Je pourrais faire l'étonné, mais je vais plutôt assumer mon snobisme et avouer que je ne suis pas vraiment surpris par le fait que ce soit la BD la moins intéressante de Larcenet qui lui ait valu la reconnaissance critique après des années à n'être qu'un rigolo de Fluide Glacial.
Ainsi donc, pour faire comme les vrais Auteurs de bandes dessinées sensibles et artistiques et tout, Larcenet a pondu sagement un "roman graphique intimiste" comme on les aime, en choisissant de suivre, comme c'est original, le quotidien d'un trentenaire sympa qui a peur de vieillir, aime fumer des pétards et trouve que le racisme, c'est mal. Pour un peu, on croirait que Larcenet cherche à parodier le genre, mais le pire c'est qu'il a l'air de se prendre au sérieux.
Fidèle au genre, "Le Combat ordinaire" ne propose pas vraiment d'intrigue, se contentant d'aligner les passages obligés de la vie du jeune bobo d'aujourd'hui : c'est dur de s'engager affectivement, c'est dur de voir vieillir ses parents, c'est dur la vie, c'est dur d'avoir une copine qui veut un enfant, c'est dur de trouver sa place dans ce monde effrayant, les riches c'est des salauds, les pauvres sont sympas et nobles, et puis le racisme, quand même, c'est mal. Sans oublier une bonne dose de "rapport au père", cette vieille tarte à la crème psychanalytique pour jeune auteur de BD qui veut faire intello. Et puis, surtout, surtout, les choses simples, à côté desquelles il est important de ne pas passer ; une philosophie qui a fait ses preuves, puisqu'elle fait vendre aussi bien des saucisses que des albums de BD.
Bref, maintenant qu'il les a eus, son prix à Angoulême et son grand succès critique et public, et maintenant que le monde a enfin pu lire ses prises de positions vachement originales et sans concessions sur le monde d'aujourd'hui (par exemple, maintenant on sait enfin qu'il trouve que le racisme, c'est mal) j'espère que Larcenet va sortir de sa crise existentielle "Suis-je un vrai artiste ou ne suis-je qu'un rigolo de Fluide Glacial ?" et refaire des choses plus intéressantes que ça une fois qu'il aura fini le tome 4...
On ne le répétera jamais assez : scénariste de BD, c'est un métier. Benoît Delépine a beau avoir écrit des choses rigolotes pour la télé, ça ne fait pas de lui un bon scénariste de BD. J'avoue que cet album est le seul de lui que j'aie lu mais ça ne me donne pas envie de lire les autres. L'intrigue est poussive, assez prévisible, sans véritable originalité, et les dialogues sont plats. A peu près rien n'est crédible (rien que cette histoire d'effondrement de la religion catholique toute entière à cause d'une affaire qui "prouve l'inexistence de Jésus"... super plausible. Toutes les religions auraient disparu aujourd'hui si les croyants avaient besoin de preuves scientifiques de quoi que ce soit pour avoir la foi), et rapidement, les rebondissements de l'histoire ne sont plus accueillis que par des bâillements d'ennui. Reste les dessins, pas mal dans leur genre, d'où le 2/5, mais à part ça, c'est très mauvais.
Le sujet semblait de très bonne augure et encore pleinement dans l'actualité, une guerre dont les débuts sont devenus flous. Le contexte international qui sous-tend l'histoire est quasiment oublié, la prise de position souvent nette et rarement nuancée, le dessin approximatif, l'action et surtout la tension peu mises en valeur. Malheureusement car il y a là tous les ingrédients pour faire une excellente histoire, un témoignage unique, bien au-delà de la seule bd. En somme, on reste sur sa faim...
Les deux points de ma note sont à porter exclusivement au crédit du très talentueux Mattotti. La sensualité de son trait et sa mise en couleurs font merveille, et évitent, d'extrême justesse, de refermer l'album d'un coup sec, en cours de lecture.
En effet, côté scénario, on reste dans le flou du début à la fin, à tel point que l'on ne se sent plus du tout concerné par ce qu'il arrive aux protagonistes de l'histoire.
C'est dommage car il semble que l'on touche à un point d'histoire important, mais de cela on ne retiendra seulement que le sieur Caboto, cartographe de son état, est un personnage mystérieux. Ouiiiich :(
Difficile de noter cette BD.
En refermant l'album (environ 30 secondes après l'avoir ouvert), on se dit que c'est une jolie petite expérience OuBaPienne simple mais très réussie. Comme le dit la présentation du bouquin, "Emmanuel Guibert a le talent pour nous épater en très peu de pages".
Puis on regarde la 4ème de couverture et on se dit PUTAIN 22 EUROS NON MAIS C'EST UNE BLAGUE ?!?!
Déjà que je trouve que les "Pattes de Mouche" de L'Association, à 3 €, sont chères, alors 22 euros pour 30 secondes de lecture, même si c'est une bonne petite BD, même si c'est un beau livre avec une couverture en toile, c'est de l'abus, c'est n'importe quoi. C'est "la BD artistique et intelligente c'est pas fait pour ces connards de pauvres, c'est du produit de luxe".
Le jour où L'Association rééditera cette histoire dans un format moins coûteux, je reviendrai changer ma note en 4/5 pour la qualité du contenu.
En attendant, seulement 2/5. Une BD à lire, oui... mais gratuitement, en bibliothèque ou en librairie !
Euh… pas l’impression d’avoir lu la même chose, moi… 80% qui conseille l’achat de cette série ? Ca me dépasse un peu… ADN n’a réussi qu’à me faire bailler d’ennui… C’est une intrigue peu captivante, pleine de rebondissements mous et attendus… avec des scènes de baston à deux balles, juste là pour combler le vide du scénario…procédé que je pensais abandonné en bande dessinée depuis les années 70. C’est quasi du Archie Cash ! Par-dessus tout le dessin est moche, sans âme… à l’image des couvertures qui sont toutes ratées… Alors, oui, ce n’est pas un gros truc super naze non plus… Ca peut se lire si on a vraiment rien d’autre à faire, mais on est en droit d’attendre plus d’un scénariste comme Makyo.
J’espérais beaucoup mieux. Parce que j’aimais le côté photographique du dessin allié à un parti pris chromatique audacieux… parce que le thème (triangle amoureux) et sa juxtaposition à son contexte (la montée du nazisme) m’intriguait. Je suis déçu… si l’intrigue démarre plutôt bien, les évènements se précipitent un peu vite pour se terminer d'une manière qui ne tient pas du tout la route selon moi… Le contexte historique n'est pas particulièrement bien exploité... c'est pratiquement un huis-clos que nous proposent les auteurs, alors le contexte passe au second plan et paraît presque secondaire...
Bref, sur des thèmes similaires, préférez de loin Amours fragiles, plus classique sans doute, mais autrement plus abouti…
Je partage les mêmes impressions que Ro au sujet de ce premier opus. On a l’impression de lire une énième série titillant les références du genre "thriller-financier" sans en atteindre le même résultat. Pas de défauts majeurs à relever dans la construction du récit, mais celui-ci ne propose rien de bien novateur non plus. Tout comme Ro, le passage intempestif d’une capitale à l’autre a aussi le don de m’agacer (Londres, Paris, Hong Kong, Venise, . . . ). On a l’impression qu’on veut nous en mettre plein les yeux. Le dessin est correct mais ce n’est pas un style que j’affectionne outre mesure. Je le trouve impersonnel.
Bref, une bd pour les amateurs du genre. Les autres préféreront relire un bon vieux Largo Wich.
Un oeil observateur en guise de couverture ?
Serait-ce du voyeurisme ?
Le titre laisse à priori peu de doutes là-dessus.
La lecture est brève mais Trondheim interpelle avec le choix d’un graphisme aux formes géométriques (cercle, demi-lune, triangle,...) sur fond noir. Je serai plus indulgent que Cac et Steril (même si je comprends leur ressenti). Je pense avoir perçu où l’auteur voulait nous emmener. Une nouvelle pornographie ou une manière d’aborder les rapports intimes de l’homme (et de la femme) sous un autre angle (non, pas une nouvelle position). L’exercice est à saluer mais un peu "juste" pour justifier une publication, même dans la prestigieuse collection "Patte de Mouche". A jeter un coup d’oeil si l’occasion se présente (en tout bien tout honneur).
A réserver à un public "averti".
Le côté positif de ce début de série est que c'est assez bien dessiné dans le genre et agréable à suivre au niveau graphique. Par contre, je trouve que le récit manque beaucoup d'originalité et même sans perdre de vue qu'il s'agit d'un volume de présentation, je trouve qu'il ne s'y passe pas grand chose. Suis-je 20 ans trop vieux pour ce genre de série que j'aurais peut-être apprécié lors de mon adolescence ?
Vous l'aurez compris, beaucoup de déception après cette première lecture d'où un avis un peu sévère en attendant d'avoir l'occasion de modifier ma note si la suite relève le niveau de ce premier tome un peu fade.
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Le combat ordinaire
Je pourrais faire l'étonné, mais je vais plutôt assumer mon snobisme et avouer que je ne suis pas vraiment surpris par le fait que ce soit la BD la moins intéressante de Larcenet qui lui ait valu la reconnaissance critique après des années à n'être qu'un rigolo de Fluide Glacial. Ainsi donc, pour faire comme les vrais Auteurs de bandes dessinées sensibles et artistiques et tout, Larcenet a pondu sagement un "roman graphique intimiste" comme on les aime, en choisissant de suivre, comme c'est original, le quotidien d'un trentenaire sympa qui a peur de vieillir, aime fumer des pétards et trouve que le racisme, c'est mal. Pour un peu, on croirait que Larcenet cherche à parodier le genre, mais le pire c'est qu'il a l'air de se prendre au sérieux. Fidèle au genre, "Le Combat ordinaire" ne propose pas vraiment d'intrigue, se contentant d'aligner les passages obligés de la vie du jeune bobo d'aujourd'hui : c'est dur de s'engager affectivement, c'est dur de voir vieillir ses parents, c'est dur la vie, c'est dur d'avoir une copine qui veut un enfant, c'est dur de trouver sa place dans ce monde effrayant, les riches c'est des salauds, les pauvres sont sympas et nobles, et puis le racisme, quand même, c'est mal. Sans oublier une bonne dose de "rapport au père", cette vieille tarte à la crème psychanalytique pour jeune auteur de BD qui veut faire intello. Et puis, surtout, surtout, les choses simples, à côté desquelles il est important de ne pas passer ; une philosophie qui a fait ses preuves, puisqu'elle fait vendre aussi bien des saucisses que des albums de BD. Bref, maintenant qu'il les a eus, son prix à Angoulême et son grand succès critique et public, et maintenant que le monde a enfin pu lire ses prises de positions vachement originales et sans concessions sur le monde d'aujourd'hui (par exemple, maintenant on sait enfin qu'il trouve que le racisme, c'est mal) j'espère que Larcenet va sortir de sa crise existentielle "Suis-je un vrai artiste ou ne suis-je qu'un rigolo de Fluide Glacial ?" et refaire des choses plus intéressantes que ça une fois qu'il aura fini le tome 4...
Godkiller (Now future)
On ne le répétera jamais assez : scénariste de BD, c'est un métier. Benoît Delépine a beau avoir écrit des choses rigolotes pour la télé, ça ne fait pas de lui un bon scénariste de BD. J'avoue que cet album est le seul de lui que j'aie lu mais ça ne me donne pas envie de lire les autres. L'intrigue est poussive, assez prévisible, sans véritable originalité, et les dialogues sont plats. A peu près rien n'est crédible (rien que cette histoire d'effondrement de la religion catholique toute entière à cause d'une affaire qui "prouve l'inexistence de Jésus"... super plausible. Toutes les religions auraient disparu aujourd'hui si les croyants avaient besoin de preuves scientifiques de quoi que ce soit pour avoir la foi), et rapidement, les rebondissements de l'histoire ne sont plus accueillis que par des bâillements d'ennui. Reste les dessins, pas mal dans leur genre, d'où le 2/5, mais à part ça, c'est très mauvais.
Bouclier humain
Le sujet semblait de très bonne augure et encore pleinement dans l'actualité, une guerre dont les débuts sont devenus flous. Le contexte international qui sous-tend l'histoire est quasiment oublié, la prise de position souvent nette et rarement nuancée, le dessin approximatif, l'action et surtout la tension peu mises en valeur. Malheureusement car il y a là tous les ingrédients pour faire une excellente histoire, un témoignage unique, bien au-delà de la seule bd. En somme, on reste sur sa faim...
Caboto
Les deux points de ma note sont à porter exclusivement au crédit du très talentueux Mattotti. La sensualité de son trait et sa mise en couleurs font merveille, et évitent, d'extrême justesse, de refermer l'album d'un coup sec, en cours de lecture. En effet, côté scénario, on reste dans le flou du début à la fin, à tel point que l'on ne se sent plus du tout concerné par ce qu'il arrive aux protagonistes de l'histoire. C'est dommage car il semble que l'on touche à un point d'histoire important, mais de cela on ne retiendra seulement que le sieur Caboto, cartographe de son état, est un personnage mystérieux. Ouiiiich :(
Va & Vient
Difficile de noter cette BD. En refermant l'album (environ 30 secondes après l'avoir ouvert), on se dit que c'est une jolie petite expérience OuBaPienne simple mais très réussie. Comme le dit la présentation du bouquin, "Emmanuel Guibert a le talent pour nous épater en très peu de pages". Puis on regarde la 4ème de couverture et on se dit PUTAIN 22 EUROS NON MAIS C'EST UNE BLAGUE ?!?! Déjà que je trouve que les "Pattes de Mouche" de L'Association, à 3 €, sont chères, alors 22 euros pour 30 secondes de lecture, même si c'est une bonne petite BD, même si c'est un beau livre avec une couverture en toile, c'est de l'abus, c'est n'importe quoi. C'est "la BD artistique et intelligente c'est pas fait pour ces connards de pauvres, c'est du produit de luxe". Le jour où L'Association rééditera cette histoire dans un format moins coûteux, je reviendrai changer ma note en 4/5 pour la qualité du contenu. En attendant, seulement 2/5. Une BD à lire, oui... mais gratuitement, en bibliothèque ou en librairie !
A.D.N
Euh… pas l’impression d’avoir lu la même chose, moi… 80% qui conseille l’achat de cette série ? Ca me dépasse un peu… ADN n’a réussi qu’à me faire bailler d’ennui… C’est une intrigue peu captivante, pleine de rebondissements mous et attendus… avec des scènes de baston à deux balles, juste là pour combler le vide du scénario…procédé que je pensais abandonné en bande dessinée depuis les années 70. C’est quasi du Archie Cash ! Par-dessus tout le dessin est moche, sans âme… à l’image des couvertures qui sont toutes ratées… Alors, oui, ce n’est pas un gros truc super naze non plus… Ca peut se lire si on a vraiment rien d’autre à faire, mais on est en droit d’attendre plus d’un scénariste comme Makyo.
Ombres et Désirs
J’espérais beaucoup mieux. Parce que j’aimais le côté photographique du dessin allié à un parti pris chromatique audacieux… parce que le thème (triangle amoureux) et sa juxtaposition à son contexte (la montée du nazisme) m’intriguait. Je suis déçu… si l’intrigue démarre plutôt bien, les évènements se précipitent un peu vite pour se terminer d'une manière qui ne tient pas du tout la route selon moi… Le contexte historique n'est pas particulièrement bien exploité... c'est pratiquement un huis-clos que nous proposent les auteurs, alors le contexte passe au second plan et paraît presque secondaire... Bref, sur des thèmes similaires, préférez de loin Amours fragiles, plus classique sans doute, mais autrement plus abouti…
L'Agence
Je partage les mêmes impressions que Ro au sujet de ce premier opus. On a l’impression de lire une énième série titillant les références du genre "thriller-financier" sans en atteindre le même résultat. Pas de défauts majeurs à relever dans la construction du récit, mais celui-ci ne propose rien de bien novateur non plus. Tout comme Ro, le passage intempestif d’une capitale à l’autre a aussi le don de m’agacer (Londres, Paris, Hong Kong, Venise, . . . ). On a l’impression qu’on veut nous en mettre plein les yeux. Le dessin est correct mais ce n’est pas un style que j’affectionne outre mesure. Je le trouve impersonnel. Bref, une bd pour les amateurs du genre. Les autres préféreront relire un bon vieux Largo Wich.
La nouvelle pornographie
Un oeil observateur en guise de couverture ? Serait-ce du voyeurisme ? Le titre laisse à priori peu de doutes là-dessus. La lecture est brève mais Trondheim interpelle avec le choix d’un graphisme aux formes géométriques (cercle, demi-lune, triangle,...) sur fond noir. Je serai plus indulgent que Cac et Steril (même si je comprends leur ressenti). Je pense avoir perçu où l’auteur voulait nous emmener. Une nouvelle pornographie ou une manière d’aborder les rapports intimes de l’homme (et de la femme) sous un autre angle (non, pas une nouvelle position). L’exercice est à saluer mais un peu "juste" pour justifier une publication, même dans la prestigieuse collection "Patte de Mouche". A jeter un coup d’oeil si l’occasion se présente (en tout bien tout honneur). A réserver à un public "averti".
Seuls
Le côté positif de ce début de série est que c'est assez bien dessiné dans le genre et agréable à suivre au niveau graphique. Par contre, je trouve que le récit manque beaucoup d'originalité et même sans perdre de vue qu'il s'agit d'un volume de présentation, je trouve qu'il ne s'y passe pas grand chose. Suis-je 20 ans trop vieux pour ce genre de série que j'aurais peut-être apprécié lors de mon adolescence ? Vous l'aurez compris, beaucoup de déception après cette première lecture d'où un avis un peu sévère en attendant d'avoir l'occasion de modifier ma note si la suite relève le niveau de ce premier tome un peu fade.