Il existe une espèce de BD qui se multiplie : le scénariste pense à un métier ou à une classe sociale (prof, flic, psy, ...), à deux ou trois travers de ce métier, il crée quelques personnages biens caricaturaux, et voilà, la série est lancée.
Donc celle-ci traite des fonctionnaires. Bon, c'est pas mauvais, non. Le dessin est simple, lisible sans rien d'exceptionnel, et les gags aussi. On rit même parfois, la première fois qu'un gag apparaît. Mais à la longue, ça devient lassant...
La touche féminine de ce manga renouvelle le genre. Il est vrai que le premier volume présente des personnages un peu stéréotypés, mais les suivants permettent d'aborder des problématiques beaucoup plus profondes telles que la différence. L'auteur aime à parler au travers de l'héroïne, et certaines de ses réflexions sont particulièrement intéressantes... le tout sur un fond un peu humoristique histoire de contrebalancer les passages un peu mélancoliques.
Personnellement, je n'ai pas acheté les tomes de ce manga qui ne se lit qu'une fois... je pense. Mais j'ai eu plaisir à le parcourir.
Oui, bon, le dessin est très particulier, d'une rondeur très enfantine qui m'a fait hésiter au début, mais à laquelle on se fait bien ; les couleurs sont elles aussi un peu spéciales, en particulier la couverture qui est un "chef d'oeuvre" dans le genre : elle attire immédiatement l'oeil de par ses tons roses très Barbie, et le repousse ensuite lorsque l'horreur de la chose atteint le cerveau... Lovecraft n'aurait pu inventer mieux, genre L'indicible rose ou le mythe des grands anciens roses... Hum, je m'égare (du nord, ah ah).
PAF !La régie vous prie de nous excuser de cette interruption momentanée des programmes.
Donc... Oui, donc à part ça l'histoire a quelque chose d'original, mais à vrai dire, les magiciens et la fantasy ça me gave un peu. Alors oui, il s'agit de ce courant de la fantasy qui mélange le monde réel et l'univers magique. Oui, il y a l'idée intéressante (quoique pas très développée ici) que les inventions ne marchent que grâce aux mages. Oui on trouve une (petite) réinterprétation de faits historiques. Oui encore, l'histoire se lit plutôt bien...
Mais bon, ça me laisse finalement un peu froid : ça se lit et ça s'oublie. Et puis pour l'instant je trouve ça rapide par moment... On ne perçoit pas beaucoup d'émotions là où on devrait, les sorcières sont là un peu comme ça, sans grand intérêt ni sans qu'on comprenne trop pourquoi, etc. Il y a plein de petites choses dans cet album qui font qu'il ne m'a pas passionné.
Mais sinon dans l'ensemble ça se lit bien, et ça peut facilement plaire...
Malgré quelques traits d'humour bien trouvés, et un dessin très adapté au propos, le premier qualificatif de cette bande dessinée est, à mon sens : cynisme imbécile.
Bon, il écrit bien Begbeider ... Très bien même, personne n'en doutait... Mais si on veut dénoncer quelque chose, il vaut mieux éviter de tomber dans l'outrancier... Le message passe nettement mieux.
Là, franchement, c'est trop... Trop blasé, trop cynique, trop démesuré pour vraiment toucher... C'est le cynisme parisianiste dans l'air du temps... Pour une bd qui s'attaque justement au cynisme parisianiste dans l'air du temps, ça fait tache... Et écrit PAR un cynique parisianiste dans l'air du temps... Bon, j'arrête !
J'ajouterai quand même que, en lisant ce livre, on ne PEUT PAS s'ôter de l'esprit que Begbeider est un maillon bien connu de cette société qu'il dénonce et que, au quotidien, ça n'a pas l'air de l'empêcher de dormir... Donc la critique fait plus penser à un coup de pub à la mode qu'à une réelle tentative de dénonciation.
2/5 pour l'originalité et les 2-3 gags qui m'ont fait sourire.
Difficile de se prononcer après la lecture d'un seul tome quand 7 sont prévus, mais on va essayer.
Je dois dire que j'ai longtemps hésité avant d'acheter cette BD, tant la couverture me rebute. Ou plutôt me rebutait. Car une fois entré dans l'histoire, on se rend compte que le graphisme de Kas, jusque-là surtout connu pour avoir pris la suite de Rosinski pour Hans, est à la hauteur de l'exigence de réalisme et de coloris qu'imposent à la fois le sujet et l'époque de l'intrigue. En ce qui concerne l'intrigue principale (ou secondaire ? pas évident de donner une hiérarchie selon moi), concernant le héros hanté par le fantôme de son épouse, cela permet d'apporter une profondeur et une sensibilité à cette histoire policière somme toute plutôt classique, mais bien menée.
En ce qui concerne le point qui fait réagir tout le monde, à savoir la prédestination de la série à 7 tomes, pour moi cela ne change pas grand-chose à la perception de l'histoire ; car je n'ai pas envie de me dire "dans 3 tomes ce sera terminé". Il s'agit selon moi d'une stratégie marketing, certes originale, mais pas vraiment d'un argument de vente intéressant...
J'ai découvert cette bd à l'occasion d'un festival où Cécil dédicaçait. Au bout de 2h30 de queue, j'ai pu avoir ma dédic' et lui taper un bout de causette : entre 8 et 10 tomes prévus pour cette série. Cécil avait l'idée du scénario mais ne se sentait pas près pour l'écrire, il a alors fait appel à Corbeyran, qui le lâche un peu dans le tome 2. C'est pour cela qu'il fait appel à Filippi, qui sera scénariste à part entière dès le tome 3. Reste qu'une bonne moitié du tome 2 est entièrement scénarisée par Cécil et je le trouve encore meilleur que le 1.
Bon je vais quand même donner mon avis : ben, splendide, si le tout se maintient je monterai facilement à 5.
L'ambiance steampunk (enfin pas vraiment mais ca s'en rapproche) et les couleurs collent parfaitement au scénario et aux personnages qui baignent dans le mystère et le malaise (quoi qu'on en dise, le snuff-movie reste quelque chose de choquant, images explicites ou pas et ici elles le sont assez).
Le dessin...pffouu, que dire...énorme, quoi. Je ne connaissais pas Cécil, et l'on voit qu'il porte chacun de ses personnages dans son coeur et leur donne des expressions réalistes.
Cette bd permet de s'éloigner un peu de ce qu'on a l'habitude de lire, et quand l'originalité est portée par un scénario et un dessin tout aussi bons l'un que l'autre, je ne vois vraiment pas de raison de ne pas la lire...
Je viens de finir le 5e tome en noir et blanc et ça confirme ce que je pensais... c'est sympa mais là, ça dure !! Et puis le noir et blanc ne met pas vraiment en valeur le dessin assez paradoxalement. Je trouve les personnages trop longilignes, ils sont tous beaux et biens foutus, même les méchants ou les vieux !! Le trait est trop filiforme... Enfin moi je n’adhère pas beaucoup, et encore moins à la houppette de Harrison !! La couleur est très bien faite en revanche, je trouve que ça s'accorde bien avec la ville de Golden City mais il aurait fallu changer pour les coins sombres, c'est toujours super clair et lumineux, trop flashy !! Faut s'adapter à l'ambiance !! Le scénario est correct, sans plus. Le suspens entretenu, parfois de façon un peu artificielle. Ca me fait penser à un blockbuster mais bon on s'accroche et je ne me suis pas emmerdé à les relire cet aprèm !!
Il s'agit là à mon goût du meilleur album que j'ai pu lire de Baladi.
L'histoire est en effet un peu ésotérique, un peu étrange, sorte de rêve éveillé et surtout le scénario est construit, les personnages sont bien présents et entiers. L'idée de base est même franchement bonne et en peu de planches, Baladi parvient à faire communiquer une ambiance réussie de mystère et d'inquiétude.
Ses héroïnes sont une sorte de condensé du côté superficiel de notre quotidien où les préoccupations primordiales sont ridicules et où derrière une apparente complicité entre deux êtres, l'isolement intérieur de l'individu n'apparaît que plus fort. Voilà le gros point fort de cette petite histoire.
En point faible je citerai un dessin qui ne me plait vraiment pas mais ceci est tout de même très subjectif et ne doit pas entacher la bonne tenue de cette patte de mouche qui m'a un peu réconcilié avec Baladi.
Avec des noms pareils sur la couverture, un format Vents d'ouest qui fait généralement la part belle aux crayonnés inspirés ou aux noirs et blancs subtils, cet album paraissait bien alléchant.
Dès les premières pages pourtant la joie retombe en découvrant un dessin gras, peu inspiré, brouillon, pas vraiment beau, pas vraiment laid, en tous les cas pas du tout ce qu'on s'attendait à trouver : bien trop morne et piètre.
Hélas la suite de la lecture va révéler un scénario du même acabit avec des personnages qui vont et viennent au gré des envies de l'auteur, sans but apparent, sans réflexion, juste histoire d'apparaître ou de disparaître. Le personnage principal est pourtant bien rendu, car des personnalités telles que celle de Yoyo on en voit souvent hélas… Difficile de se mettre dans la peau ou du moins de trouver des atomes crochus et de prendre en amitié un personnage aussi désagréable et pitoyable que celui de Yoyo…
L'histoire brouillonne et longue à souhait s'étire en plus sur des dialogues ridicules, des expressions sans inventivité, pas même originales, bref, c'est raté. Ajoutez à cela des longueurs terribles, des scènes qui en plus d'être inutiles discréditent le peu de sérieux que cet album aurait pu avoir (par un stratagème bancal reposant sur un message complètement navrant et pré pubère) et vous obtenez un album qui n'a rien. Rien du tout.
Tome 1 : 3/5
"La vraie vie" nous propose de narrer les aventures d'un banlieusard de Juvisy bon teint qui décide de plaquer la puanteur de la ville pour la verdure de la campagne. Vaste sujet qui a déclenché d'aussi grandes discussions mais admirablement ponctuée par les bons mots désormais célèbres d'Alphonse Allais.
Bref, sujet très intéressant donc, et pour une fois traité dans le sens inverse de ce qu'on peut avoir l'habitude de lire/voir/écouter (rayer la mention inutile en fonction de votre média favori) c'est à dire le citadin qui part à la campagne. Le format de l'album est simple : découpage en gags d'une demi page, avec une continuité dans le propos, une sorte de progression chronologique qui donne un rythme fort et constant.
Le ton adopté par Larcenet se situe quelque part entre l'autobiographie et la fiction, de même qu'il en va pour les personnages, à chacun de faire son propre tri (si ça l'intéresse parce qu'après tout sur un pur plan plaisir de lecture, on veut une bonne histoire, le côté fictif ou non ça passe au deuxième plan…)
Le graphisme est toujours aussi inspiré, avec un trait caractéristique concernant l'expression et les attitudes que Larcenet sait donner à ses personnages. En économisant les traits et en délaissant la fioriture du dessin, il parvient à créer des individus vivants. Quand on ajoute à cela un ton mesuré et adéquat, on obtient donc forcément des personnages attachants.
Là où Larcenet fait fort surtout c'est dans le ton qu'il adopte avec dans la voix des trémolos quand il évoque Juvisy et plus généralement Paname, et le regard circonspect qu'il porte sur les villageois de sa nouvelle demeure. D'une part il parvient à distiller un ton qui fera écho autant chez les citadins que chez les campagnards. Et d'autre part au delà de ce "simple" clivage il va beaucoup plus loin en effleurant une parabole plus vaste sur les différences culturelles. Cette barrière entre les deux mondes est vraiment présente tout au long de l'album, à travers des non dits, des répliques de potes musiciens, des villageois etc…
S'appuyant sur une mise en couleur toujours aussi percutante et sur un Ferri en verve, Larcenet signe là un album très sympathique, une parenthèse de verdure revigorante qui fait du bien.
Tome 2 : 4+/5
Après un premier tome bucolique et sympa comme tout, Larcenet revient à la terre avec un album qui était très attendu. Il faut bien avouer que sur le thème de la fuite à la campagne et de la découverte de la nature, il y a certes de quoi dire mais peut être pas jusqu’à en faire un second album aussi bien que le premier non ? Et bien après la lecture des "Projets", il faut bien reconnaître que si !
Plus encore que "La vraie vie", ce tome 2 est incontestablement plus drôle, plus rythmé, plus sûr, bref, avec des vrais morceaux de fous rires dedans. En tous les cas, des BD qui font rire aux éclats, il n’y en a pas beaucoup, et ce deuxième tome m’a ravi et m’a apporté un gros rayon de soleil au milieu d’une journée un peu grise.
Après sa lecture, on se sent plus léger, on se sent bien, et Larssinet est un anti-héros qui nous rassure sur nos propres écarts et nos propres doutes. C’est peut être ça le plus fort chez Ferri & Larcenet, cette aptitude à nous pointer du doigt nos propres errances, nos propres doutes, en les dédramatisant. Ils nous font rire en mettant en scène ce Larssinet qui nous est si proche finalement, et en relativisant toutes ces interrogations insondables qui constituent la vie.
Le dessin de Larcenet est toujours dans l’ambiance du propos, coloré et dynamique, expressif et gai.
Bref, une incontestable réussite qui donnera certainement lieu à de multiples relectures… Des albums comme ça on en voudrait encore tout plein…
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Les Fonctionnaires
Il existe une espèce de BD qui se multiplie : le scénariste pense à un métier ou à une classe sociale (prof, flic, psy, ...), à deux ou trois travers de ce métier, il crée quelques personnages biens caricaturaux, et voilà, la série est lancée. Donc celle-ci traite des fonctionnaires. Bon, c'est pas mauvais, non. Le dessin est simple, lisible sans rien d'exceptionnel, et les gags aussi. On rit même parfois, la première fois qu'un gag apparaît. Mais à la longue, ça devient lassant...
Fruits Basket
La touche féminine de ce manga renouvelle le genre. Il est vrai que le premier volume présente des personnages un peu stéréotypés, mais les suivants permettent d'aborder des problématiques beaucoup plus profondes telles que la différence. L'auteur aime à parler au travers de l'héroïne, et certaines de ses réflexions sont particulièrement intéressantes... le tout sur un fond un peu humoristique histoire de contrebalancer les passages un peu mélancoliques. Personnellement, je n'ai pas acheté les tomes de ce manga qui ne se lit qu'une fois... je pense. Mais j'ai eu plaisir à le parcourir.
Le Jour des Magiciens
Oui, bon, le dessin est très particulier, d'une rondeur très enfantine qui m'a fait hésiter au début, mais à laquelle on se fait bien ; les couleurs sont elles aussi un peu spéciales, en particulier la couverture qui est un "chef d'oeuvre" dans le genre : elle attire immédiatement l'oeil de par ses tons roses très Barbie, et le repousse ensuite lorsque l'horreur de la chose atteint le cerveau... Lovecraft n'aurait pu inventer mieux, genre L'indicible rose ou le mythe des grands anciens roses... Hum, je m'égare (du nord, ah ah). PAF ! La régie vous prie de nous excuser de cette interruption momentanée des programmes. Donc... Oui, donc à part ça l'histoire a quelque chose d'original, mais à vrai dire, les magiciens et la fantasy ça me gave un peu. Alors oui, il s'agit de ce courant de la fantasy qui mélange le monde réel et l'univers magique. Oui, il y a l'idée intéressante (quoique pas très développée ici) que les inventions ne marchent que grâce aux mages. Oui on trouve une (petite) réinterprétation de faits historiques. Oui encore, l'histoire se lit plutôt bien... Mais bon, ça me laisse finalement un peu froid : ça se lit et ça s'oublie. Et puis pour l'instant je trouve ça rapide par moment... On ne perçoit pas beaucoup d'émotions là où on devrait, les sorcières sont là un peu comme ça, sans grand intérêt ni sans qu'on comprenne trop pourquoi, etc. Il y a plein de petites choses dans cet album qui font qu'il ne m'a pas passionné. Mais sinon dans l'ensemble ça se lit bien, et ça peut facilement plaire...
Rester Normal
Malgré quelques traits d'humour bien trouvés, et un dessin très adapté au propos, le premier qualificatif de cette bande dessinée est, à mon sens : cynisme imbécile. Bon, il écrit bien Begbeider ... Très bien même, personne n'en doutait... Mais si on veut dénoncer quelque chose, il vaut mieux éviter de tomber dans l'outrancier... Le message passe nettement mieux. Là, franchement, c'est trop... Trop blasé, trop cynique, trop démesuré pour vraiment toucher... C'est le cynisme parisianiste dans l'air du temps... Pour une bd qui s'attaque justement au cynisme parisianiste dans l'air du temps, ça fait tache... Et écrit PAR un cynique parisianiste dans l'air du temps... Bon, j'arrête ! J'ajouterai quand même que, en lisant ce livre, on ne PEUT PAS s'ôter de l'esprit que Begbeider est un maillon bien connu de cette société qu'il dénonce et que, au quotidien, ça n'a pas l'air de l'empêcher de dormir... Donc la critique fait plus penser à un coup de pub à la mode qu'à une réelle tentative de dénonciation. 2/5 pour l'originalité et les 2-3 gags qui m'ont fait sourire.
Halloween Blues
Difficile de se prononcer après la lecture d'un seul tome quand 7 sont prévus, mais on va essayer. Je dois dire que j'ai longtemps hésité avant d'acheter cette BD, tant la couverture me rebute. Ou plutôt me rebutait. Car une fois entré dans l'histoire, on se rend compte que le graphisme de Kas, jusque-là surtout connu pour avoir pris la suite de Rosinski pour Hans, est à la hauteur de l'exigence de réalisme et de coloris qu'imposent à la fois le sujet et l'époque de l'intrigue. En ce qui concerne l'intrigue principale (ou secondaire ? pas évident de donner une hiérarchie selon moi), concernant le héros hanté par le fantôme de son épouse, cela permet d'apporter une profondeur et une sensibilité à cette histoire policière somme toute plutôt classique, mais bien menée. En ce qui concerne le point qui fait réagir tout le monde, à savoir la prédestination de la série à 7 tomes, pour moi cela ne change pas grand-chose à la perception de l'histoire ; car je n'ai pas envie de me dire "dans 3 tomes ce sera terminé". Il s'agit selon moi d'une stratégie marketing, certes originale, mais pas vraiment d'un argument de vente intéressant...
Le Réseau Bombyce
J'ai découvert cette bd à l'occasion d'un festival où Cécil dédicaçait. Au bout de 2h30 de queue, j'ai pu avoir ma dédic' et lui taper un bout de causette : entre 8 et 10 tomes prévus pour cette série. Cécil avait l'idée du scénario mais ne se sentait pas près pour l'écrire, il a alors fait appel à Corbeyran, qui le lâche un peu dans le tome 2. C'est pour cela qu'il fait appel à Filippi, qui sera scénariste à part entière dès le tome 3. Reste qu'une bonne moitié du tome 2 est entièrement scénarisée par Cécil et je le trouve encore meilleur que le 1. Bon je vais quand même donner mon avis : ben, splendide, si le tout se maintient je monterai facilement à 5. L'ambiance steampunk (enfin pas vraiment mais ca s'en rapproche) et les couleurs collent parfaitement au scénario et aux personnages qui baignent dans le mystère et le malaise (quoi qu'on en dise, le snuff-movie reste quelque chose de choquant, images explicites ou pas et ici elles le sont assez). Le dessin...pffouu, que dire...énorme, quoi. Je ne connaissais pas Cécil, et l'on voit qu'il porte chacun de ses personnages dans son coeur et leur donne des expressions réalistes. Cette bd permet de s'éloigner un peu de ce qu'on a l'habitude de lire, et quand l'originalité est portée par un scénario et un dessin tout aussi bons l'un que l'autre, je ne vois vraiment pas de raison de ne pas la lire...
Golden City
Je viens de finir le 5e tome en noir et blanc et ça confirme ce que je pensais... c'est sympa mais là, ça dure !! Et puis le noir et blanc ne met pas vraiment en valeur le dessin assez paradoxalement. Je trouve les personnages trop longilignes, ils sont tous beaux et biens foutus, même les méchants ou les vieux !! Le trait est trop filiforme... Enfin moi je n’adhère pas beaucoup, et encore moins à la houppette de Harrison !! La couleur est très bien faite en revanche, je trouve que ça s'accorde bien avec la ville de Golden City mais il aurait fallu changer pour les coins sombres, c'est toujours super clair et lumineux, trop flashy !! Faut s'adapter à l'ambiance !! Le scénario est correct, sans plus. Le suspens entretenu, parfois de façon un peu artificielle. Ca me fait penser à un blockbuster mais bon on s'accroche et je ne me suis pas emmerdé à les relire cet aprèm !!
L'irrationnel & un café
Il s'agit là à mon goût du meilleur album que j'ai pu lire de Baladi. L'histoire est en effet un peu ésotérique, un peu étrange, sorte de rêve éveillé et surtout le scénario est construit, les personnages sont bien présents et entiers. L'idée de base est même franchement bonne et en peu de planches, Baladi parvient à faire communiquer une ambiance réussie de mystère et d'inquiétude. Ses héroïnes sont une sorte de condensé du côté superficiel de notre quotidien où les préoccupations primordiales sont ridicules et où derrière une apparente complicité entre deux êtres, l'isolement intérieur de l'individu n'apparaît que plus fort. Voilà le gros point fort de cette petite histoire. En point faible je citerai un dessin qui ne me plait vraiment pas mais ceci est tout de même très subjectif et ne doit pas entacher la bonne tenue de cette patte de mouche qui m'a un peu réconcilié avec Baladi.
Fanfreluches pour une sirène
Avec des noms pareils sur la couverture, un format Vents d'ouest qui fait généralement la part belle aux crayonnés inspirés ou aux noirs et blancs subtils, cet album paraissait bien alléchant. Dès les premières pages pourtant la joie retombe en découvrant un dessin gras, peu inspiré, brouillon, pas vraiment beau, pas vraiment laid, en tous les cas pas du tout ce qu'on s'attendait à trouver : bien trop morne et piètre. Hélas la suite de la lecture va révéler un scénario du même acabit avec des personnages qui vont et viennent au gré des envies de l'auteur, sans but apparent, sans réflexion, juste histoire d'apparaître ou de disparaître. Le personnage principal est pourtant bien rendu, car des personnalités telles que celle de Yoyo on en voit souvent hélas… Difficile de se mettre dans la peau ou du moins de trouver des atomes crochus et de prendre en amitié un personnage aussi désagréable et pitoyable que celui de Yoyo… L'histoire brouillonne et longue à souhait s'étire en plus sur des dialogues ridicules, des expressions sans inventivité, pas même originales, bref, c'est raté. Ajoutez à cela des longueurs terribles, des scènes qui en plus d'être inutiles discréditent le peu de sérieux que cet album aurait pu avoir (par un stratagème bancal reposant sur un message complètement navrant et pré pubère) et vous obtenez un album qui n'a rien. Rien du tout.
Le retour à la terre
Tome 1 : 3/5 "La vraie vie" nous propose de narrer les aventures d'un banlieusard de Juvisy bon teint qui décide de plaquer la puanteur de la ville pour la verdure de la campagne. Vaste sujet qui a déclenché d'aussi grandes discussions mais admirablement ponctuée par les bons mots désormais célèbres d'Alphonse Allais. Bref, sujet très intéressant donc, et pour une fois traité dans le sens inverse de ce qu'on peut avoir l'habitude de lire/voir/écouter (rayer la mention inutile en fonction de votre média favori) c'est à dire le citadin qui part à la campagne. Le format de l'album est simple : découpage en gags d'une demi page, avec une continuité dans le propos, une sorte de progression chronologique qui donne un rythme fort et constant. Le ton adopté par Larcenet se situe quelque part entre l'autobiographie et la fiction, de même qu'il en va pour les personnages, à chacun de faire son propre tri (si ça l'intéresse parce qu'après tout sur un pur plan plaisir de lecture, on veut une bonne histoire, le côté fictif ou non ça passe au deuxième plan…) Le graphisme est toujours aussi inspiré, avec un trait caractéristique concernant l'expression et les attitudes que Larcenet sait donner à ses personnages. En économisant les traits et en délaissant la fioriture du dessin, il parvient à créer des individus vivants. Quand on ajoute à cela un ton mesuré et adéquat, on obtient donc forcément des personnages attachants. Là où Larcenet fait fort surtout c'est dans le ton qu'il adopte avec dans la voix des trémolos quand il évoque Juvisy et plus généralement Paname, et le regard circonspect qu'il porte sur les villageois de sa nouvelle demeure. D'une part il parvient à distiller un ton qui fera écho autant chez les citadins que chez les campagnards. Et d'autre part au delà de ce "simple" clivage il va beaucoup plus loin en effleurant une parabole plus vaste sur les différences culturelles. Cette barrière entre les deux mondes est vraiment présente tout au long de l'album, à travers des non dits, des répliques de potes musiciens, des villageois etc… S'appuyant sur une mise en couleur toujours aussi percutante et sur un Ferri en verve, Larcenet signe là un album très sympathique, une parenthèse de verdure revigorante qui fait du bien. Tome 2 : 4+/5 Après un premier tome bucolique et sympa comme tout, Larcenet revient à la terre avec un album qui était très attendu. Il faut bien avouer que sur le thème de la fuite à la campagne et de la découverte de la nature, il y a certes de quoi dire mais peut être pas jusqu’à en faire un second album aussi bien que le premier non ? Et bien après la lecture des "Projets", il faut bien reconnaître que si ! Plus encore que "La vraie vie", ce tome 2 est incontestablement plus drôle, plus rythmé, plus sûr, bref, avec des vrais morceaux de fous rires dedans. En tous les cas, des BD qui font rire aux éclats, il n’y en a pas beaucoup, et ce deuxième tome m’a ravi et m’a apporté un gros rayon de soleil au milieu d’une journée un peu grise. Après sa lecture, on se sent plus léger, on se sent bien, et Larssinet est un anti-héros qui nous rassure sur nos propres écarts et nos propres doutes. C’est peut être ça le plus fort chez Ferri & Larcenet, cette aptitude à nous pointer du doigt nos propres errances, nos propres doutes, en les dédramatisant. Ils nous font rire en mettant en scène ce Larssinet qui nous est si proche finalement, et en relativisant toutes ces interrogations insondables qui constituent la vie. Le dessin de Larcenet est toujours dans l’ambiance du propos, coloré et dynamique, expressif et gai. Bref, une incontestable réussite qui donnera certainement lieu à de multiples relectures… Des albums comme ça on en voudrait encore tout plein…