Une petite histoire de corsaires ne peut pas faire de mal, il n’y en a pas tant que ça !! Et puis s'il y a des bateaux volants c'est encore mieux, bien mieux !! Le dessin est énergique et souple, ni extraordinaire mais pas mauvais non plus, juste ce qu'il faut. Le scénario est sympathique, bien raconté et on ne s'ennuie pas comme ça bouge. Une bonne petite bd qui nous fait naviguer et rêver un peu. Chilo chaï compagnons !!
Difficile de donner un avis...
D'un côté j'ai été assez captivé par cette aventure finalement assez bien construite, par l'utilisation certes un peu abusive mais bien faite de l'IA et de l'aspect émotionnel de IAN, par le dynamisme de l'ensemble alternant avec des grands calmes...
Et de l'autre (côté), le scénario tient en quelques lignes, nous rabâche une énième fois le truc d'un être synthétique crée par l'homme et dont il a peur (bonjour le mythe de Frankenstein), utilise de l'action pour en utiliser, et n'a rien de très original...
Ca se lit très bien, si vraiment, même pour moi qui n'aime pas trop ce genre, mais je l'oublierai très vite. Il faut bien sûr voir comment la série va évoluer, puisque pour l'instant on découvre à peine l'idée d'ensemble. J'aurais tendance à craindre le pire, mais je dois avouer que ça pourrait également bien tourner.
Conclusion : jetez-y un oeil, c'est pas mal, mais à vous de voir.
Bon alors le Vent dans les Saules, c'est joli, un dessin fin et précis qui je suis sûr, a fait vendre beaucoup d'albums. Mais bon, il n'y a pas que le dessin dans la bd, il y a aussi l'histoire. Elle est au premier tome lente et un peu ennuyante ce qui fait baisser ma note (ça se met en place, les nouvelles rencontres...), en fait les péripéties de nos chers héros commencent à partir du tome 2 où notre bon monsieur crapaud devient vraiment accro à la voiture. Et là tout s'enchaîne, on ne s'ennuie plus vraiment et on commence à s'intéresser et à lire jusqu'à pas d’heure parce qu’on se dit : « Mais qu’est ce qu’il va arriver, vite la suite ! ».
Bref le Vent dans les Saules, c'est tout simplement magique même à 15 ans.
Cette vision du mythe de Robin des Bois est tout à fait originale. Manu Larcenet nous propose, ici, un album où se mélange humour et ironie sur un ton parfois pathétique.
Le scénario, bien construit, est délibérément tourné vers la dérision, comme souvent chez cet auteur. Cette célèbre légende est volontairement détournée pour nous donner une satire séduisante. Ce qui m'a plût dans cette bd c'est que celle-ci est divisée en trois parties. Dans l'ordre: l'humour, l'aventure et le drame. Ce découpage scénaristique est très réussi et on partage les tribulations du sieur Robin avec beaucoup de joie. Les personnages secondaires sont hilarants: Petit Jean protégeant son maître contre le sieur Alzheimer, le sheriff de Nottingham en vieux cow-boy mal rasé et Lady Marianne en comédienne désabusée.
Vous aurez compris que l'ambiance générale du récit est plutôt décalée mais qu'on nage, ici, dans la franche rigolade.
Je dois dire que j'ai trouvé le résultat assez réussi.
Le graphisme de Larcenet est dans la même veine que ce précédent album excepté peut-être pour Le Combat Ordinaire où les cases étaient plus grandes et plus aérées mais évidemment le sujet était totalement différent.
Nous retrouvons donc, ici, le style caractéristique de cet auteur. Son coup de pinceau particulier intensifie les scènes humoristiques et franchement, je pense que si un autre dessinateur aurait été pressenti pour faire cette bd, celui-ci aurait été moins convaincant.
Le scénario et le dessin sont soudés et homogènes. C'est ce qui fait la force de cet album.
La Légende de Robin des Bois vous séduira à sa juste mesure. C'est très agréable à lire et forcément, je vous la conseille
Une bonne petite BD que les fans de Sorel apprécieront, tant le maître se fait plaisir dans cet album.
Par le biais de l'illustration des 5 histoires adaptées par Mosdi, d'une part, mais aussi par les planches illustratives de petites citations, venant s'intercaller entre les nouvelles, et qui sont tout simplement magnifiques.
Après, c'est sûr que l'ensemble est particulièrement inégal. Alors que parfois la lisibilité est parfaite et le thème bien clair, il arrive aussi que l'ensemble ressemble à un sérieux bordel dont on a du mal à se dépettrer, il faut bien l'admettre.
Pourtant, Mosdi n'est pas particulièrement à blamer. Au contraire, les histoires sont bien mises en scène, bien storyboardées, mais... elles ne sont pas toutes de qualité, tout simplement !
Sorel, quant à lui, s'éclate. Il travaille presque uniquement dans des tons sépia et donne à ses planches cet aspect baroque qui le caractérise tant.
Bon, je reprocherai toujours à cet auteur d'en faire "un peu trop". Trop de détails, trop de plis dans les vêtements, etc...
Mais le résultat est là !
Une BD sympa, donc, (je ne sais pas si c'est bien le terme approprié !), mais qui souffre d'une inconstance particulière. Dommage..
Etienne Davodeau nous dresse, ici, le portrait d'un brave type qui devient justicier pour une cause qu'il croit honnête.
Le scénario est comme d'habitude chez cet auteur c'est-à-dire très réaliste et terriblement humain.
Cette satire sociale met en avant les magouilles politiques et nous montre que certains de nos élus sont près à tout pour défendre leurs intérêts. A travers cela, il nous démontre que leurs sourires hypocrites et leurs politesses appuyées peuvent parfois séduire certaines personnes.
A travers une galerie de personnages intéressante, l'auteur nous plonge dans une ambiance un peu malsaine mais tellement évidente. Dans ce contexte, le pouvoir est roi et les gens simples peuvent être facilement manipulés au nom de la suprématie politique.
Le ton est juste et on ne s'ennuie pas un seul instant. En somme, c'est plutôt convaincant !
Ce qui est stupéfiant avec Davodeau, c'est que on a souvent l'impression d'avoir connu ce genre de scénario et la comparaison avec une situation vécue dans notre entourage est parfois étonnante. Je suppose que c'est grâce à cela que l'on reconnaît les grands auteurs, leur talent pour vous faire sentir les choses comme elles sont, est incontestable.
Au niveau du dessin, Etienne Davodeau reste dans la lignée de ses autres albums. Son trait est réaliste et il s'y dégage beaucoup de maturité. Un détail: j'ai remarque que les récits de cet auteur se passent souvent en été. C'est peut-être une coïncidence mais bon...
Sinon, La Gloire d'Albert est un album à lire et je suis sûr que le sujet retiendra votre attention.
Je ne peux que vous conseiller l'achat de cette bd.
Ca commence bien, même si j'attendrai la suite de la série pour en être vraiment sûre.
Des dessins un peu maladroits mais clairs et sympathiques, et une histoire très convaincante.
Même si l'idée que les magiciens sont parmi nous commence à être plus que trop utilisée, elle est ici fort bien traitée, avec une touche d'originalité et de sentiments très agréable : Anja, le personnage principal, n'a aucun pouvoir ni ambitions déplacés. Pourtant, elle va se retrouver aux prises avec une histoire dont les enjeux la dépassent de beaucoup, et c'est cela, plus que les "effets spéciaux" ou les débauches d'étrangetés qui donnent envie de voir bientôt sortir le second tome.
Dans cet album, la première chose qui frappe, ce sont les dessins : très particuliers, dans la technique (du pastel, je pense, qui laisse apparaître la texture du papier) autant que dans le style (des yeux immenses, placés beaucoup trop haut dans le visage). Le résultat est original, et assez efficace : les personnages ont des expressions et des silhouettes vraiement très expressives, les paysages donnent l'ambiance voulue au récit. Ceci dit, on aime ou on n'aime pas... Pour ma part,j'ai été suffisamment intriguée pour acheter la BD.
Bien que finalement pas très originale, l'histoire est très bien racontée : le début est étrange, intriguant. On s'attache assez à tous les personnages (avec un gros plus pour la petite fille), si bien qu'au dénouement du drame, on hésite à choisir son camp... Certains passages arrivent trop brutalement, mais bon, tout peut s'expliquer par ce qui s'est passé avant le récit, que l'auteur ne nous dévoile qu'en partie, au compte-gouttes. Une fois l'histoire finie, même si beaucoup de choses s'expliquent, on reste un peu sur sa faim, mais je pense que c'est voulu.
Finalement un assez bon récit, très bien servi par ces illustrations étranges.
Ce petit album est très séduisant. L’histoire comporte de très longs passages muets, agréablement mis en exergue par le « TAK TAK tak tak » incessant du train et commence très lentement. Cette lenteur m’a plu parce que j’aime également beaucoup le dessin et que j’ai ainsi eu le temps de le contempler (quoi ? C’est une BD, pas un film, on peut la lire au rythme qu’on veut ? Ah bin c’est que je l’ai lue comme on voit un film, alors).
L’histoire s’accélère ensuite, un peu d’abord, puis de plus en plus, et elle m’a fait penser aux aventures de la fin de l’épisode. La fin malheureusement, est très classique, à la limite du prévisible.
Les cadrages en général sont assez intéressants, très dynamiques et originaux, et permettent une lecture très fluide.
Un peu bizarre, finalement assez court malgré ses 60 pages, sa lecture fait tout de même passer un bon moment.
Alala. Parfois on ne devrait pas ouvrir un livre pris par hasard… mais bon, la couverture et l’aspect de celui-ci étaient séduisants, alors forcément ça donne envie de l’ouvrir… et évidemment, quand la première page est d’une beauté qui vous laisse pantois, quand la deuxième l’est tout autant et présente un magnifique contraste, on se laisse tenter.
Et oui, superbe, cet album l’est. Le dessin de Cailleaux est d’une pureté, d’une finesse et d’une beauté vraiment touchante par moments. En plus le bonhomme sait ce qu’il fait en jouant brillamment sur les contrastes : un personnage blanc, un noir ; un décor clair, un décor sombre… Plus poussé, ç’aurait été une merveille. Comme si cela ne suffisait pas, certains de ces décors sont époustouflants, esquissé comme avec un souffle.
L’histoire est certes prometteuse, mais on s’aperçoit vite que malgré les tours et détours elle ne sera pas très aventureuse. Pas grave, même si certains personnages sont moins réussis que d’autres, l’intrigue se multiplie, bifurque, et on est pris dedans… jusqu’à la deuxième partie.
Eh oui, parfois il ne devrait pas y avoir de deuxième partie… on risque de faire mentir les promesses de la première, de ne plus trop savoir où aller, de manquer d’inspiration et même de faire une fin décevante et convenue… A moins peut-être que ces promesses n’aient été qu’une illusion ?
Bref, lire cet album, oui, l’acheter je ne sais pas. Il est certes superbe par bien des aspects, mais laisse tout de même un fort goût d’inachevé.
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Edward John Trelawnay
Une petite histoire de corsaires ne peut pas faire de mal, il n’y en a pas tant que ça !! Et puis s'il y a des bateaux volants c'est encore mieux, bien mieux !! Le dessin est énergique et souple, ni extraordinaire mais pas mauvais non plus, juste ce qu'il faut. Le scénario est sympathique, bien raconté et on ne s'ennuie pas comme ça bouge. Une bonne petite bd qui nous fait naviguer et rêver un peu. Chilo chaï compagnons !!
IAN
Difficile de donner un avis... D'un côté j'ai été assez captivé par cette aventure finalement assez bien construite, par l'utilisation certes un peu abusive mais bien faite de l'IA et de l'aspect émotionnel de IAN, par le dynamisme de l'ensemble alternant avec des grands calmes... Et de l'autre (côté), le scénario tient en quelques lignes, nous rabâche une énième fois le truc d'un être synthétique crée par l'homme et dont il a peur (bonjour le mythe de Frankenstein), utilise de l'action pour en utiliser, et n'a rien de très original... Ca se lit très bien, si vraiment, même pour moi qui n'aime pas trop ce genre, mais je l'oublierai très vite. Il faut bien sûr voir comment la série va évoluer, puisque pour l'instant on découvre à peine l'idée d'ensemble. J'aurais tendance à craindre le pire, mais je dois avouer que ça pourrait également bien tourner. Conclusion : jetez-y un oeil, c'est pas mal, mais à vous de voir.
Le Vent dans les Saules
Bon alors le Vent dans les Saules, c'est joli, un dessin fin et précis qui je suis sûr, a fait vendre beaucoup d'albums. Mais bon, il n'y a pas que le dessin dans la bd, il y a aussi l'histoire. Elle est au premier tome lente et un peu ennuyante ce qui fait baisser ma note (ça se met en place, les nouvelles rencontres...), en fait les péripéties de nos chers héros commencent à partir du tome 2 où notre bon monsieur crapaud devient vraiment accro à la voiture. Et là tout s'enchaîne, on ne s'ennuie plus vraiment et on commence à s'intéresser et à lire jusqu'à pas d’heure parce qu’on se dit : « Mais qu’est ce qu’il va arriver, vite la suite ! ». Bref le Vent dans les Saules, c'est tout simplement magique même à 15 ans.
La Légende de Robin des Bois
Cette vision du mythe de Robin des Bois est tout à fait originale. Manu Larcenet nous propose, ici, un album où se mélange humour et ironie sur un ton parfois pathétique. Le scénario, bien construit, est délibérément tourné vers la dérision, comme souvent chez cet auteur. Cette célèbre légende est volontairement détournée pour nous donner une satire séduisante. Ce qui m'a plût dans cette bd c'est que celle-ci est divisée en trois parties. Dans l'ordre: l'humour, l'aventure et le drame. Ce découpage scénaristique est très réussi et on partage les tribulations du sieur Robin avec beaucoup de joie. Les personnages secondaires sont hilarants: Petit Jean protégeant son maître contre le sieur Alzheimer, le sheriff de Nottingham en vieux cow-boy mal rasé et Lady Marianne en comédienne désabusée. Vous aurez compris que l'ambiance générale du récit est plutôt décalée mais qu'on nage, ici, dans la franche rigolade. Je dois dire que j'ai trouvé le résultat assez réussi. Le graphisme de Larcenet est dans la même veine que ce précédent album excepté peut-être pour Le Combat Ordinaire où les cases étaient plus grandes et plus aérées mais évidemment le sujet était totalement différent. Nous retrouvons donc, ici, le style caractéristique de cet auteur. Son coup de pinceau particulier intensifie les scènes humoristiques et franchement, je pense que si un autre dessinateur aurait été pressenti pour faire cette bd, celui-ci aurait été moins convaincant. Le scénario et le dessin sont soudés et homogènes. C'est ce qui fait la force de cet album. La Légende de Robin des Bois vous séduira à sa juste mesure. C'est très agréable à lire et forcément, je vous la conseille
Mort à outrance
Une bonne petite BD que les fans de Sorel apprécieront, tant le maître se fait plaisir dans cet album. Par le biais de l'illustration des 5 histoires adaptées par Mosdi, d'une part, mais aussi par les planches illustratives de petites citations, venant s'intercaller entre les nouvelles, et qui sont tout simplement magnifiques. Après, c'est sûr que l'ensemble est particulièrement inégal. Alors que parfois la lisibilité est parfaite et le thème bien clair, il arrive aussi que l'ensemble ressemble à un sérieux bordel dont on a du mal à se dépettrer, il faut bien l'admettre. Pourtant, Mosdi n'est pas particulièrement à blamer. Au contraire, les histoires sont bien mises en scène, bien storyboardées, mais... elles ne sont pas toutes de qualité, tout simplement ! Sorel, quant à lui, s'éclate. Il travaille presque uniquement dans des tons sépia et donne à ses planches cet aspect baroque qui le caractérise tant. Bon, je reprocherai toujours à cet auteur d'en faire "un peu trop". Trop de détails, trop de plis dans les vêtements, etc... Mais le résultat est là ! Une BD sympa, donc, (je ne sais pas si c'est bien le terme approprié !), mais qui souffre d'une inconstance particulière. Dommage..
La gloire d'Albert
Etienne Davodeau nous dresse, ici, le portrait d'un brave type qui devient justicier pour une cause qu'il croit honnête. Le scénario est comme d'habitude chez cet auteur c'est-à-dire très réaliste et terriblement humain. Cette satire sociale met en avant les magouilles politiques et nous montre que certains de nos élus sont près à tout pour défendre leurs intérêts. A travers cela, il nous démontre que leurs sourires hypocrites et leurs politesses appuyées peuvent parfois séduire certaines personnes. A travers une galerie de personnages intéressante, l'auteur nous plonge dans une ambiance un peu malsaine mais tellement évidente. Dans ce contexte, le pouvoir est roi et les gens simples peuvent être facilement manipulés au nom de la suprématie politique. Le ton est juste et on ne s'ennuie pas un seul instant. En somme, c'est plutôt convaincant ! Ce qui est stupéfiant avec Davodeau, c'est que on a souvent l'impression d'avoir connu ce genre de scénario et la comparaison avec une situation vécue dans notre entourage est parfois étonnante. Je suppose que c'est grâce à cela que l'on reconnaît les grands auteurs, leur talent pour vous faire sentir les choses comme elles sont, est incontestable. Au niveau du dessin, Etienne Davodeau reste dans la lignée de ses autres albums. Son trait est réaliste et il s'y dégage beaucoup de maturité. Un détail: j'ai remarque que les récits de cet auteur se passent souvent en été. C'est peut-être une coïncidence mais bon... Sinon, La Gloire d'Albert est un album à lire et je suis sûr que le sujet retiendra votre attention. Je ne peux que vous conseiller l'achat de cette bd.
Le Jour des Magiciens
Ca commence bien, même si j'attendrai la suite de la série pour en être vraiment sûre. Des dessins un peu maladroits mais clairs et sympathiques, et une histoire très convaincante. Même si l'idée que les magiciens sont parmi nous commence à être plus que trop utilisée, elle est ici fort bien traitée, avec une touche d'originalité et de sentiments très agréable : Anja, le personnage principal, n'a aucun pouvoir ni ambitions déplacés. Pourtant, elle va se retrouver aux prises avec une histoire dont les enjeux la dépassent de beaucoup, et c'est cela, plus que les "effets spéciaux" ou les débauches d'étrangetés qui donnent envie de voir bientôt sortir le second tome.
L'Oeil de la Forêt
Dans cet album, la première chose qui frappe, ce sont les dessins : très particuliers, dans la technique (du pastel, je pense, qui laisse apparaître la texture du papier) autant que dans le style (des yeux immenses, placés beaucoup trop haut dans le visage). Le résultat est original, et assez efficace : les personnages ont des expressions et des silhouettes vraiement très expressives, les paysages donnent l'ambiance voulue au récit. Ceci dit, on aime ou on n'aime pas... Pour ma part,j'ai été suffisamment intriguée pour acheter la BD. Bien que finalement pas très originale, l'histoire est très bien racontée : le début est étrange, intriguant. On s'attache assez à tous les personnages (avec un gros plus pour la petite fille), si bien qu'au dénouement du drame, on hésite à choisir son camp... Certains passages arrivent trop brutalement, mais bon, tout peut s'expliquer par ce qui s'est passé avant le récit, que l'auteur ne nous dévoile qu'en partie, au compte-gouttes. Une fois l'histoire finie, même si beaucoup de choses s'expliquent, on reste un peu sur sa faim, mais je pense que c'est voulu. Finalement un assez bon récit, très bien servi par ces illustrations étranges.
Cold Train
Ce petit album est très séduisant. L’histoire comporte de très longs passages muets, agréablement mis en exergue par le « TAK TAK tak tak » incessant du train et commence très lentement. Cette lenteur m’a plu parce que j’aime également beaucoup le dessin et que j’ai ainsi eu le temps de le contempler (quoi ? C’est une BD, pas un film, on peut la lire au rythme qu’on veut ? Ah bin c’est que je l’ai lue comme on voit un film, alors). L’histoire s’accélère ensuite, un peu d’abord, puis de plus en plus, et elle m’a fait penser aux aventures de la fin de l’épisode. La fin malheureusement, est très classique, à la limite du prévisible. Les cadrages en général sont assez intéressants, très dynamiques et originaux, et permettent une lecture très fluide. Un peu bizarre, finalement assez court malgré ses 60 pages, sa lecture fait tout de même passer un bon moment.
Harmattan, le vent des fous
Alala. Parfois on ne devrait pas ouvrir un livre pris par hasard… mais bon, la couverture et l’aspect de celui-ci étaient séduisants, alors forcément ça donne envie de l’ouvrir… et évidemment, quand la première page est d’une beauté qui vous laisse pantois, quand la deuxième l’est tout autant et présente un magnifique contraste, on se laisse tenter. Et oui, superbe, cet album l’est. Le dessin de Cailleaux est d’une pureté, d’une finesse et d’une beauté vraiment touchante par moments. En plus le bonhomme sait ce qu’il fait en jouant brillamment sur les contrastes : un personnage blanc, un noir ; un décor clair, un décor sombre… Plus poussé, ç’aurait été une merveille. Comme si cela ne suffisait pas, certains de ces décors sont époustouflants, esquissé comme avec un souffle. L’histoire est certes prometteuse, mais on s’aperçoit vite que malgré les tours et détours elle ne sera pas très aventureuse. Pas grave, même si certains personnages sont moins réussis que d’autres, l’intrigue se multiplie, bifurque, et on est pris dedans… jusqu’à la deuxième partie. Eh oui, parfois il ne devrait pas y avoir de deuxième partie… on risque de faire mentir les promesses de la première, de ne plus trop savoir où aller, de manquer d’inspiration et même de faire une fin décevante et convenue… A moins peut-être que ces promesses n’aient été qu’une illusion ? Bref, lire cet album, oui, l’acheter je ne sais pas. Il est certes superbe par bien des aspects, mais laisse tout de même un fort goût d’inachevé.