Le scénario est fantastique et le dessin a une très forte personnalité tout en servant à merveille le récit... La trame principale est accompagnée de multiples sous-récits pour obtenir à la fin un récit très riche et intelligent... Bref, la seule série d'heroïc fantasy actuelle qui a sa dynamique propre et qui n'est pas une resucée d'autres bouquins... Bravo!
Quelle belle surprise ! Le dessin me repoussait un peu à cause de la première planche où j’ai vu une tête mal faite, mais en feuilletant l’album, je me suis aperçu que c’était le seul défaut de ce côté là.
Ensuite les couleurs sont très bien réalisées, nous avons l’utilisation de la peinture (gouache ?), c’est joli. Mais moi j’aime bien quand il y a plein de couleurs dans l’album, or ici on a beaucoup l’utilisation de la couleur marron, peut-être est-ce une symbolique visant à accentuer l’impression d’un monde futur de merde.
Enfin, le scénario est très bien fait, je le trouve original, démontrant déclins de la TV réalité, magouilles, et pouvoirs d’influence de la télévision sur les gens.
Pour finir, je dirai que c’est un bon album agréable à lire qui mérite bien sa note. Cet album coûte 12€90, mais il faut dire qu’il fait 54 pages.
A lire.
Oui, vraiment une bonne surprise! Le mélange des deux époques est savamment distillé par les deux tons de couleurs, empêchant le lecteur de s'embrouiller. De plus, le scénario est, sans être des plus novateurs (la télé-réalité apparaissant de plus en plus dans la BD) est bien contruit. Seule question restant en suspens : quel est le rôle de la dernière planche (celle après l'épilogue)?
L'afrique, ou plutôt l'Afrique, avec un grand A… Ses grands fauves, sa brousse, ses baobabs, ses rivières dangereuses et leurs traversées périlleuses. L'Afrique… Sa chaleur, ses guides, son immensité, ses mystères, ses croyances… Avec La tendresse des crocodiles, Bernard nous offre une invitation au voyage qui s'ouvre sur un moment d'évasion et de rêve, une parenthèse d'oxygène dépaysante.
Pourtant les héros n'ont rien de révolutionnaire, avec une Jeanne Picquigny lancée à la recherche de son père dans un pays qui la fascine et qui l'effraye, et Eugène Love Peacock, un guide arrogant, machiste et porté sur la bouteille. Cette confrontation présente des airs de maintes fois vu et revu. Pourtant, Bernard ne cherche pas à aller dans la surenchère, il se laisse porter par son histoire et à défaut d'originalité, les personnages sont vrais et crédibles.
En revanche, Bernard parvient à installer une ambiance superbe grâce à des parfums d'Afrique qu'il distille à bon escient. Pas trop de clichés, mais juste un peu pour que les béotiens (moi le premier) se sentent ailleurs, pas trop de mystères et d'allusions aux croyances locales pour ne pas obscurcir le récit, mais suffisamment pour entretenir le mystère, pas trop de planches de paysages pour ne pas verser dans le dépliant touristique, mais juste assez pour faire rêver. Jusqu'au bout, on ignore bien ce qu'il va se passer et surtout on ignore ce qui explique la disparition du professeur Modeste Picquigny.
Quant aux dessins, ils sont vivants et jamais figés, ils m'ont donné l'impression de varier selon les situations, ce qui donne vraiment une âme à ces personnages. Certaines planches pleine page sont en plus carrément splendides, avec un contraste noir et blanc simple mais qui permet bien des effets (la traversée d'une mare dans laquelle se reflètent les troncs d'arbres m'a enchanté).
Bon, il y a toutefois une ombre au tableau (oui, quand même). C'est très long à se mettre à place, très long à venir, et une fois le nœud de l'histoire atteint, tout se désagrège un peu trop rapidement à mon goût. On arrive alors sur un tableau final qui laisse une impression mitigée, comme si on venait de passer à côté d'une très grande bande dessinée, juste pour quelques détails parmi lesquels un déséquilibre narratif. Trop lent au début, magnifiquement conduit sur la suite et trop désuni sur la fin.
Mais que cela ne vienne pas nous faire bouder notre plaisir car La tendresse des crocodiles n'est pas simplement un titre inspiré, c'est un excellent album !
Les deux espagnols sont talentueux, très très talentueux ! Déjà la narration est excellente, tout à fait dans le style du polar noir des années 50, on a vraiment l'impression d'entendre la voix off de Blacksad. Les intrigues sont très solides et nous surprennent, les enquêtes sont bien menées et très lisibles, on suit les traces du chat en attendant toujours la case suivante avec impatience. Le monde est vraiment intéressant, des animaux humanoïdes gardant leurs propres caractéristiques de façon vraiment naturelle (je veux dire que Blacksad étant un chat, les autres l'appellent le chat naturellement, ça change des bds Disney où tous les protagonistes sont des humains sous forme animale sans aucun souvenir de leur traits animaux). Enfin je sais pas si on me comprend mais le côté animal est très réussi, et le choix des animaux pour chaque personnage est intéressant. L'ambiance est très réussie et redonne un bon coup de fouet aux polars noirs.
Pour le dessin, c'est génial, chaque case est une réussite. Le trait est fin et souple et il y a de nombreux détails sans pour autant alourdir la case (l'ombre des feuilles, tous les petits objets dans une vitrine...). Surtout, les couleurs donnent une vraie vie au dessin, les teintes sont très réussies et permettent de mieux faire ressentir l'atmosphère.
Un chef d'oeuvre dans le genre, et même dans la bd en général. On ressent une véritable harmonie entre le dessinateur et le scénariste. J'avais peur d'être déçu à cause de tous les éloges sur la série que j'avais lus auparavant, et finalement j'ai été complétement séduit. A lire absolument.
On retrouve la rigueur habituelle de Van Hamme dans cette saga familiale qui a une fin, contrairement à d'autres séries (il vrai que Jean-Claude, 2035 aurait été très moyen...). Le sujet est original et vraiment prenant, même si ça fait parfois un peu téléfilm de l'été de TF1. L'histoire est bien racontée, et la psychologie des personnages est vraiment réussie, chacun a sa propre personnalité et on voit les liens complexes entre la famille et les brasseries. Le dessin est correct et on distingue bien les différentes époques. Un regret : l'âge des personnages n'est pas du tout évident d'après le dessin, le vieillissement est souvent raté, dommage pour une saga familiale...
L'album "les Steenfort" est plutôt réussi j'ai trouvé, contrairement à certains autres hors-séries. Les historiettes présentées ne sont pas nécessaires, mais c'est sympa de voir ce qui s'est passé durant les ellipses.
C’est la première fois que je lis une bd de Metter. Et je n’aime pas trop son dessin… que dis-je ? Sa peinture. C’est trop irrégulier, trop froid, trop peu coloré. Mais ça passe tout seul, parce qu’en ce qui me concerne, le scénario de cette série, c’est du béton, du solide, du consistant. Le premier tome éveillait gentiment mon intérêt : la situation de crise se mettait en place en douceur, on faisait connaissance avec les deux protagonistes principaux, le curé idéaliste et le médecin cynique. Le deuxième tome confirme ma bonne impression, la crise s’intensifie, prend une ampleur existentielle et aborde de manière, certes classique mais habile, des thèmes aussi complexes que ceux de la justice divine et la crise de foi. Quelle profondeur ! Y’a dans cette histoire, une intensité toute romanesque qui m’impressionne. Aucune scène ne semble gratuite ni inutile, tout semble concourir à faire de la crise de conscience du curé le centre nerveux de l’intrigue. J’en ai été scotché !
Oui, je suis un grand fan de Miyazaki pour ses animés et aussi pour la profondeur de ses mangas. Oui, Nausicaa est un très bon manga, bien plus complet, profond et intéressant que son adaptation en film. Mais à la manière de ce que je reproche souvent aux séries manga, je trouve celle-ci trop longue, trop étirée dans sa construction.
J'ai lu l'intégrale d'une traite parce qu'on m'en avait prêté tous les tomes, mais autant je trouvais ça agréable à lire et bien souvent captivant, autant à la longue, c'est... fatiguant.
L'histoire se poursuit toujours plus avant, avec de nouvelles péripéties, de nouveaux voyages, etc... Quand on croit qu'on peut toucher à la fin d'une aventure, on repart ausitôt sur autre chose. J'ai eu le sentiment de voir un récit qui se construisait au fur et à mesure (dans un univers néanmoins soigneusement préparé à l'avance), et ne bénéficiant pas d'une structure et d'une linéarité qui transforme l'oeuvre globale en un Tout unique. Il se passe trop de choses à mon goût, et même si chaque partie de l'histoire est bonne, je serais maintenant bien incapable de retracer le résumé de tout ce qui s'est produit pour Nausicaa et ceux qui l'entourent depuis le tome 1 jusqu'à la fin : trop d'aventures tuent l'Aventure à mon humble avis.
Nauicaa reste donc un très bon manga, un bon scénario, un monde intéressant, mais fatiguant à lire dans son ensemble, ou plutôt essouflant, car on ne s'arrête jamais...
Sans faire de jeu de mots hasardeux, on peut dire que "Kuklos" est un album très noir.
On commence par suivre le narrateur lors de son adolescence et sa découverte du Ku Klux Klan. Celle-ci se fait très naturellement : c'est pour lui à peine une découverte, c'est juste... logique.
Et puis le temps passe, et on le retrouve trente ans plus tard, toujours au sein du KKK, mais dans une situation plus élevée.
Ce qui frappe dans "Kuklos", c'est le côté narratif de la chose. A aucun moment il n'y a de véritable réflexion, de dénonciation ou d'approbation du racisme, de la violence... L'histoire est juste racontée, montrée, de façon finalement assez détachée malgré la violence qui pourtant suinte de partout.
Et les personnages sont violents. Tous. C'est d'ailleurs à mon avis un des points forts de cet album que de se concentrer là-dessus, le résultat est une haine omniprésente, sans fondement, sans tentative d'explication, rien que de la haine qui se nourrit d'elle-même.
Le ton de sylvain Ricard est décidément très particulier, très sombre, plus encore que dans "Banquise". J'ai parfois un peu regretté le dessin, par moment pas assez fort ou dynamique à mon goût, mais à dire vrai il participe pour beaucoup à l'histoire et à sa réussite.
Seul reproche, les passages narrés par la voix off, denses et importants pour l'histoire, mais qui créent une cassure dans le récit. Sans doute étaient-ils nécessaires pour faire tenir "Kuklos" en un tome (80 pages, quand même), mais bon, voilà, c'est un peu dommage quand même.
Bref, à lire !
Je suis un peu surpris par les notes attribuées à cette série. Je pense que ce premier tome vise évidemment à poser les personnages principaux et un début d'intrigue. Il laisse présager de bons nouveaux albums intéressants. Le dessin me parait au moins aussi bon que celui de la série mère Golden City.
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Angus Powderhill
Le scénario est fantastique et le dessin a une très forte personnalité tout en servant à merveille le récit... La trame principale est accompagnée de multiples sous-récits pour obtenir à la fin un récit très riche et intelligent... Bref, la seule série d'heroïc fantasy actuelle qui a sa dynamique propre et qui n'est pas une resucée d'autres bouquins... Bravo!
Live war heroes
Quelle belle surprise ! Le dessin me repoussait un peu à cause de la première planche où j’ai vu une tête mal faite, mais en feuilletant l’album, je me suis aperçu que c’était le seul défaut de ce côté là. Ensuite les couleurs sont très bien réalisées, nous avons l’utilisation de la peinture (gouache ?), c’est joli. Mais moi j’aime bien quand il y a plein de couleurs dans l’album, or ici on a beaucoup l’utilisation de la couleur marron, peut-être est-ce une symbolique visant à accentuer l’impression d’un monde futur de merde. Enfin, le scénario est très bien fait, je le trouve original, démontrant déclins de la TV réalité, magouilles, et pouvoirs d’influence de la télévision sur les gens. Pour finir, je dirai que c’est un bon album agréable à lire qui mérite bien sa note. Cet album coûte 12€90, mais il faut dire qu’il fait 54 pages. A lire.
Live war heroes
Oui, vraiment une bonne surprise! Le mélange des deux époques est savamment distillé par les deux tons de couleurs, empêchant le lecteur de s'embrouiller. De plus, le scénario est, sans être des plus novateurs (la télé-réalité apparaissant de plus en plus dans la BD) est bien contruit. Seule question restant en suspens : quel est le rôle de la dernière planche (celle après l'épilogue)?
Une Aventure de Jeanne Picquigny
L'afrique, ou plutôt l'Afrique, avec un grand A… Ses grands fauves, sa brousse, ses baobabs, ses rivières dangereuses et leurs traversées périlleuses. L'Afrique… Sa chaleur, ses guides, son immensité, ses mystères, ses croyances… Avec La tendresse des crocodiles, Bernard nous offre une invitation au voyage qui s'ouvre sur un moment d'évasion et de rêve, une parenthèse d'oxygène dépaysante. Pourtant les héros n'ont rien de révolutionnaire, avec une Jeanne Picquigny lancée à la recherche de son père dans un pays qui la fascine et qui l'effraye, et Eugène Love Peacock, un guide arrogant, machiste et porté sur la bouteille. Cette confrontation présente des airs de maintes fois vu et revu. Pourtant, Bernard ne cherche pas à aller dans la surenchère, il se laisse porter par son histoire et à défaut d'originalité, les personnages sont vrais et crédibles. En revanche, Bernard parvient à installer une ambiance superbe grâce à des parfums d'Afrique qu'il distille à bon escient. Pas trop de clichés, mais juste un peu pour que les béotiens (moi le premier) se sentent ailleurs, pas trop de mystères et d'allusions aux croyances locales pour ne pas obscurcir le récit, mais suffisamment pour entretenir le mystère, pas trop de planches de paysages pour ne pas verser dans le dépliant touristique, mais juste assez pour faire rêver. Jusqu'au bout, on ignore bien ce qu'il va se passer et surtout on ignore ce qui explique la disparition du professeur Modeste Picquigny. Quant aux dessins, ils sont vivants et jamais figés, ils m'ont donné l'impression de varier selon les situations, ce qui donne vraiment une âme à ces personnages. Certaines planches pleine page sont en plus carrément splendides, avec un contraste noir et blanc simple mais qui permet bien des effets (la traversée d'une mare dans laquelle se reflètent les troncs d'arbres m'a enchanté). Bon, il y a toutefois une ombre au tableau (oui, quand même). C'est très long à se mettre à place, très long à venir, et une fois le nœud de l'histoire atteint, tout se désagrège un peu trop rapidement à mon goût. On arrive alors sur un tableau final qui laisse une impression mitigée, comme si on venait de passer à côté d'une très grande bande dessinée, juste pour quelques détails parmi lesquels un déséquilibre narratif. Trop lent au début, magnifiquement conduit sur la suite et trop désuni sur la fin. Mais que cela ne vienne pas nous faire bouder notre plaisir car La tendresse des crocodiles n'est pas simplement un titre inspiré, c'est un excellent album !
Blacksad
Les deux espagnols sont talentueux, très très talentueux ! Déjà la narration est excellente, tout à fait dans le style du polar noir des années 50, on a vraiment l'impression d'entendre la voix off de Blacksad. Les intrigues sont très solides et nous surprennent, les enquêtes sont bien menées et très lisibles, on suit les traces du chat en attendant toujours la case suivante avec impatience. Le monde est vraiment intéressant, des animaux humanoïdes gardant leurs propres caractéristiques de façon vraiment naturelle (je veux dire que Blacksad étant un chat, les autres l'appellent le chat naturellement, ça change des bds Disney où tous les protagonistes sont des humains sous forme animale sans aucun souvenir de leur traits animaux). Enfin je sais pas si on me comprend mais le côté animal est très réussi, et le choix des animaux pour chaque personnage est intéressant. L'ambiance est très réussie et redonne un bon coup de fouet aux polars noirs. Pour le dessin, c'est génial, chaque case est une réussite. Le trait est fin et souple et il y a de nombreux détails sans pour autant alourdir la case (l'ombre des feuilles, tous les petits objets dans une vitrine...). Surtout, les couleurs donnent une vraie vie au dessin, les teintes sont très réussies et permettent de mieux faire ressentir l'atmosphère. Un chef d'oeuvre dans le genre, et même dans la bd en général. On ressent une véritable harmonie entre le dessinateur et le scénariste. J'avais peur d'être déçu à cause de tous les éloges sur la série que j'avais lus auparavant, et finalement j'ai été complétement séduit. A lire absolument.
Les Maîtres de l'Orge
On retrouve la rigueur habituelle de Van Hamme dans cette saga familiale qui a une fin, contrairement à d'autres séries (il vrai que Jean-Claude, 2035 aurait été très moyen...). Le sujet est original et vraiment prenant, même si ça fait parfois un peu téléfilm de l'été de TF1. L'histoire est bien racontée, et la psychologie des personnages est vraiment réussie, chacun a sa propre personnalité et on voit les liens complexes entre la famille et les brasseries. Le dessin est correct et on distingue bien les différentes époques. Un regret : l'âge des personnages n'est pas du tout évident d'après le dessin, le vieillissement est souvent raté, dommage pour une saga familiale... L'album "les Steenfort" est plutôt réussi j'ai trouvé, contrairement à certains autres hors-séries. Les historiettes présentées ne sont pas nécessaires, mais c'est sympa de voir ce qui s'est passé durant les ellipses.
Le Curé
C’est la première fois que je lis une bd de Metter. Et je n’aime pas trop son dessin… que dis-je ? Sa peinture. C’est trop irrégulier, trop froid, trop peu coloré. Mais ça passe tout seul, parce qu’en ce qui me concerne, le scénario de cette série, c’est du béton, du solide, du consistant. Le premier tome éveillait gentiment mon intérêt : la situation de crise se mettait en place en douceur, on faisait connaissance avec les deux protagonistes principaux, le curé idéaliste et le médecin cynique. Le deuxième tome confirme ma bonne impression, la crise s’intensifie, prend une ampleur existentielle et aborde de manière, certes classique mais habile, des thèmes aussi complexes que ceux de la justice divine et la crise de foi. Quelle profondeur ! Y’a dans cette histoire, une intensité toute romanesque qui m’impressionne. Aucune scène ne semble gratuite ni inutile, tout semble concourir à faire de la crise de conscience du curé le centre nerveux de l’intrigue. J’en ai été scotché !
Nausicaä de la vallée du vent
Oui, je suis un grand fan de Miyazaki pour ses animés et aussi pour la profondeur de ses mangas. Oui, Nausicaa est un très bon manga, bien plus complet, profond et intéressant que son adaptation en film. Mais à la manière de ce que je reproche souvent aux séries manga, je trouve celle-ci trop longue, trop étirée dans sa construction. J'ai lu l'intégrale d'une traite parce qu'on m'en avait prêté tous les tomes, mais autant je trouvais ça agréable à lire et bien souvent captivant, autant à la longue, c'est... fatiguant. L'histoire se poursuit toujours plus avant, avec de nouvelles péripéties, de nouveaux voyages, etc... Quand on croit qu'on peut toucher à la fin d'une aventure, on repart ausitôt sur autre chose. J'ai eu le sentiment de voir un récit qui se construisait au fur et à mesure (dans un univers néanmoins soigneusement préparé à l'avance), et ne bénéficiant pas d'une structure et d'une linéarité qui transforme l'oeuvre globale en un Tout unique. Il se passe trop de choses à mon goût, et même si chaque partie de l'histoire est bonne, je serais maintenant bien incapable de retracer le résumé de tout ce qui s'est produit pour Nausicaa et ceux qui l'entourent depuis le tome 1 jusqu'à la fin : trop d'aventures tuent l'Aventure à mon humble avis. Nauicaa reste donc un très bon manga, un bon scénario, un monde intéressant, mais fatiguant à lire dans son ensemble, ou plutôt essouflant, car on ne s'arrête jamais...
Kuklos
Sans faire de jeu de mots hasardeux, on peut dire que "Kuklos" est un album très noir. On commence par suivre le narrateur lors de son adolescence et sa découverte du Ku Klux Klan. Celle-ci se fait très naturellement : c'est pour lui à peine une découverte, c'est juste... logique. Et puis le temps passe, et on le retrouve trente ans plus tard, toujours au sein du KKK, mais dans une situation plus élevée. Ce qui frappe dans "Kuklos", c'est le côté narratif de la chose. A aucun moment il n'y a de véritable réflexion, de dénonciation ou d'approbation du racisme, de la violence... L'histoire est juste racontée, montrée, de façon finalement assez détachée malgré la violence qui pourtant suinte de partout. Et les personnages sont violents. Tous. C'est d'ailleurs à mon avis un des points forts de cet album que de se concentrer là-dessus, le résultat est une haine omniprésente, sans fondement, sans tentative d'explication, rien que de la haine qui se nourrit d'elle-même. Le ton de sylvain Ricard est décidément très particulier, très sombre, plus encore que dans "Banquise". J'ai parfois un peu regretté le dessin, par moment pas assez fort ou dynamique à mon goût, mais à dire vrai il participe pour beaucoup à l'histoire et à sa réussite. Seul reproche, les passages narrés par la voix off, denses et importants pour l'histoire, mais qui créent une cassure dans le récit. Sans doute étaient-ils nécessaires pour faire tenir "Kuklos" en un tome (80 pages, quand même), mais bon, voilà, c'est un peu dommage quand même. Bref, à lire !
Golden Cup
Je suis un peu surpris par les notes attribuées à cette série. Je pense que ce premier tome vise évidemment à poser les personnages principaux et un début d'intrigue. Il laisse présager de bons nouveaux albums intéressants. Le dessin me parait au moins aussi bon que celui de la série mère Golden City.