A mon avis, "Donjon" est le type même de la bd à acheter, le genre de série qu'on peut se lire toutes les semaines sans s'en lasser (puis introuvable en bibliotheque...).
Dans la famille donjon c'est "Potron-Minet" que je préfère, pour son dessin, pour son ambiance nocturne et pour le personnage de Hyacinthe.
Très bonne entrée en la matière que ce premier tome ! Civiello reste ce qu'il est : un auteur "inclassable" qui a su, à la seule force de son graphisme, imposer une bd telle que "la graine de folie" pourtant vide de tout propos cohérent. Certes, avec "Korrigans", le scénario peut sembler un peu léger mais, au moins, il a le mérite d'exister ! :) Et Mosdi n'est pas étranger à ce constat, comme lors de la reprise en main du scénario du dernier tome de "la graine de folie".
"Les enfants de la nuit" est un très bon premier tome qui pose les bases du récit. C'est fluide, ca se lit bien ! Côté dessins, on pouvait reprocher à Civello dans "la graine de folie" une certaine surcharge nuisant à la compréhension des planches malgré le très bon rendu de celles-ci. Ici, il semble s'être corrigé et a adapté son trait en conséquence sans rien perdre de sa verve.
On ne peut forcément pas mettre culte une série à peine commencée, mais c'est tout comme car elle démarre sur de (très) bonnes bases !
A quand la suite ?
[05/08/2004]
Ben justement, je viens de lire le tome 2 et je suis toujours aussi admiratif devant les planches (aaah, ce Civiello !). :) Côté du scénario, cela se lit toujours aussi agréablement même si j'ai l'impression d'avoir à faire à un tome de transition (déjà ?). :?)
Bref, j'attends le tome 3 ...
Larcenet, j'aime assez. Bon, j'ai jamais lu "Bill Baroud" chez le même éditeur, mais il semblerait que ce soit mieux.
Mais moi, j'ai bien aimé cette parodie des superhéros. L'idée de base est sympa et les dessins toujours aussi bons (c'est quand-même dommage qu'il n'y ait pas de couleur chez Fluide Glacial...).
Sinon, j'adore les histoires de "Super scientifique man" ou de "Super drôle". Les autres aussi sont assez poilantes. Mais c'est vrai qu'on éclate pas de rire à chaque réplique.
Mais dans l'ensemble, je trouve ce one shot plutôt divertissant. Une réussite!
C'est vrai que Amours Fragiles peut être considérée comme de la bd historique. Personnellement, cela me gène un peu car même si on ne peut pas nier les faits, un des points marquants reste avant tout la relation humaine et amoureuse qui unit les deux héros principaux.
Le scénario de Philippe Richelle est vraiment très réussi. Le ton est juste et la narration très efficace.
En résumé, dans une Allemagne aux portes du nazisme, on nous fait partager la rencontre amicale puis amoureuse d'un garçon timide et une jeune fille fraîchement installée en face de chez lui. Vous allez me dire que cela n'a rien d'extraordinaire. Et pourtant, j'ai trouvé cette histoire terriblement passionnante car à travers cette liaison, nous sommes témoins de la montée du parti national-socialiste, ce fléau qui sera à la base de plusieurs complots, accusations injustifiées et discours antisémites malheureusement déjà bien présents à cette époque. Tout cela nous aide à mieux comprendre les doutes et les incertitudes du peuple allemand.
Bien sûr, vivre cet amour au grand jour ne va pas être chose facile pour nos deux tourtereaux surtout que la conjoncture de ce pays en cette période agitée n'est pas là pour arranger les choses.
Les personnages sont décrits avec beaucoup de pudeur et l'ambiance morose du moment est affichée sans ménagement. Le scénariste s'est sûrement bien documenté pour élaborer son récit et pour cela, son travail mérite franchement que l'on s'y attarde.
Le dessin de Jean-Michel Beuriot est assez original. Son trait est relativement classique mais il a sû y intégrer une touche personnelle qui lui donne beaucoup de charme. Les personnages sont dessinés avec finesse et les ambiances de rues sont plutôt bien rendues. Les couleurs sont, elles, dans les tons pastels, ce qui donne à l'album un aspect plutôt terne mais qui colle très bien avec l'histoire.
Amours fragiles est une bd très réussie sur une période très sombre de notre passé. Intelligemment écrit, il s'y dégage amour, pudeur et engagement. A conseiller, d'urgence !!!
En résumé j'ai passé un bon moment à lire cette BD. En fait, c'est surtout le dessin qui m'a plu, sans defauts et qui plus est accompagné de couleurs à l'ordi elles aussi très réussies. Quant au scénario, je crois que l'album s'inscrit dans la durée, à la découverte d'une unité spéciale de la police, "l'euro police" et franchement, c'est bien ça qui me botte!
Cette petite bd en noir et blanc m'a ravi. L'histoire est sombre et torturée, tout comme le dessin. Il s'en dégage une atmosphère noire et pesante, lourde qui nous oppresse et qui nous fait ressentir les conditions de ces élèves condamnés à la touille. L'idée de départ est vraiment bien et la narration très fluide, ce qui empêche de s'ennuyer. Le dessin joue beaucoup dans la réussite de cette bd. C'est vraiment un bon encrage, qui mériterait presque un 5/5.
Ahhh, que de poésie!
Les situations sont souvent drôles, les personnages sont attachants, les histoires sont pleines de bons sentiments, les dessins excellents...
Bref, une toute bonne série "pour enfants" qui ravira effectivement les tout jeunes pour l'originalité et la légéreté donc fait preuve Geerts, et les moins jeunes qui apprécieront la poésie et la narration de l'oeuvre (personnellement, je n'ai pas lu beaucoup de "Jojo", mais j'ai adoré par exemple "Jojo au pensionnat", un pur bonheur!).
Bref, ça rappelle un peu "le cadet des Soupetard" et, par conséquent, toute notre enfance : un régal.
Attention, Monument !
Créés en 1925 par Saint-Ogan, Zig et Puce ont connu un succès foudroyant jusqu'en 1956, date de publication de leur dernière aventure. A l'instar de Babar, Bécassine, ou des Pieds Nickelés, Zig et Puce sont d'incontestables piliers du patrimoine littéraire français.
Pour la première fois un personnage de bande dessinée, Alfred le pingouin, suscita un véritable phénomène de mode : photographié en compagnie des plus grandes stars de l'époque, il devint même la mascotte d'aviateurs français. Pour l'une des toutes premières fois, des personnages de BD européens sortent de leurs albums. Ils envahissent tous les médias : cinéma, théâtre, disques. Bref ils travaillent leur image. Ils se montrent avec des stars des années 30 et Alfred arrive même par un coup de maître à devenir la mascotte de nombreux aviateurs français et du président de la République française de l'époque: Gaston Doumergue. Ils font aussi du marketing avec des jeux et des figurines à leurs effigies. Tout ça une bonne cinquantaine d’années avant Lara, sa Seat et ses barres au chocolat. Seul, Alfred le Pingouin continuera une carrière solo à partir de 1974 comme mascotte du salon de la bédé d'Angoulême en hommage à son créateur. Malheureusement, la gloire ne dure qu'un temps et le gentil pingouin se fera moucher la chandelle par un petit reporter belge et son chien, quand l'Alphart remplacera l'Alfred pour célébrer les lauréats du festival.
Prévu à l'origine pour combler un manque publicitaire dans l’hebdomadaire «Dimanche illustré», Zig et Puce voient le jour sous la plume de Alain St Ogan en 1925. Les deux petits garnements connaissent rapidement un succès phénoménal. La recette est fort simple: trois personnages simples et attachants. Zig est grand, Puce est un petit gros aux cheveux roux et pour parfaire le tableau, nos deux lascars sont perpétuellement accompagnés par un pingouin nommé Alfred. Ils sont également suivis par une cohorte de seconds rôles qu'ils rencontrent au fur et à mesure de leurs aventures. Les cases sont claires et lisibles, et surtout des bulles viennent prendre la place des encarts textes habituellement utilisés dans les bédés de l'époque.
Vedettes de la bande dessinée française d'avant-guerre, Zig, Puce et le pingouin Alfred furent dépassés par le succès de Tintin après 1946. Leur créateur Alain Saint-Ogan les avait abandonnés pour se consacrer au dessin de presse lorsque Michel Greg lui proposa, en 1962, de les reprendre pour de nouvelles aventures. Lorsque le premier épisode des nouvelles aventures de Zig et Puce, Le Voleur fantôme, commença à paraître le 26 mars 1963 dans Tintin, Saint-Ogan s’exclama par lettre interposée : « Parfait ! Superbe… Merci. »
Le trait d'Alain Saint-Ogan dans Zig et Puce est remarquable. C'est un tracé flexible, à la fois précis et maladroit, mais d'un contour lisible qui préfigure l'esthétique de la " ligne claire " dont Hergé sera le grand maître. On y sent tout le bouillonnement des lignes plurielles à l'image des projets de Zig et Puce, continuellement perturbés par d'aventureuses errances.
En ce qui concerne les histoires elles-mêmes, il s'agit d'une suite de péripéties improbables et "drôles" (ça ne m'a pas arraché réellement de sourire, mais j'imagine que si j'avais vécu 75 ou 80 ans plus tôt, ç'aurait pu être le cas). Elles mélangent aventure à la Tintin (hergé puisera largement dans Zig et Puce par la suite), fantastique et même SF dans certains cas (les titres sont transparents).
Lorsque Greg reprend le collier, en 1962, il force son dessin pour en faire un hommage au créateur. mais cela ne le satisfait pas plus que les fans, il reprend donc son naturel, inspirant plus de cohérence et de sérieux à ces aventures qui se présentaient originellement comme des gags en une page. Sa gouaille et son intelligence de scénariste permettent au dessinateur alors jeune qu'il était à l'époque de littéralement "s'éclater" : «J'ai rajouté de l'action rigolote, puis j'ai mêlé l'humour et l'aventure et ça a marché un peu mieux. Je me suis vraiment défoncé sur cette série, mais le succès a toujours été moyen.»
Si la série Zig et Puce se caractérisent par une suite échevelée de péripéties toutes plus improbables les unes que les autres, il n'en est pas moins vrai en ce qui concerne sa publication. Originellement éditée par la librairie Hachette, pionnière en matière de Bd et d'édition tout court, cela se poursuit en 1962, au moment de la reprise par greg aux Editions Dargaud. Entretemps, Futuropolis a réédité la série des Saint-Ogan sous la forme de 4 recueils, avant que dans les années 1990, Glénat réédite l'ancienne série en fac-similés de toute beauté.
Ma note semblera certainement surévaluée pour des lecteurs de BD lambda du début du XXIème siècle. Mais il faut recadrer le cadre historique. La France se relève enfin du marasme économique et social généré par la première guerre mondiale. Les explorations de la planète se poursuivent, et les enfants ont besoin de rêver. Lorsque Zig et Puce se retrouvent face à des peuplades exotiques aux moeurs franchement différentes, il n'y a rien de tel pour faire voyager les esprits de la jeunesse de l'époque...
Précision : la numérotation que j'adopterai pour recenser les albums sera globale. La série reprise par Greg s'est vue affubler des numéros 1, 2, 3, etc... à sa sortie...
J'avais un mauvais a priori en feuilletant cette BD, et ce qui est sûr, c'est que je me suis trompé. Le dessin qui m'est apparu brouillon au premier abord, sans doute à cause des couleurs un peu bavantes parfois, est en fait assez classe; j'aime notamment beaucoup les visages des personnages.
Au niveau scénario, on est cent coudées au dessus du Paradis Perdu d'Ange: le thème de départ paraît un peu éculé mais Desberg nous plonge parfaitement dans les tourments provoqués par les sentiments de Nahel envers l'humaine qu'il protège depuis l'enfance. Cette histoire de jalousie, d'amours impossibles et de vengeance céleste aux plus hauts des cieux est parfaitement menée et rebondit de manière très innatendue et extrêmement bien gérée dans l'excellent quatrième tome. En droite ligne, le cinquième et dernier tome propose une fin de très haute volée, qui me fait passer cette série en culte tant l'ensemble est de qualité.
C'est absurde, c'est flou, c'est étrange, c'est gore... c'est génial!
Les dessins sont assez fun (en noir et blanc) et l'histoire est délirante.
Du début à la fin, une BD sans aucun repère, qui foudroie par son humour décalé et percute par son action démentielle : un gros délire à lire sans hésitation!
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Donjon Potron-minet
A mon avis, "Donjon" est le type même de la bd à acheter, le genre de série qu'on peut se lire toutes les semaines sans s'en lasser (puis introuvable en bibliotheque...). Dans la famille donjon c'est "Potron-Minet" que je préfère, pour son dessin, pour son ambiance nocturne et pour le personnage de Hyacinthe.
Korrigans
Très bonne entrée en la matière que ce premier tome ! Civiello reste ce qu'il est : un auteur "inclassable" qui a su, à la seule force de son graphisme, imposer une bd telle que "la graine de folie" pourtant vide de tout propos cohérent. Certes, avec "Korrigans", le scénario peut sembler un peu léger mais, au moins, il a le mérite d'exister ! :) Et Mosdi n'est pas étranger à ce constat, comme lors de la reprise en main du scénario du dernier tome de "la graine de folie". "Les enfants de la nuit" est un très bon premier tome qui pose les bases du récit. C'est fluide, ca se lit bien ! Côté dessins, on pouvait reprocher à Civello dans "la graine de folie" une certaine surcharge nuisant à la compréhension des planches malgré le très bon rendu de celles-ci. Ici, il semble s'être corrigé et a adapté son trait en conséquence sans rien perdre de sa verve. On ne peut forcément pas mettre culte une série à peine commencée, mais c'est tout comme car elle démarre sur de (très) bonnes bases ! A quand la suite ? [05/08/2004] Ben justement, je viens de lire le tome 2 et je suis toujours aussi admiratif devant les planches (aaah, ce Civiello !). :) Côté du scénario, cela se lit toujours aussi agréablement même si j'ai l'impression d'avoir à faire à un tome de transition (déjà ?). :?) Bref, j'attends le tome 3 ...
Les Superhéros Injustement Méconnus
Larcenet, j'aime assez. Bon, j'ai jamais lu "Bill Baroud" chez le même éditeur, mais il semblerait que ce soit mieux. Mais moi, j'ai bien aimé cette parodie des superhéros. L'idée de base est sympa et les dessins toujours aussi bons (c'est quand-même dommage qu'il n'y ait pas de couleur chez Fluide Glacial...). Sinon, j'adore les histoires de "Super scientifique man" ou de "Super drôle". Les autres aussi sont assez poilantes. Mais c'est vrai qu'on éclate pas de rire à chaque réplique. Mais dans l'ensemble, je trouve ce one shot plutôt divertissant. Une réussite!
Amours fragiles
C'est vrai que Amours Fragiles peut être considérée comme de la bd historique. Personnellement, cela me gène un peu car même si on ne peut pas nier les faits, un des points marquants reste avant tout la relation humaine et amoureuse qui unit les deux héros principaux. Le scénario de Philippe Richelle est vraiment très réussi. Le ton est juste et la narration très efficace. En résumé, dans une Allemagne aux portes du nazisme, on nous fait partager la rencontre amicale puis amoureuse d'un garçon timide et une jeune fille fraîchement installée en face de chez lui. Vous allez me dire que cela n'a rien d'extraordinaire. Et pourtant, j'ai trouvé cette histoire terriblement passionnante car à travers cette liaison, nous sommes témoins de la montée du parti national-socialiste, ce fléau qui sera à la base de plusieurs complots, accusations injustifiées et discours antisémites malheureusement déjà bien présents à cette époque. Tout cela nous aide à mieux comprendre les doutes et les incertitudes du peuple allemand. Bien sûr, vivre cet amour au grand jour ne va pas être chose facile pour nos deux tourtereaux surtout que la conjoncture de ce pays en cette période agitée n'est pas là pour arranger les choses. Les personnages sont décrits avec beaucoup de pudeur et l'ambiance morose du moment est affichée sans ménagement. Le scénariste s'est sûrement bien documenté pour élaborer son récit et pour cela, son travail mérite franchement que l'on s'y attarde. Le dessin de Jean-Michel Beuriot est assez original. Son trait est relativement classique mais il a sû y intégrer une touche personnelle qui lui donne beaucoup de charme. Les personnages sont dessinés avec finesse et les ambiances de rues sont plutôt bien rendues. Les couleurs sont, elles, dans les tons pastels, ce qui donne à l'album un aspect plutôt terne mais qui colle très bien avec l'histoire. Amours fragiles est une bd très réussie sur une période très sombre de notre passé. Intelligemment écrit, il s'y dégage amour, pudeur et engagement. A conseiller, d'urgence !!!
Al'Togo
En résumé j'ai passé un bon moment à lire cette BD. En fait, c'est surtout le dessin qui m'a plu, sans defauts et qui plus est accompagné de couleurs à l'ordi elles aussi très réussies. Quant au scénario, je crois que l'album s'inscrit dans la durée, à la découverte d'une unité spéciale de la police, "l'euro police" et franchement, c'est bien ça qui me botte!
Le phalanstère du bout du monde
Cette petite bd en noir et blanc m'a ravi. L'histoire est sombre et torturée, tout comme le dessin. Il s'en dégage une atmosphère noire et pesante, lourde qui nous oppresse et qui nous fait ressentir les conditions de ces élèves condamnés à la touille. L'idée de départ est vraiment bien et la narration très fluide, ce qui empêche de s'ennuyer. Le dessin joue beaucoup dans la réussite de cette bd. C'est vraiment un bon encrage, qui mériterait presque un 5/5.
Jojo
Ahhh, que de poésie! Les situations sont souvent drôles, les personnages sont attachants, les histoires sont pleines de bons sentiments, les dessins excellents... Bref, une toute bonne série "pour enfants" qui ravira effectivement les tout jeunes pour l'originalité et la légéreté donc fait preuve Geerts, et les moins jeunes qui apprécieront la poésie et la narration de l'oeuvre (personnellement, je n'ai pas lu beaucoup de "Jojo", mais j'ai adoré par exemple "Jojo au pensionnat", un pur bonheur!). Bref, ça rappelle un peu "le cadet des Soupetard" et, par conséquent, toute notre enfance : un régal.
Zig et Puce
Attention, Monument ! Créés en 1925 par Saint-Ogan, Zig et Puce ont connu un succès foudroyant jusqu'en 1956, date de publication de leur dernière aventure. A l'instar de Babar, Bécassine, ou des Pieds Nickelés, Zig et Puce sont d'incontestables piliers du patrimoine littéraire français. Pour la première fois un personnage de bande dessinée, Alfred le pingouin, suscita un véritable phénomène de mode : photographié en compagnie des plus grandes stars de l'époque, il devint même la mascotte d'aviateurs français. Pour l'une des toutes premières fois, des personnages de BD européens sortent de leurs albums. Ils envahissent tous les médias : cinéma, théâtre, disques. Bref ils travaillent leur image. Ils se montrent avec des stars des années 30 et Alfred arrive même par un coup de maître à devenir la mascotte de nombreux aviateurs français et du président de la République française de l'époque: Gaston Doumergue. Ils font aussi du marketing avec des jeux et des figurines à leurs effigies. Tout ça une bonne cinquantaine d’années avant Lara, sa Seat et ses barres au chocolat. Seul, Alfred le Pingouin continuera une carrière solo à partir de 1974 comme mascotte du salon de la bédé d'Angoulême en hommage à son créateur. Malheureusement, la gloire ne dure qu'un temps et le gentil pingouin se fera moucher la chandelle par un petit reporter belge et son chien, quand l'Alphart remplacera l'Alfred pour célébrer les lauréats du festival. Prévu à l'origine pour combler un manque publicitaire dans l’hebdomadaire «Dimanche illustré», Zig et Puce voient le jour sous la plume de Alain St Ogan en 1925. Les deux petits garnements connaissent rapidement un succès phénoménal. La recette est fort simple: trois personnages simples et attachants. Zig est grand, Puce est un petit gros aux cheveux roux et pour parfaire le tableau, nos deux lascars sont perpétuellement accompagnés par un pingouin nommé Alfred. Ils sont également suivis par une cohorte de seconds rôles qu'ils rencontrent au fur et à mesure de leurs aventures. Les cases sont claires et lisibles, et surtout des bulles viennent prendre la place des encarts textes habituellement utilisés dans les bédés de l'époque. Vedettes de la bande dessinée française d'avant-guerre, Zig, Puce et le pingouin Alfred furent dépassés par le succès de Tintin après 1946. Leur créateur Alain Saint-Ogan les avait abandonnés pour se consacrer au dessin de presse lorsque Michel Greg lui proposa, en 1962, de les reprendre pour de nouvelles aventures. Lorsque le premier épisode des nouvelles aventures de Zig et Puce, Le Voleur fantôme, commença à paraître le 26 mars 1963 dans Tintin, Saint-Ogan s’exclama par lettre interposée : « Parfait ! Superbe… Merci. » Le trait d'Alain Saint-Ogan dans Zig et Puce est remarquable. C'est un tracé flexible, à la fois précis et maladroit, mais d'un contour lisible qui préfigure l'esthétique de la " ligne claire " dont Hergé sera le grand maître. On y sent tout le bouillonnement des lignes plurielles à l'image des projets de Zig et Puce, continuellement perturbés par d'aventureuses errances. En ce qui concerne les histoires elles-mêmes, il s'agit d'une suite de péripéties improbables et "drôles" (ça ne m'a pas arraché réellement de sourire, mais j'imagine que si j'avais vécu 75 ou 80 ans plus tôt, ç'aurait pu être le cas). Elles mélangent aventure à la Tintin (hergé puisera largement dans Zig et Puce par la suite), fantastique et même SF dans certains cas (les titres sont transparents). Lorsque Greg reprend le collier, en 1962, il force son dessin pour en faire un hommage au créateur. mais cela ne le satisfait pas plus que les fans, il reprend donc son naturel, inspirant plus de cohérence et de sérieux à ces aventures qui se présentaient originellement comme des gags en une page. Sa gouaille et son intelligence de scénariste permettent au dessinateur alors jeune qu'il était à l'époque de littéralement "s'éclater" : «J'ai rajouté de l'action rigolote, puis j'ai mêlé l'humour et l'aventure et ça a marché un peu mieux. Je me suis vraiment défoncé sur cette série, mais le succès a toujours été moyen.» Si la série Zig et Puce se caractérisent par une suite échevelée de péripéties toutes plus improbables les unes que les autres, il n'en est pas moins vrai en ce qui concerne sa publication. Originellement éditée par la librairie Hachette, pionnière en matière de Bd et d'édition tout court, cela se poursuit en 1962, au moment de la reprise par greg aux Editions Dargaud. Entretemps, Futuropolis a réédité la série des Saint-Ogan sous la forme de 4 recueils, avant que dans les années 1990, Glénat réédite l'ancienne série en fac-similés de toute beauté. Ma note semblera certainement surévaluée pour des lecteurs de BD lambda du début du XXIème siècle. Mais il faut recadrer le cadre historique. La France se relève enfin du marasme économique et social généré par la première guerre mondiale. Les explorations de la planète se poursuivent, et les enfants ont besoin de rêver. Lorsque Zig et Puce se retrouvent face à des peuplades exotiques aux moeurs franchement différentes, il n'y a rien de tel pour faire voyager les esprits de la jeunesse de l'époque... Précision : la numérotation que j'adopterai pour recenser les albums sera globale. La série reprise par Greg s'est vue affubler des numéros 1, 2, 3, etc... à sa sortie...
Les Immortels
J'avais un mauvais a priori en feuilletant cette BD, et ce qui est sûr, c'est que je me suis trompé. Le dessin qui m'est apparu brouillon au premier abord, sans doute à cause des couleurs un peu bavantes parfois, est en fait assez classe; j'aime notamment beaucoup les visages des personnages. Au niveau scénario, on est cent coudées au dessus du Paradis Perdu d'Ange: le thème de départ paraît un peu éculé mais Desberg nous plonge parfaitement dans les tourments provoqués par les sentiments de Nahel envers l'humaine qu'il protège depuis l'enfance. Cette histoire de jalousie, d'amours impossibles et de vengeance céleste aux plus hauts des cieux est parfaitement menée et rebondit de manière très innatendue et extrêmement bien gérée dans l'excellent quatrième tome. En droite ligne, le cinquième et dernier tome propose une fin de très haute volée, qui me fait passer cette série en culte tant l'ensemble est de qualité.
Thunderdogs
C'est absurde, c'est flou, c'est étrange, c'est gore... c'est génial! Les dessins sont assez fun (en noir et blanc) et l'histoire est délirante. Du début à la fin, une BD sans aucun repère, qui foudroie par son humour décalé et percute par son action démentielle : un gros délire à lire sans hésitation!