Cet album commence très fort ! Une petite préface de Seth où il nous explique les principaux défauts de son album et son graphisme peu léché … Il faut dire que l’auteur n’y a consacré que ses moments perdus. On s’attend donc à découvrir un album approximatif et finalement qui sera vite oublié … Mais, car il y a un mais, Seth nous a trompé ! Il s’agit probablement de l’un des meilleurs albums parus cette année ! Un one-shot tel que je les aime, qui se lit d’une traite et dont on cherche frénétiquement à connaître la page suivante.
Cet album nous relate les aventures du plus grand collectionneur de Comics au monde, et je crois que tous ceux qui liront cet album pourront transposer cette histoire à leur propre passion dévorante pour la BD, certes à une plus petite échelle mais les fondamentaux de nos propres démons sur la recherche de tel ou tel album sont présents. Seth s’y prend de main de maître pour décrire notre univers de lecteurs/collectionneurs de BD.
La narration, par épisodes et interviews, est un assemblage de briques permettant la construction d’une histoire particulièrement précise et prenante. Seth nous explique dans la préface qu’il cherchait à réaliser un récit dont la globalité était meilleure que chaque épisode pris individuellement et effectivement il est parvenu à le réaliser. Les personnages secondaires (autres collectionneurs, libraires, etc …) sont parfaitement utilisés et leurs interventions améliorent la compréhension de ce petit bijou. Si vous rêviez de découvrir les arcanes du monde des collectionneurs, des ventes aux enchères, des courses pour acquérir tel album introuvable, Seth exaucera vos vœux (je ne connaissais qu’un seul autre album sur ce thème : Comixland qui était amusant à lire).
Graphiquement, poussé par Seth qui avait expliqué que son trait n’était pas extraordinaire pour cet album, j’ai voulu faire d’autant plus attention à cet aspect. Et j’avoue avoir particulièrement apprécié cet album que j’ai trouvé vif et réussit. A aucun moment je n’ai pensé qu’il avait été réalisé avec une volonté d’aller vite et de ne pas revenir dessus. Le découpage est également particulièrement braillant et adapté au récit.
Pour terminer, il faut également parler de l’objet. Car le Seuil nous propose là une BD originale et d’une qualité que nous n’avions connu ces dernières années que pour les publications de Chris Ware. S’il ne fallait collectionner cet album que pour une raison, ce serait celle là ;)
Un modèle de série au long cours. Une qualité d'albums constante. A peu près tout le monde sait qu'Alain Dodier est un grand dessinateur mais peu de gens parlent de son talent de scénariste. Les histoires sont toujours parfaitement construites et surtout d'une grande humanité. Une humanité qui se dégage également du héros Jérôme K Jérôme Bloche. On peut même dire qu'il est un modèle d'humanité : pas à l'aise avec la technologie, aimant faire la sieste, ayant un grand coeur, une fiancée avec laquelle il a peur de s'engager; bref Jérôme c'est un peu de chacun d'entre nous et c'est ce qui me plaît dans cette série.
Ne vous fiez pas à la couverture du « Dérisoire » qui est à mon avis ratée et jetez un coup d’œil sur les pages intérieures : à moins d’être allergique à la couleur, vous en prendrez plein la vue dans le sens le plus positif du thème !
Le « Dérisoire » est une BD pleine de poésies. C’est aussi un conte qui reste d’actualité, celle de l’individu qui privilégie son travail à sa vie familiale. C’est l’histoire d’un capitaine solitaire d’un vieux cargo qui découvre peu à peu qu’il existe une vie en dehors de son métier, il rencontre une femme qui l’invite à sortir de son « moule » et à l’occasion l’amour.
O. Supiot, habitué à dessiner des BD pour enfants, nous surprend agréablement avec « le dérisoire ». Il nous montre la pleine mesure de son talent de coloriste en réalisant cet album, les planches d’ensemble comme celles des pages 7 et 26 font franchement magnifiques ! Les ambiances changent selon que l’on trouve à l’intérieur du cargo avec les teintes rouilles, dans la forêt à dominante verte et j’en passe… C’est tout simplement de l’art ! Difficile en effet d’imaginer une version noire et blanche car la transition entre le monde maritime et celui extérieur aurait été, à mon avis, ratée dès la page 18.
Le livre est publié dans un format inhabituel pour les amateurs de BD mais il est parfaitement adapté à l’histoire et au trait d’O. Supiot
Cependant, je regrette dans cet album la qualité inégale de certaines planches comme celle de la page 41 où les décors sont absents et les couleurs un peu trop « flashy » à mon goût.
« Le dérisoire » est une BD que tous les bédéphiles se doivent de découvrir ! Si la couleur était une diplomatie, O. Supiot serait certainement un de ses meilleurs ambassadeurs ! Au fait, si vous avez aimé « Le dérisoire », n’hésitez pas à feuilleter Féroce des mêmes auteurs.
Excellent album, on commence à s'habituer pourtant quand on connaît Andréas.
Sur un plan formel, sur le support même de la bd avec des découpages qui collent bien sur toute la largeur des doubles pages de ce format à l'italienne, on est déjà épaté et cette idée sur la "couleur". Vraiment fort.
Alors je n'avais pas complètement saisi le message qu'évoque Ro et pour ça la dernière page tombe un peu à plat à propos de Guggenheim, mais l'histoire en elle-même se lit bien. Il faut bien rester concentré pour faire la part entre le rêve et la réalité
J'adore ce style de bd où le format est réellement exploité sans se contenter d'une "littérature illustrée" et ça mériterait presque un 5 étoiles.
L’un des meilleurs premiers albums de ces dernières années, tout simplement. Romain Hugault démontre une belle maîtrise de pas mal d’aspects : cadrage, rythme, anatomie, design des avions… Ses couleurs sont également très bonnes. Mais au-delà des courts récits de guerre qui sont le cœur de l’album, il a su –avec l’aide ponctuelle de régis Hautière- leur apporter un supplément d’âme qui élève l’album au-dessus des autres. D’abord en doublant ses récits de voix off et d’intrigues sous-jacentes qui leur procurent une grande profondeur. Ensuite en diversifiant l’origine de ses protagonistes : français, américain, russe, allemand. Et enfin en liant étroitement ceux-ci.
On n’est pas loin du chef-d’œuvre.
Ce qui frappe d’entrée, c’est la richesse de l’univers développé par Nancy peña. En effet, en déterminant dès le départ les caractéristiques de chacun des peuples de ce monde, elle s’impose un cadre précis et structuré, un véritable canevas, qui rend son univers très cohérent. Son graphisme, délicieusement fantasy, donne à la série un cachet très agréable, à la fois touchant et inventif.
Nancy Peña commence à broder un vêtement au maillage astucieux, au motif qui est encore à l’état d’ébauche, mais qui promet. C’est de la belle ouvrage.
J'aime bien Rabaté, ses albums sont surprenants, pour celui là, rien que la couverture a définitivement motivé mon achat, et je n'ai pas été déçu!
Le sujet tout en étant simple est des plus originaux, prendre un vieux pour héros et lui consacrer 94 pages tout en pondant une histoire plaisante, émouvante et souvent drôle, ça me paraît assez rare dans le paysage de la BD.
Emile notre héros va vivre des moments très forts à l'instant ou il pensait sa vie terminée; c'est une idée que j'aime beaucoup et Rabaté la met parfaitement en scène.
L'histoire est contée de façon douce, pourtant les passages intenses ne manquent pas, ça commence très paisiblement et s'achève de même façon.
Un album qui a de quoi séduire, je conseille.
JJJ
Il est pas mal du tout ce petit album!
Si je le présente ainsi c'est parce qu'à la lecture j'ai eu l'impression qu'Aurélia Aurita avait abordé l'album sans prétention, de manière autant décontractée que décomplexée.
Le résultat est plein de fraîcheur et de plaisir, c'est très érotique parfois carrément cru, mais je n'y ai vu aucune vulgarité.
C'est une belle histoire d'amour qui nous est montré là, même s’il est vrai c'est plus axé sur le côté charnel que sur la partie relationnelle.
En ce qui me concerne j'ai apprécié, j'ai souvent souri, ça m'a touché, il sort plein d'émotions diverses de cette lecture...
Le trait d'Aurélia est simple, très simple, très épuré, tout rond, parfait à mon avis pour ce genre d'histoire.
Un petit détail comique: pour représenter un anus, Aurélia Aurita ne s'encombre pas de détails, une simple croix suffit, arf!
J'ai aimé, je conseille...
JJJ
Les histoires écrites par Jeph Loeb sont souvent passionnantes, on y trouve toujours une pléiade de personnages célèbres, ce qui fait plaisir. Jeph Loeb s'amuse à réécrire et redéfinir ces personnages, vu que c'est fait avec talent respect et brio, c'est un plaisir supplémentaire.
Quant aux dessins de Tim Sale, comment ne pas les aimer? Même s’il est vrai qu'au premier coup d’œil son style peut paraître étrange. Tant mieux ! Un peu de personnalité ne nuit pas...
Pour cette aventure mettant en scène Batman, c'est réussi une fois de plus. Intrigue passionnante, enquête délicate, pistes multiples, personnages torturés, alliances improbables... Un vrai plaisir qui ne cesse de passionner le long des quatre tomes pour déboucher sur une fin magnifique.
Le seul point noir est que la série Batman - Un long Halloween, l'histoire qui précède Dark Victory, n'a jamais eu l'honneur d'être éditée en album, il est difficile de lui mettre la main dessus...
J'ai lu les deux et il me semble difficile d'apprécier totalement Dark Victory sans être passé par la case Un long Halloween.
Mais l'essentiel est là, à savoir que Dark Victory est une très bonne aventure de Batman, j'en conseille la lecture même si je lui trouve Un long Halloween supérieur d'une courte tête.
JJJ
C'est par XIII que j'ai commencé à lire de la BD moderne. Je ne peux donc qu'attribuer la note maximale. Le scénario tellement inattendu et surprenant de Van Hamme en fait une série culte sur plusieurs générations à venir. C'est peut être la bd qui a lancé tout le processus que l'on connaît.
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Wimbledon Green
Cet album commence très fort ! Une petite préface de Seth où il nous explique les principaux défauts de son album et son graphisme peu léché … Il faut dire que l’auteur n’y a consacré que ses moments perdus. On s’attend donc à découvrir un album approximatif et finalement qui sera vite oublié … Mais, car il y a un mais, Seth nous a trompé ! Il s’agit probablement de l’un des meilleurs albums parus cette année ! Un one-shot tel que je les aime, qui se lit d’une traite et dont on cherche frénétiquement à connaître la page suivante. Cet album nous relate les aventures du plus grand collectionneur de Comics au monde, et je crois que tous ceux qui liront cet album pourront transposer cette histoire à leur propre passion dévorante pour la BD, certes à une plus petite échelle mais les fondamentaux de nos propres démons sur la recherche de tel ou tel album sont présents. Seth s’y prend de main de maître pour décrire notre univers de lecteurs/collectionneurs de BD. La narration, par épisodes et interviews, est un assemblage de briques permettant la construction d’une histoire particulièrement précise et prenante. Seth nous explique dans la préface qu’il cherchait à réaliser un récit dont la globalité était meilleure que chaque épisode pris individuellement et effectivement il est parvenu à le réaliser. Les personnages secondaires (autres collectionneurs, libraires, etc …) sont parfaitement utilisés et leurs interventions améliorent la compréhension de ce petit bijou. Si vous rêviez de découvrir les arcanes du monde des collectionneurs, des ventes aux enchères, des courses pour acquérir tel album introuvable, Seth exaucera vos vœux (je ne connaissais qu’un seul autre album sur ce thème : Comixland qui était amusant à lire). Graphiquement, poussé par Seth qui avait expliqué que son trait n’était pas extraordinaire pour cet album, j’ai voulu faire d’autant plus attention à cet aspect. Et j’avoue avoir particulièrement apprécié cet album que j’ai trouvé vif et réussit. A aucun moment je n’ai pensé qu’il avait été réalisé avec une volonté d’aller vite et de ne pas revenir dessus. Le découpage est également particulièrement braillant et adapté au récit. Pour terminer, il faut également parler de l’objet. Car le Seuil nous propose là une BD originale et d’une qualité que nous n’avions connu ces dernières années que pour les publications de Chris Ware. S’il ne fallait collectionner cet album que pour une raison, ce serait celle là ;)
Jérôme K. Jérôme Bloche
Un modèle de série au long cours. Une qualité d'albums constante. A peu près tout le monde sait qu'Alain Dodier est un grand dessinateur mais peu de gens parlent de son talent de scénariste. Les histoires sont toujours parfaitement construites et surtout d'une grande humanité. Une humanité qui se dégage également du héros Jérôme K Jérôme Bloche. On peut même dire qu'il est un modèle d'humanité : pas à l'aise avec la technologie, aimant faire la sieste, ayant un grand coeur, une fiancée avec laquelle il a peur de s'engager; bref Jérôme c'est un peu de chacun d'entre nous et c'est ce qui me plaît dans cette série.
Le dérisoire
Ne vous fiez pas à la couverture du « Dérisoire » qui est à mon avis ratée et jetez un coup d’œil sur les pages intérieures : à moins d’être allergique à la couleur, vous en prendrez plein la vue dans le sens le plus positif du thème ! Le « Dérisoire » est une BD pleine de poésies. C’est aussi un conte qui reste d’actualité, celle de l’individu qui privilégie son travail à sa vie familiale. C’est l’histoire d’un capitaine solitaire d’un vieux cargo qui découvre peu à peu qu’il existe une vie en dehors de son métier, il rencontre une femme qui l’invite à sortir de son « moule » et à l’occasion l’amour. O. Supiot, habitué à dessiner des BD pour enfants, nous surprend agréablement avec « le dérisoire ». Il nous montre la pleine mesure de son talent de coloriste en réalisant cet album, les planches d’ensemble comme celles des pages 7 et 26 font franchement magnifiques ! Les ambiances changent selon que l’on trouve à l’intérieur du cargo avec les teintes rouilles, dans la forêt à dominante verte et j’en passe… C’est tout simplement de l’art ! Difficile en effet d’imaginer une version noire et blanche car la transition entre le monde maritime et celui extérieur aurait été, à mon avis, ratée dès la page 18. Le livre est publié dans un format inhabituel pour les amateurs de BD mais il est parfaitement adapté à l’histoire et au trait d’O. Supiot Cependant, je regrette dans cet album la qualité inégale de certaines planches comme celle de la page 41 où les décors sont absents et les couleurs un peu trop « flashy » à mon goût. « Le dérisoire » est une BD que tous les bédéphiles se doivent de découvrir ! Si la couleur était une diplomatie, O. Supiot serait certainement un de ses meilleurs ambassadeurs ! Au fait, si vous avez aimé « Le dérisoire », n’hésitez pas à feuilleter Féroce des mêmes auteurs.
Le Triangle Rouge
Excellent album, on commence à s'habituer pourtant quand on connaît Andréas. Sur un plan formel, sur le support même de la bd avec des découpages qui collent bien sur toute la largeur des doubles pages de ce format à l'italienne, on est déjà épaté et cette idée sur la "couleur". Vraiment fort. Alors je n'avais pas complètement saisi le message qu'évoque Ro et pour ça la dernière page tombe un peu à plat à propos de Guggenheim, mais l'histoire en elle-même se lit bien. Il faut bien rester concentré pour faire la part entre le rêve et la réalité J'adore ce style de bd où le format est réellement exploité sans se contenter d'une "littérature illustrée" et ça mériterait presque un 5 étoiles.
Le Dernier Envol
L’un des meilleurs premiers albums de ces dernières années, tout simplement. Romain Hugault démontre une belle maîtrise de pas mal d’aspects : cadrage, rythme, anatomie, design des avions… Ses couleurs sont également très bonnes. Mais au-delà des courts récits de guerre qui sont le cœur de l’album, il a su –avec l’aide ponctuelle de régis Hautière- leur apporter un supplément d’âme qui élève l’album au-dessus des autres. D’abord en doublant ses récits de voix off et d’intrigues sous-jacentes qui leur procurent une grande profondeur. Ensuite en diversifiant l’origine de ses protagonistes : français, américain, russe, allemand. Et enfin en liant étroitement ceux-ci. On n’est pas loin du chef-d’œuvre.
La Guilde de la mer
Ce qui frappe d’entrée, c’est la richesse de l’univers développé par Nancy peña. En effet, en déterminant dès le départ les caractéristiques de chacun des peuples de ce monde, elle s’impose un cadre précis et structuré, un véritable canevas, qui rend son univers très cohérent. Son graphisme, délicieusement fantasy, donne à la série un cachet très agréable, à la fois touchant et inventif. Nancy Peña commence à broder un vêtement au maillage astucieux, au motif qui est encore à l’état d’ébauche, mais qui promet. C’est de la belle ouvrage.
Les Petits Ruisseaux
J'aime bien Rabaté, ses albums sont surprenants, pour celui là, rien que la couverture a définitivement motivé mon achat, et je n'ai pas été déçu! Le sujet tout en étant simple est des plus originaux, prendre un vieux pour héros et lui consacrer 94 pages tout en pondant une histoire plaisante, émouvante et souvent drôle, ça me paraît assez rare dans le paysage de la BD. Emile notre héros va vivre des moments très forts à l'instant ou il pensait sa vie terminée; c'est une idée que j'aime beaucoup et Rabaté la met parfaitement en scène. L'histoire est contée de façon douce, pourtant les passages intenses ne manquent pas, ça commence très paisiblement et s'achève de même façon. Un album qui a de quoi séduire, je conseille. JJJ
Fraise et Chocolat
Il est pas mal du tout ce petit album! Si je le présente ainsi c'est parce qu'à la lecture j'ai eu l'impression qu'Aurélia Aurita avait abordé l'album sans prétention, de manière autant décontractée que décomplexée. Le résultat est plein de fraîcheur et de plaisir, c'est très érotique parfois carrément cru, mais je n'y ai vu aucune vulgarité. C'est une belle histoire d'amour qui nous est montré là, même s’il est vrai c'est plus axé sur le côté charnel que sur la partie relationnelle. En ce qui me concerne j'ai apprécié, j'ai souvent souri, ça m'a touché, il sort plein d'émotions diverses de cette lecture... Le trait d'Aurélia est simple, très simple, très épuré, tout rond, parfait à mon avis pour ce genre d'histoire. Un petit détail comique: pour représenter un anus, Aurélia Aurita ne s'encombre pas de détails, une simple croix suffit, arf! J'ai aimé, je conseille... JJJ
Batman - Amère victoire (Dark Victory)
Les histoires écrites par Jeph Loeb sont souvent passionnantes, on y trouve toujours une pléiade de personnages célèbres, ce qui fait plaisir. Jeph Loeb s'amuse à réécrire et redéfinir ces personnages, vu que c'est fait avec talent respect et brio, c'est un plaisir supplémentaire. Quant aux dessins de Tim Sale, comment ne pas les aimer? Même s’il est vrai qu'au premier coup d’œil son style peut paraître étrange. Tant mieux ! Un peu de personnalité ne nuit pas... Pour cette aventure mettant en scène Batman, c'est réussi une fois de plus. Intrigue passionnante, enquête délicate, pistes multiples, personnages torturés, alliances improbables... Un vrai plaisir qui ne cesse de passionner le long des quatre tomes pour déboucher sur une fin magnifique. Le seul point noir est que la série Batman - Un long Halloween, l'histoire qui précède Dark Victory, n'a jamais eu l'honneur d'être éditée en album, il est difficile de lui mettre la main dessus... J'ai lu les deux et il me semble difficile d'apprécier totalement Dark Victory sans être passé par la case Un long Halloween. Mais l'essentiel est là, à savoir que Dark Victory est une très bonne aventure de Batman, j'en conseille la lecture même si je lui trouve Un long Halloween supérieur d'une courte tête. JJJ
XIII
C'est par XIII que j'ai commencé à lire de la BD moderne. Je ne peux donc qu'attribuer la note maximale. Le scénario tellement inattendu et surprenant de Van Hamme en fait une série culte sur plusieurs générations à venir. C'est peut être la bd qui a lancé tout le processus que l'on connaît.