Pour ceux qui hésitent à se plonger dans l'oeuvre de Bilal, cet album est idéal. Facile d'accès, des dessins très travaillés, un thème intéressant et bien traité...
Bilal construit un univers, ici une ville, pas seulement par ses dessins réalistes jusque dans les détails, mais aussi par les dialogues et les expressions des gens, par des petits gestes, des petites touches d'émotion. On s'y laisse prendre, c'est très fort.
Quand en plus l'histoire de fond vaut à elle seule la lecture...
Je n'ai pas grand chose à rajouter au critiques ci-dessous, c'est juste un petit post pour dire que moi aussi j'ai trouvé cette BD géniale.
Le dessin ne me choque pas, ce sont plus les couleurs qui m'ont l'air déplacées. Mais ce n'est pas génant une fois passé les premières pages. Mais vous, qui l'avez lu et qui critiquez les dessins, pouvez vous immaginez à présent le même scénario avec des dessins diférents ? L'album aurait il la même force, le même impact ? Après tout, même pour ceux qui ne supportent pas ces dessins, ils ne peuvent qu'augmenter l'impression de malaise créée par cet univers totalitariste, où il n'y a pas de vrai héros, ni de vrais méchants, où les gens sont tous laches ou fous.
C'est une oeuvre génaile, passionante, sombre, réaliste, atroce. On ne s'arrête pas avant d'avoir refermé le dernier album, et en attendant, les auteurs jouent avec nous, nous faisant ressentir toutes sortes d'émotions envers ce monde et les personnages qui l'habitent, ou plutôt le hantent.
Le passage qui m'a le plus touché est l'épisode dans la prison, avec la lettre de la jeune homosexuelle. Je crois que c'est une BD que je n'aurais jamais besoin de relire tellement elle s'est bien inscrite dans ma mémoire.
Sorel/Mosdi, le duo qui fait mouche chez les amateurs de fantastique et de thrillers délicieusement dérangeant. Derrière un graphisme décidement toujours aussi puissant (Sorel sait utiliser avec brio des traits tranchés et nets pour faire suinter la folie de ses personnages), Mosdi adapte les textes (non traduits en français pour la plupart) de l'écrivain anglais Thomas Owen. Un One Shot vraiment représentatif de ces deux auteurs, avec des cases s'étalant parfois sur une planche (magnifiques pour la plupart), mais qui manque parfois de l'élan ésotérique et mystique qu'on trouve dans les autres créations des auteurs, comme l'Ile des Morts.
Seul ma morale perso m'interdit de mettre plus de 4 à cette bd (je met jamais 5/5 par principe). Sorel, le géniallisime dessinateur de, accrochez-vous : "Mort à outrances", "L'Ile des Morts", "Mens Magna", "Le Fils du Grimacier", "Amnesia", nous offre là une splendide bd fantastique, adaptée d'un roman du XIXème, avec Mathieu Gallié aux manettes du scénario. Une atmosphère superbement mise en place, un dessin toujours aussi caractéristique (Sorel a l'art et la manière de faire suinter la psychologie de ses personnages de leurs traits), bref une véritable merveille qui témoigne qui plus est que le style de Sorel s'affine avec les années. Un must, et le premier album d'une série dont les rumeurs disent qu'elle va s'étaler sur pas moins de 8 albums.
Une série noire et sombre, traversée par des moments de rare félicité. Alack Sinner est un héros sombre et renfermé, solitaire et taciturne mais à certains instants la carapace se brise : devant sa fille, devant la femme qu'il aime sans avoir jamais eu le courage de l'épouser... Il y a quelque chose dans cette série que je n'ai jamais trouvé dans d'autres bds, une profondeur psychologique et une fine analyse des sentiments refoulés.
Mais elle n'est pas sans défaut. Munoz ne privilégie pas toujours la lisibilité, c'est dommage, mais il s'exerce en revanche à des exercices de style et de mise en scène parfois très inventifs. A lire, et à dévorer si vous aimez le genre.
Vraiment beau. On sent la qualité de la finesse féminine de Florence Magnin. Tout, le long des deux tomes on est pris par la douceur des atmosphères de contes sortis des songes de notre enfance. Rodolphe nous a narré un conte merveilleux, nous portant vers une fin enchanteresse et très mélancolique.
Conseillé pour les rêveurs.
J'ai decouvert cette BD après avoir vu le film : hé bien je n'ai pas été deçu ! Tout est bien ficelé et bien mené. Le dessin est purement de style comics (très américain) et se traduit surtout par les couleurs tres "numérisées". Enfin bref je ne suis pas un spécialiste en ce style de BD, mais je mettrai tout de meme un bon 14/20 car l'histoire est bien fidèle a la vraie. Pour ceux qui ont aimé le film...
Ouais bon, je sais que je suis pas forcément très objectif, vu que je suis le webmaster de l'officieux site officiel de la série. Quoiqu'il en soit, cette série est pour moi un véritable bonheur !
Les dessins certes très classiques n'ont à mon sens en rien vieilli, la ligne clair est encore utilisée par de nombreux auteurs. Les couleurs sot chatoyantes et donnent à la série une petite touche kitchounette du plus bel effet ! Les histoires, si elles ne sont pas toujours d'une originalité totale, ont la faculté d'aérer de belles façons nos cerveaux surchargés. Peyo étaitun conteur hors-pair, et cette série aujourd'hui reprise en main par son fils (le tome 12 arrive dans quelques semaines) l'est de bien belle façon. Mention spéciale pour le tome 10, la route du sud, où on sent poindre avec délice une simili-parodie de la série Michel Vaillant.
Non, y'a pas à tergiverser, Benoit Brisefer, qui passe aujourd'hui pour une série désuette, est un véritable péché mignon qui démontre de bien belle façon que la devise du journal Spirou "de 7 à 77 ans" est tout sauf usurpée !!
Si vous avez aimé Nuit Noire, jetez-vous sur cet album, c'est un petit bijou de scénario qu'a concocté Chauvel pour un tout jeune dessinateur. Une histoire de fuite et d'abandon, une histoire immobile dans laquelle chaque personnage se raconte. Quelle justesse!... dans le ton, dans la mise en scène, souvent très fine (vue subjective, effets "plan séquence" très réussi...) et dans les dialogues.
Les personnages de ce récit sont touchants, leurs faiblesses y sont décrites avec une telle minutie. C'est peut-être avec Nuit Noire, ce que Chauvel a fait de plus fort. A l'inverse de ses séries plus "mainstream", ici il privilégie les personnages à l'action et c'est un délice...
Le dessin de Boivin n'attire pas au premier regard mais en pleine lecture, on s'aperçoit à quel point ce jeune dessinateur a un sens inné de la mise en scène, du découpage et de la maîtrise du rythme visuel...
J'ajoute ceci à la suite de l'avis de Sousoune, il est vrai que le récit est très lent. Concrètement, il ne se passe rien, pas de fusillade à la Les Enragés, ni de bagarres impressionnantes comme dans Rails. Autant vous prévenir : "Trois allumettes" est tout sauf un récit d'action. Alors évidement si vous recherchez dans cet album le suspens que vous avez pu appréciez dans d'autres récits de Chauvel, vous risquez d'être déçu. Il n'y en pas. C'est autre chose que semble rechercher Chauvel dans cet album, une ambiance plus "romanesque", une atmosphère particulière. Et pour cela il a fuit systématiquement tous les procédés "classiques" de narration qu'il a l'habitude d'utiliser. Personellement, ce manque d'action ne m'a pas du tout géné, cela ne m'a pas empêché de lire cet album d'une traite, avec impatience et attachement, la vérité des personnages m'a réellement scotché au papier. Je ne peux malheureusement pas l'expliquer autrement et je ne peux que vous inciter à essayer pour savoir si cet album vous fait le même effet. A l'instar d'oeuvres de cinéastes antispectaculaires et intimistes comme Bruno Dumont ou Laetitia Masson, c'est vraiment une question de sensibilité purement personnelle...
En bref, je ne saurais reprocher à quelqu'un de ne pas aimer ce récit, ce n'est qu'une question de pure subjectivité.
De l'humour bien crétin et un peu répétitif, mais franchement très drôle. Si les BD où on voit mourir plein de gens de façon horrible, y compris des enfants et des nouveaux-nés, ne vous gênent pas, vous devriez bien vous marrer avec Bouyoul.
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La Ville qui n'existait pas
Pour ceux qui hésitent à se plonger dans l'oeuvre de Bilal, cet album est idéal. Facile d'accès, des dessins très travaillés, un thème intéressant et bien traité... Bilal construit un univers, ici une ville, pas seulement par ses dessins réalistes jusque dans les détails, mais aussi par les dialogues et les expressions des gens, par des petits gestes, des petites touches d'émotion. On s'y laisse prendre, c'est très fort. Quand en plus l'histoire de fond vaut à elle seule la lecture...
V pour Vendetta
Je n'ai pas grand chose à rajouter au critiques ci-dessous, c'est juste un petit post pour dire que moi aussi j'ai trouvé cette BD géniale. Le dessin ne me choque pas, ce sont plus les couleurs qui m'ont l'air déplacées. Mais ce n'est pas génant une fois passé les premières pages. Mais vous, qui l'avez lu et qui critiquez les dessins, pouvez vous immaginez à présent le même scénario avec des dessins diférents ? L'album aurait il la même force, le même impact ? Après tout, même pour ceux qui ne supportent pas ces dessins, ils ne peuvent qu'augmenter l'impression de malaise créée par cet univers totalitariste, où il n'y a pas de vrai héros, ni de vrais méchants, où les gens sont tous laches ou fous. C'est une oeuvre génaile, passionante, sombre, réaliste, atroce. On ne s'arrête pas avant d'avoir refermé le dernier album, et en attendant, les auteurs jouent avec nous, nous faisant ressentir toutes sortes d'émotions envers ce monde et les personnages qui l'habitent, ou plutôt le hantent. Le passage qui m'a le plus touché est l'épisode dans la prison, avec la lettre de la jeune homosexuelle. Je crois que c'est une BD que je n'aurais jamais besoin de relire tellement elle s'est bien inscrite dans ma mémoire.
Mort à Outrance
Sorel/Mosdi, le duo qui fait mouche chez les amateurs de fantastique et de thrillers délicieusement dérangeant. Derrière un graphisme décidement toujours aussi puissant (Sorel sait utiliser avec brio des traits tranchés et nets pour faire suinter la folie de ses personnages), Mosdi adapte les textes (non traduits en français pour la plupart) de l'écrivain anglais Thomas Owen. Un One Shot vraiment représentatif de ces deux auteurs, avec des cases s'étalant parfois sur une planche (magnifiques pour la plupart), mais qui manque parfois de l'élan ésotérique et mystique qu'on trouve dans les autres créations des auteurs, comme l'Ile des Morts.
Algernon Woodcock
Seul ma morale perso m'interdit de mettre plus de 4 à cette bd (je met jamais 5/5 par principe). Sorel, le géniallisime dessinateur de, accrochez-vous : "Mort à outrances", "L'Ile des Morts", "Mens Magna", "Le Fils du Grimacier", "Amnesia", nous offre là une splendide bd fantastique, adaptée d'un roman du XIXème, avec Mathieu Gallié aux manettes du scénario. Une atmosphère superbement mise en place, un dessin toujours aussi caractéristique (Sorel a l'art et la manière de faire suinter la psychologie de ses personnages de leurs traits), bref une véritable merveille qui témoigne qui plus est que le style de Sorel s'affine avec les années. Un must, et le premier album d'une série dont les rumeurs disent qu'elle va s'étaler sur pas moins de 8 albums.
Alack Sinner
Une série noire et sombre, traversée par des moments de rare félicité. Alack Sinner est un héros sombre et renfermé, solitaire et taciturne mais à certains instants la carapace se brise : devant sa fille, devant la femme qu'il aime sans avoir jamais eu le courage de l'épouser... Il y a quelque chose dans cette série que je n'ai jamais trouvé dans d'autres bds, une profondeur psychologique et une fine analyse des sentiments refoulés. Mais elle n'est pas sans défaut. Munoz ne privilégie pas toujours la lisibilité, c'est dommage, mais il s'exerce en revanche à des exercices de style et de mise en scène parfois très inventifs. A lire, et à dévorer si vous aimez le genre.
L'Autre Monde
Vraiment beau. On sent la qualité de la finesse féminine de Florence Magnin. Tout, le long des deux tomes on est pris par la douceur des atmosphères de contes sortis des songes de notre enfance. Rodolphe nous a narré un conte merveilleux, nous portant vers une fin enchanteresse et très mélancolique. Conseillé pour les rêveurs.
Ultimate Spider-Man
J'ai decouvert cette BD après avoir vu le film : hé bien je n'ai pas été deçu ! Tout est bien ficelé et bien mené. Le dessin est purement de style comics (très américain) et se traduit surtout par les couleurs tres "numérisées". Enfin bref je ne suis pas un spécialiste en ce style de BD, mais je mettrai tout de meme un bon 14/20 car l'histoire est bien fidèle a la vraie. Pour ceux qui ont aimé le film...
Benoit Brisefer
Ouais bon, je sais que je suis pas forcément très objectif, vu que je suis le webmaster de l'officieux site officiel de la série. Quoiqu'il en soit, cette série est pour moi un véritable bonheur ! Les dessins certes très classiques n'ont à mon sens en rien vieilli, la ligne clair est encore utilisée par de nombreux auteurs. Les couleurs sot chatoyantes et donnent à la série une petite touche kitchounette du plus bel effet ! Les histoires, si elles ne sont pas toujours d'une originalité totale, ont la faculté d'aérer de belles façons nos cerveaux surchargés. Peyo étaitun conteur hors-pair, et cette série aujourd'hui reprise en main par son fils (le tome 12 arrive dans quelques semaines) l'est de bien belle façon. Mention spéciale pour le tome 10, la route du sud, où on sent poindre avec délice une simili-parodie de la série Michel Vaillant. Non, y'a pas à tergiverser, Benoit Brisefer, qui passe aujourd'hui pour une série désuette, est un véritable péché mignon qui démontre de bien belle façon que la devise du journal Spirou "de 7 à 77 ans" est tout sauf usurpée !!
Trois allumettes
Si vous avez aimé Nuit Noire, jetez-vous sur cet album, c'est un petit bijou de scénario qu'a concocté Chauvel pour un tout jeune dessinateur. Une histoire de fuite et d'abandon, une histoire immobile dans laquelle chaque personnage se raconte. Quelle justesse!... dans le ton, dans la mise en scène, souvent très fine (vue subjective, effets "plan séquence" très réussi...) et dans les dialogues. Les personnages de ce récit sont touchants, leurs faiblesses y sont décrites avec une telle minutie. C'est peut-être avec Nuit Noire, ce que Chauvel a fait de plus fort. A l'inverse de ses séries plus "mainstream", ici il privilégie les personnages à l'action et c'est un délice... Le dessin de Boivin n'attire pas au premier regard mais en pleine lecture, on s'aperçoit à quel point ce jeune dessinateur a un sens inné de la mise en scène, du découpage et de la maîtrise du rythme visuel... J'ajoute ceci à la suite de l'avis de Sousoune, il est vrai que le récit est très lent. Concrètement, il ne se passe rien, pas de fusillade à la Les Enragés, ni de bagarres impressionnantes comme dans Rails. Autant vous prévenir : "Trois allumettes" est tout sauf un récit d'action. Alors évidement si vous recherchez dans cet album le suspens que vous avez pu appréciez dans d'autres récits de Chauvel, vous risquez d'être déçu. Il n'y en pas. C'est autre chose que semble rechercher Chauvel dans cet album, une ambiance plus "romanesque", une atmosphère particulière. Et pour cela il a fuit systématiquement tous les procédés "classiques" de narration qu'il a l'habitude d'utiliser. Personellement, ce manque d'action ne m'a pas du tout géné, cela ne m'a pas empêché de lire cet album d'une traite, avec impatience et attachement, la vérité des personnages m'a réellement scotché au papier. Je ne peux malheureusement pas l'expliquer autrement et je ne peux que vous inciter à essayer pour savoir si cet album vous fait le même effet. A l'instar d'oeuvres de cinéastes antispectaculaires et intimistes comme Bruno Dumont ou Laetitia Masson, c'est vraiment une question de sensibilité purement personnelle... En bref, je ne saurais reprocher à quelqu'un de ne pas aimer ce récit, ce n'est qu'une question de pure subjectivité.
Bouyoul
De l'humour bien crétin et un peu répétitif, mais franchement très drôle. Si les BD où on voit mourir plein de gens de façon horrible, y compris des enfants et des nouveaux-nés, ne vous gênent pas, vous devriez bien vous marrer avec Bouyoul.