Civiello est très fort, y a pas à tortiller même si à la manière d'un Sorel ou d'un Liberge on est parfois presque plus dans l'illustration que dans la bande dessinée. Mais pourquoi diable tout est-il si sombre ? Je suis sûr que le soleil brille également en héroïc fantasy ! Ceci dit, comparé à "la graine de folie", c'est un glacier sous la neige niveau luminosité ! On progresse...
La bonne idée qu'a eu Civiello (peut-être n'avait-il pas le choix ?), c'est de s'adjoindre un vrai scénariste, un peu trop gavé de Tolkien au petit déjeuner certes, mais non dépourvu d'une certaine rigueur, ce qui pour la progression d'une histoire n'est pas inutile. On ne peut pas non plus dire que Mosdi réinvente l'HF, mais il arrive à capter notre attention assez facilement. A suivre avec intérêt.
Lorsqu'un occidental s'attaque à une évocation du Japon médiéval, on a le plus souvent droit à une accumulation de clichés exotiques qui personnellement m'énervent vite (voir "Shogun" au niveau des romans, ou Le Vent des Dieux en BD, voire "les contes du 7e souffle").
Dans "Kogaratsu", rien de tout ça. Je retrouve la même atmosphère si particulière des romans japonais, les thèmes chers à la culture japonaise, bref "l'esprit" japonais.
Un de mes amis dit qu'il n'a réussi à comprendre cette BD (et donc à accrocher) qu'après s'être mis aux arts martiaux. C'est peut-être vrai. Il faut peut-être être "initié" à la culture japonaise pour apprécier "Kogaratsu".
Le dessin de Michetz est une pure merveille, même si malheureusement il se laisse un peu aller à la facilité dans les derniers tomes.
Quant au scénario, j'aime ses fins amorales, son réalisme, ses ambiances douces-amères, son ambiguïté. Aucun manichéisme, aucune morale, juste des fables qui incitent à réfléchir sur le monde et sur l'homme (bizarrement, cette BD me rappelle certaines nouvelles de Maupassant). C'est une BD intelligente.
Alors, bien sûr, les tomes sont de qualité variable. Les derniers sont moins bons, les premiers pas totalement maîtrisés (mais très bons quand même). Mais "par delà les cendres" et "l'autre moitié du ciel" comptent parmi mes albums préférés, toutes BDs et tous supports confondus.
C'est le genre de BDs que j'adore mais que je ne conseillerai à personne, parce qu'elle est vraiment TRES hermétique. Il faut la lire plusieurs fois, y réfléchir, en parler avec d'autres pour que s'imbriquent les éléments du puzzle et que tout s'éclaire (... ou consulter les passionnantes discussions des fans d'Andreas sur les forums de BdP). Une fois qu'on a compris, on ne peut qu'être admiratif devant la maîtrise narrative d'Andreas.
C'est une BD vraiment très impressionnante, mais il faut du courage pour s'y attaquer.
N.B : ma critique ne concerne que "Cyrrus", "Mil" n'a que peu d'intérêt à mes yeux. C'est "Mil" qui est résumé ici, et j'ai l'impression que la critique de Clémentine ne parlait absolument pas de "Cyrrus".
J'hésite... 3 ou 4 étoiles? Bon disons 4 malgré certaines réserves. Tout d’abord celles concernant la réalisation de l'album. C'est quoi ces pixels? S'ils sont voulus par l'auteur, ce n'est pas du plus bel effet. Si c'est dû à l'éditeur, je ne le félicite pas...
De son côté, la mise en couleur, faite pour l'éditeur français, est sympa mais franchement dispensable.
Côté traduction, il faut remercier le traducteur d'avoir ajouté en bas de pages des notes concernant des traits de la culture américaine qu'un européen ne connaît pas (notamment celles concernant le paysage télévisuel américain). Heureusement que Dargaud n'a pas engagé un traducteur qui aurait essayé en vain d'adapter ces allusions à la française. Comme c'était le cas pour "Tank Girl" dans lequel on trouvait des allusions à Michel Drucker là où il y avait sans doute autre chose...
Le dessin est sympa mais loin d'être transcendant, on le trouve vite monotone. Ces deux gosses noirs s'installent dans un quartier blanc, ok... mais on ne voit pas grand chose de ce quartier. Un peu plus de détails dans les décors nous aiderait à donner un peu plus de corps à leur situation. Or, comme c'est souvent le cas dans les strips, l'auteur se concentre sur les personnages au détriment du reste. Généralement c'e n'est pas trop dérangeant, mais ici...oui.
"Halala le ArzaK, il est train de tout descendre en flèche... Pourquoi il met 4 étoiles alors?" Et bien c'est très simple : ce qui fait que j'accroche vraiment à cette série, c'est la justesse de ton, la dérision permanente sur un sujet pourtant extrêmement délicat : les relations blancs/noirs aux USA, le racisme, l’intégration, l’inégalité des niveaux de vie. Les personnages sont réellement attachants, élément indispensable au genre (le strip).
Le tout c'est de savoir si ces gags, tournant pratiquement toujours autour des mêmes sujets, ne vont pas, dans les tomes suivants, s'épuiser et tomber dans la caricature de la caricature...
Pour l'instant, ça tient très bien la route. Wait and see...
Mouais mouais mouais...
Franchement non, ça passe pas, j'ai du mal avec cette BD. OK pour dire que le dessin est bon, mais pour la qualité du scénario, j'ai déjà vu mieux.
En fait, ce n'est pas mauvais, mais à aucun moment de la lecture je n'ai été emballé... je me suis même un peu ennuyé.
Peut-être aurais-je dû continuer à lire et ne pas m'arreter au T2, mais franchement, non, je n'ai pas l'impression de rater grand chose.
L'avis de Don Lope résume plutôt bien ce que je pense de ce 1er tome.
Ce 1er tome annonce une suite qui risque d'être excellente. c'est presque un prologue en fait, mais pas le truc chiant qui ne fait que placer les acteurs, non, plutôt un prologue qui nous en met déjà plein les mirettes et qui nous donne l'eau à la bouche.
Alors oui, je me suis régalé :)
Une des meilleures BD que je connaisse !
Certains ont pu être rebutés par le dessin, peut-être un peu froid et statique (?)
Ne vous arrêtez pas à ça et plongez vite dans le monde d'Aldébaran.
Le scénario est brillantissime. J'ai lu plus bas qu'on le taxait de manichéen, mais Léo, qui a connu certains régimes dictatoriaux d'Amérique du Sud, sait malheureusement de quoi il parle... L'intrigue est en tout cas parfaitement menée tout au long des cinq tomes.
Mais à mon sens, la vraie originalité de cette BD (et ce qui fait son charme), c'est la complexité et la profondeur des rapports humains, l'évolution des sentiments éprouvés par les protagonistes (et je ne pense pas être un "adolescent attardé" !). Les personnages secondaires aussi sont remarquables.
Bref c'est génial, c'est de la très très grande BD... et en plus la suite ("Bételgeuse") a l'air à la hauteur.
L'album se lit bien, très bien même puisqu'il est génial ! La vie de Franck est racontée de manière humoristique. Tout tourne autour de sa colocataire Kim, de son père qui est malade et de sa collègue, Brigitte. Franck rêve et s'imagine être un dragon en train d'affronter les situations qu'il vit lui-même. Histoire pleine d'humour dessinée par Vanyda, jeune auteur"E" dont on sent la petite influence manga. A lire !
L'institut Pacôme, créé au hasard de rencontres avec de jeunes auteurs de la revue découpages, édite leurs travaux.
Travaux assez confidentiels (même sur Strasbourg où il est situé je n'avais jamais vu un seul de ces livres), d'auteurs indéniablement jeunes (L.Alex est étudiant en Arts-Déco), mais intéressants.
Intéressant, "Milady" l'est tout d'abord par son format original (Gyromitre excellent, 14,5 x 10 cm, format italienne), par sa couverture cartonnée aux couleurs qui se démarquent bien, par son dessin très particulier (voir la couverture) et bien maîtrisé, et enfin par son histoire, digne d'un très bon fanzine.
Cette histoire se veut en effet basée sur des principes shakespeariens, pour le côté drame, pour le sujet qui y puise de nombreux éléments de décors, de personnages, de scénarios. Autre source d'inspiration, Les Trois mousquetaires. Le tout donne un résultat sympathique : certes loin d'être exceptionnel, je n'ai cependant pas pu ne pas m'intéresser à l'histoire...
Le dessin y est peut-être pour quelque chose. S'il n'est pas encore extrêmement mature, on sent pourtant bien que l'auteur n'en est pas à son coup d'essai et qu'il commence à bien maîtriser sa façon de dessiner. Les personnages animaliers auraient tendance à me rappeler ceux de "Donjon", les gardes en particulier.
Il y a quand même quelques défauts, comme le tout début qui fait un peu trop cinéma dans le découpage, et quelques coquilles et fautes d'orthographe par-ci par-là.
"Milady" est le tome 2. Un tome 3 sortira peut-être, ainsi qu'ultérieurement un éventuel tome 1, antérieur au tome 2.
En tout cas je suis plutôt agréablement surpris d'avoir découvert cet éditeur, et de voir que les "jeunes talents" sont ainsi encouragés. :)
Oulala, la majorité des avis postés ci-dessous, pour la plupart se tenant en 3 lignes, ne sont pas développés. Pour preuve : "whahaha... encore une production soleil toute pourrie", "Vous voulez une bd moisie..La voila", "ah ah ah c tellement plus que médiocre que je me rappelle presque plus de koi" ou encore "Brrrrr quel nom pour un dessinateur ? ça fait pas très sérieux, mais bon...". J'ai vraiment l'impression d'assister au lynchage d'une bd, peut-être justifié (quoique ?), mais nullement motivé par les posteurs et c'est ce dernier point qui me gène.
En ce qui me concerne, j'ai lu le tome 1 et je dois dire que le scénario tient la route, Brémaud assurant l'essentiel : un brin d'humour, un brin d'action et un brin de suspens. Bon, c'est vrai que, par rapport aux productions actuelles de Sieur Brr, on peut être déçu par une histoire moins travaillée, trop linéaire et trop vite lue. Mais les clins d'oeil sont là (Astérix), ce qui montre que cet album est à prendre au second degré ! Le dessin est correct, pas transcendant mais pas médiocre pour autant. La mise en couleur, un peu flashie, n'atteint pas le niveau de Marlysa et c'est tant mieux !
Bref, un album vite lu mais distrayant et dont la suite donne envie d'être lue. L'achat n'est pas une nécessité selon moi, préférant les productions actuelles de Brémaud, plus abouties et mieux ficelées.
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Korrigans
Civiello est très fort, y a pas à tortiller même si à la manière d'un Sorel ou d'un Liberge on est parfois presque plus dans l'illustration que dans la bande dessinée. Mais pourquoi diable tout est-il si sombre ? Je suis sûr que le soleil brille également en héroïc fantasy ! Ceci dit, comparé à "la graine de folie", c'est un glacier sous la neige niveau luminosité ! On progresse... La bonne idée qu'a eu Civiello (peut-être n'avait-il pas le choix ?), c'est de s'adjoindre un vrai scénariste, un peu trop gavé de Tolkien au petit déjeuner certes, mais non dépourvu d'une certaine rigueur, ce qui pour la progression d'une histoire n'est pas inutile. On ne peut pas non plus dire que Mosdi réinvente l'HF, mais il arrive à capter notre attention assez facilement. A suivre avec intérêt.
Kogaratsu
Lorsqu'un occidental s'attaque à une évocation du Japon médiéval, on a le plus souvent droit à une accumulation de clichés exotiques qui personnellement m'énervent vite (voir "Shogun" au niveau des romans, ou Le Vent des Dieux en BD, voire "les contes du 7e souffle"). Dans "Kogaratsu", rien de tout ça. Je retrouve la même atmosphère si particulière des romans japonais, les thèmes chers à la culture japonaise, bref "l'esprit" japonais. Un de mes amis dit qu'il n'a réussi à comprendre cette BD (et donc à accrocher) qu'après s'être mis aux arts martiaux. C'est peut-être vrai. Il faut peut-être être "initié" à la culture japonaise pour apprécier "Kogaratsu". Le dessin de Michetz est une pure merveille, même si malheureusement il se laisse un peu aller à la facilité dans les derniers tomes. Quant au scénario, j'aime ses fins amorales, son réalisme, ses ambiances douces-amères, son ambiguïté. Aucun manichéisme, aucune morale, juste des fables qui incitent à réfléchir sur le monde et sur l'homme (bizarrement, cette BD me rappelle certaines nouvelles de Maupassant). C'est une BD intelligente. Alors, bien sûr, les tomes sont de qualité variable. Les derniers sont moins bons, les premiers pas totalement maîtrisés (mais très bons quand même). Mais "par delà les cendres" et "l'autre moitié du ciel" comptent parmi mes albums préférés, toutes BDs et tous supports confondus.
Cyrrus / Mil
C'est le genre de BDs que j'adore mais que je ne conseillerai à personne, parce qu'elle est vraiment TRES hermétique. Il faut la lire plusieurs fois, y réfléchir, en parler avec d'autres pour que s'imbriquent les éléments du puzzle et que tout s'éclaire (... ou consulter les passionnantes discussions des fans d'Andreas sur les forums de BdP). Une fois qu'on a compris, on ne peut qu'être admiratif devant la maîtrise narrative d'Andreas. C'est une BD vraiment très impressionnante, mais il faut du courage pour s'y attaquer. N.B : ma critique ne concerne que "Cyrrus", "Mil" n'a que peu d'intérêt à mes yeux. C'est "Mil" qui est résumé ici, et j'ai l'impression que la critique de Clémentine ne parlait absolument pas de "Cyrrus".
The Boondocks
J'hésite... 3 ou 4 étoiles? Bon disons 4 malgré certaines réserves. Tout d’abord celles concernant la réalisation de l'album. C'est quoi ces pixels? S'ils sont voulus par l'auteur, ce n'est pas du plus bel effet. Si c'est dû à l'éditeur, je ne le félicite pas... De son côté, la mise en couleur, faite pour l'éditeur français, est sympa mais franchement dispensable. Côté traduction, il faut remercier le traducteur d'avoir ajouté en bas de pages des notes concernant des traits de la culture américaine qu'un européen ne connaît pas (notamment celles concernant le paysage télévisuel américain). Heureusement que Dargaud n'a pas engagé un traducteur qui aurait essayé en vain d'adapter ces allusions à la française. Comme c'était le cas pour "Tank Girl" dans lequel on trouvait des allusions à Michel Drucker là où il y avait sans doute autre chose... Le dessin est sympa mais loin d'être transcendant, on le trouve vite monotone. Ces deux gosses noirs s'installent dans un quartier blanc, ok... mais on ne voit pas grand chose de ce quartier. Un peu plus de détails dans les décors nous aiderait à donner un peu plus de corps à leur situation. Or, comme c'est souvent le cas dans les strips, l'auteur se concentre sur les personnages au détriment du reste. Généralement c'e n'est pas trop dérangeant, mais ici...oui. "Halala le ArzaK, il est train de tout descendre en flèche... Pourquoi il met 4 étoiles alors?" Et bien c'est très simple : ce qui fait que j'accroche vraiment à cette série, c'est la justesse de ton, la dérision permanente sur un sujet pourtant extrêmement délicat : les relations blancs/noirs aux USA, le racisme, l’intégration, l’inégalité des niveaux de vie. Les personnages sont réellement attachants, élément indispensable au genre (le strip). Le tout c'est de savoir si ces gags, tournant pratiquement toujours autour des mêmes sujets, ne vont pas, dans les tomes suivants, s'épuiser et tomber dans la caricature de la caricature... Pour l'instant, ça tient très bien la route. Wait and see...
Black Hills
Mouais mouais mouais... Franchement non, ça passe pas, j'ai du mal avec cette BD. OK pour dire que le dessin est bon, mais pour la qualité du scénario, j'ai déjà vu mieux. En fait, ce n'est pas mauvais, mais à aucun moment de la lecture je n'ai été emballé... je me suis même un peu ennuyé. Peut-être aurais-je dû continuer à lire et ne pas m'arreter au T2, mais franchement, non, je n'ai pas l'impression de rater grand chose.
Chimères
L'avis de Don Lope résume plutôt bien ce que je pense de ce 1er tome. Ce 1er tome annonce une suite qui risque d'être excellente. c'est presque un prologue en fait, mais pas le truc chiant qui ne fait que placer les acteurs, non, plutôt un prologue qui nous en met déjà plein les mirettes et qui nous donne l'eau à la bouche. Alors oui, je me suis régalé :)
Aldébaran
Une des meilleures BD que je connaisse ! Certains ont pu être rebutés par le dessin, peut-être un peu froid et statique (?) Ne vous arrêtez pas à ça et plongez vite dans le monde d'Aldébaran. Le scénario est brillantissime. J'ai lu plus bas qu'on le taxait de manichéen, mais Léo, qui a connu certains régimes dictatoriaux d'Amérique du Sud, sait malheureusement de quoi il parle... L'intrigue est en tout cas parfaitement menée tout au long des cinq tomes. Mais à mon sens, la vraie originalité de cette BD (et ce qui fait son charme), c'est la complexité et la profondeur des rapports humains, l'évolution des sentiments éprouvés par les protagonistes (et je ne pense pas être un "adolescent attardé" !). Les personnages secondaires aussi sont remarquables. Bref c'est génial, c'est de la très très grande BD... et en plus la suite ("Bételgeuse") a l'air à la hauteur.
L'Année du Dragon / de la Chèvre
L'album se lit bien, très bien même puisqu'il est génial ! La vie de Franck est racontée de manière humoristique. Tout tourne autour de sa colocataire Kim, de son père qui est malade et de sa collègue, Brigitte. Franck rêve et s'imagine être un dragon en train d'affronter les situations qu'il vit lui-même. Histoire pleine d'humour dessinée par Vanyda, jeune auteur"E" dont on sent la petite influence manga. A lire !
Les Aventuriers de la Basse-cour
L'institut Pacôme, créé au hasard de rencontres avec de jeunes auteurs de la revue découpages, édite leurs travaux. Travaux assez confidentiels (même sur Strasbourg où il est situé je n'avais jamais vu un seul de ces livres), d'auteurs indéniablement jeunes (L.Alex est étudiant en Arts-Déco), mais intéressants. Intéressant, "Milady" l'est tout d'abord par son format original (Gyromitre excellent, 14,5 x 10 cm, format italienne), par sa couverture cartonnée aux couleurs qui se démarquent bien, par son dessin très particulier (voir la couverture) et bien maîtrisé, et enfin par son histoire, digne d'un très bon fanzine. Cette histoire se veut en effet basée sur des principes shakespeariens, pour le côté drame, pour le sujet qui y puise de nombreux éléments de décors, de personnages, de scénarios. Autre source d'inspiration, Les Trois mousquetaires. Le tout donne un résultat sympathique : certes loin d'être exceptionnel, je n'ai cependant pas pu ne pas m'intéresser à l'histoire... Le dessin y est peut-être pour quelque chose. S'il n'est pas encore extrêmement mature, on sent pourtant bien que l'auteur n'en est pas à son coup d'essai et qu'il commence à bien maîtriser sa façon de dessiner. Les personnages animaliers auraient tendance à me rappeler ceux de "Donjon", les gardes en particulier. Il y a quand même quelques défauts, comme le tout début qui fait un peu trop cinéma dans le découpage, et quelques coquilles et fautes d'orthographe par-ci par-là. "Milady" est le tome 2. Un tome 3 sortira peut-être, ainsi qu'ultérieurement un éventuel tome 1, antérieur au tome 2. En tout cas je suis plutôt agréablement surpris d'avoir découvert cet éditeur, et de voir que les "jeunes talents" sont ainsi encouragés. :)
Coeur de royaume
Oulala, la majorité des avis postés ci-dessous, pour la plupart se tenant en 3 lignes, ne sont pas développés. Pour preuve : "whahaha... encore une production soleil toute pourrie", "Vous voulez une bd moisie..La voila", "ah ah ah c tellement plus que médiocre que je me rappelle presque plus de koi" ou encore "Brrrrr quel nom pour un dessinateur ? ça fait pas très sérieux, mais bon...". J'ai vraiment l'impression d'assister au lynchage d'une bd, peut-être justifié (quoique ?), mais nullement motivé par les posteurs et c'est ce dernier point qui me gène. En ce qui me concerne, j'ai lu le tome 1 et je dois dire que le scénario tient la route, Brémaud assurant l'essentiel : un brin d'humour, un brin d'action et un brin de suspens. Bon, c'est vrai que, par rapport aux productions actuelles de Sieur Brr, on peut être déçu par une histoire moins travaillée, trop linéaire et trop vite lue. Mais les clins d'oeil sont là (Astérix), ce qui montre que cet album est à prendre au second degré ! Le dessin est correct, pas transcendant mais pas médiocre pour autant. La mise en couleur, un peu flashie, n'atteint pas le niveau de Marlysa et c'est tant mieux ! Bref, un album vite lu mais distrayant et dont la suite donne envie d'être lue. L'achat n'est pas une nécessité selon moi, préférant les productions actuelles de Brémaud, plus abouties et mieux ficelées.