspectives "spéciales", des visages difficilement reconnaissables sous certains angles... mais que des défauts appelés à disparaître s'il confirme les qualités que l'ont peut déjà percevoir nettement.
Le scénario ensuite : je précise tout de suite que je suis un lecteur de Pierre Bordage et que je connaissais déjà les livres avant d'ouvrir la BD...
Du point de vue du lecteur des romans, l'adaptation est bonne, les personnages que nous rencontrons sont fidèlement retranscrits, nous les retrouvons tels que nous les connaissons, moyennant des distorsions inévitables (bien que minimes dans mon cas) dues à Algésiras et à sa propre perception de l'histoire.
Du point de vue de quelqu'un qui ne connaît pas l'histoire maintenant... (exercice de style, je ne prétends pas avoir la science infuse...) : si l'introduction est on ne peut plus classique, le rythme de l'histoire va très vite s'emballer et partir dans presque tous les sens. Au vu de la quantité des personnages introduits dans ce premier tome, il faut accepter beaucoup de choses sans forcément les comprendre pour le moment. Et la vitesse à laquelle l'histoire démarre laisse également une impression de Stacatto qui peut être désagréable. Stacatto dû aux raccourcis inévitables empruntés par Algésiras.
Au final, un bon album de science-fiction, qui plaira surtout aux fans du genre, même si les autres, à moins d'être imperméables à ce genre en général, pourront également y trouver leur bonheur. Quant aux lecteurs de Bordage, ils ne seront pas déçus par la qualité de la transcription d'Algésiras... même si... ;op Et puis de toute façon, c'est vous qui voyez !
J'ai acheté cette BD sur la foi du nom de David B., dont je viens de découvrir le travail et... franchement, je ne suis pas déçu. Je ne connaissais pas la dessinatrice, Pauline Martin, et j'ai trouvé plaisant ce que j'ai découvert.
Il s'agit de l'histoire d'une jeune femme, noble, choisissant de quitter son foyer pour partir en quête du Graal. L'histoire se déroulant à la fin du moyen-âge, ce point de départ ne manque pas de piquant. Imaginez, une femme qui choisit de se lancer dans une "affaire" d'hommes... Mais si elle part à l'aventure, c'est bel et bien à cause de la démission des mâles, de leur penchant pour la traîtrise et le lucre plutôt que la droiture, l'honneur et la cause de la veuve et de l'orphelin...
En utilisant cette symbolique, David B. nous entraîne dans ses abîmes de réflexions, dans lesquels il nous promène, pour peu que nous le laissions faire...
Le graphisme de Pauline Martin, lui, colle parfaitement tant à l'ambiance du scénario qu'à son essence. En effet tout au long des pages, il n'a jamais cessé de m'évoquer les enluminures et autres livres d'heures du moyen-âge, me ramenant sans cesse aux côtés fabuleux des superstitions et légendes de cette époque qui nous sont parvenus.
En conclusion, nous avons chacun nos goûts d'accord, mais... franchement vous auriez tort de passer à côté de cette oeuvre ! Même si cela reste à vous de voir !
Voilà la fin des (més)aventures de Benjamin Tartouche. Après l'avoir laissé pour mort au bord d'une route (tome 1) et découvrant que son assassin voulait devenir maire (tome 2), les "affaires" reprennent tambour battant lors d'un discours électoral de l'assureur véreux Trusquin.
Bon, je ne vais pas vous gâcher la lecture en vous faisant un résumé, je veux juste vous faire partager tout le plaisir que j'ai eu à suivre les tribulations de Benjamin au fil des ces trois albums.
Chabouté est un dessinateur imaginatif et un magnifique conteur. Toutefois, j'imagine déjà les commentaires que certains laisseront au sujet de la fin de ce cycle. Je vous propose d'en discuter dans le sujet adéquat après votre lecture... Je sais bien que c'est à vous de voir, mais ne passez pas à côté, c'est tellement bon...
Le premier tome de ce dyptique m'ayant fasciné, j'attendai beaucoup du second volume et je n'ai pas été déçu, bien au contraire.
Le trait de Fanny Montgermont s'affirme. Et si le premier tome m'a évoqué le travail d'Algésiras sur sa série Candélabres, ici, l'évocation est différente... En fait, grâce à la couleur, je me suis senti projeté dans un univers très proche de celui d'Hayao Myazaki. L'auteure a parfaitement réussi à transmettre une ambiance poétique à cette histoire à la trame sombre. L'effet de "flouté" de nombreuses scènes crée une sensation étrange, comme si la réalité (de l'histoire) se scindait entre le présent et le rêve...
De plus, ce dessin si particulier colle parfaitement à l'histoire et Fanny Montgermont a également réussi à garder le cap de son scénario. Même si j'ai trouvé l'histoire trop condensée sur les dernières pages... les méfaits du 48CC ? Peut-être... Mais c'est là un défaut bien mineur et négligeable au vu du plaisir de lecture que m'a laissé cet album.
En résumé, nous avons un trait prometteur, une mise en couleur excellente et un scénario attachant bien que sombre par moment... cela reste à vous de voir...
Mais qu'est-ce que vous attendez ?
Une femme divorce et abandonne son fils et sa fille. Le fils tient son père responsable du départ de sa mère. Une fois adulte, il s’éloigne de sa famille et ne voit plus son père pendant 15 ans. Quand son père décède, il revient à contre coeur à l’enterrement… pour découvrir au travers le récit de son oncle, de sa soeur et des amis de son père, que ce dernier était une toute autre personne que ce qu’il s’imaginait et qu’il avait énormément souffert de son divorce et de la séparation avec son fils. Il commence à comprendre les raisons du divorce de ses parents, et peut enfin se réconcilier avec son propre passé. L’histoire se développe petit à petit, à son rythme, pendant la veillée funèbre ponctuée de flash-back revisitant le passé. La charge émotionnelle devient énorme, mais reste pleine de pudeur et de retenue. « Le journal de mon père » est un chef d’oeuvre, à ne pas manquer.
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Merlin (Munuera)
En fait, je conseille surtout l'achat des 5 premiers albums. Les premiers scénarios de Joan Sfar étaient vraiment très bons et très drôles, notamment le troisième sur la tapisserie de Bayeux. Les personnages sont assez délirants et les références sont assez nombreuses. A partir de Tartine et Yseult, le scénario est entièrement repris par Morvan. Cet album est réussi et correspond bien à l'humour des précédents. Mais le tome 6 Merlin Papa m'a laissé une impression de lourdeur tant le scénario est mal construit. Au dessin, Munuera fait de belles choses dans un style cartoon. Je le préfère d'ailleurs sur cette série que dans sa reprise de Spirou.
Alice 19th
Comme je l'ai déjà dit, j'aime beaucoup les mangas de Yuu Watase, et celui-ci est le deuxième que j'ai lu. J'ai trouvé l'histoire intéressante, d'ailleurs, nous retrouvons le pouvoir des mots dans la vie réelle: alors que les insultes nous détruisent les encouragements nous font avancer. C'est comme cela que je perçois le lotis. Le dessin est très épuré, bien plus que dans les précédents mangas de Watase. Par contre, les éditions Glénat fournissent effectivement du papier de très bonne qualité mais... QU'EST-CE QUE C'EST CHER!!! Je préfère encore Tonkam. Sinon, c'est vrai que c'est rare de voir un manga en 7 tomes, d'habitude, il y en a beaucoup plus. A lire donc. Cela plaira encore plus aux adolescentes (je parle en connaissance de cause^^!!).
Imadoki
Je suis tout à fait de l'avis des autres internautes. Cette BD est sans prétention, l'histoire est très simple, sans nymphes célestes, livres magiques et héros torturés, mais est tout de même très agréable à lire. Ici, c'est la personnalité des personnages qui est mise en avant. Comme elles sont complètement opposées, il y a de nombreuses scènes très drôles... L'humour est omniprésent, c'est une BD remplie de fraîcheur et dotée d'un graphisme très mignon, dans le plus pur style Watase, avec tout plein de chibis^^... Le seul problème est que Tonkam augmente de plus en plus ses prix: D’abord 5€, puis 5.25€, pour arriver à 5.75€, je trouve que c'est une trop grosse augmentation!! Ils ne comprendront donc jamais la souffrance des porte-monnaies^^!?!?
Ayashi No Ceres
Je suis définitivement fan des oeuvres de Yuu Watase... Ayashi ne Ceres n'échappe pas à la règle!! Les graphismes sont toujours très beaux, et ici, c'est la galerie des personnages entourant les deux héros (Aya et Toya) qui est la plus intéressante!! Je suis fan de madame Kyou et de sa conduite en voiture^^, ainsi que de Chidori, très drôle, et Shuro, personnage à la psychologie assez torturée... Voilà, voilà, j'en ai assez dit. Ah si:attention, l'ambiance est tout de même TRES TRES glauque, il faut pas trop être sensible (enfin, je crois...)
Valbert
Voilà ce que j'appelle une excellente surprise ! Et pour un premier essai dans l'univers impitoyable de la bande dessinée, Reutimann et Gabus ont réussi ma foi un fort bel essai (dans le sens rugbystique du terme) qu'il va leur falloir transformer dans le prochain album, mais je suis confiant ! Pourquoi ? Reprenons depuis le début : Valbert et ses amis sont de joyeux libertaires libertins et anarchistes dans une dictature imaginaire. Les villes de ce royaume se trouvent toutes sur des promontoires rocheux, reliés par des ponts au reste du royaume. Valbert, lui, vit dans une ancienne carrière qu'il a aménagée pour ses besoins courants. Au début de cette histoire, Valbert et ses amis ne sont guère plus que des anarchistes de tavernes. Autrement dit, ils restent inoffensifs, ils sont le poil à gratter des gouvernants, mais cela ne va pas plus loin. Pourtant les choses s'emballeront suite à la rencontre... mouvementée... que Valbert fera avec un jeune orphelin. A partir de là, tout s'accélérera. Tout l'intérêt de cette histoire est là, dans la transformation d'un anarchiste bon vivant en révolutionnaire. Car c'est bien vers une révolution que nous dirigent les auteurs, avec un certain talent. Je n'ai aucune certitude mais vu l'ambiance générale, les paysages, cette histoire pourrait tout à fait se situer dans l'arrière-pays niçois. Et cela m'amène à faire un parallèle avec une autre oeuvre que j'aime beaucoup qui est le Lalin de Baudoin. Ce côté de générosité un peu folle, ce sens de l'honneur si particulier de Valbert me font tendre vers cette autre histoire de révolution, réelle celle-là. D'ailleurs, le dessin de Reutimann me semble être l'enfant illégitime qu'aurait pu avoir... Baudoin avec... les images d'Epinal ! Je sais, la comparaison est osée et j'ai un peu tendance à m'emballer, mais lorsque l'on aime, on perd vite le sens de la mesure. Et j'aime vraiment beaucoup ce que j'ai découvert là ! Si ces quelques lignes ne vous convainquent pas, je vous encourage à lire le 4ème de couverture. Vous y trouverez un texte de présentation de l'album prévu initialement en préface et signé Jean-Luc Bideau. Peut-être connaissez-vous ce comédien truculent ? Alors si vous ne suivez pas mes mots, suivez les siens ! Mais de toute façon, cela reste à vous de voir. Mais entre nous, si vous passez à côté de cet album... vous le regretterez !
Les Guerriers du Silence
Après (et en parallèle de) sa très bonne et très intéressante série Candélabres, Algésiras s'attaque ici a un très gros morceau, la trilogie protéiforme de Pierre Bordage : "Les guerriers du silence". Sachant que c'est Delcourt qui a contacté la scénariste pour ce projet, il fallait quand même un sacré courage (ou une bonne confiance en soi) pour relever ce défi. Défi très bien relevé cela dit, malgré plusieurs petites imperfections... Commençons par le dessin : il s'agit du premier album de Philippe Ogaki est malgré toutes ses qualités, cela se voit... Surtout, ne me comprenez pas mal, le dessin est très bon, mais visiblement, Ogaki a du mal avec certains personnages, qu'il n'a pas encore totalement "dans le crayon" (si vous voyez ce que je veux dire). Quelques perspectives "spéciales", des visages difficilement reconnaissables sous certains angles... mais que des défauts appelés à disparaître s'il confirme les qualités que l'ont peut déjà percevoir nettement. Le scénario ensuite : je précise tout de suite que je suis un lecteur de Pierre Bordage et que je connaissais déjà les livres avant d'ouvrir la BD... Du point de vue du lecteur des romans, l'adaptation est bonne, les personnages que nous rencontrons sont fidèlement retranscrits, nous les retrouvons tels que nous les connaissons, moyennant des distorsions inévitables (bien que minimes dans mon cas) dues à Algésiras et à sa propre perception de l'histoire. Du point de vue de quelqu'un qui ne connaît pas l'histoire maintenant... (exercice de style, je ne prétends pas avoir la science infuse...) : si l'introduction est on ne peut plus classique, le rythme de l'histoire va très vite s'emballer et partir dans presque tous les sens. Au vu de la quantité des personnages introduits dans ce premier tome, il faut accepter beaucoup de choses sans forcément les comprendre pour le moment. Et la vitesse à laquelle l'histoire démarre laisse également une impression de Stacatto qui peut être désagréable. Stacatto dû aux raccourcis inévitables empruntés par Algésiras. Au final, un bon album de science-fiction, qui plaira surtout aux fans du genre, même si les autres, à moins d'être imperméables à ce genre en général, pourront également y trouver leur bonheur. Quant aux lecteurs de Bordage, ils ne seront pas déçus par la qualité de la transcription d'Algésiras... même si... ;op Et puis de toute façon, c'est vous qui voyez !
Leonora
J'ai acheté cette BD sur la foi du nom de David B., dont je viens de découvrir le travail et... franchement, je ne suis pas déçu. Je ne connaissais pas la dessinatrice, Pauline Martin, et j'ai trouvé plaisant ce que j'ai découvert. Il s'agit de l'histoire d'une jeune femme, noble, choisissant de quitter son foyer pour partir en quête du Graal. L'histoire se déroulant à la fin du moyen-âge, ce point de départ ne manque pas de piquant. Imaginez, une femme qui choisit de se lancer dans une "affaire" d'hommes... Mais si elle part à l'aventure, c'est bel et bien à cause de la démission des mâles, de leur penchant pour la traîtrise et le lucre plutôt que la droiture, l'honneur et la cause de la veuve et de l'orphelin... En utilisant cette symbolique, David B. nous entraîne dans ses abîmes de réflexions, dans lesquels il nous promène, pour peu que nous le laissions faire... Le graphisme de Pauline Martin, lui, colle parfaitement tant à l'ambiance du scénario qu'à son essence. En effet tout au long des pages, il n'a jamais cessé de m'évoquer les enluminures et autres livres d'heures du moyen-âge, me ramenant sans cesse aux côtés fabuleux des superstitions et légendes de cette époque qui nous sont parvenus. En conclusion, nous avons chacun nos goûts d'accord, mais... franchement vous auriez tort de passer à côté de cette oeuvre ! Même si cela reste à vous de voir !
Purgatoire
Voilà la fin des (més)aventures de Benjamin Tartouche. Après l'avoir laissé pour mort au bord d'une route (tome 1) et découvrant que son assassin voulait devenir maire (tome 2), les "affaires" reprennent tambour battant lors d'un discours électoral de l'assureur véreux Trusquin. Bon, je ne vais pas vous gâcher la lecture en vous faisant un résumé, je veux juste vous faire partager tout le plaisir que j'ai eu à suivre les tribulations de Benjamin au fil des ces trois albums. Chabouté est un dessinateur imaginatif et un magnifique conteur. Toutefois, j'imagine déjà les commentaires que certains laisseront au sujet de la fin de ce cycle. Je vous propose d'en discuter dans le sujet adéquat après votre lecture... Je sais bien que c'est à vous de voir, mais ne passez pas à côté, c'est tellement bon...
Elle
Le premier tome de ce dyptique m'ayant fasciné, j'attendai beaucoup du second volume et je n'ai pas été déçu, bien au contraire. Le trait de Fanny Montgermont s'affirme. Et si le premier tome m'a évoqué le travail d'Algésiras sur sa série Candélabres, ici, l'évocation est différente... En fait, grâce à la couleur, je me suis senti projeté dans un univers très proche de celui d'Hayao Myazaki. L'auteure a parfaitement réussi à transmettre une ambiance poétique à cette histoire à la trame sombre. L'effet de "flouté" de nombreuses scènes crée une sensation étrange, comme si la réalité (de l'histoire) se scindait entre le présent et le rêve... De plus, ce dessin si particulier colle parfaitement à l'histoire et Fanny Montgermont a également réussi à garder le cap de son scénario. Même si j'ai trouvé l'histoire trop condensée sur les dernières pages... les méfaits du 48CC ? Peut-être... Mais c'est là un défaut bien mineur et négligeable au vu du plaisir de lecture que m'a laissé cet album. En résumé, nous avons un trait prometteur, une mise en couleur excellente et un scénario attachant bien que sombre par moment... cela reste à vous de voir... Mais qu'est-ce que vous attendez ?
Le Journal de mon père
Une femme divorce et abandonne son fils et sa fille. Le fils tient son père responsable du départ de sa mère. Une fois adulte, il s’éloigne de sa famille et ne voit plus son père pendant 15 ans. Quand son père décède, il revient à contre coeur à l’enterrement… pour découvrir au travers le récit de son oncle, de sa soeur et des amis de son père, que ce dernier était une toute autre personne que ce qu’il s’imaginait et qu’il avait énormément souffert de son divorce et de la séparation avec son fils. Il commence à comprendre les raisons du divorce de ses parents, et peut enfin se réconcilier avec son propre passé. L’histoire se développe petit à petit, à son rythme, pendant la veillée funèbre ponctuée de flash-back revisitant le passé. La charge émotionnelle devient énorme, mais reste pleine de pudeur et de retenue. « Le journal de mon père » est un chef d’oeuvre, à ne pas manquer.