C'est vrai que c'est plutôt original, et les personnages semblent assez autentiques à l'idée caricaturale qu'on se fait des profs de lycée.
Maintenant, malheureusement, les textes ne sont pas fameux, les chutes non plus d'ailleurs. Les dessins ne sont pas trop mal, mais dans l'ensemble cette BD d'humour n'est ma foi pas une grande réussite du genre.
Donc, à lire au moins une fois, pour voir... mais sinon, à oublier vite fait.
Album très difficile à trouver, c'est le dessin à peine entr'aperçu et le prestigieux nom d'"Andréas" sur la couverture qui m'a donné envie de lire cet album (en plus du titre à la consonnance mythologique, tout de même).
Première petite déception, donc, en m'aprecevant qu'Andréas n'a fait "que" l'encrage, avec essentiellement son style de hachures si particulièrement reconnaissable. Le dessin en lui-même est en effet de Foerster, auteur que je connais à peine. Le mélange n'est pas forcément raté, mais en même temps n'est pas une totale réussite, d'autant plus que le dessin de Foerster a un style disons... particulier. Assez figé, parfois un peu maladroit, aussi.
Mais le principal défaut de cet album, celui qui fait qu'il est ennuyeux, lassant et finalement assez mauvais, c'est les dialogues, et principalement l'inadaptation de ceux-ci avec le mode de narration (i.e. la BD). En effet, ils sont lourds, parfois pompeux, souvent empruntés et caricaturaux, on a l'impression de lire un mauvais script ou presque un roman de gare. Le dessin ne leur apporte rien, au contraire, on sent bien qu'il y a un décalage, comme s'il ne s'agissait que d'illustrations.
Mais en plus l'histoire en elle-même est lassante et pas très bien développée. Les personnages sont caricaturaux (dans le mauvais sens du terme), absolument pas crédibles tant dans leur personnalité que dans leurs réactions.
Bref, un énorme ratage, malgré une idée suffisamment farfelue pour être intéressante.
Bon puisque personne ne se décide à le poster, je me dévoue. ;)
"Sing Yesterday For Me" est un manga qui traite des relations sentimentales entre un jeune homme (Uozumi) et deux jeunes femmes (Haru et sa copine de fac dont j'ai oublié le nom...), mais loin d'être un shôjo (manga destiné à un public de jeunes filles), il s'agit bien plutôt d'un seinen (manga destiné à un public de jeunes adultes).
Le traitement de l'histoire et de la psychologie des personnages est en effet un peu plus mature (que dans les shôjos), et cela se ressent en permanence à la lecture.
Le dessin est assez beau, mais d'une beauté qui ne plaira peut-être pas à tous. De même que l'histoire, il a un côté poétique, frais, et même nostalgique assez prononcé, c'est toute une ambiance qui s'en dégage.
Je n'ai pas été transcendé par cette lecture. Par moments je me suis même ennuyé. Et l'éternel triangle (carré, pentagone...) amoureux me gave au plus haut point. Mais ce manga comporte tout de même une fraîcheur remarquable qui fait que je lirai la suite avec intérêt.
Tome 2 lu, on revoit l'"enthousiasme" et la note à la baisse.
J'ai juste lu quelques épisodes au hasard dans de vieux Spirous, donc je ne sais pas ce que vaut l'album.
Les dessins sont assez quelconques, et l'histoire sans aucune prétention : les gentils découvrent du paysage, ils essayent d'échapper au passage à des méchants très méchants et très bêtes. La seule touche d'originalité réside dans le personnage de la sirène, mais bon, ça ne suffit pas à relever l'histoire.
Ceci dit, ce n’est pas trop mal, ça se lirait même bien si l'auteur n'essayait pas de faire dans le drôle tout le temps, avec un humour de situation auquel je n'accroche vraiment pas.
Y'a pas à dire : il carbure en ce moment Corbeyran !
Encore une nouvelle série : "Archipel" et qui dit nouvelle série dit aussi nouvelle tête dans la BD : Barbay. Si en ce moment le scénariste des Stryges a de l'inspiration, la qualité, elle, n'est pas toujours au rendez-vous. Je pourrai citer les soporifiques et banales "Weena" et "Asphodèle". "Archipel" a tout de même un avantage : le dessin qui est stylisé et intéressant, même s'il est vrai qu'il montre un manque de maturité.
Commençons par le moins bon : le scénario. On se retrouve avec l'archétype du personnage principal : beau, jeune etc. Celui-ci fait étrangement penser à Spirou avec sa petite bestiole. L'écureuil a été troqué pour un petit monstre et le tour est joué. Attention : les premières pages sont véritablement ennuyeuses à mourir. On a l'impression de lire une encyclopédie. Toutes les deux bulles on se retrouve avec une note pour avoir une explication de ce mot bizarre. Il y a plus de lecture en bas de la page que dans les bulles ! Personnellement c'est le genre de chose que je déteste, ça entrave la lecture. J'aime lire tout d'une traite, avoir l’œil qui glisse de case en case. La suite se révèle plus intéressante lorsqu'on se retrouve dans une ville déserte et que l'histoire à proprement parler commence.
On se rend alors compte que le fantôme de Jules Verne plane sur la série : un peuple marin, énigmatique, des scaphandres etc. Ce qui est surtout regrettable c'est que le personnage nous paraît distant, cela est peut-être dû au ton adopté par Corbeyran, on suit alors avec peu d'intérêt son aventure. J'ai l'impression qu'on est parti dans une histoire à rallonge : le héros cherche sa copine mais à chaque fois il y a surenchère des évènements. Faudra voir ce que ça donne dans le prochain tome, et il faut tout de même avouer que ce premier album est assez vide, il ne se passe pas grand chose. Tenir 46 pages avec une énigme aussi fine, ça tient du miracle !
Barbay a le mérite de s'illustrer et d'illustrer parfaitement cet "univers". Son style est intéressant car il sort de la norme. S'il n'est pas très précis et qu’il ne tient pas encore parfaitement en main les personnages, la couleur est parfaite. Dans les tons marins. Petite déception : la couverture qui est selon moi trop en retrait par rapport au contenu. Des tonalités que l'on a pas l'habitude de croiser à l'intérieur de l'album. Que cela soit dit entre nous, "Archipel" m'est un peu égal, mais Barbay est une agréable surprise...
Assez court, d'autant plus que les dialogues sont peu nombreux, cet album est très beau au niveau graphique. Les personnages n'ont malheureusement guère plus de consistance que le scénario : parachutés dans une (très) petite aventure, on ne découvre pas grand chose d'eux, et les côtés mystérieux du chamanisme et du vol d'ombres sont trop peu exploités. Le peuple tigre quant à lui... on se demande un peu ce qu'il apporte à l'histoire, à part un vague semblant de justification.
Bref, un album qui fait passer un court moment de distraction, mais qu'on oublie très vite, et qui n'apporte strictement rien sur aucun plan.
Même si les thèmes paraissent différents, j'ai de plus en plus l'impression de relire systématiquement la même chose à chaque nouvel album de Corbeyran. Il se donne un effet de style qui commence à m'insuporter, renforcé de plus par une multitude de notes de bas de pages expliquant des néologismes créés par l'auteur. Mais n'est pas Tolkien qui veut, on est plus ennuyé par cette dernière trouvaille qu'impressionné. Bref c'est pas mauvais mais c'est pesant: tout le déroulement est assez stéréotypé et seule la ville engloutie par les eaux, avec son côté apocalyptique mais vraiment pas original (A.I., Waterworld,...), m'a un peu intéressé.
Niveau dessin, c'est plutôt original quoique la mise en couleur ne soit pas à mon goût. J'ai l'impression que la palette chromatique du sieur Barbay était bloqué sur vert pisseux tirant sur le bleu vaseux. Je veux bien qu'il tente de poser une ambiance mais là ça prend moyen je trouve.
Au final je mets une note un peu dure alors que la lecture de cette BD ne m'a pas été insuportable, loin de là, parce que je suis un peu gagné par la lassitude et que je crois Corbeyran capable de faire bien mieux (il l'a prouvé par le passé). Mais peut-être la multiplication des projets nuit-elle à son inspiration.
Je n'ai pas été charmé par ce premier tome.
Tout d'abord les dessins ne me plaisent que moyennement même si les couleurs sont plutôt belles. L'héroïne se balade en string tout le long de la deuxième partie de l'album....Mouais ! J'ai du mal à y croire surtout au vu de l'époque mais ce n'est pas désagréable juste inapproprié et pas indispensable.
Gualdoni nous offre un scénario pas tip top, un début lent mais assez intéressant, une fin à la va-vite que l'on peut résumer en Akameshi est en string et elle combat le grand méchant pas beau !! Et une intrigue vraiment sans plus. Bref pas terrible !!!
Soleil levant va aller se recoucher avec ce tome même si le dessin convenait bien à cette collec...
Tome 2 : L'histoire est un peu plus intéressante et le dessin se révele au bout du compte assez sympa, quoique... Les couleurs sont elles toujours aussi belles ! Allez, je remonte à 2 :)
Cette bd sortie depuis quelques mois nous présente une vision différente de l'Amérique. Celle-ci est sans fioriture et très engagée.
Le scénario de Steve Darnall est développé d'une manière originale. L'histoire des Etats-unis est présentée sous un visage peu courant: le massacre des indiens, la guerre de sécession, les discours hypocrites de certains politiciens sans oublier la délinquance et la pauvreté qui sont, elles, toujours d'actualité. Tous ces différents thèmes ont comme fil conducteur une figure emblématique de ce pays tout puissant: Uncle Sam. Avec lui, on traverse les années sans transition et on découvre d'une manière un peu surréaliste tout le mal que l'espèce humaine peut engendrer au nom d'une idéologie ou d'un régime aux limites du totalitarisme.
Le récit est écrit avec clairvoyance et l'analyse que l'auteur nous propose de son pays est judicieuse. Ceci dit, j'ai trouvé la narration un peu fastidieuse. De plus, l'aspect surréaliste du récit m'a souvent déconcentrer.
Le dessin d'Alex Ross est superbe, comme d'habitude. Son graphisme hyper-réaliste est parfois d'une beauté insolente.
Je serais vraiment impressionné de le voir travailler en séance de dédicace.( En fait-il, seulement?!)
En conclusion, ce comics est un album intéressant mais que j'ai trouvé un peu lourd et indigeste!
Soyons clairs, des manwhas je vais pas en lire beaucoup s'ils sont de cette qualité là. Il faut dire que Tokebi a apparemment choisi des titres très "mainstream façon shonen" pour du manga, avec beaucoup de baston...
Alors bon, "Omega" ça commence très mal. C'est assez laid, le dessin donne l'impression d'avoir été fait hâtivement et ne bénéficie pas d'une bonne finition, c'est très moyen concernant les attitudes des personnages, très outrées, souvent mal représenté(e)s, et l'impression qu'on en retire donc, c'est que c'est un peu bâclé.
Au niveau de l'histoire, c'est a priori assez terrible(ment mauvais) : un exorciste massacre des gros monstres, un inspecteur de police croise son chemin, et ils massacrent d'autres gros monstres. Comme le dit à peu près un personnage à un moment : "pas le temps de discuter, on va se battre". Assez navrant, et si c'est du second degré, il n'a pas réussi à passer...
Par contre, ce début extrêmement laborieux suivi d'une histoire simplement très ennuyeuse se conclut sur la rencontre avec un fantôme "plus gros méchant que les précédents", et là, le fantôme tient un petit discours à l'exorciste, en lui renvoyant tout ce qu'il est (ou n'est pas ou plus, ou devrait être...) dans la gueule. Et je dois bien avouer que ce passage-là est extrêmement jouissif, parce qu'il remet en question le scénario même de ce premier tome et laisse éventuellement présager une suite intéressante. Comme en plus on n'a pas aimé le bouquin jusque-là, le fait que le monstre dise en somme à l'exorciste que c'est qu'un gros nul tout pourri suscite chez le lecteur une catharsis(*) salvatrice !
Et si on réfléchit un peu plus loin, on s'aperçoit que la conception sur laquelle repose ce manwha est celle des fantômes en Orient (ainsi que dans une certaine mesure en Occident), et ça c'est déjà plus intéressant...
Alors oui, ce truc est mauvais, sans aucun doute, et sa lecture est pénible. N'empêche, je regarderai quand même ce que vaut le tome 2, sans grand espoir, mais quand même... :)
(*) Catharsis : mot d'origine grecque («purification») désignant la fonction par laquelle un spectateur de théâtre, notamment d'une tragédie, se trouve «lavé» ou «purgé» de ses passions ou inclinations coupables au spectacle du destin des héros mis en scène. Par extension, on parle aussi de la fonction «cathartique» du théâtre en général.
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Les Profs
C'est vrai que c'est plutôt original, et les personnages semblent assez autentiques à l'idée caricaturale qu'on se fait des profs de lycée. Maintenant, malheureusement, les textes ne sont pas fameux, les chutes non plus d'ailleurs. Les dessins ne sont pas trop mal, mais dans l'ensemble cette BD d'humour n'est ma foi pas une grande réussite du genre. Donc, à lire au moins une fois, pour voir... mais sinon, à oublier vite fait.
Styx
Album très difficile à trouver, c'est le dessin à peine entr'aperçu et le prestigieux nom d'"Andréas" sur la couverture qui m'a donné envie de lire cet album (en plus du titre à la consonnance mythologique, tout de même). Première petite déception, donc, en m'aprecevant qu'Andréas n'a fait "que" l'encrage, avec essentiellement son style de hachures si particulièrement reconnaissable. Le dessin en lui-même est en effet de Foerster, auteur que je connais à peine. Le mélange n'est pas forcément raté, mais en même temps n'est pas une totale réussite, d'autant plus que le dessin de Foerster a un style disons... particulier. Assez figé, parfois un peu maladroit, aussi. Mais le principal défaut de cet album, celui qui fait qu'il est ennuyeux, lassant et finalement assez mauvais, c'est les dialogues, et principalement l'inadaptation de ceux-ci avec le mode de narration (i.e. la BD). En effet, ils sont lourds, parfois pompeux, souvent empruntés et caricaturaux, on a l'impression de lire un mauvais script ou presque un roman de gare. Le dessin ne leur apporte rien, au contraire, on sent bien qu'il y a un décalage, comme s'il ne s'agissait que d'illustrations. Mais en plus l'histoire en elle-même est lassante et pas très bien développée. Les personnages sont caricaturaux (dans le mauvais sens du terme), absolument pas crédibles tant dans leur personnalité que dans leurs réactions. Bref, un énorme ratage, malgré une idée suffisamment farfelue pour être intéressante.
Sing "Yesterday" For Me
Bon puisque personne ne se décide à le poster, je me dévoue. ;) "Sing Yesterday For Me" est un manga qui traite des relations sentimentales entre un jeune homme (Uozumi) et deux jeunes femmes (Haru et sa copine de fac dont j'ai oublié le nom...), mais loin d'être un shôjo (manga destiné à un public de jeunes filles), il s'agit bien plutôt d'un seinen (manga destiné à un public de jeunes adultes). Le traitement de l'histoire et de la psychologie des personnages est en effet un peu plus mature (que dans les shôjos), et cela se ressent en permanence à la lecture. Le dessin est assez beau, mais d'une beauté qui ne plaira peut-être pas à tous. De même que l'histoire, il a un côté poétique, frais, et même nostalgique assez prononcé, c'est toute une ambiance qui s'en dégage. Je n'ai pas été transcendé par cette lecture. Par moments je me suis même ennuyé. Et l'éternel triangle (carré, pentagone...) amoureux me gave au plus haut point. Mais ce manga comporte tout de même une fraîcheur remarquable qui fait que je lirai la suite avec intérêt. Tome 2 lu, on revoit l'"enthousiasme" et la note à la baisse.
Tôoot et Puit
J'ai juste lu quelques épisodes au hasard dans de vieux Spirous, donc je ne sais pas ce que vaut l'album. Les dessins sont assez quelconques, et l'histoire sans aucune prétention : les gentils découvrent du paysage, ils essayent d'échapper au passage à des méchants très méchants et très bêtes. La seule touche d'originalité réside dans le personnage de la sirène, mais bon, ça ne suffit pas à relever l'histoire. Ceci dit, ce n’est pas trop mal, ça se lirait même bien si l'auteur n'essayait pas de faire dans le drôle tout le temps, avec un humour de situation auquel je n'accroche vraiment pas.
Archipel
Y'a pas à dire : il carbure en ce moment Corbeyran ! Encore une nouvelle série : "Archipel" et qui dit nouvelle série dit aussi nouvelle tête dans la BD : Barbay. Si en ce moment le scénariste des Stryges a de l'inspiration, la qualité, elle, n'est pas toujours au rendez-vous. Je pourrai citer les soporifiques et banales "Weena" et "Asphodèle". "Archipel" a tout de même un avantage : le dessin qui est stylisé et intéressant, même s'il est vrai qu'il montre un manque de maturité. Commençons par le moins bon : le scénario. On se retrouve avec l'archétype du personnage principal : beau, jeune etc. Celui-ci fait étrangement penser à Spirou avec sa petite bestiole. L'écureuil a été troqué pour un petit monstre et le tour est joué. Attention : les premières pages sont véritablement ennuyeuses à mourir. On a l'impression de lire une encyclopédie. Toutes les deux bulles on se retrouve avec une note pour avoir une explication de ce mot bizarre. Il y a plus de lecture en bas de la page que dans les bulles ! Personnellement c'est le genre de chose que je déteste, ça entrave la lecture. J'aime lire tout d'une traite, avoir l’œil qui glisse de case en case. La suite se révèle plus intéressante lorsqu'on se retrouve dans une ville déserte et que l'histoire à proprement parler commence. On se rend alors compte que le fantôme de Jules Verne plane sur la série : un peuple marin, énigmatique, des scaphandres etc. Ce qui est surtout regrettable c'est que le personnage nous paraît distant, cela est peut-être dû au ton adopté par Corbeyran, on suit alors avec peu d'intérêt son aventure. J'ai l'impression qu'on est parti dans une histoire à rallonge : le héros cherche sa copine mais à chaque fois il y a surenchère des évènements. Faudra voir ce que ça donne dans le prochain tome, et il faut tout de même avouer que ce premier album est assez vide, il ne se passe pas grand chose. Tenir 46 pages avec une énigme aussi fine, ça tient du miracle ! Barbay a le mérite de s'illustrer et d'illustrer parfaitement cet "univers". Son style est intéressant car il sort de la norme. S'il n'est pas très précis et qu’il ne tient pas encore parfaitement en main les personnages, la couleur est parfaite. Dans les tons marins. Petite déception : la couverture qui est selon moi trop en retrait par rapport au contenu. Des tonalités que l'on a pas l'habitude de croiser à l'intérieur de l'album. Que cela soit dit entre nous, "Archipel" m'est un peu égal, mais Barbay est une agréable surprise...
Les Larmes du Tigre
Assez court, d'autant plus que les dialogues sont peu nombreux, cet album est très beau au niveau graphique. Les personnages n'ont malheureusement guère plus de consistance que le scénario : parachutés dans une (très) petite aventure, on ne découvre pas grand chose d'eux, et les côtés mystérieux du chamanisme et du vol d'ombres sont trop peu exploités. Le peuple tigre quant à lui... on se demande un peu ce qu'il apporte à l'histoire, à part un vague semblant de justification. Bref, un album qui fait passer un court moment de distraction, mais qu'on oublie très vite, et qui n'apporte strictement rien sur aucun plan.
Archipel
Même si les thèmes paraissent différents, j'ai de plus en plus l'impression de relire systématiquement la même chose à chaque nouvel album de Corbeyran. Il se donne un effet de style qui commence à m'insuporter, renforcé de plus par une multitude de notes de bas de pages expliquant des néologismes créés par l'auteur. Mais n'est pas Tolkien qui veut, on est plus ennuyé par cette dernière trouvaille qu'impressionné. Bref c'est pas mauvais mais c'est pesant: tout le déroulement est assez stéréotypé et seule la ville engloutie par les eaux, avec son côté apocalyptique mais vraiment pas original (A.I., Waterworld,...), m'a un peu intéressé. Niveau dessin, c'est plutôt original quoique la mise en couleur ne soit pas à mon goût. J'ai l'impression que la palette chromatique du sieur Barbay était bloqué sur vert pisseux tirant sur le bleu vaseux. Je veux bien qu'il tente de poser une ambiance mais là ça prend moyen je trouve. Au final je mets une note un peu dure alors que la lecture de cette BD ne m'a pas été insuportable, loin de là, parce que je suis un peu gagné par la lassitude et que je crois Corbeyran capable de faire bien mieux (il l'a prouvé par le passé). Mais peut-être la multiplication des projets nuit-elle à son inspiration.
Akameshi
Je n'ai pas été charmé par ce premier tome. Tout d'abord les dessins ne me plaisent que moyennement même si les couleurs sont plutôt belles. L'héroïne se balade en string tout le long de la deuxième partie de l'album....Mouais ! J'ai du mal à y croire surtout au vu de l'époque mais ce n'est pas désagréable juste inapproprié et pas indispensable. Gualdoni nous offre un scénario pas tip top, un début lent mais assez intéressant, une fin à la va-vite que l'on peut résumer en Akameshi est en string et elle combat le grand méchant pas beau !! Et une intrigue vraiment sans plus. Bref pas terrible !!! Soleil levant va aller se recoucher avec ce tome même si le dessin convenait bien à cette collec... Tome 2 : L'histoire est un peu plus intéressante et le dessin se révele au bout du compte assez sympa, quoique... Les couleurs sont elles toujours aussi belles ! Allez, je remonte à 2 :)
Uncle Sam
Cette bd sortie depuis quelques mois nous présente une vision différente de l'Amérique. Celle-ci est sans fioriture et très engagée. Le scénario de Steve Darnall est développé d'une manière originale. L'histoire des Etats-unis est présentée sous un visage peu courant: le massacre des indiens, la guerre de sécession, les discours hypocrites de certains politiciens sans oublier la délinquance et la pauvreté qui sont, elles, toujours d'actualité. Tous ces différents thèmes ont comme fil conducteur une figure emblématique de ce pays tout puissant: Uncle Sam. Avec lui, on traverse les années sans transition et on découvre d'une manière un peu surréaliste tout le mal que l'espèce humaine peut engendrer au nom d'une idéologie ou d'un régime aux limites du totalitarisme. Le récit est écrit avec clairvoyance et l'analyse que l'auteur nous propose de son pays est judicieuse. Ceci dit, j'ai trouvé la narration un peu fastidieuse. De plus, l'aspect surréaliste du récit m'a souvent déconcentrer. Le dessin d'Alex Ross est superbe, comme d'habitude. Son graphisme hyper-réaliste est parfois d'une beauté insolente. Je serais vraiment impressionné de le voir travailler en séance de dédicace.( En fait-il, seulement?!) En conclusion, ce comics est un album intéressant mais que j'ai trouvé un peu lourd et indigeste!
Omega
Soyons clairs, des manwhas je vais pas en lire beaucoup s'ils sont de cette qualité là. Il faut dire que Tokebi a apparemment choisi des titres très "mainstream façon shonen" pour du manga, avec beaucoup de baston... Alors bon, "Omega" ça commence très mal. C'est assez laid, le dessin donne l'impression d'avoir été fait hâtivement et ne bénéficie pas d'une bonne finition, c'est très moyen concernant les attitudes des personnages, très outrées, souvent mal représenté(e)s, et l'impression qu'on en retire donc, c'est que c'est un peu bâclé. Au niveau de l'histoire, c'est a priori assez terrible(ment mauvais) : un exorciste massacre des gros monstres, un inspecteur de police croise son chemin, et ils massacrent d'autres gros monstres. Comme le dit à peu près un personnage à un moment : "pas le temps de discuter, on va se battre". Assez navrant, et si c'est du second degré, il n'a pas réussi à passer... Par contre, ce début extrêmement laborieux suivi d'une histoire simplement très ennuyeuse se conclut sur la rencontre avec un fantôme "plus gros méchant que les précédents", et là, le fantôme tient un petit discours à l'exorciste, en lui renvoyant tout ce qu'il est (ou n'est pas ou plus, ou devrait être...) dans la gueule. Et je dois bien avouer que ce passage-là est extrêmement jouissif, parce qu'il remet en question le scénario même de ce premier tome et laisse éventuellement présager une suite intéressante. Comme en plus on n'a pas aimé le bouquin jusque-là, le fait que le monstre dise en somme à l'exorciste que c'est qu'un gros nul tout pourri suscite chez le lecteur une catharsis(*) salvatrice ! Et si on réfléchit un peu plus loin, on s'aperçoit que la conception sur laquelle repose ce manwha est celle des fantômes en Orient (ainsi que dans une certaine mesure en Occident), et ça c'est déjà plus intéressant... Alors oui, ce truc est mauvais, sans aucun doute, et sa lecture est pénible. N'empêche, je regarderai quand même ce que vaut le tome 2, sans grand espoir, mais quand même... :) (*) Catharsis : mot d'origine grecque («purification») désignant la fonction par laquelle un spectateur de théâtre, notamment d'une tragédie, se trouve «lavé» ou «purgé» de ses passions ou inclinations coupables au spectacle du destin des héros mis en scène. Par extension, on parle aussi de la fonction «cathartique» du théâtre en général.