Bon, y'a pas à dire, c'est quand même une petite perle cet album !
Et pourtant !
J'étais sceptique, je n'osais pas, ça ne me disait rien : « Mouais… Larcenet… connais pas trop », « le dessin est spécial quand même » etc... Voila mon sentiment à chaque fois que je passais devant cet album à la Fnac ou dans diverses librairies que je fréquente...
Mais zut après tout ! Il y a tellement de bon avis sur bdtheque, ça peut pas être naze ce truc ! Ca ne peut être que bon ! Et bien oui, c'est bon, c'est même très bon !
Bon certes le dessin de Manu Larcenet est quand même spécial, mais bon, on va dire que ça fait même parti du charme de cette BD.
L'histoire de Marco (ou Georges, au choix :)) est à la fois triste, émouvante, drôle, belle, sombre... et tout est fait pour que l'on vive les mêmes émotions pendant la lecture, vraiment troublant...
Le combat ordinaire, c'est quand même un sacré coup de coeur ! Et particulièrement pour moi, qui ne s'attendais pas à ça...
Tout est mieux avec toi que sans...
Il est évident que tout le monde n'aimera pas cette bande dessinée au dessin petit et chargé, mais il est obligatoire d'essayer de s'y plonger.
L'univers est incroyable, ça ressemble à un conte, à un rêve, à quelquechose que vous n'avez jamais vu et que vous ne verrez sans doute plus. C'est loin de tout ce que l'on trouve et du commercial, tellement loin d'ailleurs que Mouchel se retire de la BD suite au peu de succès de son ( chef d' ) oeuvre !
En clair c'est impossible de résumer cette oeuvre, mais c'est tout simplement beau.
Delcourt va en faire une intégrale, ne laissez pas passer votre chance une 2° fois, vous le regretteriez.
Culte ? Bon, évidemment, avoir lu Gaston Lagaffe, ça relève de la culture générale... Maintenant, cette bande dessinée est-elle fondamentalement meilleure que les dizaines autres séries basées sur de petits gags d'une page ?
Certains gags sont franchement hilarants, une bonne partie est très drôle, et ça tombe très rarement à plat. C'est du comique de répétition, mais manié avec brio... On ne se lasse pas.
Seulement voilà, une fois un album terminé, je suis ravie d'avoir passé un bon moment mais il ne me viendrait pas à l'idée de le relire plusieurs fois...
A lire donc... Mais je ne conseillerais l'achat qu'aux inconditionnels ou aux collectionneurs.
Je n'ai lu que le premier tome et ça ne m'a pas donné envie de me pencher sur le second...
Bon, ce n'est pas nul... Il y a pire (bien pire) comme série. Mais ça donne l'impression d'un manque de maîtrise, que ce soit dans le dessin ou le scénario. L'histoire n'est pas très originale, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages... Les péripéties s'enchaînent sans marquer les esprits ; et puis arrive le mot fin, et on referme l'album pour l'oublier vite fait.
Bref... Mon sentiment à l'égard de ce titre peut parfaitement se résumer par un "Bof" et un haussement d'épaule.
Bien marrant, je ne partais pourtant pas convaincu vu que je ne suis pas très réceptif à ce genre d'humour. On se surprend à rire et se dire que c'est vraiment très c**, il faut être plongé dedans.
Je n'arrive pas à donner de préférence pour un album ou l'autre, ils se valent à mon avis, par contre je ne sais pas ce que va donner la suite, cela risque de s'essouffler.
Cette série postérieure à Rork, le héros aux cheveux blancs d'Andréas, n'est pas dépourvue d'intérêt car l'univers développé par l'auteur est très riche. Je pense qu'il a voulu faire une série parallèle à Rork et développer un peu plus le personnage vu dans le tome 5 de Rork (intitulé à juste titre Capricorne), à moins qu'il y ait pensé dès la création de Rork, serait-il si fort ? Ainsi les 4 premiers tomes de Capricorne se passent avant l'épisode de Rork, le début du tome 5 retrace les événements survenus lors de la rencontre avec Rork sur 4 ou 5 pages, puis enchaîne l'histoire. On a alors une ellipse, les protagonistes ayant vécu une aventure relatée dans l'autre série. Le tout est très bien intégré, mais la lecture d'une série entraîne la lecture de l'autre, surtout si on a aimé.
Je pense qu'il vaut mieux avoir lu Rork avant Capricorne, ce fût mon cas et je pense que la compréhension est facilitée, même si depuis mon envie de relire Rork est renforcée pour faire le parallèle. De plus cela respecte la chronologie des publications d'Andréas.
Je dirais que la série se divise en 2 cycles.
Tout d'abord un premier cycle comportant les albums 1 à 5 qui est en fait la période faste de Capricorne. Un premier tome que tout le monde n'a pas apprécié, d'où une réticence compréhensible pour se plonger dans la suite. Il découvre son destin avec ces fameuses 6 cartes qu'on retrouvera par la suite représentant un danger potentiel dans la vie du futur astrologue. Pourtant on dit souvent que juger sur le premier tome n'est pas très objectif surtout pour une longue série comme ici. C'est vrai que ce premier tome n'a rien de transcendant, presque une banale aventure, mais on a déjà de petits indices auxquels on ne prêtera attention que lors d'une seconde lecture éclairée par la connaissance de la suite. Dans cette "introduction", on ne découvre que les personnages récurrents de l'histoire et fidèles au héros à savoir le bibliothécaire passionné Astor, et Ash Grey une future alliée, ainsi que la vocation du protagoniste. On a aussi les prémisses du "dispositif" une sorte d'organisation secrète que l'on va retrouver tout au long de la série.
Des aventures à chaque épisode tournant toujours autour du surnaturel, peut-être le point négatif ces histoires de démons, toujours la lutte pour sauver le monde en quelque sorte. En tout cas Andréas sait entretenir le mystère sur ces créatures et les légendes qui les accompagnent.
Ensuite un deuxième cycle à partir du tome 6 dans lequel Capricorne est victime d'une "rafle" pour les camps d'internement qui n'ont rien à envier à Dachau et consorts. Andréas fait clairement allusion à la période noire du siècle dernier avec le nazisme et ses camps de la mort. Dans notre cas, ces camps sont réservés aux personnes liés au surnaturel tels que chiromanciens, oracles et autres. Ce tome est vraiment excellent, rapide, très intéressant et peut même être lu indépendamment je pense car il ne fait pas référence à d'autres événements précédents. Ce tome intitulé Attaque se passe quasi intégralement dans le camp alors que le tome suivant présente simultanément l'action d'Ash Grey et les autres pour retrouver Capricorne.
Cette période entame la Résistance au mouvement qui a pris le pouvoir sur le monde et tente d'imposer sa vision des choses : le Concept.
Le tome 8, dernier paru, contient moins d'action, mais nous laisse sur une fin excitant vraiment l'envie de connaître la suite.
Une série qui fourmille d'indices parsemés au fil des albums et qu'on ne peut interpréter que lorsqu'on nous donne la clé quelques albums plus loin. Par exemple un mystérieux personnage qu'on aperçoit presque tous les tomes mais qui n'est dévoilé que lors du septième opus.
De plus l'auteur met en place dans certains albums de petits inserts tous les 4 ou 5 pages sur un objet ou une personne sans qu'on sache ce que c'est tout au long de l'album, ce qui tient le lecteur en haleine.
Andréas doit avoir encore une tonne d'idées dans la tête et cette série n'est pas près d'être terminée, je pense, car tout juste 2 - devrais-je dire 1 seule - des cartes du destin du héros ont dévoilés leurs mystères, or il y en a 6, et à ce rythme, l'intrigue a de quoi être développée.
Honnêtement je n'ai pas tous les albums chez moi mais les ai lus pour la plupart en bibliothèque, mais je recommande tout de même l'achat. Ce n'est pas le genre de série lue une seule fois, d'ailleurs j'ai même relu les 4 premiers en vitesse car j'avais oublié certains passages mentionnés par la suite, comme quoi il faut être concentré dans sa lecture. Une note de 4/5 de moyenne pour l'ensemble de la série me semble justifiée et je conseille la lecture à tous.
Tome 9
Le 1 novembre 2004.
Ce tome 9 a la particularité d'être un tome double, Andreas ayant l'air de travailler vite. Les 2 histoires sont séparées par une plus courte de 8 pages crayonnées. On devine assez rapidement qui est l'un des personnages.
Je dirais que l'album est dans la continuité, on a des révélations sur le concept et son origine ainsi que sur les origines de Capricorne. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'histoire. C'est à lire d'autant que le dessin et le découpage d'Andreas est toujours autant maîtrisé :).
Comme ça, de but en blanc, j'ai envie de dire "Lapinot et les carottes de Patagonie, c'est vachement bien, dis donc !".
Mais je vais développer un p'tit peu. Alors, pourquoi c'est si bien ?
Tout d'abord parce qu'on a affaire ici aux tout débuts de Trondheim dans la BD, un Trondheim persuadé qu'il ne sait pas dessiner, mais qui veut faire une BD pour rigoler, alors, quitte à rigoler, autant le faire pendant 500 planches.
Et quand on connaît l'extraordinaire série "Les formidables aventures de Lapinot" (et qu'on l'apprécie, bien sûr), ben, obligé, on ne peut qu'être admiratif devant ce pavé qui verra la naissance des différents protagonistes de la série, et qui développera les thèmes chers à l'auteur, que nous retrouverons dans bon nombre de ses albums.
Partir dans la réalisation d'une BD de 500 planches sans story-board, c'est un pari. Et un sacré pari, que Trondheim relève haut la main. Certes, y'a des temps morts, parfois, des séquences un peu longues. Lewis part dans des délires complètement éclatés, tout en imposant son style et son humour si particulier, sujet à temps de polémiques. Les uns trouveront ça débile, les autres, génial. Je fais parti de la seconde catégorie.
Certains parlent d'un exercice de style ? Que nenni ! Trondheim se fait plaisir, c'est tout, n'allez donc pas chercher plus loin.
L'intérêt : c'est un joyeux bordel. L'inconvénient : c'est un joyeux bordel ! A vous de voir. Reste que dans ce chaos scénaristique et graphique, on trouve vite ses repères, tellement tout coule de source.
Le dessin va très vite évoluer, pour ressembler en fin de tome au Lapinot actuel que nous connaissons, couleur en moins. Les premières pages sont à mourir de rire : c'est léger, enfantin, et le dessin est assez catastrophique ("nan nan je sais pas dessiner je veux même pas essayer-euh !"), mais on sent vite que Trondheim prend son pied, et fait évoluer son style (que j'adore, personnellement).
L'évolution graphique se fait donc vite sentir : après un début au trait gras permettant de cacher les imperfections, chacun de ses personnages prend de la densité, du caractère, tout ce petit monde s'anime. C'est assez génial.
La fin est... surprenante. Et tellement logique ! Des chutes comme ça, j'en veux par milliers dans mes petits souliers.
Tout fan de Trondheim se doit d'avoir lu les carottes de Patagonie ! Question de culture générale peut être ?
A la base, une idée assez bateau : les aventures d'un séducteur libertin (librement inspiré de Giacomo Casanova) dans la Venise de la Renaissance.
Au final, une série proprement géniale !
Dufaux réussit tour à tour à nous émouvoir et à nous faire mourir de rire. Ses personnages, à mille lieux des héros stéréotypés pétris de qualités, sont des gens normaux, crédibles, souvent faibles mais parfois héroïques, un brin cyniques mais jamais désespérés, traînant leur lot de drames personnels mais sachant jouir de la vie... Le ton est souvent léger mais parfois d'une poésie sombre.
Autre point fort : les recherches historiques très poussées, graphiquement et scénaristiquement.
Bref, une série formidable, qui mériterait le 5/5 si un ou deux albums n'étaient pas un peu répétitifs. A découvrir de toute urgence !
J'ai découvert Angus powderhill en même temps que "Le Pouvoir des innocents". Et bien, je dois avouer que je trouve "Angus" plus original, malgré sa facture classique, que le "Pouvoir", trop démonstratif à mon goût. L'héroïne est très attachante, le graphisme rappelle La quête de l'oiseau du temps, et si l'intrigue monte en puissance dans le tome 2, cette série méritera un 5/5.
Non, le Pouvoir des Innocents n'est pas une série culte, juste un polar agréable à lire, malgré le style de narration un peu "empesé". Un point positif, des épisodes de plus de 48 pages, et ça, c'est toujours très agréable.
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Le combat ordinaire
Bon, y'a pas à dire, c'est quand même une petite perle cet album ! Et pourtant ! J'étais sceptique, je n'osais pas, ça ne me disait rien : « Mouais… Larcenet… connais pas trop », « le dessin est spécial quand même » etc... Voila mon sentiment à chaque fois que je passais devant cet album à la Fnac ou dans diverses librairies que je fréquente... Mais zut après tout ! Il y a tellement de bon avis sur bdtheque, ça peut pas être naze ce truc ! Ca ne peut être que bon ! Et bien oui, c'est bon, c'est même très bon ! Bon certes le dessin de Manu Larcenet est quand même spécial, mais bon, on va dire que ça fait même parti du charme de cette BD. L'histoire de Marco (ou Georges, au choix :)) est à la fois triste, émouvante, drôle, belle, sombre... et tout est fait pour que l'on vive les mêmes émotions pendant la lecture, vraiment troublant... Le combat ordinaire, c'est quand même un sacré coup de coeur ! Et particulièrement pour moi, qui ne s'attendais pas à ça... Tout est mieux avec toi que sans...
Le Mur de Pan
Il est évident que tout le monde n'aimera pas cette bande dessinée au dessin petit et chargé, mais il est obligatoire d'essayer de s'y plonger. L'univers est incroyable, ça ressemble à un conte, à un rêve, à quelquechose que vous n'avez jamais vu et que vous ne verrez sans doute plus. C'est loin de tout ce que l'on trouve et du commercial, tellement loin d'ailleurs que Mouchel se retire de la BD suite au peu de succès de son ( chef d' ) oeuvre ! En clair c'est impossible de résumer cette oeuvre, mais c'est tout simplement beau. Delcourt va en faire une intégrale, ne laissez pas passer votre chance une 2° fois, vous le regretteriez.
Gaston Lagaffe
Culte ? Bon, évidemment, avoir lu Gaston Lagaffe, ça relève de la culture générale... Maintenant, cette bande dessinée est-elle fondamentalement meilleure que les dizaines autres séries basées sur de petits gags d'une page ? Certains gags sont franchement hilarants, une bonne partie est très drôle, et ça tombe très rarement à plat. C'est du comique de répétition, mais manié avec brio... On ne se lasse pas. Seulement voilà, une fois un album terminé, je suis ravie d'avoir passé un bon moment mais il ne me viendrait pas à l'idée de le relire plusieurs fois... A lire donc... Mais je ne conseillerais l'achat qu'aux inconditionnels ou aux collectionneurs.
Le Maître de pierre
Je n'ai lu que le premier tome et ça ne m'a pas donné envie de me pencher sur le second... Bon, ce n'est pas nul... Il y a pire (bien pire) comme série. Mais ça donne l'impression d'un manque de maîtrise, que ce soit dans le dessin ou le scénario. L'histoire n'est pas très originale, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages... Les péripéties s'enchaînent sans marquer les esprits ; et puis arrive le mot fin, et on referme l'album pour l'oublier vite fait. Bref... Mon sentiment à l'égard de ce titre peut parfaitement se résumer par un "Bof" et un haussement d'épaule.
Les cosmonautes du futur
Bien marrant, je ne partais pourtant pas convaincu vu que je ne suis pas très réceptif à ce genre d'humour. On se surprend à rire et se dire que c'est vraiment très c**, il faut être plongé dedans. Je n'arrive pas à donner de préférence pour un album ou l'autre, ils se valent à mon avis, par contre je ne sais pas ce que va donner la suite, cela risque de s'essouffler.
Capricorne
Cette série postérieure à Rork, le héros aux cheveux blancs d'Andréas, n'est pas dépourvue d'intérêt car l'univers développé par l'auteur est très riche. Je pense qu'il a voulu faire une série parallèle à Rork et développer un peu plus le personnage vu dans le tome 5 de Rork (intitulé à juste titre Capricorne), à moins qu'il y ait pensé dès la création de Rork, serait-il si fort ? Ainsi les 4 premiers tomes de Capricorne se passent avant l'épisode de Rork, le début du tome 5 retrace les événements survenus lors de la rencontre avec Rork sur 4 ou 5 pages, puis enchaîne l'histoire. On a alors une ellipse, les protagonistes ayant vécu une aventure relatée dans l'autre série. Le tout est très bien intégré, mais la lecture d'une série entraîne la lecture de l'autre, surtout si on a aimé. Je pense qu'il vaut mieux avoir lu Rork avant Capricorne, ce fût mon cas et je pense que la compréhension est facilitée, même si depuis mon envie de relire Rork est renforcée pour faire le parallèle. De plus cela respecte la chronologie des publications d'Andréas. Je dirais que la série se divise en 2 cycles. Tout d'abord un premier cycle comportant les albums 1 à 5 qui est en fait la période faste de Capricorne. Un premier tome que tout le monde n'a pas apprécié, d'où une réticence compréhensible pour se plonger dans la suite. Il découvre son destin avec ces fameuses 6 cartes qu'on retrouvera par la suite représentant un danger potentiel dans la vie du futur astrologue. Pourtant on dit souvent que juger sur le premier tome n'est pas très objectif surtout pour une longue série comme ici. C'est vrai que ce premier tome n'a rien de transcendant, presque une banale aventure, mais on a déjà de petits indices auxquels on ne prêtera attention que lors d'une seconde lecture éclairée par la connaissance de la suite. Dans cette "introduction", on ne découvre que les personnages récurrents de l'histoire et fidèles au héros à savoir le bibliothécaire passionné Astor, et Ash Grey une future alliée, ainsi que la vocation du protagoniste. On a aussi les prémisses du "dispositif" une sorte d'organisation secrète que l'on va retrouver tout au long de la série. Des aventures à chaque épisode tournant toujours autour du surnaturel, peut-être le point négatif ces histoires de démons, toujours la lutte pour sauver le monde en quelque sorte. En tout cas Andréas sait entretenir le mystère sur ces créatures et les légendes qui les accompagnent. Ensuite un deuxième cycle à partir du tome 6 dans lequel Capricorne est victime d'une "rafle" pour les camps d'internement qui n'ont rien à envier à Dachau et consorts. Andréas fait clairement allusion à la période noire du siècle dernier avec le nazisme et ses camps de la mort. Dans notre cas, ces camps sont réservés aux personnes liés au surnaturel tels que chiromanciens, oracles et autres. Ce tome est vraiment excellent, rapide, très intéressant et peut même être lu indépendamment je pense car il ne fait pas référence à d'autres événements précédents. Ce tome intitulé Attaque se passe quasi intégralement dans le camp alors que le tome suivant présente simultanément l'action d'Ash Grey et les autres pour retrouver Capricorne. Cette période entame la Résistance au mouvement qui a pris le pouvoir sur le monde et tente d'imposer sa vision des choses : le Concept. Le tome 8, dernier paru, contient moins d'action, mais nous laisse sur une fin excitant vraiment l'envie de connaître la suite. Une série qui fourmille d'indices parsemés au fil des albums et qu'on ne peut interpréter que lorsqu'on nous donne la clé quelques albums plus loin. Par exemple un mystérieux personnage qu'on aperçoit presque tous les tomes mais qui n'est dévoilé que lors du septième opus. De plus l'auteur met en place dans certains albums de petits inserts tous les 4 ou 5 pages sur un objet ou une personne sans qu'on sache ce que c'est tout au long de l'album, ce qui tient le lecteur en haleine. Andréas doit avoir encore une tonne d'idées dans la tête et cette série n'est pas près d'être terminée, je pense, car tout juste 2 - devrais-je dire 1 seule - des cartes du destin du héros ont dévoilés leurs mystères, or il y en a 6, et à ce rythme, l'intrigue a de quoi être développée. Honnêtement je n'ai pas tous les albums chez moi mais les ai lus pour la plupart en bibliothèque, mais je recommande tout de même l'achat. Ce n'est pas le genre de série lue une seule fois, d'ailleurs j'ai même relu les 4 premiers en vitesse car j'avais oublié certains passages mentionnés par la suite, comme quoi il faut être concentré dans sa lecture. Une note de 4/5 de moyenne pour l'ensemble de la série me semble justifiée et je conseille la lecture à tous. Tome 9 Le 1 novembre 2004. Ce tome 9 a la particularité d'être un tome double, Andreas ayant l'air de travailler vite. Les 2 histoires sont séparées par une plus courte de 8 pages crayonnées. On devine assez rapidement qui est l'un des personnages. Je dirais que l'album est dans la continuité, on a des révélations sur le concept et son origine ainsi que sur les origines de Capricorne. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'histoire. C'est à lire d'autant que le dessin et le découpage d'Andreas est toujours autant maîtrisé :).
Lapinot et les Carottes de Patagonie
Comme ça, de but en blanc, j'ai envie de dire "Lapinot et les carottes de Patagonie, c'est vachement bien, dis donc !". Mais je vais développer un p'tit peu. Alors, pourquoi c'est si bien ? Tout d'abord parce qu'on a affaire ici aux tout débuts de Trondheim dans la BD, un Trondheim persuadé qu'il ne sait pas dessiner, mais qui veut faire une BD pour rigoler, alors, quitte à rigoler, autant le faire pendant 500 planches. Et quand on connaît l'extraordinaire série "Les formidables aventures de Lapinot" (et qu'on l'apprécie, bien sûr), ben, obligé, on ne peut qu'être admiratif devant ce pavé qui verra la naissance des différents protagonistes de la série, et qui développera les thèmes chers à l'auteur, que nous retrouverons dans bon nombre de ses albums. Partir dans la réalisation d'une BD de 500 planches sans story-board, c'est un pari. Et un sacré pari, que Trondheim relève haut la main. Certes, y'a des temps morts, parfois, des séquences un peu longues. Lewis part dans des délires complètement éclatés, tout en imposant son style et son humour si particulier, sujet à temps de polémiques. Les uns trouveront ça débile, les autres, génial. Je fais parti de la seconde catégorie. Certains parlent d'un exercice de style ? Que nenni ! Trondheim se fait plaisir, c'est tout, n'allez donc pas chercher plus loin. L'intérêt : c'est un joyeux bordel. L'inconvénient : c'est un joyeux bordel ! A vous de voir. Reste que dans ce chaos scénaristique et graphique, on trouve vite ses repères, tellement tout coule de source. Le dessin va très vite évoluer, pour ressembler en fin de tome au Lapinot actuel que nous connaissons, couleur en moins. Les premières pages sont à mourir de rire : c'est léger, enfantin, et le dessin est assez catastrophique ("nan nan je sais pas dessiner je veux même pas essayer-euh !"), mais on sent vite que Trondheim prend son pied, et fait évoluer son style (que j'adore, personnellement). L'évolution graphique se fait donc vite sentir : après un début au trait gras permettant de cacher les imperfections, chacun de ses personnages prend de la densité, du caractère, tout ce petit monde s'anime. C'est assez génial. La fin est... surprenante. Et tellement logique ! Des chutes comme ça, j'en veux par milliers dans mes petits souliers. Tout fan de Trondheim se doit d'avoir lu les carottes de Patagonie ! Question de culture générale peut être ?
Giacomo C.
A la base, une idée assez bateau : les aventures d'un séducteur libertin (librement inspiré de Giacomo Casanova) dans la Venise de la Renaissance. Au final, une série proprement géniale ! Dufaux réussit tour à tour à nous émouvoir et à nous faire mourir de rire. Ses personnages, à mille lieux des héros stéréotypés pétris de qualités, sont des gens normaux, crédibles, souvent faibles mais parfois héroïques, un brin cyniques mais jamais désespérés, traînant leur lot de drames personnels mais sachant jouir de la vie... Le ton est souvent léger mais parfois d'une poésie sombre. Autre point fort : les recherches historiques très poussées, graphiquement et scénaristiquement. Bref, une série formidable, qui mériterait le 5/5 si un ou deux albums n'étaient pas un peu répétitifs. A découvrir de toute urgence !
Angus Powderhill
J'ai découvert Angus powderhill en même temps que "Le Pouvoir des innocents". Et bien, je dois avouer que je trouve "Angus" plus original, malgré sa facture classique, que le "Pouvoir", trop démonstratif à mon goût. L'héroïne est très attachante, le graphisme rappelle La quête de l'oiseau du temps, et si l'intrigue monte en puissance dans le tome 2, cette série méritera un 5/5.
Le Pouvoir des innocents
Non, le Pouvoir des Innocents n'est pas une série culte, juste un polar agréable à lire, malgré le style de narration un peu "empesé". Un point positif, des épisodes de plus de 48 pages, et ça, c'est toujours très agréable.