Les derniers avis (232 avis)

Par Patoun
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Pizzlys
Les Pizzlys

Il n'est pas évident de trouver des mots qui parlent à tous sur un sujet aussi brûlant que l'avenir. L'avenir proche, très proche. A travers le regard de trois jeunes parisiens, cette histoire transporte le lecteur à la découverte d'un monde SENSationnel. L'auteur met en avant les vestiges d'une civilisation ancestrale, en perfusion, où les traditions d'un peuple autochtone (ici en Alaska) résistent tant bien que mal à l'appel séduisant de la technologie, de l'immédiateté et du tout à portée de main. Ces peuples sont les premiers témoins, malgré eux, d'un environnement en plein bouleversement et à l'inverse, les derniers porteurs d'une vision animiste, philosophie centrale dans ce récit. Plus qu'une critique de la civilisation occidentale en tant que population, c'est une invitation à la réflexion en tant qu'individu sur un mode de vie en guerre contre le vivant, sur des regards détournés d'évidences criantes et plus globalement sur le sens du mot 'vivre' en ce monde. Je viens de finir Sapiens de Yuval Noah Harrari et je trouve personnellement que 'Les Pizzlys' en est une belle conclusion. L'illustration d'une évolution (biologique, culturelle et sociale) progressive de plusieurs dizaines et centaines de milliers d'années en contraste d'une destruction accélérée à l'échelle de quelques générations humaines. Depuis ma lecture du Discours de la panthère, j'apprécie de plus en plus ce style graphique propre à Jérémie Moreau. L'ouvrage en lui-même est magnifique (les couleurs de la première de couverture et sa taille) et la lecture est d'une grande fluidité avec un nombre important de pages contemplatives ! Je recommande à tous la lecture :) Note réelle : 4.5

11/02/2023 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série Not All Robots
Not All Robots

Cet album est une dystopie futuriste dans laquelle le monde ne va plus très bien. L'atmosphère n'est pas au mieux, et les villes sont coupées de l'extérieur par des bulles géantes. Les robots ont pris une place prédominante dans notre société. Ils représentent une main d'oeuvre bien moins couteuse que les humains, ils travaillent plus longtemps et du coup ils exercent maintenant la quasi totalité des métiers. Chaque famille possède son propre dombot, c'est à dire son robot domestique personnel. Et comme souvent dans les histoires de robots, ils vont avoir des sentiments, des états d'âme, et la cohabitation avec les humains sera de plus en plus fragile. En quelques pages les bases de cet univers sont posées. 2056 c'est demain, ce monde est un peu taré... mais en même temps on a l'impression que l'on s'y dirige tranquillement mais surement. Entre le réchauffement climatique et le toujours plus de numérique et de digital, on y est presque. On rentre donc bien facilement dans cette histoire. Le ton est satirique, un peu décalé et ça fonctionne très bien. Il y a quelques situations grotesques du meilleur effet. Notamment grâce au père de famille un peu idiot, dépendant de son robot, qui le considère comme un membre de la famille. Dans ce contexte, il va nous livrer quelques répliques bien amusantes. Il y a aussi des séquences bien trouvées, comme le procès où l'accusé amène sa défense sur une clé USB, et un algorithme le jugera en 32 secondes. Des petites phrases ciselées par ci, des scènes saugrenues par là, au final le récit contient pas mal de bonnes punchlines qui font sourire. La critique des dérives de notre société est faite de manière intelligente avec un ton décalé et rigolo. Une satire légère qui ne cherche pas à être moralisatrice, et le résultat est amusant.

04/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Jukebox motel
Jukebox motel

Lecteur d'avis depuis quelques mois, je franchis le pas et donne mon premier ressenti sur cette bd choisie après consultation de bdtheque. Au niveau des dessins, c'est toujours très subjectif (nous avons toutes et tous une notion du "beau" différente). Je trouve que le mélange peintures psychédéliques (à travers les cauchemars du héros) et croquis réalistes pour le reste de la bd est intéressant et agréable à parcourir. Le scénario, lui, comme dit dans l'avis précédent est très cinématographique. On a vraiment envie d'aller au bout du récit pour voir où va nous mener ce peintre et les gens qui l'entourent. Plusieurs personnages sont bien construits et éveillent l'intérêt : Joan le barman, le voisin, le marchand d'art.... Notre peintre maudit croise le chemin de personnalités connues du tout public : Johnny Cash, Andy Warhol, Bob Dylan (enfin presque!) ces clins d'œil apportent humour et tendresse à un récit étrange qui nous mène au bout de ce diptyque avec une petite larme au bord de la joue, comme en écoutant certaines balades tristes de l'homme en noir. Je lis des bd depuis mon plus jeune âge. Depuis que j'ai la chance d'être à la retraite, je dévore de plus en plus de papier imprimé et je suis toujours heureux d'en découvrir de nouvelles, qui me surprennent : Juke box Motel fait partie de celles-ci. Bonne lecture à toutes et tous.

23/01/2023 (modifier)
Couverture de la série La Lune est blanche
La Lune est blanche

On apprend beaucoup de choses sur les expéditions en Antarctique dans ce grand volume (plus de 200 pages) de François et Emmanuel Lepage. Il s'agit d'un photographe et d'un dessinateur qui décident de suivre "le raid", ce convoi qui, tous les six mois, livre des tonnes de matériel aux stations scientifiques du Pôle sud. C'est une tâche très difficile, et le froid met à l'épreuve autant les machines que les scientifiques. Au-delà de l'intérêt culturel, la BD est superbe, en niveaux de gris et parfois des couleurs pour les étapes importantes, mais aussi pour insister sur l'aspect hypnotisant des variantes infinies des motifs et des couleurs de la glace. Pas besoin d'en apprendre plus pour foncer sur ce qui est un coup de cœur de ma médiathèque, mais je détaille quand même: Emmanuel Lepage retrace donc la totalité du projet, depuis les premières rencontres jusqu'au raid en lui-même. Le début présente même un récapitulatif des conquêtes historiques de l'Antarctique. Certains équipages du XXème siècle sont restés plusieurs années piégés au milieu des glaces. Ces conquêtes se terminent sur un accord scientifique qui permet de geler les revendications territoriales. Avec des milliers de données partagées en temps réel entre plusieurs pays, c'est l'une des plus grandes collaborations scientifiques, et un exemple rare d'humanité, où les frontières ont été abolies pour un dessein plus vaste. L'aventure est éprouvante de bout en bout, ne serait-ce que l'attente d'un an à cause du projet retardé, mais aussi le mal de mer, la difficulté pour Emmanuel de dessiner par un climat glacial, mais aussi une intégration complexe. Le dessinateur a failli ne pas partir, car il est difficile de justifier la présence dans le raid de conducteurs qui ne sont pas parfaitement experts. Un dessinateur et un photographe sont un peu incongrus dans cette équipe de colosses, ils doivent faire leurs preuves. Emmanuel parvient tout de même à négocier sa place sur le raid et à dompter les machines. A la fin de la BD, le format se diversifie en interviews, dessins, photographies qui donnent plus d'informations sur la genèse du projet. Une douzaine de photographies en double page permettent de voir à quel point les frères Lepage se complètent artistiquement, et ont retranscrit la beauté hostile des lieux. Décidément j'aime beaucoup les BD-reportages (voir Jours de sable) et la diversité des formats, le mélange de photographies et de dessins.

22/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Aya de Yopougon
Aya de Yopougon

Je ne pouvais pas passer à côté de la série à succès de Marguerite Abouet. Ce "Dallas" made in Abidjan mérite à mon avis tout le bien écrit et dit sur cette série. Ce type de récit soap n'est pas l'apanage des TV mexicaines ou brésiliennes. Les producteurs nigérians, camerounais ou ivoiriens savent très bien en proposer à leurs publics qui en sont friands. Il n'est donc pas surprenant que l'autrice ait pu puiser dans cette veine. Ici les auteurs s'adressent avant tout à un public français qui ne possède pas forcément toutes les clés de compréhension des traditions familiales africaines. La magie du scénario de Marguerite Abouet est que son récit possède une vitalité, une authenticité et une fraicheur qui suffisent à captiver le lecteur. Il y a une prouesse au niveau de la mise en scène et du découpage pour faire intervenir quatre familles principales plus des personnages (importants) isolés sans que cela ne devienne un horrible imbroglio incompréhensible. On pourrait un peu reprocher à l'autrice, pour des raisons scénaristiques, de réduire les fratries à quelque chose de rare en Afrique, voire quelque chose d'incongru. En effet un homme d'importance peut difficilement accepter de se contenter d'un ou deux enfants. C'est un peu la seule entorse à l'authenticité africaine du récit que je note. Pour le reste, c'est un vrai régal. Maguerite Abouet fait rentrer pendant les six premiers tomes, le pays, le quartier et le village dans nos froids salons européens. Tout y est, l'autorité par strate générationnelle, les relations au sein d'un même groupe horizontal (les frères et soeurs au sens africain), les problèmes avec le village et son chef qui possède une autorité incontournable. Il y a beaucoup d'autres thématiques développées avec un plein d'humour, ce qui alimente le rythme de la série. Le tome 7 ne m'a pas autant enthousiasmé car les auteurs reprennent la série avec des thématiques plus européennes à mon goût (politique et manifs). Il y a aussi une perte dans la personnalité de certains personnages comme Moussa, Adjoua ou Mamadou. Car dans les six premiers tomes on suit le parcours d'un nombre important de personnages avec un équilibre remarquable. Aya n'est même que secondaire dans beaucoup de parcours. J'ai beaucoup aimé les récits autour d'Innocent, de Moussa et particulièrement celui du retour forcé de Félicité. Bien sûr le plus de la série tient dans les dialogues truculents et fruités que nous délivre l'autrice. Entendre chanter cette langue franco-ivoirienne m'a procuré des émotions dignes des meilleures poésies et des rires à n'en plus finir. Le graphisme de Clément Oubrerie n'est pas, pour moi, à ce niveau d'excellence, mais il fait bien le travail dans un style humoristique. Les personnages sont bien reconnaissables, leurs gestuelles sont bien dans les rôles attribués à chacun. Le travail des regards est très bon et donne une formidable expressivité aux intervenants. La mise en couleur participe au récit en soulignant les différences entre Paris et Abidjan. Cette série est une vraie réussite et procure une lecture plaisir qui réchauffe le coeur.

14/01/2023 (modifier)
Par lazino
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série RIP
RIP

J'ai connu cet ouvrage par le biais des Bulles de Sang d'encre où RIP était finaliste en 2019. Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que le duo Gaet's/Julien Monier allait remporter ce titre haut la main. Mesdames et messieurs, nous avons ici à faire à un chef d'œuvre. Tout d'abord, l'originalité du scénario avec Derrick (pour le T1) et ses collègues qui composent une équipe chargée de nettoyer les logements des personnes mortes sans héritiers. Un thème glauque et d'une noirceur sans nom qui accompagne un scénario passionnant avec une fin qui vous laisse sans voix (pour le T1). Ensuite, la construction des six volumes, où chaque tome reprend la même histoire avec un angle différent selon la narrateur choisi, est divinement orchestré. Pour terminer, le style d'écriture avec des dialogues courts mais salement géniaux, des dessins aux couleurs particulièrement maîtrisées qui vous plongent aisément dans l'univers de la mort et de ses odeurs répugnantes, font de RIP mon coup de cœur de ces dernières années. En d'autres termes, en attendant le numéro 6, foncez acheter ces œuvres!!!

06/01/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Pizzlys
Les Pizzlys

Wash ! Il est trop fort ce Jérémie Moreau ! Ça fait mine de rien des années qu'il enquille les chefs d'œuvre. C'est comme avec le gars Gomont, sauf qu'au lieu de travailler un style, Jérémie explore. Il est en mouvement permanent. Il le prouve une fois encore avec Les Pizzlys qui se trouve en même temps être sa meilleure Œuvre à ce jour. Punaise ! Que de bonnes choses parues cette année ! Que de "meilleures BD" ! Rochette a sorti cette année sa meilleure, tout comme Inker... Les Pizzlys est une œuvre en lien avec l'ambiance de fin de monde que nous connaissons actuellement. A travers les personnes d’Étienne et Zoé, frère et sœur tous deux incapables de lâcher leur téléphone portable, Moreau parle de notre civilisation qui s'oublie dans le numérique dont l'industrie est à ce jour le plus gros émetteur de CO2. Le propos est tragique, on-ne-peut-plus réaliste. Ça glace les sangs. Néanmoins, Moreau capte un truc, comme une possibilité, un espoir, une étincelle. On n'évitera rien, mais on peut s'y préparer, et préparer l'après qui est déjà là, en fait. Côté dessins, Moreau reprend grosso modo ce qui avait conféré tant de poésie au Discours de la panthère, son œuvre précédente, à savoir des couleurs très psychédéliques mais avec lesquelles il drape ici un scénario qui monte lentement vers une acmé paroxystique où la réalité des choses se confronte à une sagesse extrêmement mature. On sent des choses qui étaient en germe sur Penss et les plis du Monde mais que, sans doute, la maturité aidant, il est parvenu à déployer dans une histoire très accrocheuse qu'il fait fleurir avec la puissance du printemps. Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit ça ; ça m'est venu tout seul. C'est ce que je ressens. Zou !

30/12/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Cages
Cages

Une bd qui divise. Après une première lecture en début d'année, le temps de la digestion, je viens de terminer ma deuxième lecture. Elle était nécessaire pour capter ce qui m'avait échappé en janvier. D'ailleurs, une troisième lecture ne sera pas de trop, ce comics est une bouteille de "paic citron", on croit qu'il n'y a plus rien à en tirer, mais non il reste toujours quelques gouttes au fond de l'écrin. Comment résumer ce comics ? Ben juste avec son titre : "Cages". Tout est dit ! Ce pavé va essayer d'ouvrir toutes les cages qui enferment les artistes. Pas celles avec des barreaux, mais celles qui les emprisonnent dans la création à travers Dieu, la mort et l'amour. Ce qui divise, c'est la capacité à trouver les clefs pour en ouvrir les serrures. Mais le jeu en vaut la chandelle et derrière ces portes, il souffle un vent de liberté, mais chacun pourra en faire son interprétation. Une narration déconcertante, mystique avec pour fil conducteur un chat noir, il ne faut pas forcément y voir l'animal de mauvais augure qui a accompagné les sorcières, mais plutôt l'emblème de fécondité (artistique) qu'il fût en Égypte. Bref, rien ne vas vous tomber tout cuit dans le bec, il faudra gratter derrière le texte et l'image pour pouvoir picorer les "trésors" qui s'y cachent. Cages est aussi une aventure graphique, Dave McKean mélange toujours des styles très différents, mais avec talent. Merveilleux et envoûtant. Une expérience extraordinaire ! A vous de voir ....

25/12/2022 (modifier)
Couverture de la série Carbone & Silicium
Carbone & Silicium

(Coucou, ça va spoiler un peu / beaucoup.. vous êtes prévenus). Alors tout d'abord, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de laisser quelques mots ici après avoir fini la lecture il n'y a que 24h. Pour rentrer directement dans le vif du sujet, ce C&S est la quintessence de SF que j'aime. Alors oui, Bablet emprunte des routes scénaristiques connues, mais de mon côté j'étais persuadé que l'un des 2 protagonistes allait e rebeller de manière plus agressive vis à vis du système et des hommes. Ici Bablet est sur un autre créneau, celui de la préservation et du respect des droits. On y retrouve d'ailleurs quelques clins d'œil à certaines situations que l'on pourrait qualifier de "woke" en 2022. J'ai trouvé ces cent premières pages parfaites. La relation avec la scientifique, le fait qu'elle même se coupe de son monde (celui des humains, avec ce mari qui à juste titre sent la dérive de sa femme) au profit de son "œuvre" jusqu'à sa mort exclusivement corporelle était pour moi une étape tellement forte que je me suis demandé ce qu'allait pouvoir nous proposer la BD ensuite. Je me suis senti un peu comme dans ces rares séries qui arrivent à m'emporter d'épisodes en épisodes sans forcément tout mettre dans les 90 dernières secondes. Alors oui cet "après" pourra paraitre long à chacun... mais cela a pour but de renforcer la connexion entre les 2 protagonistes. Là encore Bablet m'a agréablement surpris à ne pas tomber dans la facilité du déjà-fait / déja-vu et à faire des bonds temporels exponentiels. L'œuvre est condensée en 250 ans (soit 17/18 vies de chat ;)) et cela rend encore plus impactantes les "évolutions" humaines et leurs interconnexions avec les machines, jusqu'à ne faire plus qu'un. J'ai retrouvé un souffle d'Asimov mais aussi de K. Dick et de son adaptation la plus connue dans ces pages, les thèmes de la durée de vie et donc de la survie lorsque l'on a la "connaissance" de l'amour, mais aussi de la vision complexe du progrès et de la déliquescence technologique des corps mais également des esprits. Chose assez rare me concernant, j'ai noté bon nombre de phrases que j'ai réellement trouvées magnifiques, sans tomber dans le pathos ou la leçon de morale. Je finirai cet avis décousu sur les dessins. J'ai vu quelques avis négatifs sur ce point et je les comprends. Le parti pris ici n'est pas de faire une nouvelle œuvre de SF-sombre. Bablet utilise parfaitement toute la palette graphique (certaines utilisations des couleurs m'ont fait penser au traitement de Villeneuve dans Blade Runner 2) mise à disposition. Ce n'est certes pas mon trait de crayon de prédilection, mais le principal (les expressions, les volumes, les modifications, les ambiances...) est présent. Pour finir, clairement Bablet a réalisé une œuvre qui restera en haute place dans ma bédéthèque, et que je reprendrais plaisir à lire sous un olivier (ah non zut, on en a pas beaucoup en Picardie).

14/12/2022 (modifier)
Par Patoun
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Moon deer
Moon deer

J'ai découvert cette BD grâce au commentaire posté par gruizzli qui était à ce jour l'unique avis posté. Fait surprenant au vu des nombreux échos que j'ai pu entendre ici et là sur Moon Deer... Je me rappelle avoir été interpelé par cette première de couverture mettant en scène un petit être au regard dubitatif porté vers le ciel. Le texte est quasiment absent de cette BD et les rares interventions sont d'une grande pertinence. En effet, certains dialogues prennent tout leur sens une fois l'histoire terminée ! J'ai plusieurs fois fait marche arrière durant la lecture après avoir reçu des indices permettant une meilleure compréhension des textes (ou des dessins d'ailleurs) jusqu'alors mystérieux. Je noterai tout de même un point négatif qui a son importance surtout quand l'auteur fait le choix d'un récit par l'image: certaines cases sont trop chargées ce qui porte préjudice à la clarté du dessin et donc intrinsèquement de l'histoire. Je pense en priorité aux pages relatives aux biotopes des planètes et à celles des signaux d'alerte. Il s'agit (apparemment) de la première BD de l'auteur qui a pu réaliser cet ouvrage via un financement participatif. c'est top ! Les contributaires sont d'ailleurs remerciés un à un à la fin de la BD. Il est difficile d'en dire d'avantage sous peine de gâcher la découverte pour les prochains lecteurs. 3.5/5 que j'arrondis au supérieur pour cette première prometteuse de Yoann Kavege :)

06/12/2022 (modifier)