Une très agréable surprise, je ne pensais pas que j'aimerais autant. Premièrement j'aime le dessin, je le trouve loin d'être moche: on retrouve les ambiances ternes de Pacush Blues et on voit enfin P'tiluc dessiner des humains, ça change. Son dragon est carrément fendard, il tranche énormément avec les autres personnages, plus réalistes, sans que cela nuise à la cohérence de l'ensemble pour autant.
Mais c'est bien au niveau du scénario que se fait la différence. P'tiluc fait s'interroger son Croisé sur les tenants et les aboutissants de son action: a-t-il le droit de massacrer au nom de Dieu? Lui pense que sa cause est juste mais l'irruption d'un "barbare" dans sa vie va peu à peu le faire douter de son intégrité morale.
L'ensemble est abordé avec beaucoup de finesse, notamment la psychologie des deux "héros", sans pour autant que l'humour soit absent de cette histoire à priori sérieuse (anachronismes de langage notamment). Et force est de reconnaître que le mélange tient excellement la route; P'tiluc, un auteur vraiment à part...
Soda est un pilier de la BD. Les scénarios varient entre bon et très très bon.
Une bonne dose d'humour accompagne ces enquêtes policières qui ne sont que des prétextes pour mettre en scène des personnages attachants, avec leurs forces et leurs faiblesses. Les personnages secondaires sont souvent très fouillés, c'est plutôt rare.
Ces détails rendent la série vivante.
Oubliez le Petit Spirou, Cédric, Boule et Bill, faites place dans votre bibliothèque pour Calvin et Hobbes ! c'est délirant, parfois méchant, parfois caustique, mais surtout, c'est à mourir de rire !
Allant du poétique à l'humour crade (morve et compagnie), toute la gamme y passe, sauf le graveleux et c'est tant mieux.
Le dessin est plutot simple et minimaliste, sauf lorsque Watterson se lâche et qu'il fait une tronche pas possible à Calvin... Et là c'est superbe !
Un humour à la fois frais et décapant, des personnages attachants, un dessin simple mais efficace et parfois même une petite réflexion philosophique.
Calvin est un mélange de Boule et de Kid Paddle : super, surtout les expressions de Calvin.
Lone Wolf & Cub est un manga qui est né au début des années 70 mais c'est la première fois qu'il est traduit chez nous.
Cette série a connu un réel succès au Japon et franchement en voyant les qualités de ce premier tome, on comprend pourquoi.
Le scénariste Kazuo Koike a mis en place une grande fresque historique. Dans le Japon du 17 ième siècle, il nous raconte le parcours d'un samouraï déchu. Ce qui fait l'originalité de cette histoire c'est que ce guerrier est accompagné de son propre enfant. Cela donne un petit coté suréaliste au récit et c'est franchement pas désagréable.
En résumé, le personnage principal, Ogami Itto est une fine lame qui loue ces services aux plus offrants. Mais son but initial est avant tout de se venger de ceux qui ont commandités le meurtre de sa famille. C'est très convaincant et on suit les aventures de ce ronin avec beaucoup d'interêt. L'aspect historique est bien mis en évidence, une carte du japon de cette époque est ajoutée à la dernière page ainsi qu'un glossaire pour nous faciliter la compréhension de certains termes typiquement japonnais.
En résumé, Lone Wolf & Cub est riche, instructif et surtout bien écrit.
Pour le dessin, on peut dire que cette série est posthume étant donné que Goseki Kojima, le dessinateur, est décédé le 5 janvier 2000. Son traît est fidèle à l'esprit manga bien que les expressions des personnages soient parfois différentes.
Sur certaines planches, l'auteur a carrément travaillé avec une technique basée sur l'encre diluée. Le résultat est franchement très beau et cela donne une approche particulière à l'album en mettant en valeur des points forts du récit.
Je pense que le succès sera au rendez-vous et celui-ci sera bien mérité.
Si vous aimez le Japon, je ne peux que vous conseillez cette série.
A lire d'urgence !!!
Le premier cycle du Chant des Stryges a été pour moi une grosse déception. J'avais donc de grosses appréhensions sur cette série annexe mais le nom de Charlet au dessin, auteur de Kabbale, m'a décidé à entamer la lecture. Tout comme avec la série mère, on sait très peu de choses au sujet des stryges (quoi de plus normal puisque c'est le fond de commerce de cette série). Mais selon moi, même si les stryges sont au coeur du récit, ces créatures ne sont pas une finalité en soi. Ce qui me semble plus important, c'est l'histoire de Quentin et son désir de comprendre les phénomènes qui l'entourent. Les stryges ne sont qu'un prétexte, tout comme l'auteur aurait pu trouver autre chose. C'est du moins mon impression. Le trait de Charlet, même si il souffre de quelques imperfections au début, est très agréable à l'oeil et est rehaussé par des couleurs "chaudes" appropriées.
Corbeyran nous propose donc un premier cycle court (3 tomes) avec une fin ouverte mais il a le mérite de pouvoir se "suffir à lui même" contrairement à la série mère (avis hautement subjectif :)).
Kuslak le lapin, c’est un peu le fameux « pas de bras, pas de chocolat » décliné de façon animalière et à toutes les sauces. C’est forcément répétitif, mais c’est dans cette répétition que l’auteur montre toute l’étendue de son humour cynique et corrosif. Comme Kenie mourrant dans chaque épisode de South Park, Kuslak meurt à toutes les pages.
L'un des intérêts de chaque nouvel épisode de South Park est justement de savoir, non pas si Kenie va mourir ou non, mais comment il va mourir. C’est un peu ce qui se passe à la lecture des mésaventures de Kuslak, sauf qu’ici, c’est à chaque page que ça se passe. Pages que j’ai tourné très vite, avide de savoir jusqu’où allait l’imagination morbide de l’auteur. Tous les gags ne sont pas aussi bons les uns que les autres, mais les meilleurs compensent largement les moins bons.
Le dessin est sympa, il fonctionne très bien. J'aime bien l'influence "Musti" qui ajoute encore une couche de fausse innocence à l'horreur de la chose. A découvrir!
Feuilleté dans un coin de la librairie, cet album ne m'attirait pas vraiment, il faut bien l'avouer. Mais encouragé par les avis enthousiastes des lecteurs, je l'ai finalement rajouté à ma petite liste et emporté chez moi. Et il faut bien reconnaître que j'ai bien fait…
Le dessin de Risso est bien ce qui m'avait fait hésiter… Enfin non, pas le dessin car le trait est vraiment très bien foutu, j'aime vraiment le travail de Risso. Mais les couleurs par contre… quelle catastrophe! Alors oui ça passe dans le fil de l'histoire, on est absorbés par les personnages et par le scénario mais pardon, ces couleurs m'ont littéralement fichu la nausée. Trop de nuances de beige et de marron à mon goût, trop de couleurs proches, pas assez d'éclats ni de teintes vives… C'est pour moi le plus gros point faible de cet album, très bon à tous les autres points de vue.
Car l'idée de départ qui nous parle de vengeance, de totale impunité, de meurtres, de balles… est une idée drôlement séduisante pour un scénario de BD. Et Brian Azzarello nous propose ici une histoire efficace dans laquelle on plonge très vite, avec un étonnement que semblent partager certains des protagonistes. Car le personnage de Graves n'est pas commun, et son rôle est tout à la fois celui de la main armée et du rédempteur : avec une arme et une sacoche contenant des preuves, il donne à ceux qu'on a roulé la possibilité de se venger, ou d'oublier…
100 bullets s'appuie vraiment sur une idée qui véhicule une question de fond très forte et qui donne toute sa dimension à ce comics.
Les personnages sont peut-être parfois un peu trop jusqu'au-boutistes, mais ils restent dans la droite ligne des situations extrêmes auxquelles ils sont confrontés. C'est surprenant, bien fichu, inattendu et c'est fait avec intelligence.
Bref, c'est à lire.
Comment ne pas se marrer en lisant ça ? Voici un réjouissant concentré de dérision tous azimuts : en prennent pour leur grade l'armée, les sectes, les néo-nazis, les savants fous, autant que les reality shows et les Teletubbies... Tout au plus reprochera-t'on à Boussourir de ne pas creuser davantage la satire, et de ne pas la rendre grinçante...
De plus, Danka, malgré des traits aussi inexpressifs que possible (au début) est séduisante : pratiquant l'humour à froid, elle est déterminée...
Un dessin rappelant Trondheim (rappelons que Boussousrir est québécois), un humour cynique décliné en quatre langues (français, anglais, allemand et russe) font de cet opus de 148 pages un petit bijou québécois. Malgré une intrigue qui ne semble avoir ni queue ni tête (caractéristique avec laquelle Boussourir joue très bien), on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour lire la suite avec ardeur.
Bien, très bien même comme BD.
Le scénario est très bien ficelé et donne vraiment envie de savoir la suite. De plus, on est loin des stéréotypes habituels des héros : ici, l'héroïne n'a pas de jambes et les autres ont tous un défaut physique (ou autre pour certains)/
Au niveau des dessins et couleurs, c'est bien, mais je pense qu'ils pourraient être meilleurs (mais je pinaille là).
Vivement la suite.
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La Geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons
Une très agréable surprise, je ne pensais pas que j'aimerais autant. Premièrement j'aime le dessin, je le trouve loin d'être moche: on retrouve les ambiances ternes de Pacush Blues et on voit enfin P'tiluc dessiner des humains, ça change. Son dragon est carrément fendard, il tranche énormément avec les autres personnages, plus réalistes, sans que cela nuise à la cohérence de l'ensemble pour autant. Mais c'est bien au niveau du scénario que se fait la différence. P'tiluc fait s'interroger son Croisé sur les tenants et les aboutissants de son action: a-t-il le droit de massacrer au nom de Dieu? Lui pense que sa cause est juste mais l'irruption d'un "barbare" dans sa vie va peu à peu le faire douter de son intégrité morale. L'ensemble est abordé avec beaucoup de finesse, notamment la psychologie des deux "héros", sans pour autant que l'humour soit absent de cette histoire à priori sérieuse (anachronismes de langage notamment). Et force est de reconnaître que le mélange tient excellement la route; P'tiluc, un auteur vraiment à part...
Soda
Soda est un pilier de la BD. Les scénarios varient entre bon et très très bon. Une bonne dose d'humour accompagne ces enquêtes policières qui ne sont que des prétextes pour mettre en scène des personnages attachants, avec leurs forces et leurs faiblesses. Les personnages secondaires sont souvent très fouillés, c'est plutôt rare. Ces détails rendent la série vivante.
Calvin et Hobbes
Oubliez le Petit Spirou, Cédric, Boule et Bill, faites place dans votre bibliothèque pour Calvin et Hobbes ! c'est délirant, parfois méchant, parfois caustique, mais surtout, c'est à mourir de rire ! Allant du poétique à l'humour crade (morve et compagnie), toute la gamme y passe, sauf le graveleux et c'est tant mieux. Le dessin est plutot simple et minimaliste, sauf lorsque Watterson se lâche et qu'il fait une tronche pas possible à Calvin... Et là c'est superbe !
Calvin et Hobbes
Un humour à la fois frais et décapant, des personnages attachants, un dessin simple mais efficace et parfois même une petite réflexion philosophique. Calvin est un mélange de Boule et de Kid Paddle : super, surtout les expressions de Calvin.
Lone Wolf & Cub
Lone Wolf & Cub est un manga qui est né au début des années 70 mais c'est la première fois qu'il est traduit chez nous. Cette série a connu un réel succès au Japon et franchement en voyant les qualités de ce premier tome, on comprend pourquoi. Le scénariste Kazuo Koike a mis en place une grande fresque historique. Dans le Japon du 17 ième siècle, il nous raconte le parcours d'un samouraï déchu. Ce qui fait l'originalité de cette histoire c'est que ce guerrier est accompagné de son propre enfant. Cela donne un petit coté suréaliste au récit et c'est franchement pas désagréable. En résumé, le personnage principal, Ogami Itto est une fine lame qui loue ces services aux plus offrants. Mais son but initial est avant tout de se venger de ceux qui ont commandités le meurtre de sa famille. C'est très convaincant et on suit les aventures de ce ronin avec beaucoup d'interêt. L'aspect historique est bien mis en évidence, une carte du japon de cette époque est ajoutée à la dernière page ainsi qu'un glossaire pour nous faciliter la compréhension de certains termes typiquement japonnais. En résumé, Lone Wolf & Cub est riche, instructif et surtout bien écrit. Pour le dessin, on peut dire que cette série est posthume étant donné que Goseki Kojima, le dessinateur, est décédé le 5 janvier 2000. Son traît est fidèle à l'esprit manga bien que les expressions des personnages soient parfois différentes. Sur certaines planches, l'auteur a carrément travaillé avec une technique basée sur l'encre diluée. Le résultat est franchement très beau et cela donne une approche particulière à l'album en mettant en valeur des points forts du récit. Je pense que le succès sera au rendez-vous et celui-ci sera bien mérité. Si vous aimez le Japon, je ne peux que vous conseillez cette série. A lire d'urgence !!!
Le Maître de Jeu
Le premier cycle du Chant des Stryges a été pour moi une grosse déception. J'avais donc de grosses appréhensions sur cette série annexe mais le nom de Charlet au dessin, auteur de Kabbale, m'a décidé à entamer la lecture. Tout comme avec la série mère, on sait très peu de choses au sujet des stryges (quoi de plus normal puisque c'est le fond de commerce de cette série). Mais selon moi, même si les stryges sont au coeur du récit, ces créatures ne sont pas une finalité en soi. Ce qui me semble plus important, c'est l'histoire de Quentin et son désir de comprendre les phénomènes qui l'entourent. Les stryges ne sont qu'un prétexte, tout comme l'auteur aurait pu trouver autre chose. C'est du moins mon impression. Le trait de Charlet, même si il souffre de quelques imperfections au début, est très agréable à l'oeil et est rehaussé par des couleurs "chaudes" appropriées. Corbeyran nous propose donc un premier cycle court (3 tomes) avec une fin ouverte mais il a le mérite de pouvoir se "suffir à lui même" contrairement à la série mère (avis hautement subjectif :)).
Kuslak
Kuslak le lapin, c’est un peu le fameux « pas de bras, pas de chocolat » décliné de façon animalière et à toutes les sauces. C’est forcément répétitif, mais c’est dans cette répétition que l’auteur montre toute l’étendue de son humour cynique et corrosif. Comme Kenie mourrant dans chaque épisode de South Park, Kuslak meurt à toutes les pages. L'un des intérêts de chaque nouvel épisode de South Park est justement de savoir, non pas si Kenie va mourir ou non, mais comment il va mourir. C’est un peu ce qui se passe à la lecture des mésaventures de Kuslak, sauf qu’ici, c’est à chaque page que ça se passe. Pages que j’ai tourné très vite, avide de savoir jusqu’où allait l’imagination morbide de l’auteur. Tous les gags ne sont pas aussi bons les uns que les autres, mais les meilleurs compensent largement les moins bons. Le dessin est sympa, il fonctionne très bien. J'aime bien l'influence "Musti" qui ajoute encore une couche de fausse innocence à l'horreur de la chose. A découvrir!
100 bullets
Feuilleté dans un coin de la librairie, cet album ne m'attirait pas vraiment, il faut bien l'avouer. Mais encouragé par les avis enthousiastes des lecteurs, je l'ai finalement rajouté à ma petite liste et emporté chez moi. Et il faut bien reconnaître que j'ai bien fait… Le dessin de Risso est bien ce qui m'avait fait hésiter… Enfin non, pas le dessin car le trait est vraiment très bien foutu, j'aime vraiment le travail de Risso. Mais les couleurs par contre… quelle catastrophe! Alors oui ça passe dans le fil de l'histoire, on est absorbés par les personnages et par le scénario mais pardon, ces couleurs m'ont littéralement fichu la nausée. Trop de nuances de beige et de marron à mon goût, trop de couleurs proches, pas assez d'éclats ni de teintes vives… C'est pour moi le plus gros point faible de cet album, très bon à tous les autres points de vue. Car l'idée de départ qui nous parle de vengeance, de totale impunité, de meurtres, de balles… est une idée drôlement séduisante pour un scénario de BD. Et Brian Azzarello nous propose ici une histoire efficace dans laquelle on plonge très vite, avec un étonnement que semblent partager certains des protagonistes. Car le personnage de Graves n'est pas commun, et son rôle est tout à la fois celui de la main armée et du rédempteur : avec une arme et une sacoche contenant des preuves, il donne à ceux qu'on a roulé la possibilité de se venger, ou d'oublier… 100 bullets s'appuie vraiment sur une idée qui véhicule une question de fond très forte et qui donne toute sa dimension à ce comics. Les personnages sont peut-être parfois un peu trop jusqu'au-boutistes, mais ils restent dans la droite ligne des situations extrêmes auxquelles ils sont confrontés. C'est surprenant, bien fichu, inattendu et c'est fait avec intelligence. Bref, c'est à lire.
Smokmiit !
Comment ne pas se marrer en lisant ça ? Voici un réjouissant concentré de dérision tous azimuts : en prennent pour leur grade l'armée, les sectes, les néo-nazis, les savants fous, autant que les reality shows et les Teletubbies... Tout au plus reprochera-t'on à Boussourir de ne pas creuser davantage la satire, et de ne pas la rendre grinçante... De plus, Danka, malgré des traits aussi inexpressifs que possible (au début) est séduisante : pratiquant l'humour à froid, elle est déterminée... Un dessin rappelant Trondheim (rappelons que Boussousrir est québécois), un humour cynique décliné en quatre langues (français, anglais, allemand et russe) font de cet opus de 148 pages un petit bijou québécois. Malgré une intrigue qui ne semble avoir ni queue ni tête (caractéristique avec laquelle Boussourir joue très bien), on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour lire la suite avec ardeur.
Angus Powderhill
Bien, très bien même comme BD. Le scénario est très bien ficelé et donne vraiment envie de savoir la suite. De plus, on est loin des stéréotypes habituels des héros : ici, l'héroïne n'a pas de jambes et les autres ont tous un défaut physique (ou autre pour certains)/ Au niveau des dessins et couleurs, c'est bien, mais je pense qu'ils pourraient être meilleurs (mais je pinaille là). Vivement la suite.