Les derniers avis (47189 avis)

Couverture de la série La Quête
La Quête

Ce premier tome nous introduit un récit d’aventure inspiré de la légende arthurienne qui, bien qu’il m’a paru un peu faible (la faute à son statut de lanceur de l’histoire), reste très prometteur pour la suite. On y suit un jeune chevalier, descendant d’une très grande lignée de chevaliers traquant inlassablement une mystérieuse créature qu’aucun n’a jamais réussi à attraper. Sauf que le twist c’est que ce descendant-là vit à notre époque contemporaine bien à nous. Il nous le dit lui-même : il ne sait pas monter à cheval, il est venu en bus ! On le rencontre donc lorsqu’il part à la rencontre de la Dame du lac, dont l’habitat susnommé tient aujourd’hui plus de la mare aux ordures que d'un lac mythique, et qui souhaite se joindre à sa quête car elle désire plus que tout pouvoir explorer le monde qui l’entoure. Une aventure chevaleresque mise en contraste avec les désillusions modernes et dans laquelle on développe un petit propos sur l’écologie, la liberté et la rêverie, c’est simple mais souvent efficace. Ici, c’est efficace.

13/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Dix minutes à perdre
Dix minutes à perdre

Petit thriller jeunesse sympathique. L’intrigue est simple mais la lecture reste très agréable. On y suit Tim, seul pendant deux jours dans sa nouvelle maison tandis que ses parents sont partis en manifestation, et qui va découvrir un étrange message derrière le papier peint de sa chambre. Sa voisine, Léa, va lui apprendre que la maison a autrefois appartenue à un ancien braqueur retrouvé mystérieusement assassiné. Ensemble, iels vont tenter de comprendre ce qu’il s’est passé avant le retour des parents de Tim. C’est une enquête à hauteur d’enfants mais qui se permet quelques petites scènes d’angoisses plutôt efficaces et la représentation en image d’une arme et de sang (mais pas beaucoup non plus). Le dessin de Terkel est simple mais beau. J’aime bien les visages qu’il donne aux personnages (même si certaines fois iels ont l’air d’ouvrir la bouche béatement sans raison). Je n’ai pas lu le roman dont cet album est adapté, donc je ne pourrais malheureusement pas parler des similitudes et différences entre les deux.

13/11/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Cosmic detective
Cosmic detective

J’adore le travail de Lemire, et il s’associe ici à un autre scénariste de renom (Matt Kindt), et à un dessinateur de talent – la couverture a fini de me convaincre de passer à la caisse… je ressors pourtant mitigé de ma lecture. Oh, le scenario est aux petits oignons, forcément avec deux pointures pareilles aux commandes. L’intrigue est prenante et bien racontée, et la fin est satisfaisante. Mais voilà, je préfère les polars un peu plus traditionnels, alors que « Cosmic detective » propose une histoire psychédélique et métaphysique qui m’a moins plu. J’ai beaucoup aimé le dessin de David Rubin, il a un côté retro appréciable, et les passages psychédéliques ont de la gueule. Un bon polar, certes, mais pas trop ma came. La fin semble indiquer qu’une suite est possible, mais je ne sais pas si je la lirai.

13/11/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Ile au trésor (Lemoine/Woehrel)
L'Ile au trésor (Lemoine/Woehrel)

C’est un des romans d’aventure qui m’avaient passionné lorsque je l’avais lu – il y a maintenant très longtemps. C’est une œuvre connue de tous, et ici les auteurs en ont fait quelque chose d’accessible aux plus jeunes, même si je peux personnellement regretter un format imposant des coupes. En effet, on traverse ce récit très – trop – rapidement. Si les étapes importantes ne sont pas négligées, le lecteur adulte sort frustré de ce digest. Mais bon, ça reste une adaptation destinée à un jeune public. J’ai lu la première édition, qui était accompagnée d’un CD, et d’un dossier final très pédagogique (un achat parfait pour les CDI à l’époque), citant des extraits en V.O., donnant quelques explications du contexte historiques, donnant des pistes de travail et fournissant un imposant lexique des termes employés (à propos de terme, j’ai été étonné de voir employé par un protagoniste le terme de blockhaus pour évoquer le fortin sur l’île, ça me parait anachronique). Le jeune lectorat trouvera donc une bonne porte d’entrée dans ce roman, avec une aventure rythmée (encore plus avec les « coupes » dans le roman), qui plus est avec un adolescent comme héros, auquel ils peuvent s’identifier.

12/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Espace vide
Espace vide

Je ne peux que rejoindre Spooky pour m’étonner que cet album au format atypique soit passé autant sous les radars. Non pas que ce soit un chef d’œuvre. Mais c’est quand même une lecture sympathique, agréable et relativement surprenante. Le dessin de Risbjerg est intéressant. Il nous propose un Noir et Blanc usant d’un trait très gras, mais avec un style très minimaliste et épuré. Même si rien ne fait réellement SF, et si la quasi-totalité des dialogues et des situations auraient pu se dérouler dans un cadre plus contemporain et « ordinaire », Risbjerg a choisi de situer son histoire et ses personnages dans l’espace, au cœur de divers vaisseaux. Ça le dispense des décors, mais renforce aussi l’autre acceptation du vide. En particulier dans les premières pages, où le héros cherche désespérément à s’inscrire au Pôle emploi local, se débattant au milieu de l’absurdité des formalités administratives. Quelques touches d’humour donc, et je pensais avec ce début que ça allait partir à fond dans ce sens, mais en fait pas vraiment. Si certaines situations sont ensuite encore cocasses, c’est un roman graphique, centré sur les relations du héros et de sa copine. Il n’y a pas forcément une intrigue fouillée d’ailleurs. Mais c’est quand même une lecture agréable.

12/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Cinéramdam - Tous les clichés du cinéma
Cinéramdam - Tous les clichés du cinéma

Effectivement, il y a matière à se gausser du tas de clichés empilés dans certains films, et l’histoire du cinéma ne fait souvent qu’en ajouter une couche. Karibou a regroupé ici les plus récurrents, dans tous les genres (SF, western , polar, fantastique, horreur, etc.). Il n’y a pas ici le vague parti pris scientifique et pédagogique qui habille certaines petites histoires assez proches de Marion Montaigne dans son « Tu mourras moins bête ». Non, il s’agit ici de mettre en lumière le cliché, et de le tourner ensuite en dérision, en l’exagérant, ou en décalant le thème. Le principal problème vient du fait qu’une fois annoncer (en titre de chaque histoire – d’une à quatre pages le plus souvent), on a livré la chute, et qu’en suite il est plus difficile de « rebondir » : faire du grotesque sur du grotesque, faire du peu crédible sur du peu crédible, c’est difficile, à moins de partir dans de gros délires. Ce que ne fait pas forcément Karibou. Du coup, je suis resté un peu sur ma faim. La majorité des histoires m’ont laissé avec un sourire à peine esquissé. Mais il y a quand même plusieurs histoires amusantes (les deux se déroulant dans un univers western par exemple – un duel surprenant, et un desperado aux airs d’enquêteurs pour un magazine de voyage, ou alors « Le miracle de Noël », qui amène une chute amusante et bien vue). Ce sont ces histoires qui me font arrondir aux trois étoiles (note réelle 2,5/5).

12/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Savoureuses enquêtes d'Hercule Poireau et du commissaire Magret
Les Savoureuses enquêtes d'Hercule Poireau et du commissaire Magret

Bien que le sujet de l’histoire soit une enquête, j’aurais du mal à vraiment considérer cette bande-dessinée comme un récit policier tel qu'on l'entend habituellement. En fait, je n’ai pas du tout eu l’impression que l’œuvre cherchait vraiment à établir un mystère ou à nous donner des indices subtilement cachés dans des détails. Les personnages meurent les uns après les autres sans vraiment être bien définis et on ne fait que suivre l’histoire sans vraiment s’y investir je trouve. Les évènements et découvertes s’enchaînent tellement vite qu’on a l’impression qu’ils ont été improvisés Par exemple (attention, ici je vais spoiler un peu), l’inspectrice a une révélation capitale sur l’enquête aux deux tiers de l’album et ça sort un peu de nulle part. À part le fait que la productrice de l’émission jouait les charmeuses avec l’un de nos protagonistes, je ne vois vraiment pas ce qui a permis à l’inspectrice de réaliser qu’elle était une croqueuse d’hommes… Certes, il y a aussi le fait que tous les précédents gagnants de son émission soient des hommes, mais je doute vraiment que l’hégémonie masculine dans les hautes sphères du monde culinaire permette d’arriver à cette conclusion. De l’adaptation du roman d’Agatha Christie (car oui, c’est une adaptation d’Ils étaient dix), il ne reste que le huis-clos et les dix personnages jouant les victimes/suspects. Les victimes/futures victimes ne mènent pas l’enquête elles-mêmes, le meurtrier et son mobile sont différents, la conclusion l’est donc tout autant… Bref, cela tient plus du clin d'œil qu'à une adaptation pure et dure. Il n’empêche que la bande-dessinée se laisse lire et que les dessins de Carrère sont bons. Ça reste tout de même dispensable. Peut-être que si cela était devenu une série cela aurait pu s’étoffer, qui sait. (Note réelle 2,5)

12/11/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Nous vivrons - Enquête sur l'avenir des Juifs
Nous vivrons - Enquête sur l'avenir des Juifs

Joann Sfar livre un gros carnet sur la situation depuis les événements du 7 octobre 2023. On a droit à toutes ses réflexions durant cette période et on parle de nombreux sujets : l'histoire de sa famille dont certains sont liés à Israël, des faits historiques que tout le monde semble vouloir oublier, le choc des juifs depuis l'attaque du Hamas et la montée de l'antisémitisme dans le monde (qui paradoxalement donne raison à la création d'Israël !), les exaltations de l'extrême-droite israélienne... C'est vraiment le genre d'album qui donne envie de déprimer sur l'état de notre monde. En seconde partie, Sfar se rends en Israël et rencontre des gens pour avoir un pouls sur la situation actuelle. C'est intéressant, même si Sfar prend souvent tout ce qu'on lui dit pour argent comptant. Disons qu'il n'a pas la rigueur d'un Joe Sacco qui lui-même lors de son reportage à Gaza fait remarquer qu'il faut prendre les témoignages avec des pincettes. D'ailleurs à deux reprises Sfar fait une correction sur des grosses conneries que lui disent ses interlocuteurs. Un truc décevant est qu'au final Sfar va pouvoir peu parler avec des arabes israéliens vu que la plupart se taisent depuis l'attaque du Hamas. Au final, un livre avec des réflexions intéressantes, même si je ne suis pas toujours d'accord avec l'auteur, mais qui comporte beaucoup de longueurs et comme c'est basé sur un événement d'actualité, l'album semble déjà un peu daté vu qu'il y en a des choses qui se sont passé depuis que Sfar l'a terminé en février 2024. Ce qui n'aide pas c'est que le dessin et le texte en lettre attachés n'est pas toujours facile à déchiffrer.

12/11/2024 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
Couverture de la série Le Nom de la Rose
Le Nom de la Rose

Noter un Manara, que voila une tâche bien ardue, j'avoue être un peu déçu par ce diptyque, comme le disait un avis précédent nous avons ici une très bonne adaptation du film de JJ Annaud, et donc forcément beaucoup moins foisonnante que le roman. S'il avait fallu adapter le roman c'est trois ou quatre tomes qu'il aurait fallu. En fait ce qui m'embête le plus ici c'est la propreté de la chose, le dessin est beau, mais ne retranscrit pas vraiment le côté cradingue de cette abbaye et de ces habitants. Le dessin de Manara est léché, trop à mon goût, à la fin du premier tome nous n'échappons pas à la scène de cul où l'auteur excelle ( c'est sa marque de fabrique ), mais là encore je n'ai pas vibré. Je n'irais pas jusqu'à dire que je regrette mon achat, mais pas loin, sans doute une BD que je ne relirais pas de sitôt, préférons les autres oeuvres de Manara. Déçu moi

12/11/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Étrange
L'Étrange

J'ai eu de l'intérêt, malgré quelques réserves, à la lecture de cette série militante de Jérôme Ruillier. La thématique de l'immigration clandestine (ou pas) est vraiment fondamentale. Ainsi les projections démographiques sont telles que les parcours identiques au "héros" de l'auteur ne peuvent que se multiplier. La construction du récit est vraiment originale. Les pays de départ et d'arrivée ne sont jamais nommés ce qui donne un caractère d'universalité au récit. On pourrait ergoter que cela évacue le passé colonialiste du lien entre les pays puisque les deux pays n'ont pas la même langue ce qui reste encore un facteur fort du choix de migration (intercontinentale). Le récit des mésaventures administratives du bon gros nounours de Ruillier est parsemé de situations qui exhalent le vécu. L'universalité du récit de Ruillier possède sa limite puisqu'il existe des parcours de réussite. Ruillier préfère travailler sur l'absurde de certaines situations et le positionnement ambigu de fonctionnaires qui sont pris entre des procédures rigides issues du politique et la réalité humaine d'une détresse côtoyée au quotidien. Ainsi j'ai bien aimé le discours du policier qui préfère sa mission en interpellant des braqueurs qu'en remplissant des quotas conjoncturels. Tout le récit transpire cette transposition de témoignages de migrants, de fonctionnaires ou d'associatifs assemblés pour en faire un récit fluide, cohérent avec une belle tension dramatique. Toutefois mon avis ne sera pas totalement sans réserve. J'ai eu du mal à accrocher au dessin trop minimaliste et le côté animalier m'a perturbé. Enfin je ne comprends pas pourquoi Ruillier fait rentrer son personnage avec des faux papiers. Cela met de facto son personnage en position de tricheur difficilement défendable dans tous les pays. Cela reste une lecture ( rapide) très intéressante. Un bon 3

12/11/2024 (modifier)