Beneath the Trees : Where Nobody Sees est une bande dessinée qui surprend par son univers à la fois doux et troublant. Patrick Horvath crée un monde peuplé d’animaux anthropomorphes où le graphisme pastel et délicat contraste avec l’existence d’un élément sombre : un tueur rôde dans la ville. Cette dualité entre l’apparence tranquille et la menace latente installe une tension constante et captivante.
Le récit explore subtilement des thèmes profonds comme l’identité, les apparences et la nature humaine, tout en maintenant un suspense efficace autour de ce mystère. Les personnages, malgré leur apparence douce, possèdent une vraie complexité qui enrichit l’intrigue.
ce que j'aimais le plus dans blueberry, c'etait l'histoire. des intrigues a tendance assez boulimique effectivement, mais ou la trame gardait tout son sens. plein de clin d'oeils, de details, des rebondissements vraiment excitant. bref, du grand art. et le dessin de moebius qui s'affine avec le temps. blueberry est , pour moi, la quintessence absolue de la bande dessinée, la rencontre de 2 des plus grand genies dans leur domaine, une synergie parfaite qui m'a laisse vide une fois la serie terminee, avide et despesere de trouver des oeuvres chatouillant les memes "fibres" , recherche infructeuse pour l'instant , a ma grande tristesse. but I digress.
la on garde plutot la partie dessin, l'histoire (ou plutot les histoires) est assez secondaire. la plupart s'effectuent sur une quatraine-quintette de pages. ca tient plus de la fanfiction je trouve. rien de bien transcendant .
si comme moi vous cherchez le genie de ralph meyer dans une des histoires, vous allez etre decu ; son travail se limite a un simple dessin dans les dernieres pages, c'est tout.
bref, une gentille anthologie de plusieurs auteurs, et surtout blueberry dessine par des artistes a la patte bien distincte. ca ne me semble pas valoir les 21.50 euros demandés, mais j'ai conscience que mes priorites ne s'alignent pas forcement avec celles des afficionados de la BD. d'un point de vue contemplatif, cette BD fera surement de l'oeil aux amateurs de bon dessins.
je sais que bcp ont adore la continuation de la serie au travers de la trilogie de "mister blueberry". personnelement, au dela du dessin indubitablement tres bon, j'ai trouve que cette suite etait d'une ignominie sans nom, detruisant tout ce que charlier avait construit, et releguant de surcroit le heros dans un role passif , un role d'alcoolique peureux ,et une absence de volonte et de resilience peu congruentes avec le personnage qu'on a connu pendant 24 tomes . etrange.
je mets 3/5 pour l'effort et a des fins d'objectivation, mais si ca ne tenait qu'a moi je lui donnerai plutot un 2.5 voire 2/5 . au passage, je regrette le systeme de notation sur bdtheque. 5 notes/valeurs ne suffisent pas
contrairement a spooky, je ne suis pas certain d'avoir compris ce que pearl avait fait/dit , et je ne sais ou poser la question
Une histoire courte, sans rebondissement, bien observée, bien racontée .
Une mère révèle à sa fille un moment de sa vie audacieux qu'elle avait presque occulté parce qu'il ne correspondait pas à l'image qu'elle donne habituellement. Cela m'a touché parce que cela met en lumière notre tendance à persévérer dans une apparence qui rassure autant les autres que nous-même. Ce qui ne cadre pas, on ne veut pas le voir. Nous sommes hétéroclites et nous essayons de créer un personnage vraisemblable, racontable. Ici les autrices mettent au jour une petite partie de ce qui est caché sous le voile de notre belle construction raisonnable.
Le dessin et la couleur très vive sont un peu surprenants au départ mais se révèlent très adaptées finalement, en montrant les détails touchants qui révèlent des gestes et des choix et donnent des clefs pour situer les personnages. La maison landaise sous les immenses pins, les fauteuils en plastic blanc sur la terrasse en grosses pierres irrégulières, les vélos appuyés à l'intérieur du garage, les hortensias contre le mur de l'entrée.
Je ressors touchée mais effectivement il ne faut pas attendre un récit haletant et complexe, c'est juste le battant d'un volet qui s'ouvrirait après des années resté fermé. Ça donne de l'air.
J’avais un peu suivi le buzz médiatique qui avait suivi la parution du bouquin – buzz tout relatif, tant les scandales évoqués dans cette enquête n’ont finalement pas donné grand-chose en matière de suites judiciaires et de réforme en profondeur.
Cet album adapte la longue enquête en immersion de Valentin Gendrot dans un commissariat parisien. Et ce qu’il nous montre est édifiant. La formation minuscule de beaucoup de policiers (j’ai ainsi appris qu’il a divers statuts – et donc temps de formation (et rémunération…) – différents. Mais aussi et surtout (et cela est une des conséquences du point précédent) une banalisation de certains comportements : racisme, violence, politique du chiffre, etc. Et ce dans une totale impunité, au point qu’on peut parler de problème systémique, et non de « brebis galeuses » ou de « bavures ».
C’est un documentaire à charges, mais circonstancié, rien n’a été inventé. Hélas. Cette violence, soutenue par la hiérarchie – tant qu’elle est tournée essentiellement contre certaines catégories (immigrés, jeunes des cités, contestataires, etc.), et par les pouvoirs politiques (Darmanin, ou Macron), pose des questions concernant l’intégrité de la démocratie.
L’enquête est intéressante, la narration factuelle. Pas emballante, mais fluide.
Le dessin de Chavant est lisible, même s’il n’est pas obligatoirement ma tasse de thé. J’ai été surpris qu’il utilise des personnages animaliers (tous des félins). Je ne suis pas sûr que ce soit ici une bonne idée. Si sur Blacksad ça fonctionne (avec le dessin de Guarnido en plus, il faut dire), sur un documentaire, et non un récit imaginaire, ça peut avoir tendance à diminuer la charge du documentaire, alors que les faits sont tout ce qu’il y a de réels.
Un western qui reprend tous les poncifs du genre.
Un cavalier solitaire au passé trouble qui ne rêve que de vengeance. Il croisera sur sa route un arapaho et sera recueilli blessé par une communauté de femmes. Des femmes à l'abri des hommes dans cette vallée cachée où elles ont bâti un fortin, leur refuge. Elles ne reçoivent la visite que d'un vieux colporteur qui les approvisionne en articles de première nécessité.
Un scénario prévisible, sans surprises et tiré par les cheveux pour cette histoire de vengeance. Une narration un peu bancale et trop verbeuse par moment. La touche d'originalité reste donc cette tribu de femmes qui ont souffert sous le joug des hommes. Pierre Dubois introduit les Raiders de Quantrill dans le rôle des salopards de service, ces partisans pro-confédérés qui combattirent pendant la guerre de Sécession. Un récit qui se laisse lire mais qui ne me restera pas en mémoire.
On fera aussi un petit tour par la ville de Warlock, une référence à "L'homme aux colts d'or" d'Edward Dmytryk avec le formidable Henry Fonda.
Côté dessin, Alain Henriet s'en tire plutôt bien malgré quelques scènes improbables dans leur construction. Les superbes couleurs d'Usagi mettent en valeur son trait lisible et précis. Une mise en page dynamique qui permet de profiter des paysages du grand Ouest.
Un 3 étoiles généreux.
Oups j'ai oublié, un western très violent.
En un mot comme en cent, cette bd est FUN.
Franchement on rigole bien à sa lecture et c'est graphiquement très réussi.
Cependant, car il y a un "cependant", un petit scénario aurait été le bienvenu. Et c'est là que ça pêche.
On s'amuse bien dans cette ambiance bublegum-féérique-bazooka, mais au bout d'un moment on aimerait bien avoir une histoire un peu mieux construite, travaillée, qui évolue. Un peu d'inquiétude pour l'héroïne, et une psychologie plus complexe aurait ajouté du corps à l'ensemble à mon goût.
Après ça reste fun et ça se lit très bien !
Wow ! La claque !
Ca faisait longtemps ! Quelle puissance graphique ! Fluide, originale, forte, travaillée et lâchée. Un parti pris visuel également dans les couleurs extrêmement réussie.
Une narration bien construite, originale avec de nombreuses trouvailles. Une ville qui vit et qui est morte à la fois.
Des passages touchants.
L'année 2025 se rapprochant à l'heure ou j'écris, c'est l'une des meilleures lectures de l'année. C'est comme entrer dans une rivière fraiche et en ressortir vivifié, vivant, conscient. Merci à l'autrice pour cette bd très réussie.
Une atmosphère originale surtout grâce au dessin noir et blanc, dans une stylisation inhabituelle. La division des genres est indiscernable pour beaucoup de personnages et cela contribue aussi à ce léger trouble pas désagréable et peu courant dans le fantasy.
L'ambiance et le ressort dramatique m'ont fait pensé à deux BD. D'abord à Traquemage pour ce monde où les guerriers et les magiciens foutent le bordel alors que le reste du monde essaye simplement de survivre à leurs conneries, mais ici avec beaucoup moins d'humour. Et ensuite à Poisson à Pattes, de Blonk ( moins connu) pour un pseudo moyen-age, glauque et sanguinolant, aux personnages volontairement peu séduisants, comme si le drame devait tenir sans la puissance expressive des visages.
Mais ce défit est assez difficile à tenir, les dialogues ne sont pas assez travaillés pour pouvoir remplacer les expressions des visages, ici ultra-simplifiés ( sans nez, comment sexprimer ?).
Je ne sais pas qui se cache derrière Bathroom Quest (quel pseudo !) Mais on sent que ça bouillonne dans son cerveau, et il en sortira quelque chose... Le dessin essaye différentes voies, du minimal, à de beaux morceaux de bravoure ( le démon du trône ou le panorama de la capitale). Le senario, sur le mode d'un road movie fantasy, reste attachant et agréable même si l'histoire des personnages avant le cours des événements n'est pas assez campée pour que l'identification puisse réellement se faire.
Bref une autrice à tenir à l'œil et une belle ( première ?) expérience éditoriale en solo.
Un thème intéressant. J'adore les histoires d'astrophysique.
Un dessin rebutant au début, qui vire souvent au maronnasse généralisé, et qui sur certaines planches fait très amateur. Je ne sais pas si le délai pour réaliser les planches était court, mais parfois ça pique les yeux.
On entre facilement dans l'histoire je trouve. Hélas j'ai rapidement décroché, puis, lu en diagonale et en enfin, et pourtant ça ne m'arrive jamais, j'ai décroché : je n'ai pas réussi à finir la bd. D'ou un grand "bof" malgré un sujet qui m’accrochait bien au départ.
Cher Spooky, le surnom de Blueberry avait été déjà justifié par Charlier lui-même dans l'histoire Le secret de Blueberry (dans l'album La jeunesse de Blueberry), pas besoin de Anlor et Bocquet...
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Beneath The Trees - Where Nobody Sees
Beneath the Trees : Where Nobody Sees est une bande dessinée qui surprend par son univers à la fois doux et troublant. Patrick Horvath crée un monde peuplé d’animaux anthropomorphes où le graphisme pastel et délicat contraste avec l’existence d’un élément sombre : un tueur rôde dans la ville. Cette dualité entre l’apparence tranquille et la menace latente installe une tension constante et captivante. Le récit explore subtilement des thèmes profonds comme l’identité, les apparences et la nature humaine, tout en maintenant un suspense efficace autour de ce mystère. Les personnages, malgré leur apparence douce, possèdent une vraie complexité qui enrichit l’intrigue.
Sur la piste de Blueberry
ce que j'aimais le plus dans blueberry, c'etait l'histoire. des intrigues a tendance assez boulimique effectivement, mais ou la trame gardait tout son sens. plein de clin d'oeils, de details, des rebondissements vraiment excitant. bref, du grand art. et le dessin de moebius qui s'affine avec le temps. blueberry est , pour moi, la quintessence absolue de la bande dessinée, la rencontre de 2 des plus grand genies dans leur domaine, une synergie parfaite qui m'a laisse vide une fois la serie terminee, avide et despesere de trouver des oeuvres chatouillant les memes "fibres" , recherche infructeuse pour l'instant , a ma grande tristesse. but I digress. la on garde plutot la partie dessin, l'histoire (ou plutot les histoires) est assez secondaire. la plupart s'effectuent sur une quatraine-quintette de pages. ca tient plus de la fanfiction je trouve. rien de bien transcendant . si comme moi vous cherchez le genie de ralph meyer dans une des histoires, vous allez etre decu ; son travail se limite a un simple dessin dans les dernieres pages, c'est tout. bref, une gentille anthologie de plusieurs auteurs, et surtout blueberry dessine par des artistes a la patte bien distincte. ca ne me semble pas valoir les 21.50 euros demandés, mais j'ai conscience que mes priorites ne s'alignent pas forcement avec celles des afficionados de la BD. d'un point de vue contemplatif, cette BD fera surement de l'oeil aux amateurs de bon dessins. je sais que bcp ont adore la continuation de la serie au travers de la trilogie de "mister blueberry". personnelement, au dela du dessin indubitablement tres bon, j'ai trouve que cette suite etait d'une ignominie sans nom, detruisant tout ce que charlier avait construit, et releguant de surcroit le heros dans un role passif , un role d'alcoolique peureux ,et une absence de volonte et de resilience peu congruentes avec le personnage qu'on a connu pendant 24 tomes . etrange. je mets 3/5 pour l'effort et a des fins d'objectivation, mais si ca ne tenait qu'a moi je lui donnerai plutot un 2.5 voire 2/5 . au passage, je regrette le systeme de notation sur bdtheque. 5 notes/valeurs ne suffisent pas contrairement a spooky, je ne suis pas certain d'avoir compris ce que pearl avait fait/dit , et je ne sais ou poser la question
La Nuit retrouvée
Une histoire courte, sans rebondissement, bien observée, bien racontée . Une mère révèle à sa fille un moment de sa vie audacieux qu'elle avait presque occulté parce qu'il ne correspondait pas à l'image qu'elle donne habituellement. Cela m'a touché parce que cela met en lumière notre tendance à persévérer dans une apparence qui rassure autant les autres que nous-même. Ce qui ne cadre pas, on ne veut pas le voir. Nous sommes hétéroclites et nous essayons de créer un personnage vraisemblable, racontable. Ici les autrices mettent au jour une petite partie de ce qui est caché sous le voile de notre belle construction raisonnable. Le dessin et la couleur très vive sont un peu surprenants au départ mais se révèlent très adaptées finalement, en montrant les détails touchants qui révèlent des gestes et des choix et donnent des clefs pour situer les personnages. La maison landaise sous les immenses pins, les fauteuils en plastic blanc sur la terrasse en grosses pierres irrégulières, les vélos appuyés à l'intérieur du garage, les hortensias contre le mur de l'entrée. Je ressors touchée mais effectivement il ne faut pas attendre un récit haletant et complexe, c'est juste le battant d'un volet qui s'ouvrirait après des années resté fermé. Ça donne de l'air.
Flic - L'histoire vraie du journaliste qui a infiltré la police
J’avais un peu suivi le buzz médiatique qui avait suivi la parution du bouquin – buzz tout relatif, tant les scandales évoqués dans cette enquête n’ont finalement pas donné grand-chose en matière de suites judiciaires et de réforme en profondeur. Cet album adapte la longue enquête en immersion de Valentin Gendrot dans un commissariat parisien. Et ce qu’il nous montre est édifiant. La formation minuscule de beaucoup de policiers (j’ai ainsi appris qu’il a divers statuts – et donc temps de formation (et rémunération…) – différents. Mais aussi et surtout (et cela est une des conséquences du point précédent) une banalisation de certains comportements : racisme, violence, politique du chiffre, etc. Et ce dans une totale impunité, au point qu’on peut parler de problème systémique, et non de « brebis galeuses » ou de « bavures ». C’est un documentaire à charges, mais circonstancié, rien n’a été inventé. Hélas. Cette violence, soutenue par la hiérarchie – tant qu’elle est tournée essentiellement contre certaines catégories (immigrés, jeunes des cités, contestataires, etc.), et par les pouvoirs politiques (Darmanin, ou Macron), pose des questions concernant l’intégrité de la démocratie. L’enquête est intéressante, la narration factuelle. Pas emballante, mais fluide. Le dessin de Chavant est lisible, même s’il n’est pas obligatoirement ma tasse de thé. J’ai été surpris qu’il utilise des personnages animaliers (tous des félins). Je ne suis pas sûr que ce soit ici une bonne idée. Si sur Blacksad ça fonctionne (avec le dessin de Guarnido en plus, il faut dire), sur un documentaire, et non un récit imaginaire, ça peut avoir tendance à diminuer la charge du documentaire, alors que les faits sont tout ce qu’il y a de réels.
La Vallée des oubliées
Un western qui reprend tous les poncifs du genre. Un cavalier solitaire au passé trouble qui ne rêve que de vengeance. Il croisera sur sa route un arapaho et sera recueilli blessé par une communauté de femmes. Des femmes à l'abri des hommes dans cette vallée cachée où elles ont bâti un fortin, leur refuge. Elles ne reçoivent la visite que d'un vieux colporteur qui les approvisionne en articles de première nécessité. Un scénario prévisible, sans surprises et tiré par les cheveux pour cette histoire de vengeance. Une narration un peu bancale et trop verbeuse par moment. La touche d'originalité reste donc cette tribu de femmes qui ont souffert sous le joug des hommes. Pierre Dubois introduit les Raiders de Quantrill dans le rôle des salopards de service, ces partisans pro-confédérés qui combattirent pendant la guerre de Sécession. Un récit qui se laisse lire mais qui ne me restera pas en mémoire. On fera aussi un petit tour par la ville de Warlock, une référence à "L'homme aux colts d'or" d'Edward Dmytryk avec le formidable Henry Fonda. Côté dessin, Alain Henriet s'en tire plutôt bien malgré quelques scènes improbables dans leur construction. Les superbes couleurs d'Usagi mettent en valeur son trait lisible et précis. Une mise en page dynamique qui permet de profiter des paysages du grand Ouest. Un 3 étoiles généreux. Oups j'ai oublié, un western très violent.
I hate fairyland
En un mot comme en cent, cette bd est FUN. Franchement on rigole bien à sa lecture et c'est graphiquement très réussi. Cependant, car il y a un "cependant", un petit scénario aurait été le bienvenu. Et c'est là que ça pêche. On s'amuse bien dans cette ambiance bublegum-féérique-bazooka, mais au bout d'un moment on aimerait bien avoir une histoire un peu mieux construite, travaillée, qui évolue. Un peu d'inquiétude pour l'héroïne, et une psychologie plus complexe aurait ajouté du corps à l'ensemble à mon goût. Après ça reste fun et ça se lit très bien !
Le Grand Vide
Wow ! La claque ! Ca faisait longtemps ! Quelle puissance graphique ! Fluide, originale, forte, travaillée et lâchée. Un parti pris visuel également dans les couleurs extrêmement réussie. Une narration bien construite, originale avec de nombreuses trouvailles. Une ville qui vit et qui est morte à la fois. Des passages touchants. L'année 2025 se rapprochant à l'heure ou j'écris, c'est l'une des meilleures lectures de l'année. C'est comme entrer dans une rivière fraiche et en ressortir vivifié, vivant, conscient. Merci à l'autrice pour cette bd très réussie.
L'Odeur du fer
Une atmosphère originale surtout grâce au dessin noir et blanc, dans une stylisation inhabituelle. La division des genres est indiscernable pour beaucoup de personnages et cela contribue aussi à ce léger trouble pas désagréable et peu courant dans le fantasy. L'ambiance et le ressort dramatique m'ont fait pensé à deux BD. D'abord à Traquemage pour ce monde où les guerriers et les magiciens foutent le bordel alors que le reste du monde essaye simplement de survivre à leurs conneries, mais ici avec beaucoup moins d'humour. Et ensuite à Poisson à Pattes, de Blonk ( moins connu) pour un pseudo moyen-age, glauque et sanguinolant, aux personnages volontairement peu séduisants, comme si le drame devait tenir sans la puissance expressive des visages. Mais ce défit est assez difficile à tenir, les dialogues ne sont pas assez travaillés pour pouvoir remplacer les expressions des visages, ici ultra-simplifiés ( sans nez, comment sexprimer ?). Je ne sais pas qui se cache derrière Bathroom Quest (quel pseudo !) Mais on sent que ça bouillonne dans son cerveau, et il en sortira quelque chose... Le dessin essaye différentes voies, du minimal, à de beaux morceaux de bravoure ( le démon du trône ou le panorama de la capitale). Le senario, sur le mode d'un road movie fantasy, reste attachant et agréable même si l'histoire des personnages avant le cours des événements n'est pas assez campée pour que l'identification puisse réellement se faire. Bref une autrice à tenir à l'œil et une belle ( première ?) expérience éditoriale en solo.
Alma - Voyage initiatique d’un astronome en terre inca
Un thème intéressant. J'adore les histoires d'astrophysique. Un dessin rebutant au début, qui vire souvent au maronnasse généralisé, et qui sur certaines planches fait très amateur. Je ne sais pas si le délai pour réaliser les planches était court, mais parfois ça pique les yeux. On entre facilement dans l'histoire je trouve. Hélas j'ai rapidement décroché, puis, lu en diagonale et en enfin, et pourtant ça ne m'arrive jamais, j'ai décroché : je n'ai pas réussi à finir la bd. D'ou un grand "bof" malgré un sujet qui m’accrochait bien au départ.
Sur la piste de Blueberry
Cher Spooky, le surnom de Blueberry avait été déjà justifié par Charlier lui-même dans l'histoire Le secret de Blueberry (dans l'album La jeunesse de Blueberry), pas besoin de Anlor et Bocquet...