Une totale réussite, avec un grand Bouck pour un grand book! Autant je l'apprécie dans ses délires autant j'ai été argéablement surpris dans cette histoire plus "sérieuse" et réaliste...
A réserver pour les fines et bonnes bouches.
J'ai vraiment été séduit par cette série, et surtout par cet antihéros plein d'humeurs et d'humour.
Pleins de références, un peu de "non-sense"...très très attachant.
moi je suis d'accord sur le fait qu'on est loin d'un chef d'oeuvre de la bd ! Mais quand même, on est pas en presence d'un cargo ou d'un 4 as !
Ok le premier album est vraiment sans plus, banal, avec un dessin limite baclé !
Mais le deuxieme est tout de même amplement mieux !
le dessin s'est grandement amélioré, le héros prend de l'épaisseur ! Kathedra est un pov gars qui essaie de bien faire mais qui ne commet que des erreurs ! le tout est finalement assez noir et mérite d'être lu ! une série lçoin d'être géniale mais qui va, j'en suis sur, très nettement se bonifier au fil du temps !
Je ne peux pas dire que cette BD m'ait déplu, vraiment loin de là, mais je ne serai pas aussi élogieux que d'autres. J'ai vraiment beaucoup aimé l'atmosphère qui s'en dégage, la façon de traiter le sujet, ni trop lourde, ni trop sentimentaliste, avec ce qu'il faut d'humour...un chouette bouquin, mais (il en faut toujours un) mais quoi???, je n'ai pas totalement accroché, peut-être un peu trop de quotidien, ou alors pas le temps de vraiment s'accrocher aux personnages (c'est vrai, elle se lit peut-être un peu vite???).
C'est pourquoi j'ai longtemps hésité entre le 3 et le 4/5... Je lui mettrais 15/20 mais ce n'est pas la quotation en vigueur, alors...
Ceci dit, je conseillerais vivement de l'avoir dans sa bibliothèque ou alors plutôt sur sa table de chevet... c'est une BD à lire et surtout à relire. Elle fait réfléchir et c'est bien!
D'ailleurs, je vais m'y replonger.
Une bien bonne série, ma fois, qui devrait se trouver dans toutes les bonnes maisons...
Les aventures de Théodore sont pour moi un must que je prends un plaisir chaque fois renouvelé à relire...
Il y a une maîtrise du dessin qui n'est contrebalancée que par celle du scénario.
J'exagère? C'est possible, mais peut m'en chaud, j'ai vraiment craqué pour Théodore et surtout pour cet intriguant Mr Novembre qui vaut à lui tout seul son pesant de cacahuètes dans l'intérêt de cette BD.
Pour ceux qui ne connaissent pas, je n'aurai qu'un conseil: lisez le et profitez de l'ambiance qui s'en dégage, du caractère de ce Théodore Poussin qui ne paye pas de mine, mais qui vous entraînera dans des recoins mal famés terriblement bien décrits et dessinés.
Sans craindre le ridicule, je paraphraserai un slogan connu: Le Gall, le goût!
Oui, je trouve cette série "culte" et je le crie haut et fort.
Sam & Twitch est une série "spin-off" de Spawn. Pour autant, l'ambiance générale et les thèmes sont tout à fait différents. Samuel Burke et Trent "Twitch" Williams sont 2 flics, bizarres, complémentaires et surtout intègres. Depuis leur rencontre avec Al Simmons (dans Spawn), il vivent dans un univers composite : au monde concret, triste et sale de la ville dont ils voient bien souvent le pire, se greffent des concepts paranormaux, des êtres pétris de magies et de mythologies diverses.
Comme si leurs enquêtes n'étaient pas assez compliquées, ils sont de plus détestés par la majorité de leurs collègues, pour la plupart ripoux. C'est donc sur plusieurs fronts qu'ils doivent se battre, envers et contre tous.
L'ambiance est glauque, les couleurs sombres (souvent dans les tons marrons/jaunes et gris/bleus/noirs) nous mettent en face de la saleté et du pessimisme de cette ville et de ses bas-fonds.
Comment y survivre sans devenir fou ? La réponse est simple et salvatrice pour les 2 héros, l'humour est leur meilleure défense, et ils le manient comme une arme de précision. L'intrigue, assez obscure au début, du fait entre autres du nombre d'intervenants, se délie lentement et s'inscrit dans la lignée des bons polars.
Angel Medina, pour sa part, nous gratifie de son style très détaillé, assez chargé, typique et distinctif du studio Mac Farlane (à l'instar d'un Greg Capüllo par exemple). Certains n'aimeront pas, ce trait est particulièrement dur avec les personnages, difficile en effet d'en trouver un "beau" tant l'exagération est parfois grande. moi, j'aime assez ce style, proche par moment de la caricature, mais toujours ancré dans la réalité.
L'ensemble donne donc un comic de bonne facture, son point fort étant principalement les rapports entre les personnages, où toute une gamme de sentiments, l'amitié en tête, sont développés avec talent par les auteurs.
À découvrir, assurément.
Tout droit sorti de l’imaginaire de La Fontaine, notre ami Garulfo, batracien de son état, croit en l’homme. Cette grenouille des plus naïve fait, dans sa quête utopique, la rencontre d’une méchante et (il faut le dire) horrible sorcière qu’il prend pour une fée toute gentille et toute jolie (pourtant vu sa tronche on peut pas se planter). Bref, le voilà métamorphosé en beau prince, malheureusement (pour lui et pour les autres) il ignore tout du monde qui l’entoure ce qui va provoquer une cascade d’événements pas forcément bénéfique.
Ayroles nous conte, alors, avec humour les aventures (mésaventures ?) de ce Candide tout vert, dont le seul leitmotiv est de devenir un homme, homme qu’il admire tant. Nous voilà embarqué dans un véritable conte philosophique, où l’auteur pose un regard critique sur l’espèce humaine.
Cette fable décalée et loufoque, reste, dans sa forme et sa construction, dans l’esprit des contes de fées sans les parodier. L’auteur expose sa grande capacité à créer des dialogues plus croustillants les uns que les autres, en maniant langage soutenu et un langage plus contemporain, le résultat est excellent. Cependant l’humour « parlé » n’est pas tout, il utilise avec brio un comique de situation et un comique de geste, mis en valeur par le graphisme léger et très expressif de Maïorana (certaines cases deviennent alors irrésistible).
Vous l’aurez compris « Garulfo » est une série succulente à tout point de vue, à la fois simple et complexe.
Voici un extrait pour vous montrer la maîtrise de Ayroles à varier son type de langage, ce qui aboutit à des dialogues assez marrant. (en tout cas cette réplique me fait bien triper)
«Ô Dieux chagrins qui m’affublâtes de cette squameuse enveloppe, j’irai contre vos édits, car dussé-je franchir mille lieues, dussé-je vaincre mille périls, dussé-je pour cela perdre mon âme… JE SERAI UN HOMME ! »
Intégrale de nouvelles polar sympa, par le grand Giardino (Jonas Fink, Vacances Fatales). Sam Pezzo a ceci de particuler qu'il reste dans des histoires assez banales, confluant parfois au burlesque : deux truands flinguent un type dans les chiottes d'un bar, et personne ne fait mine de broncher, pas même de suer la peur. Indifférence, c'est tout.
L'ambiance est généralement plutôt tordue : l'intrigue se dénoue souvent dans une direction complètement inattendue, qui nous fait parfois nous rendre compte que Sam s'est bien fait avoir, et nous le montre se retrouvant Grosjean comme devant. Giardino manie fort bien l'ironie, que ce soit dans le sort réservé à son personnage, ou dans ses commentaires pastichant le style polar série noire - un peu à la manière du Choucas, mais en moins prononcé.
Ainsi s'attache-t-on à ce brave fouineur.... qui reste très fouillé, "vrai" dans son personnage.
Le dessin, lui, tout de noir et de blanc, enfonce encore le clou de l'ambiance vaguement sordide, vaguement burlesque (particulièrement les tronches de certains personnages), et par son apparente netteté lisse ajoute encore à la distance ironique d'avec le personnage.
Ce n’est pas en lisant les albums de la série au fur et à mesure de leur parution que j’ai découvert cette série, mais en lisant les quatre premiers albums dans la même journée. Ceci a mis en évidence la continuité de l’histoire qui s’enchaîne à merveille d’un album à l’autre. Les auteurs nous font partager l’intimité de la vie d’un tueur, au premier abord, personnage repoussant, mais qui au fil de l’histoire révèle une personnalité complexe, multipliant les questions existentiels sur l’homme et sur la société. On est en présence d’un tueur qui exécute ses missions mais en se posant quand même beaucoup de questions (rien à voir avec Torpedo si cela parle à certains d’entre vous). Les dessins sont intéressant et la mise en couleurs remarquables. Les ambiances de couleurs très différentes des divers lieux fréquenté par le héros rendent ceux ci distincts et marquants aidant ainsi à donner du rythme à l’histoire. Pour que celle ci ne perde pas de son interet, il serait bien que les auteurs concluent les aventures du tueur en deux ou trois albums à venir. De plus à ce niveaux de la série il est difficile de savoir si le héros va connaître une sortie positive ou tragique, conséquence de ses sentiments de plus en plus humain qui semblent prendre le pas sur la machine à tuer.
Reprocher à cet ouvrage d'être sombre, oppressant, vomitif, dérangeant, horrible et affreux équivaudra à en faire ce qu'il est : LA BD CULTE de L'ANTI-CULTE !!!
Parole d'auteur Delcourt, j'espère avoir assez de talent pour faire un truc comme ça un de ces jours !
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Bouche du diable
Une totale réussite, avec un grand Bouck pour un grand book! Autant je l'apprécie dans ses délires autant j'ai été argéablement surpris dans cette histoire plus "sérieuse" et réaliste... A réserver pour les fines et bonnes bouches.
Le Choucas
J'ai vraiment été séduit par cette série, et surtout par cet antihéros plein d'humeurs et d'humour. Pleins de références, un peu de "non-sense"...très très attachant.
Khatedra
moi je suis d'accord sur le fait qu'on est loin d'un chef d'oeuvre de la bd ! Mais quand même, on est pas en presence d'un cargo ou d'un 4 as ! Ok le premier album est vraiment sans plus, banal, avec un dessin limite baclé ! Mais le deuxieme est tout de même amplement mieux ! le dessin s'est grandement amélioré, le héros prend de l'épaisseur ! Kathedra est un pov gars qui essaie de bien faire mais qui ne commet que des erreurs ! le tout est finalement assez noir et mérite d'être lu ! une série lçoin d'être géniale mais qui va, j'en suis sur, très nettement se bonifier au fil du temps !
Pilules bleues
Je ne peux pas dire que cette BD m'ait déplu, vraiment loin de là, mais je ne serai pas aussi élogieux que d'autres. J'ai vraiment beaucoup aimé l'atmosphère qui s'en dégage, la façon de traiter le sujet, ni trop lourde, ni trop sentimentaliste, avec ce qu'il faut d'humour...un chouette bouquin, mais (il en faut toujours un) mais quoi???, je n'ai pas totalement accroché, peut-être un peu trop de quotidien, ou alors pas le temps de vraiment s'accrocher aux personnages (c'est vrai, elle se lit peut-être un peu vite???). C'est pourquoi j'ai longtemps hésité entre le 3 et le 4/5... Je lui mettrais 15/20 mais ce n'est pas la quotation en vigueur, alors... Ceci dit, je conseillerais vivement de l'avoir dans sa bibliothèque ou alors plutôt sur sa table de chevet... c'est une BD à lire et surtout à relire. Elle fait réfléchir et c'est bien! D'ailleurs, je vais m'y replonger.
Théodore Poussin
Une bien bonne série, ma fois, qui devrait se trouver dans toutes les bonnes maisons... Les aventures de Théodore sont pour moi un must que je prends un plaisir chaque fois renouvelé à relire... Il y a une maîtrise du dessin qui n'est contrebalancée que par celle du scénario. J'exagère? C'est possible, mais peut m'en chaud, j'ai vraiment craqué pour Théodore et surtout pour cet intriguant Mr Novembre qui vaut à lui tout seul son pesant de cacahuètes dans l'intérêt de cette BD. Pour ceux qui ne connaissent pas, je n'aurai qu'un conseil: lisez le et profitez de l'ambiance qui s'en dégage, du caractère de ce Théodore Poussin qui ne paye pas de mine, mais qui vous entraînera dans des recoins mal famés terriblement bien décrits et dessinés. Sans craindre le ridicule, je paraphraserai un slogan connu: Le Gall, le goût! Oui, je trouve cette série "culte" et je le crie haut et fort.
Sam & Twitch
Sam & Twitch est une série "spin-off" de Spawn. Pour autant, l'ambiance générale et les thèmes sont tout à fait différents. Samuel Burke et Trent "Twitch" Williams sont 2 flics, bizarres, complémentaires et surtout intègres. Depuis leur rencontre avec Al Simmons (dans Spawn), il vivent dans un univers composite : au monde concret, triste et sale de la ville dont ils voient bien souvent le pire, se greffent des concepts paranormaux, des êtres pétris de magies et de mythologies diverses. Comme si leurs enquêtes n'étaient pas assez compliquées, ils sont de plus détestés par la majorité de leurs collègues, pour la plupart ripoux. C'est donc sur plusieurs fronts qu'ils doivent se battre, envers et contre tous. L'ambiance est glauque, les couleurs sombres (souvent dans les tons marrons/jaunes et gris/bleus/noirs) nous mettent en face de la saleté et du pessimisme de cette ville et de ses bas-fonds. Comment y survivre sans devenir fou ? La réponse est simple et salvatrice pour les 2 héros, l'humour est leur meilleure défense, et ils le manient comme une arme de précision. L'intrigue, assez obscure au début, du fait entre autres du nombre d'intervenants, se délie lentement et s'inscrit dans la lignée des bons polars. Angel Medina, pour sa part, nous gratifie de son style très détaillé, assez chargé, typique et distinctif du studio Mac Farlane (à l'instar d'un Greg Capüllo par exemple). Certains n'aimeront pas, ce trait est particulièrement dur avec les personnages, difficile en effet d'en trouver un "beau" tant l'exagération est parfois grande. moi, j'aime assez ce style, proche par moment de la caricature, mais toujours ancré dans la réalité. L'ensemble donne donc un comic de bonne facture, son point fort étant principalement les rapports entre les personnages, où toute une gamme de sentiments, l'amitié en tête, sont développés avec talent par les auteurs. À découvrir, assurément.
Garulfo
Tout droit sorti de l’imaginaire de La Fontaine, notre ami Garulfo, batracien de son état, croit en l’homme. Cette grenouille des plus naïve fait, dans sa quête utopique, la rencontre d’une méchante et (il faut le dire) horrible sorcière qu’il prend pour une fée toute gentille et toute jolie (pourtant vu sa tronche on peut pas se planter). Bref, le voilà métamorphosé en beau prince, malheureusement (pour lui et pour les autres) il ignore tout du monde qui l’entoure ce qui va provoquer une cascade d’événements pas forcément bénéfique. Ayroles nous conte, alors, avec humour les aventures (mésaventures ?) de ce Candide tout vert, dont le seul leitmotiv est de devenir un homme, homme qu’il admire tant. Nous voilà embarqué dans un véritable conte philosophique, où l’auteur pose un regard critique sur l’espèce humaine. Cette fable décalée et loufoque, reste, dans sa forme et sa construction, dans l’esprit des contes de fées sans les parodier. L’auteur expose sa grande capacité à créer des dialogues plus croustillants les uns que les autres, en maniant langage soutenu et un langage plus contemporain, le résultat est excellent. Cependant l’humour « parlé » n’est pas tout, il utilise avec brio un comique de situation et un comique de geste, mis en valeur par le graphisme léger et très expressif de Maïorana (certaines cases deviennent alors irrésistible). Vous l’aurez compris « Garulfo » est une série succulente à tout point de vue, à la fois simple et complexe. Voici un extrait pour vous montrer la maîtrise de Ayroles à varier son type de langage, ce qui aboutit à des dialogues assez marrant. (en tout cas cette réplique me fait bien triper) «Ô Dieux chagrins qui m’affublâtes de cette squameuse enveloppe, j’irai contre vos édits, car dussé-je franchir mille lieues, dussé-je vaincre mille périls, dussé-je pour cela perdre mon âme… JE SERAI UN HOMME ! »
Sam Pezzo (Les Enquêtes de)
Intégrale de nouvelles polar sympa, par le grand Giardino (Jonas Fink, Vacances Fatales). Sam Pezzo a ceci de particuler qu'il reste dans des histoires assez banales, confluant parfois au burlesque : deux truands flinguent un type dans les chiottes d'un bar, et personne ne fait mine de broncher, pas même de suer la peur. Indifférence, c'est tout. L'ambiance est généralement plutôt tordue : l'intrigue se dénoue souvent dans une direction complètement inattendue, qui nous fait parfois nous rendre compte que Sam s'est bien fait avoir, et nous le montre se retrouvant Grosjean comme devant. Giardino manie fort bien l'ironie, que ce soit dans le sort réservé à son personnage, ou dans ses commentaires pastichant le style polar série noire - un peu à la manière du Choucas, mais en moins prononcé. Ainsi s'attache-t-on à ce brave fouineur.... qui reste très fouillé, "vrai" dans son personnage. Le dessin, lui, tout de noir et de blanc, enfonce encore le clou de l'ambiance vaguement sordide, vaguement burlesque (particulièrement les tronches de certains personnages), et par son apparente netteté lisse ajoute encore à la distance ironique d'avec le personnage.
Le Tueur
Ce n’est pas en lisant les albums de la série au fur et à mesure de leur parution que j’ai découvert cette série, mais en lisant les quatre premiers albums dans la même journée. Ceci a mis en évidence la continuité de l’histoire qui s’enchaîne à merveille d’un album à l’autre. Les auteurs nous font partager l’intimité de la vie d’un tueur, au premier abord, personnage repoussant, mais qui au fil de l’histoire révèle une personnalité complexe, multipliant les questions existentiels sur l’homme et sur la société. On est en présence d’un tueur qui exécute ses missions mais en se posant quand même beaucoup de questions (rien à voir avec Torpedo si cela parle à certains d’entre vous). Les dessins sont intéressant et la mise en couleurs remarquables. Les ambiances de couleurs très différentes des divers lieux fréquenté par le héros rendent ceux ci distincts et marquants aidant ainsi à donner du rythme à l’histoire. Pour que celle ci ne perde pas de son interet, il serait bien que les auteurs concluent les aventures du tueur en deux ou trois albums à venir. De plus à ce niveaux de la série il est difficile de savoir si le héros va connaître une sortie positive ou tragique, conséquence de ses sentiments de plus en plus humain qui semblent prendre le pas sur la machine à tuer.
Le Psychopompe
Reprocher à cet ouvrage d'être sombre, oppressant, vomitif, dérangeant, horrible et affreux équivaudra à en faire ce qu'il est : LA BD CULTE de L'ANTI-CULTE !!! Parole d'auteur Delcourt, j'espère avoir assez de talent pour faire un truc comme ça un de ces jours !