Achat conseillé... pour des enfants. Le Scrameustache, qui raconte les aventures d'un petit extra-terrestre malin à mi-chemin entre un chat et un chimpanzé, fait partie de ces séries de fond de bibliothèque qu'on ne se lasse pas de lire et relire et rerelire de 6 à 15 ans : personnages attachants, scénarios malins et sans temps mort, univers plein d'imagination, ligne claire, cases et pages construites avec rigueur. De la bonne BD jeunesse de chez le bon faiseur.
Bon, au delà de 15 ans, bien sûr, l'intérêt s'émousse. Quoique ça se lise sans déplaisir pour trouver le sommeil...
C’est vrai que je me suis bien marré en lisant Happy Sex… j’en attendais beaucoup, et je n’ai pas du tout été déçu… C’est à mon avis une des toutes meilleurs BD dans le genre « le sexe pour de rire ». Zep parvient à proposer des histoires souvent très crues et pourtant de bon goût, dont les chutes m’ont souvent faire rire. Ca sent le vécu, et je pense que vous allez effectivement y retrouver des morceaux de vos propres (enfin si on veut ;)) expériences.
Voila, une BD à lire seul ou en couple, et à offrir (attention quand même au contenu très cru, à ne pas mettre entre toutes les mains !)
Comme le titre l’indique, l’humour de « coucou tristesse » est plutôt du genre noir et cynique. Certaines histoires font d’ailleurs un peu écho aux idées noires de Franquin. J’ai trouvé cet humour de bon goût, et les chutes me faisaient souvent rire voire rigoler.
Le dessin est joli, et la narration est muette… même si certaines cases contenant des symboles font leur apparition de temps en temps.
Un album pas révolutionnaire, mais que je pense re-feuilleter assez régulièrement… à découvrir !
J'ai eu la chance de pouvoir lire "L'Histoire de Monsieur Jabot", telle que parue en exemplaire relié et autographié en 1860 (l'édition originale datant de 1833). Il s'agit d'une unique histoire alors que je vois que le Seuil en a réédité 6 regroupées en 3 albums. Mais cette histoire m'a étonné, séduit et vraiment fait rire.
J'ai été très surpris de voir à quel point il s'agit vraiment d'une BD et absolument pas d'un livre illustré ou d'une suite d'images accompagnées d'un texte narratif trop décousu. A l'exception près d'une répétition un peu malheureuse des mots "Monsieur Jabot" en entame de presque chaque phrase en début d'album, la narration est fluide et ne parait pas avoir vieilli malgré ses presque 200 ans d'âge.
Le dessin est caricatural et s'épargne le plus souvent les décors mais il est agréable et le héros, Mr Jabot, est amusant par sa seule représentation. Il s'agit d'un homme riche et un peu vantard qui souhaite ardemment plaire en société et fait tout pour cela, quitte à prendre des poses ridicules et à agir de manière totalement artificielle.
Après un début un peu laborieux le temps de se faire à l'écriture manuscrite à l'ancienne, le récit se révèle drôle, vraiment drôle. On dirait un vaudeville très réussi, avec des gags burlesques mais qui tombent juste et trouvent dans la narration un rythme excellent. Cela aurait été publié dans les années 2000, à la manière de ces BD indépendantes volontairement rétro d'aspect, cela aurait été tout aussi amusant à mes yeux.
A cela s'ajoute en outre le grand intérêt instructif de découvrir par le biais de ce récit la société de l'époque, ses moeurs et son humour vraiment proche du nôtre.
Cela ne fait pour moi plus aucun doute : dans la première moitié du 19e siècle, par le biais de Rodolphe Töpffer, existait déjà de la vraie et bonne bande dessinée.
Pour la première fois je vais émettre un avis valable pour 2 BD du même auteur.
En effet, Les Pionniers de l'aventure humaine et "La Pédagogie du trottoir" se suivent et se complètent même si toutes les histoires sont indépendantes.
Ces BD ont un style graphique superbe et partagent le même humour décalé et intemporel.
Elles ont 25 ans en moyenne et restent toujours aussi plaisantes à lire et à regarder.
Les scénarii passent du coq à l'âne mais ont toujours un contenu surprenant et burlesque. Ce genre d'humour me touche et me plait. Il est assez corrosif mais sait mettre les formes. Du coup il faut interpréter les histoires pour en tirer la quintessence.
Graphiquement, on a affaire à un virtuose du crayon : c'est superbe, le trait est fin, c'est très détaillé, les couleurs sont très travaillées pour l'époque et les cadrages sont toujours réussis.
J'ai une légère préférence pour "La Pédagogie du trottoir" mais je n'arrive pas à dissocier ces 2 BD excellentes comme le démontre cet avis qui est commun.
Indispensable dans toute bonne bibliothèque.
Pour la première fois je vais émettre un avis valable pour 2 BD du même auteur.
En effet, "Les Pionniers de l'aventure humaine" et La Pédagogie du trottoir se suivent et se complètent même si toutes les histoires sont indépendantes.
Ces BD ont un style graphique superbe et partagent le même humour décalé et intemporel.
Elles ont 25 ans en moyenne et restent toujours aussi plaisantes à lire et à regarder.
Les scénarii passent du coq à l'âne mais ont toujours un contenu surprenant et burlesque. Ce genre d'humour me touche et me plait. Il est assez corrosif mais sait mettre les formes. Du coup il faut interpréter les histoires pour en tirer la quintessence.
Graphiquement, on a affaire à un virtuose du crayon : c'est superbe, le trait est fin, c'est très détaillé, les couleurs sont très travaillées pour l'époque et les cadrages sont toujours réussis.
J'ai une légère préférence pour La Pédagogie du trottoir mais je n'arrive pas à dissocier ces 2 BD excellentes comme le démontre cet avis qui est commun.
Indispensable dans toute bonne bibliothèque.
Sandokan, "un Pratt" inédit, inachevé de surcroit... C'est avec beaucoup d'appréhension quant à l'intérêt d'un tel événement que j'ai entamé la lecture de cette bande dessinée. Puis je l'ai ouverte... et l'ai dévorée !
Bien sûr une fois cet ouvrage terminé, on reste sur sa faim, mais au final quel importance. Une fois de plus, Hugo Pratt nous plonge dans un univers absolument sublime tant au niveau du dessin, qui selon moi restera un des plus réussis de l'auteur, qu'au niveau du personnage de Sandokan, qui allie la folie d'un Raspoutine au charisme d'un Corto. Les personnages secondaires sont hélas moins développés et, la série étant inachevée, on ne pourra jamais en apprendre plus... Mais ils ont tous un "potentiel" qui aurait donné envie de mieux les connaitre.
Le fait que cette BD soit inachevée la réserve aux "fans" de l'auteur et ma note s'adresse avant tout à eux. Les inconditionnels de Corto Maltese y trouveront aussi plusieurs éléments qui auront servi à Hugo Pratt à poser quelques un des personnages des aventures du gentilhomme de fortune.
Un très bon manga qui pose une question bien intéressante : que feriez-vous si vous n'aviez que 24h à vivre ? Les histoires répondent de manière différente car tout dépend du milieu et de l'histoire personnelle de la victime. Leurs réactions sont absolument crédibles et leur psychologie est très bien décrite.
Le seul défaut de l'œuvre c'est qu'il faut accepter un postulat de départ un peu invraisemblable. Comme le dit Ro, je ne pense pas que des parents accepteraient facilement qu'on donne ce genre de vaccin à leurs enfants...
Voilà une très belle manière de s'initier à la littérature de Maupassant pour ceux qui ne la connaisse pas. Dino Battaglia nous livre ici une adaptation de contes qui concerne la période de 1870, date à laquelle la France qui a perdu sa guerre contre la Prusse, se trouve dès lors envahie dans sa partie nord comme elle le fut après la défaite de 1939.
L'occasion pour Maupassant de mettre en lumière les absurdités d'une guerre qui ne permettent pas aux esprits éclairés des deux camps de se connaitre et de s'apprécier durablement du fait de l'antagonisme né de la guerre. L'auteur met également en avant les aspectes les plus noirs de l'âme humaine, notamment dans le célèbre "Boule de Suif", où la bourgeoisie de l'époque montre ses pires travers.
Bien sûr l'adaptation en BD ne permet pas de restituer toute la richesse du texte de Maupassant, mais c'est une invitation à relire ce grand auteur que nous propose Battaglia dans son style inimitable avec de fabuleux dessins tantôt réalisés en noir et blanc tantôt en couleur.
A l'évidence une très bonne lecture.
Je pense que là l'auteur nous a réalisé sa petite Madeleine de Proust.
C'est l'histoire d'un premier amour sincère d'un adolescent avec tous ses doutes et passions.
Une chose au début a pu m'agacer, c'est la religiosité du héros (auteur) qui est trop prégnante mais bon je me suis dit que l'on est au cœur de l'Amérique profonde dont le slogan est bien ''In God we trust''. Cependant ses doutes et troubles m'ont vite semblé salvateurs et je suis passé outre, me disant que cela faisait partie intégrante du personnage.
La co-héroine peut également paraître parfois trop parfaite (avec sa famille, mièvrerie ?) mais dans la globalité de ce roman graphique (qui porte ici bien son nom) tous les personnages même les secondaires ont une personnalité bien marquée et développée ce qui fait pour moi la force du livre.
En effet sans eux cela aurait été beaucoup moins intéressant.
Pour ma part le personnage que je préfère est celui du frère de Craig que j'aurais aimé voir encore plus souvent ; je pense même que les scènes de fratrie sont les plus réussies.
Pour finir avec le scénario j'aime particulièrement la mutation du sens critique du héros jusqu'au dernier chapitre synonymie d'émancipation.
Pour ce qui est du dessin il retransmet parfaitement les émotions des protagonistes et je n'y vois aucun défaut. Le noir et blanc y est sublime et l'atmosphère hivernale est magique.
On rentre littéralement dans les états d'âme et fantasmagories du héros.
C'est certes un pavé mais on le lit d'une traite et il y a une sensation de nostalgie quand on le referme car on voudrait rester dans la vie de ce héros si attachant.
Alors pourquoi ne pas mettre "culte" pour "Blankets" ?
Parce que je pense que c'est un livre qui ravit lors de sa première lecture mais qu'il faut du temps pour que l'on s'y replonge un jour et ce jour là il faudra être dans un état d'esprit adéquat car il n'y aura plus aucune surprise.
Mais achat vivement conseillé bien sûr, il ne faut pas rater cette expérience car on voudrait tous avoir vécu un premier amour si exaltant.
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Le Scrameustache
Achat conseillé... pour des enfants. Le Scrameustache, qui raconte les aventures d'un petit extra-terrestre malin à mi-chemin entre un chat et un chimpanzé, fait partie de ces séries de fond de bibliothèque qu'on ne se lasse pas de lire et relire et rerelire de 6 à 15 ans : personnages attachants, scénarios malins et sans temps mort, univers plein d'imagination, ligne claire, cases et pages construites avec rigueur. De la bonne BD jeunesse de chez le bon faiseur. Bon, au delà de 15 ans, bien sûr, l'intérêt s'émousse. Quoique ça se lise sans déplaisir pour trouver le sommeil...
Happy Sex
C’est vrai que je me suis bien marré en lisant Happy Sex… j’en attendais beaucoup, et je n’ai pas du tout été déçu… C’est à mon avis une des toutes meilleurs BD dans le genre « le sexe pour de rire ». Zep parvient à proposer des histoires souvent très crues et pourtant de bon goût, dont les chutes m’ont souvent faire rire. Ca sent le vécu, et je pense que vous allez effectivement y retrouver des morceaux de vos propres (enfin si on veut ;)) expériences. Voila, une BD à lire seul ou en couple, et à offrir (attention quand même au contenu très cru, à ne pas mettre entre toutes les mains !)
Coucou tristesse !
Comme le titre l’indique, l’humour de « coucou tristesse » est plutôt du genre noir et cynique. Certaines histoires font d’ailleurs un peu écho aux idées noires de Franquin. J’ai trouvé cet humour de bon goût, et les chutes me faisaient souvent rire voire rigoler. Le dessin est joli, et la narration est muette… même si certaines cases contenant des symboles font leur apparition de temps en temps. Un album pas révolutionnaire, mais que je pense re-feuilleter assez régulièrement… à découvrir !
Tous les albums de Topffer (Monsieur Jabot et autres histoires)
J'ai eu la chance de pouvoir lire "L'Histoire de Monsieur Jabot", telle que parue en exemplaire relié et autographié en 1860 (l'édition originale datant de 1833). Il s'agit d'une unique histoire alors que je vois que le Seuil en a réédité 6 regroupées en 3 albums. Mais cette histoire m'a étonné, séduit et vraiment fait rire. J'ai été très surpris de voir à quel point il s'agit vraiment d'une BD et absolument pas d'un livre illustré ou d'une suite d'images accompagnées d'un texte narratif trop décousu. A l'exception près d'une répétition un peu malheureuse des mots "Monsieur Jabot" en entame de presque chaque phrase en début d'album, la narration est fluide et ne parait pas avoir vieilli malgré ses presque 200 ans d'âge. Le dessin est caricatural et s'épargne le plus souvent les décors mais il est agréable et le héros, Mr Jabot, est amusant par sa seule représentation. Il s'agit d'un homme riche et un peu vantard qui souhaite ardemment plaire en société et fait tout pour cela, quitte à prendre des poses ridicules et à agir de manière totalement artificielle. Après un début un peu laborieux le temps de se faire à l'écriture manuscrite à l'ancienne, le récit se révèle drôle, vraiment drôle. On dirait un vaudeville très réussi, avec des gags burlesques mais qui tombent juste et trouvent dans la narration un rythme excellent. Cela aurait été publié dans les années 2000, à la manière de ces BD indépendantes volontairement rétro d'aspect, cela aurait été tout aussi amusant à mes yeux. A cela s'ajoute en outre le grand intérêt instructif de découvrir par le biais de ce récit la société de l'époque, ses moeurs et son humour vraiment proche du nôtre. Cela ne fait pour moi plus aucun doute : dans la première moitié du 19e siècle, par le biais de Rodolphe Töpffer, existait déjà de la vraie et bonne bande dessinée.
La Pédagogie du trottoir
Pour la première fois je vais émettre un avis valable pour 2 BD du même auteur. En effet, Les Pionniers de l'aventure humaine et "La Pédagogie du trottoir" se suivent et se complètent même si toutes les histoires sont indépendantes. Ces BD ont un style graphique superbe et partagent le même humour décalé et intemporel. Elles ont 25 ans en moyenne et restent toujours aussi plaisantes à lire et à regarder. Les scénarii passent du coq à l'âne mais ont toujours un contenu surprenant et burlesque. Ce genre d'humour me touche et me plait. Il est assez corrosif mais sait mettre les formes. Du coup il faut interpréter les histoires pour en tirer la quintessence. Graphiquement, on a affaire à un virtuose du crayon : c'est superbe, le trait est fin, c'est très détaillé, les couleurs sont très travaillées pour l'époque et les cadrages sont toujours réussis. J'ai une légère préférence pour "La Pédagogie du trottoir" mais je n'arrive pas à dissocier ces 2 BD excellentes comme le démontre cet avis qui est commun. Indispensable dans toute bonne bibliothèque.
Les Pionniers de l'aventure humaine
Pour la première fois je vais émettre un avis valable pour 2 BD du même auteur. En effet, "Les Pionniers de l'aventure humaine" et La Pédagogie du trottoir se suivent et se complètent même si toutes les histoires sont indépendantes. Ces BD ont un style graphique superbe et partagent le même humour décalé et intemporel. Elles ont 25 ans en moyenne et restent toujours aussi plaisantes à lire et à regarder. Les scénarii passent du coq à l'âne mais ont toujours un contenu surprenant et burlesque. Ce genre d'humour me touche et me plait. Il est assez corrosif mais sait mettre les formes. Du coup il faut interpréter les histoires pour en tirer la quintessence. Graphiquement, on a affaire à un virtuose du crayon : c'est superbe, le trait est fin, c'est très détaillé, les couleurs sont très travaillées pour l'époque et les cadrages sont toujours réussis. J'ai une légère préférence pour La Pédagogie du trottoir mais je n'arrive pas à dissocier ces 2 BD excellentes comme le démontre cet avis qui est commun. Indispensable dans toute bonne bibliothèque.
Sandokan
Sandokan, "un Pratt" inédit, inachevé de surcroit... C'est avec beaucoup d'appréhension quant à l'intérêt d'un tel événement que j'ai entamé la lecture de cette bande dessinée. Puis je l'ai ouverte... et l'ai dévorée ! Bien sûr une fois cet ouvrage terminé, on reste sur sa faim, mais au final quel importance. Une fois de plus, Hugo Pratt nous plonge dans un univers absolument sublime tant au niveau du dessin, qui selon moi restera un des plus réussis de l'auteur, qu'au niveau du personnage de Sandokan, qui allie la folie d'un Raspoutine au charisme d'un Corto. Les personnages secondaires sont hélas moins développés et, la série étant inachevée, on ne pourra jamais en apprendre plus... Mais ils ont tous un "potentiel" qui aurait donné envie de mieux les connaitre. Le fait que cette BD soit inachevée la réserve aux "fans" de l'auteur et ma note s'adresse avant tout à eux. Les inconditionnels de Corto Maltese y trouveront aussi plusieurs éléments qui auront servi à Hugo Pratt à poser quelques un des personnages des aventures du gentilhomme de fortune.
Ikigami - Préavis de mort
Un très bon manga qui pose une question bien intéressante : que feriez-vous si vous n'aviez que 24h à vivre ? Les histoires répondent de manière différente car tout dépend du milieu et de l'histoire personnelle de la victime. Leurs réactions sont absolument crédibles et leur psychologie est très bien décrite. Le seul défaut de l'œuvre c'est qu'il faut accepter un postulat de départ un peu invraisemblable. Comme le dit Ro, je ne pense pas que des parents accepteraient facilement qu'on donne ce genre de vaccin à leurs enfants...
Maupassant - Contes et nouvelles de guerre
Voilà une très belle manière de s'initier à la littérature de Maupassant pour ceux qui ne la connaisse pas. Dino Battaglia nous livre ici une adaptation de contes qui concerne la période de 1870, date à laquelle la France qui a perdu sa guerre contre la Prusse, se trouve dès lors envahie dans sa partie nord comme elle le fut après la défaite de 1939. L'occasion pour Maupassant de mettre en lumière les absurdités d'une guerre qui ne permettent pas aux esprits éclairés des deux camps de se connaitre et de s'apprécier durablement du fait de l'antagonisme né de la guerre. L'auteur met également en avant les aspectes les plus noirs de l'âme humaine, notamment dans le célèbre "Boule de Suif", où la bourgeoisie de l'époque montre ses pires travers. Bien sûr l'adaptation en BD ne permet pas de restituer toute la richesse du texte de Maupassant, mais c'est une invitation à relire ce grand auteur que nous propose Battaglia dans son style inimitable avec de fabuleux dessins tantôt réalisés en noir et blanc tantôt en couleur. A l'évidence une très bonne lecture.
Blankets - Manteau de neige
Je pense que là l'auteur nous a réalisé sa petite Madeleine de Proust. C'est l'histoire d'un premier amour sincère d'un adolescent avec tous ses doutes et passions. Une chose au début a pu m'agacer, c'est la religiosité du héros (auteur) qui est trop prégnante mais bon je me suis dit que l'on est au cœur de l'Amérique profonde dont le slogan est bien ''In God we trust''. Cependant ses doutes et troubles m'ont vite semblé salvateurs et je suis passé outre, me disant que cela faisait partie intégrante du personnage. La co-héroine peut également paraître parfois trop parfaite (avec sa famille, mièvrerie ?) mais dans la globalité de ce roman graphique (qui porte ici bien son nom) tous les personnages même les secondaires ont une personnalité bien marquée et développée ce qui fait pour moi la force du livre. En effet sans eux cela aurait été beaucoup moins intéressant. Pour ma part le personnage que je préfère est celui du frère de Craig que j'aurais aimé voir encore plus souvent ; je pense même que les scènes de fratrie sont les plus réussies. Pour finir avec le scénario j'aime particulièrement la mutation du sens critique du héros jusqu'au dernier chapitre synonymie d'émancipation. Pour ce qui est du dessin il retransmet parfaitement les émotions des protagonistes et je n'y vois aucun défaut. Le noir et blanc y est sublime et l'atmosphère hivernale est magique. On rentre littéralement dans les états d'âme et fantasmagories du héros. C'est certes un pavé mais on le lit d'une traite et il y a une sensation de nostalgie quand on le referme car on voudrait rester dans la vie de ce héros si attachant. Alors pourquoi ne pas mettre "culte" pour "Blankets" ? Parce que je pense que c'est un livre qui ravit lors de sa première lecture mais qu'il faut du temps pour que l'on s'y replonge un jour et ce jour là il faudra être dans un état d'esprit adéquat car il n'y aura plus aucune surprise. Mais achat vivement conseillé bien sûr, il ne faut pas rater cette expérience car on voudrait tous avoir vécu un premier amour si exaltant.