L'autrice fait un témoignage de son expérience avec la secte de l'église de l'Unification du controversé révérend Moon.
Si on connait le sujet des sectes, ce qui arrive à la pauvre Boucher n'est pas du tout surprenant: rencontre avec des gens de son âge qui semblent gentils et devinent proches d'elle, ils lui parlent de l'état du monde et de sa vie en général et comment elle pourrait tout améliorer et vivre une meilleur vie, elle va dans une réunion et finit par embarquer dans le délire de la secte après s'être fait laver le cerveaux après des séances qui exposent les pensées de la secte.
Les parties les plus intéressantes est que j'ai appris un peu plus sur un mouvement que je connaissais surtout de nom et tout ce qui tourne autour de la désintoxication de l'autrice. En effet, ses parents et surtout sa mère vont se rendre compte que quelque chose cloches et que leur fille a été embarquée dans une secte. Ils vont tout faire pour la ravoir, allant jusqu'à être obligé de la kidnapper et l'enfermer dans un appartement pour qu'elle subisse une thérapie avec un ancien membre de la secte qui va tout faire pour lui ouvrir les yeux. Oui, c'est vraiment radical comme solution et c'est bien triste de voir une jeune fille embarqué aussi rapidement dans une secte et subir des séquelles pendant plusieurs années. C'est un beau témoignage qui j'espère va aider d'autres personnages.
Le seul vrai défaut est que je ne suis pas particulièrement fan du dessin. Je n'aime pas trop la manière dont elle dessine les visages et cela manque un peu de dynamisme. Je suis capable de passer au-dessus de ses défauts vu que c'est un témoignage-documentaire, mais si c'était une œuvre de fiction j'aurais surement trouvé que le dessin rend l'histoire chiante à lire.
Dessins aussi rebutants que ceux des superhéros, mollesse baveuse dans le cas de notre auteur, brutalité criarde dans celui des comics. Terrible ! Et terriblement dommage, parce qu'il y a bien des drames et idées dans les deux cas, comme ici de faire un vin qui respecte la terre et exprime le terroir, vaste problème… La narration est vraiment bien menée. Surtout, j'aime l'idée que chacun soit l'étudiant et l'enseignant de l'autre. Hélas, combien d'œuvres sans idée, et combien d'idées gâchées, c'est effrayant ! Dans ces conditions, je ne peux que mettre la moyenne, désolé.
Bande dessinée, il faut quand même que le dessin vaille quelque chose. Bande : progression, narration, histoire. Les deux comptent, et m'agacent ceux qui trouvent qu'on doit se farcir une histoire stupide pour de beaux dessins, ou des dessins qui piquent les yeux pour une belle histoire… Eh non, c'est comme au cinéma, certes avec moins d'intervenants, une histoire imagée, si un des aspects est là, la note ne peut pas être zéro, mais pas stratosphérique non plus si l'autre flanche. Cette bd bien surévaluée me fait penser aux bulles spéculatives.
Debeurme est un auteur à réserver aux lecteurs curieux amateurs de créations indépendantes, qui sortent souvent des sentiers battus. C’est clairement le cas ici, avec un récit qui s’éloigne furieusement du franco-belge classique, que ce soit au niveau graphique ou narratif.
C’est un récit à réserver à des lecteurs adultes, eu égard aux quelques scènes de sexe explicites, mais aussi à plusieurs scènes de tortures. Mais ici Debeurme, malgré la dureté de certaines scènes, développe quelque chose de poétique (une poésie très noire), avec des personnages qui sont tous plus ou moins fêlés, en tout cas qui montre tous une déviance – corporelle ou comportementale. Avec de nombreux personnages aux airs de freaks, un Pinocchio extrêmement surprenant (et lubrique !). C’est en tout cas un album moins facile d’accès que Ludologie que je viens d’aviser, mais j’y ai trouvé mon compte. "Céfalus" commence d'ailleurs là où la couverture de Ludologie nous accueillait, au bord d'une falaise, comme si l'auteur nous rappelait qu'il se situait toujours sur un fil, se mettait en danger.
En effet, les aspects sordides et noirs sont contrebalancés par une poésie, un certain surréalisme (quelques points communs avec le travail de Benoît Preteseille sur ces aspects) qui ont su me toucher.
Le dessin, comme souvent – du moins lorsqu’il travaille en Noir et Blanc (ce que je préfère en fait) – est simple, faussement naïf et hésitant, avec quelques traits nerveux. C’est épuré et lisible, j’aime bien le rendu, brut de décoffrage.
Debeurme est un auteur hautement original, assez clivant, qui ne peut généralement que décontenancer les amateurs de franco-belge classique, que ce soit au niveau de son dessin, ou de ses histoires.
Je dirais qu’avec cet album, on est dans ce que l’auteur peut proposer de plus aisé à appréhender. Ce sont de courts chapitres autobiographiques, dans lesquels Debeurme livre quelques anecdotes sur sa jeunesse, jusqu’à sa fin d’adolescence. A par au début avec les épisodes violents avec des Playmobils, le reste est plutôt classique, plus sage qu’à son habitude, y compris lorsqu’il évoque ses premiers émois sexuels.
Un album pas désagréable, même si Debeurme reste un peu sur la réserve en matière de récit.
Son dessin, comme toujours faussement maladroit et hésitant, simple, me plait bien.
Bon bah un album de plus à l’actif du seigneur noir des Sith (3 ou 4eme série qui lui est consacrée sous l’ère Disney), pour un résultat honnête, sans plus. Il faut dire que j’en ai bouffé du récit avec ce héros.
Malgré ça, ce tome peut intéresser du monde, il est même limite parfait pour ceux qui ne souhaitent lire qu’un tome autour de lui. Le côté compile de récits courts ne le dessert en rien et peut même s’avérer sa plus grande force.
La bonne idée est d’avoir un scénariste unique qui, a travers 5 récits et autant de dessinateurs, décline plusieurs perceptions des habitants de la galaxie autour de Dark Vador, que ce soit côté : rebelle, empire ou civil, et pour tout un panel d’émotions : respect, crainte ou d’autres plus surprenantes.
Rien de fou dans les récits mais l’ensemble reste efficace, les différentes facettes ne sont pas trop redondantes et la partie graphique suit pour proposer des ambiances différentes à chaque fois.
A travers ces courtes histoires et autant de visions, on se rend bien compte de l’impact de notre héros sur son environnement.
Pas mieux que Ro avec cette version de Mace Windu sous Disney.
J’ai lu les 2 tomes sortis et franchement je ne vous conseille pas cette lecture. Le résultat n’est pas honteux mais l’ennui est présent tout du long. Précisons également que si j’aime beaucoup l’univers, ce personnage ne m’attire en rien, je l’ai toujours trouvé plat et transparent (film et comics). La qualité graphique est assez moyenne mais perso, ceux sont vraiment les récits qui n’emportent pas.
Pour le 1er tome, je vous renvoie à l’avis ci-dessous, ça se passe durant la guerre des clones, il y a de bonnes idées mais c’est raconté platement et surtout le volte face d’un jedi ne fonctionne pas. Pas d’intérêt donc.
Le 2eme tome n’est guère mieux. Temporellement on se situe bien avant l’épisode 2 (voir 1), notre héros n’a pas encore sa place au conseil, nous le suivrons en mission sur une lointaine planète. Une aventure lambda (genre gendarme de l’espace) et soporifique.
Ça me confirme juste la catégorie dans laquelle je rangeais le personnage, à savoir : chiant, un bon boy-scout avec de la discipline.
Bref passez votre chemin, il n’y a pas grand chose à saisir même pour les gros fans. Mon seul petit amusement a été de découvrir, lors d’un flash-back, le maître de notre héros et de le voir avec des cheveux (bah oui faut bien la natte de padawan ;).
Étonnante BD, dont je ne sais pas trop quoi penser au sortir de ma lecture. On a quand même une histoire fantastique avec un chien-niche dont l'intérieur est... pas très clairement défini. Oui, c'est très étrange et je ne suis pas sûr d'être très au clair sur mon avis.
L'histoire est clairement inspirée du folklore fantastique norvégien et de leurs trolls, mais aussi de la légende des changelins. Sauf que la BD va suivre un petit personnage, un chien-niche dont l'identité est... trouble. De même, l'histoire se déroule durant les longues nuits d'hiver, avec une idée autour des humains qui empiètent sur le territoire des trolls ainsi qu'une opposition entre le catholicisme et les créatures magiques. Une opposition que je retrouve très régulièrement dans les œuvres de fantasy, d'ailleurs.
Mais je suis assez mitigé sur le sentiment final. En fait, ce n'est pas mauvais, c'est un peu trop barré. Je dis trop puisque dans mon cas j'avais du mal à accepter certains détails surtout autour du chien-niche qui est particulièrement bizarre et dont le sens va changer dans le récit. D'autre part, il y a une histoire muette qui se lit très vite, avec une fin étrange qui semble faire une sorte de compromis entre les deux mondes. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire et ce qui est sous-entendu par l'auteur.
En fait, cette BD me laisse perplexe. C'est à la fois original et prenant, avec une ambiance nordique et fantastique bien menée, mais en même temps étonnamment bizarre. Peut-être que c'est moi qui cherche trop à interpréter et comprendre le fond, mais je suis surpris et assez peu clair sur le rendu final. Pas mauvais, étonnant surtout et pas sur que je puisse dire que c'est bon ....
Allez ! Après avoir découvert et être tombée sous le charme du travail graphique et d'adaptation des frères Brizzi avec leur Macbeth, je continue ma découverte en lisant leur précédentes créations.
Aujourd'hui, Le Fantôme de l'Opéra, un roman à l'intrigue iconique. En tout cas la figure de l'être monstrueux/défiguré, artiste dans l'âme et cherchant désespérément quelqu'un qui puisse l'aimer sans pour autant pleinement réaliser que ses méthodes et la folie dans laquelle il s'était enfermé font de lui un véritable monstre est aujourd'hui bien connue de tous (en tout cas suffisamment pour être devenue un véritable archétype narratif).
Bien qu'appréciant de nombreuses œuvres inspirées par ce roman j'avoue n'avoir aucune attache avec celui-ci. La base de l'intrigue est bonne, le drame des personnages est simple et puissant mais impossible pour moi de passer outre le fait qu'Erik soit un petit connard fini. Oui, je sais bien que tout cela est né de ses névroses, du rejet permanent qu'il vit et donc de ses traumas, mais rendre compréhensible sa cruauté et sa folie ne le rend pas nécessairement sympathique pour autant. J'aime l'idée derrière son personnage, l'être immonde a l'âme sensible et qui aurait pu (aurait dû) restée belle et pure mais qui verra son cœur devenir aussi laid que son visage de par ses actions, cela devrait être magnifiquement tragique mais il m'a toujours semblé manquer un je ne sais quoi dans le roman d'origine pour que je parvienne à vraiment déceler cette pleine complexité chez ce personnage.
L'adaptation ici présente ne règle pas ce problème, malheureusement. Les forces du récit de base sont toujours là, la beauté des sous-sols de l'Opéra sont sublimés par le trait des frères Brizzi, leur travail des expressions est toujours aussi saisissant, mais que voulez-vous que je vous dise si malgré tout ça l'œuvre me laisse toujours un peu malgré elle de marbre.
Il est d'autant plus difficile pour moi de passer outre ce défaut quand de si nombreuses adaptations futures et récits inspirés par l’œuvre ont justement su si bien complexifier et me rendre plus concret, plus tangible ce fantôme.
L'œuvre reste bonne, qu'on se rassure, mes plaintes viennent surtout de l'œuvre d'origine et, comme cette adaptation lui reste très fidèle, j'y ai retrouvé ce même petit défaut qui m'avait empêchée de pleinement rentrer émotionnellement dans le récit. Mais comme l'adaptation est fidèle, si vous aimez le roman de Gaston Leroux, vous apprécierez sans doute grandement cet album, ne serait-ce que pour les dessins incroyables.
Cette longue saga retrace l'histoire de la Franc-Maçonnerie tout en explorant certaines de ses légendes. Le premier tome se déroule dans le royaume du roi Salomon et pose les bases du mythe. Dès le deuxième, le récit nous transporte au XIIIe siècle avant de progresser de quelques décennies à chaque volume, avec à chaque fois de nouveaux protagonistes et des moments marquants de l'histoire maçonnique. Seul fil conducteur : une pierre sacrée divisée en trois fragments, transmise d'initié en initié à travers les siècles avant d'être enfin réunie en Israël.
Didier Convard reste le maître d'œuvre de la série, mais il délègue le scénario de plusieurs albums à d'autres auteurs, tandis que le dessin est confié à différents illustrateurs, chacun réalisant un ou plusieurs tomes. Les douze premières couvertures, signées Julien Delval (relayé par Paolo Grella au treizième volume), sont superbes : de grandes fresques peintes, détaillées et évocatrices, qui captent immédiatement le regard. Malheureusement, les planches intérieures, réalisées par d'autres artistes, s'avèrent inégales et décevantes en comparaison. Les décors et architectures sont généralement réussis, mais les visages manquent trop souvent de justesse. Le résultat est frustrant, même si la narration visuelle demeure fluide.
Chaque tome propose une intrigue autonome centrée sur une époque et un lieu précis. L'ensemble est assez instructif d'un point de vue historique, montrant comment la Franc-Maçonnerie s'est formée, s'est développée et a été menacée. Cette chronique secrète se mêle à la grande Histoire, mais le mélange de mythe et de réalité brouille parfois les repères. Certaines envolées mystiques ou éléments fantastiques s'intègrent mal aux passages plus réalistes, ce qui nuit à la crédibilité du récit. C'est particulièrement vrai pour l'intrigue des pierres sacrées, pure invention scénaristique qui n'apporte qu'une touche d'idolâtrie et de spectaculaire, comme pour flatter un ésotérisme de façade. Plusieurs tomes reposent en outre sur des intrigues secondaires à base de complots, enquêtes ou mystères, qui peinent à convaincre et donnent souvent l'impression d'un suspense artificiel destiné à masquer l'aspect documentaire.
Enfin, comme lors de ma lecture de La Franc-maçonnerie dévoilée, je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante à une question essentielle : quel est le véritable sens de ces loges ? Quelles motivations poussent leurs membres à se regrouper dans une confrérie empreinte de rituels et de secrets convenus ?
Mes déceptions sont multiples, qu'il s'agisse du contraste entre les couvertures somptueuses et les planches inégales, ou de cet ésotérisme naïf et artificiel qui affaiblit le propos. Mais la série conserve un intérêt documentaire certain, offrant un éclairage original sur l'histoire et l'évolution de la Franc-Maçonnerie à travers les siècles et les grands événements du monde.
Note : 2,5/5
Cette série propose une lecture très bien adaptée pour le niveau CP/CE1. La construction est mixte entre des planches BD et des planches avec illustrations aux textes de type roman. L'histoire est simple concernant un chat de gouttière qui trouve une famille d'accueil sympa dans un pavillon. La suite des situations est soft car Pépère ne mange pas les souris et possède comme meilleur copain un rat. Le texte est fluide et utilise un bon vocabulaire avec une syntaxe juste. Il n'y a aucune vulgarité qui servirait de pseudo humour.
Le beau graphisme est fin, souple et avec de belles couleurs.
Une bonne lecture adaptée pour les primo lecteurs de 6/7 ans. Un bon 3
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Parler à des inconnus - Comment je me suis échappée d'une secte
L'autrice fait un témoignage de son expérience avec la secte de l'église de l'Unification du controversé révérend Moon. Si on connait le sujet des sectes, ce qui arrive à la pauvre Boucher n'est pas du tout surprenant: rencontre avec des gens de son âge qui semblent gentils et devinent proches d'elle, ils lui parlent de l'état du monde et de sa vie en général et comment elle pourrait tout améliorer et vivre une meilleur vie, elle va dans une réunion et finit par embarquer dans le délire de la secte après s'être fait laver le cerveaux après des séances qui exposent les pensées de la secte. Les parties les plus intéressantes est que j'ai appris un peu plus sur un mouvement que je connaissais surtout de nom et tout ce qui tourne autour de la désintoxication de l'autrice. En effet, ses parents et surtout sa mère vont se rendre compte que quelque chose cloches et que leur fille a été embarquée dans une secte. Ils vont tout faire pour la ravoir, allant jusqu'à être obligé de la kidnapper et l'enfermer dans un appartement pour qu'elle subisse une thérapie avec un ancien membre de la secte qui va tout faire pour lui ouvrir les yeux. Oui, c'est vraiment radical comme solution et c'est bien triste de voir une jeune fille embarqué aussi rapidement dans une secte et subir des séquelles pendant plusieurs années. C'est un beau témoignage qui j'espère va aider d'autres personnages. Le seul vrai défaut est que je ne suis pas particulièrement fan du dessin. Je n'aime pas trop la manière dont elle dessine les visages et cela manque un peu de dynamisme. Je suis capable de passer au-dessus de ses défauts vu que c'est un témoignage-documentaire, mais si c'était une œuvre de fiction j'aurais surement trouvé que le dessin rend l'histoire chiante à lire.
Les Ignorants
Dessins aussi rebutants que ceux des superhéros, mollesse baveuse dans le cas de notre auteur, brutalité criarde dans celui des comics. Terrible ! Et terriblement dommage, parce qu'il y a bien des drames et idées dans les deux cas, comme ici de faire un vin qui respecte la terre et exprime le terroir, vaste problème… La narration est vraiment bien menée. Surtout, j'aime l'idée que chacun soit l'étudiant et l'enseignant de l'autre. Hélas, combien d'œuvres sans idée, et combien d'idées gâchées, c'est effrayant ! Dans ces conditions, je ne peux que mettre la moyenne, désolé. Bande dessinée, il faut quand même que le dessin vaille quelque chose. Bande : progression, narration, histoire. Les deux comptent, et m'agacent ceux qui trouvent qu'on doit se farcir une histoire stupide pour de beaux dessins, ou des dessins qui piquent les yeux pour une belle histoire… Eh non, c'est comme au cinéma, certes avec moins d'intervenants, une histoire imagée, si un des aspects est là, la note ne peut pas être zéro, mais pas stratosphérique non plus si l'autre flanche. Cette bd bien surévaluée me fait penser aux bulles spéculatives.
Céfalus
Debeurme est un auteur à réserver aux lecteurs curieux amateurs de créations indépendantes, qui sortent souvent des sentiers battus. C’est clairement le cas ici, avec un récit qui s’éloigne furieusement du franco-belge classique, que ce soit au niveau graphique ou narratif. C’est un récit à réserver à des lecteurs adultes, eu égard aux quelques scènes de sexe explicites, mais aussi à plusieurs scènes de tortures. Mais ici Debeurme, malgré la dureté de certaines scènes, développe quelque chose de poétique (une poésie très noire), avec des personnages qui sont tous plus ou moins fêlés, en tout cas qui montre tous une déviance – corporelle ou comportementale. Avec de nombreux personnages aux airs de freaks, un Pinocchio extrêmement surprenant (et lubrique !). C’est en tout cas un album moins facile d’accès que Ludologie que je viens d’aviser, mais j’y ai trouvé mon compte. "Céfalus" commence d'ailleurs là où la couverture de Ludologie nous accueillait, au bord d'une falaise, comme si l'auteur nous rappelait qu'il se situait toujours sur un fil, se mettait en danger. En effet, les aspects sordides et noirs sont contrebalancés par une poésie, un certain surréalisme (quelques points communs avec le travail de Benoît Preteseille sur ces aspects) qui ont su me toucher. Le dessin, comme souvent – du moins lorsqu’il travaille en Noir et Blanc (ce que je préfère en fait) – est simple, faussement naïf et hésitant, avec quelques traits nerveux. C’est épuré et lisible, j’aime bien le rendu, brut de décoffrage.
Ludologie
Debeurme est un auteur hautement original, assez clivant, qui ne peut généralement que décontenancer les amateurs de franco-belge classique, que ce soit au niveau de son dessin, ou de ses histoires. Je dirais qu’avec cet album, on est dans ce que l’auteur peut proposer de plus aisé à appréhender. Ce sont de courts chapitres autobiographiques, dans lesquels Debeurme livre quelques anecdotes sur sa jeunesse, jusqu’à sa fin d’adolescence. A par au début avec les épisodes violents avec des Playmobils, le reste est plutôt classique, plus sage qu’à son habitude, y compris lorsqu’il évoque ses premiers émois sexuels. Un album pas désagréable, même si Debeurme reste un peu sur la réserve en matière de récit. Son dessin, comme toujours faussement maladroit et hésitant, simple, me plait bien.
Vador - Sombres Visions
Bon bah un album de plus à l’actif du seigneur noir des Sith (3 ou 4eme série qui lui est consacrée sous l’ère Disney), pour un résultat honnête, sans plus. Il faut dire que j’en ai bouffé du récit avec ce héros. Malgré ça, ce tome peut intéresser du monde, il est même limite parfait pour ceux qui ne souhaitent lire qu’un tome autour de lui. Le côté compile de récits courts ne le dessert en rien et peut même s’avérer sa plus grande force. La bonne idée est d’avoir un scénariste unique qui, a travers 5 récits et autant de dessinateurs, décline plusieurs perceptions des habitants de la galaxie autour de Dark Vador, que ce soit côté : rebelle, empire ou civil, et pour tout un panel d’émotions : respect, crainte ou d’autres plus surprenantes. Rien de fou dans les récits mais l’ensemble reste efficace, les différentes facettes ne sont pas trop redondantes et la partie graphique suit pour proposer des ambiances différentes à chaque fois. A travers ces courtes histoires et autant de visions, on se rend bien compte de l’impact de notre héros sur son environnement.
Star Wars - Mace Windu
Pas mieux que Ro avec cette version de Mace Windu sous Disney. J’ai lu les 2 tomes sortis et franchement je ne vous conseille pas cette lecture. Le résultat n’est pas honteux mais l’ennui est présent tout du long. Précisons également que si j’aime beaucoup l’univers, ce personnage ne m’attire en rien, je l’ai toujours trouvé plat et transparent (film et comics). La qualité graphique est assez moyenne mais perso, ceux sont vraiment les récits qui n’emportent pas. Pour le 1er tome, je vous renvoie à l’avis ci-dessous, ça se passe durant la guerre des clones, il y a de bonnes idées mais c’est raconté platement et surtout le volte face d’un jedi ne fonctionne pas. Pas d’intérêt donc. Le 2eme tome n’est guère mieux. Temporellement on se situe bien avant l’épisode 2 (voir 1), notre héros n’a pas encore sa place au conseil, nous le suivrons en mission sur une lointaine planète. Une aventure lambda (genre gendarme de l’espace) et soporifique. Ça me confirme juste la catégorie dans laquelle je rangeais le personnage, à savoir : chiant, un bon boy-scout avec de la discipline. Bref passez votre chemin, il n’y a pas grand chose à saisir même pour les gros fans. Mon seul petit amusement a été de découvrir, lors d’un flash-back, le maître de notre héros et de le voir avec des cheveux (bah oui faut bien la natte de padawan ;).
Buck - La Nuit des Trolls
Étonnante BD, dont je ne sais pas trop quoi penser au sortir de ma lecture. On a quand même une histoire fantastique avec un chien-niche dont l'intérieur est... pas très clairement défini. Oui, c'est très étrange et je ne suis pas sûr d'être très au clair sur mon avis. L'histoire est clairement inspirée du folklore fantastique norvégien et de leurs trolls, mais aussi de la légende des changelins. Sauf que la BD va suivre un petit personnage, un chien-niche dont l'identité est... trouble. De même, l'histoire se déroule durant les longues nuits d'hiver, avec une idée autour des humains qui empiètent sur le territoire des trolls ainsi qu'une opposition entre le catholicisme et les créatures magiques. Une opposition que je retrouve très régulièrement dans les œuvres de fantasy, d'ailleurs. Mais je suis assez mitigé sur le sentiment final. En fait, ce n'est pas mauvais, c'est un peu trop barré. Je dis trop puisque dans mon cas j'avais du mal à accepter certains détails surtout autour du chien-niche qui est particulièrement bizarre et dont le sens va changer dans le récit. D'autre part, il y a une histoire muette qui se lit très vite, avec une fin étrange qui semble faire une sorte de compromis entre les deux mondes. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire et ce qui est sous-entendu par l'auteur. En fait, cette BD me laisse perplexe. C'est à la fois original et prenant, avec une ambiance nordique et fantastique bien menée, mais en même temps étonnamment bizarre. Peut-être que c'est moi qui cherche trop à interpréter et comprendre le fond, mais je suis surpris et assez peu clair sur le rendu final. Pas mauvais, étonnant surtout et pas sur que je puisse dire que c'est bon ....
Le Fantôme de l'Opéra (Brizzi)
Allez ! Après avoir découvert et être tombée sous le charme du travail graphique et d'adaptation des frères Brizzi avec leur Macbeth, je continue ma découverte en lisant leur précédentes créations. Aujourd'hui, Le Fantôme de l'Opéra, un roman à l'intrigue iconique. En tout cas la figure de l'être monstrueux/défiguré, artiste dans l'âme et cherchant désespérément quelqu'un qui puisse l'aimer sans pour autant pleinement réaliser que ses méthodes et la folie dans laquelle il s'était enfermé font de lui un véritable monstre est aujourd'hui bien connue de tous (en tout cas suffisamment pour être devenue un véritable archétype narratif). Bien qu'appréciant de nombreuses œuvres inspirées par ce roman j'avoue n'avoir aucune attache avec celui-ci. La base de l'intrigue est bonne, le drame des personnages est simple et puissant mais impossible pour moi de passer outre le fait qu'Erik soit un petit connard fini. Oui, je sais bien que tout cela est né de ses névroses, du rejet permanent qu'il vit et donc de ses traumas, mais rendre compréhensible sa cruauté et sa folie ne le rend pas nécessairement sympathique pour autant. J'aime l'idée derrière son personnage, l'être immonde a l'âme sensible et qui aurait pu (aurait dû) restée belle et pure mais qui verra son cœur devenir aussi laid que son visage de par ses actions, cela devrait être magnifiquement tragique mais il m'a toujours semblé manquer un je ne sais quoi dans le roman d'origine pour que je parvienne à vraiment déceler cette pleine complexité chez ce personnage. L'adaptation ici présente ne règle pas ce problème, malheureusement. Les forces du récit de base sont toujours là, la beauté des sous-sols de l'Opéra sont sublimés par le trait des frères Brizzi, leur travail des expressions est toujours aussi saisissant, mais que voulez-vous que je vous dise si malgré tout ça l'œuvre me laisse toujours un peu malgré elle de marbre. Il est d'autant plus difficile pour moi de passer outre ce défaut quand de si nombreuses adaptations futures et récits inspirés par l’œuvre ont justement su si bien complexifier et me rendre plus concret, plus tangible ce fantôme. L'œuvre reste bonne, qu'on se rassure, mes plaintes viennent surtout de l'œuvre d'origine et, comme cette adaptation lui reste très fidèle, j'y ai retrouvé ce même petit défaut qui m'avait empêchée de pleinement rentrer émotionnellement dans le récit. Mais comme l'adaptation est fidèle, si vous aimez le roman de Gaston Leroux, vous apprécierez sans doute grandement cet album, ne serait-ce que pour les dessins incroyables.
L'Épopée de la franc-maçonnerie
Cette longue saga retrace l'histoire de la Franc-Maçonnerie tout en explorant certaines de ses légendes. Le premier tome se déroule dans le royaume du roi Salomon et pose les bases du mythe. Dès le deuxième, le récit nous transporte au XIIIe siècle avant de progresser de quelques décennies à chaque volume, avec à chaque fois de nouveaux protagonistes et des moments marquants de l'histoire maçonnique. Seul fil conducteur : une pierre sacrée divisée en trois fragments, transmise d'initié en initié à travers les siècles avant d'être enfin réunie en Israël. Didier Convard reste le maître d'œuvre de la série, mais il délègue le scénario de plusieurs albums à d'autres auteurs, tandis que le dessin est confié à différents illustrateurs, chacun réalisant un ou plusieurs tomes. Les douze premières couvertures, signées Julien Delval (relayé par Paolo Grella au treizième volume), sont superbes : de grandes fresques peintes, détaillées et évocatrices, qui captent immédiatement le regard. Malheureusement, les planches intérieures, réalisées par d'autres artistes, s'avèrent inégales et décevantes en comparaison. Les décors et architectures sont généralement réussis, mais les visages manquent trop souvent de justesse. Le résultat est frustrant, même si la narration visuelle demeure fluide. Chaque tome propose une intrigue autonome centrée sur une époque et un lieu précis. L'ensemble est assez instructif d'un point de vue historique, montrant comment la Franc-Maçonnerie s'est formée, s'est développée et a été menacée. Cette chronique secrète se mêle à la grande Histoire, mais le mélange de mythe et de réalité brouille parfois les repères. Certaines envolées mystiques ou éléments fantastiques s'intègrent mal aux passages plus réalistes, ce qui nuit à la crédibilité du récit. C'est particulièrement vrai pour l'intrigue des pierres sacrées, pure invention scénaristique qui n'apporte qu'une touche d'idolâtrie et de spectaculaire, comme pour flatter un ésotérisme de façade. Plusieurs tomes reposent en outre sur des intrigues secondaires à base de complots, enquêtes ou mystères, qui peinent à convaincre et donnent souvent l'impression d'un suspense artificiel destiné à masquer l'aspect documentaire. Enfin, comme lors de ma lecture de La Franc-maçonnerie dévoilée, je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante à une question essentielle : quel est le véritable sens de ces loges ? Quelles motivations poussent leurs membres à se regrouper dans une confrérie empreinte de rituels et de secrets convenus ? Mes déceptions sont multiples, qu'il s'agisse du contraste entre les couvertures somptueuses et les planches inégales, ou de cet ésotérisme naïf et artificiel qui affaiblit le propos. Mais la série conserve un intérêt documentaire certain, offrant un éclairage original sur l'histoire et l'évolution de la Franc-Maçonnerie à travers les siècles et les grands événements du monde. Note : 2,5/5
Pépère le chat
Cette série propose une lecture très bien adaptée pour le niveau CP/CE1. La construction est mixte entre des planches BD et des planches avec illustrations aux textes de type roman. L'histoire est simple concernant un chat de gouttière qui trouve une famille d'accueil sympa dans un pavillon. La suite des situations est soft car Pépère ne mange pas les souris et possède comme meilleur copain un rat. Le texte est fluide et utilise un bon vocabulaire avec une syntaxe juste. Il n'y a aucune vulgarité qui servirait de pseudo humour. Le beau graphisme est fin, souple et avec de belles couleurs. Une bonne lecture adaptée pour les primo lecteurs de 6/7 ans. Un bon 3