Les derniers avis (31560 avis)

Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Les Années Spoutnik
Les Années Spoutnik

Délicieuse série que voilà! Contrairement à ce que pourrait laisser croire un instant les couvertures, cette série ne s'adresse pas nécessairement aux enfants. Ce n'est pas dans la même cour que Titeuf, Cédric ou le petit Spirou que joue cette série. Certes, les personnages principaux sont des enfants, mais c'est avant tout l'évocation nostalgique d’une enfance passée dont il est question ici. Une série qui intéressera d'emblée ceux qui, tout comme Baru, ont été enfant dans les années 60. Cette bd a un côté "Guerre des boutons" très plaisant : c'est vivant, drôle, animé par pleins de petits personnages aux caractères bien trempés et d’une grande tendresse. Que l'on soit de cette génération là ou pas ne vous empêchera pas de vous y retrouver : TOUT y est, des rivalités de quartiers aux matchs de foot foireux qui se transforme en bagarre générale... Et comme, en plus, le dessin est très réussi, personnel et dynamique, (comme souvent chez Baru), je vous recommande chaudement cette série!

12/12/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Fléau des Dieux
Le Fléau des Dieux

Suite à la lecture initiale du seul premier tome, je trouvais que c'était plutôt "bof sans plus". Le décor est planté : c'est une retranscription pure et simple de l'invasion de l'empire romain par les Huns sauf que c'est dans le futur, avec des gros vaisseaux, des grosses armes, et bref, tout ce qui peut attirer le simple chaland. J'avais trouvé le tome 1 basique, mélangeant l'apitoiement d'une prisonnière romaine à la brutalité d'un chef Hun, avec un scénario d'intrigues politiques sans réel intérêt. Bref, ça ne m'avait pas donné envie de lire la suite. Mais mon opinion s'est amélioré avec les tomes suivants. Déjà au tome 2, j'ai trouvé que l'histoire gagnait en complexité et en profondeur. Ca devenait "pas mal", il y avait des rebondissements, des explications pour des faits qui dans le tome 1 paraissaient plaqués là sans raison. Et la fin du tome 2 bouleverse la situation promettant plus d'intérêt pour la suite de l'histoire. Puis le tome 3 et les suivants font passer toute l'histoire au stade de "franchement bien". Les intrigues se complexifient encore plus, on rentre vraiment bien dans l'histoire, de nombreux mystères apparaissent qui donnent envie d'en savoir plus. Et surtout toute l'histoire depuis le tome 1 forme désormais un tout cohérent et intelligent. En outre le dessin, quoique parfois difficile à déchiffrer pour certaines vues de vaisseaux dans l'espace, est très beau, tant au niveau de sa précision, de son choix de couleurs, que des grandioses décors de science-fiction qu'il nous offre. Et petit détail que j'apprécie beaucoup aussi, chaque tome est vraiment dense et plein d'informations : on n'a pas l'impression de tenir une BD qui se lit en 5 minutes et puis s'oublie. On en a pour son argent. Le Fléau des Dieux est une bonne série de SF façon "grand-spectacle intelligent" reposant sur une solide et originale transposition de l'antiquité et mythologie romaine dans un cadre galactique. J'y apprécie tout particulièrement la façon dont le scénario n'hésite pas à aller de l'avant, n'acceptant aucune contrainte pour présenter de la SF de plus en plus débridée.

11/12/2003 (modifier)
Couverture de la série L'Âge de raison
L'Âge de raison

Les couleurs sont franchement rebutantes, et c'est un frein important à l'achat de l'album. Et pourtant on est entraîné dans l'histoire et on en ressort avec l'impression d'avoir lu un chef d'oeuvre, rien de moins. Les situations s'enchaînent avec un naturel désarmant, pourtant il s'agit d'un concentré de vie, ça pourrait paraître trop rapide. C'est parfois drôle, assez touchant, et même si ça n'a certainement pas une vocation "historique", on y retrouve les brides d'une leçon apprise en primaire...

11/12/2003 (modifier)
Couverture de la série L'Année du Dragon / de la Chèvre
L'Année du Dragon / de la Chèvre

On sent la maladresse de Franck concernant tous les aspects de la vie, pas forcément mal dans sa peau, mais il a du mal à trouver sa place, avec Kim, avec le boulot, les enfants... Le ton est juste, Duprat ne tombe ni dans le franchement comique, ni dans l'apitoiement. Quant au dessin, on sent une influence manga, mais le rythme, lui, est très européen. Le mélange fait ressortir la position de Franck, franchouillard mais attiré par Kim l'asiatique. Un scénario bien emballé et un dessin franchement sympa, cette série fait des promesses qu'elle a intérêt à tenir !

11/12/2003 (modifier)
Par A.bomba
Note: 4/5
Couverture de la série L'Histoire du Corbac aux Baskets
L'Histoire du Corbac aux Baskets

Fred créé de toutes pièces un personnage unique, pathétique, adorable, touchant. Armand corbac aux baskets est, de l’avis de beaucoup, le chef d’œuvre de Fred. Fils de Jules Renard, de Marcel Aymé, en passant par Gustave Doré, Fred s’affirme, comme s’il était encore besoin, comme un des plus grands poètes de notre époque. [dargaud] Ce livre constitue un monument d’humour, de tendresse, d’absurde, de loufoqueries, de détresse et d’espoir. Du pur concentré de Fred… Niveau graphisme, la naïveté des traits est ce qui fait le charme de ces albums. Un dessin un peu sombre que des lignes caricaturales acèrent tout au long des pages. Moi j’aime beaucoup car c’est original et unique, et aussi parce que je suis fan de Fred depuis ma plus tendre enfance avec "Philémon", "Le petit Cirque" et tant d'autres. Malheur à celui qui n’aura pas lu ce livre, il sera aussi pauvre qu’avant si ce n'est plus. C’est un avertissement sans frais à tous ceux qui n’auront pas gardé leur âme d’enfant. Fred est à découvrir impérativement.

10/12/2003 (modifier)
Par hipopom
Note: 4/5
Couverture de la série Le Voyage en Italie
Le Voyage en Italie

La lecture de ces albums ne peut pas nous laisser indifférents, ils dégagent une telle émotion qu'on en sort tout chose... Cette histoire d'amitié et tout simplement de vie, d'humanité m'a vraiment touché. Voir ces êtres brisés, fragiles et se cherchant eux-mêmes a fait vibré mon petit coeur. Le ton est très subtil et très fin, les dialogues et la narration sont excellents, les mots sont justes. L'histoire en elle-même, sans être vraiment originale, est bien pensée et bien construite. Le seul point noir est le dessin. Il est trop marqué années 1980, mais ça passe quand même. Surtout, il reflète l'époque, même s'il n'est pas très joli (de toutes façons les années 1980 sont plutôt moches). Une belle réussite ces deux albums, et je vais moi aussi voir ce que Cosey a fait d'autre.

10/12/2003 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série L'Histoire de la dernière image
L'Histoire de la dernière image

Tiens, je m'étonne de ne voir qu'un 2 et un 3. J'ai bien aimé cette histoire de baron violonniste un peu dingue. On retrouve encore une métaphore sur la télévision, le temps... Fred joue avec la langue, les expressions, comme pour cette histoire de requin-cigare. :) Mais le principe de "La dernière image" est peut-être moins passé. La fin est un peu bizarre, j'ai eu l'impression qu'il manquait une planche. Côté dessins, c'est du Fred, toujours un peu brouillon mais pas repoussant.

10/12/2003 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5
Couverture de la série Histoires d'en ville
Histoires d'en ville

Et bien voilà ce que j'appelle du très bon polar. Tous les ingrédients sont réunis, ici, pour créer un climat où le suspense et les ambiances malsaines sont présents à chaque instant. Le scénario est très bien élaboré. Le scénariste a placé ses pions avec beaucoup d'intelligence. Le résultat est à la hauteur. Nous voilà débarqués, ici, dans la banlieue lyonnaise au milieu des délinquants et trafiquants de drogues en tout genre. Le tout géré par la mafia locale. Du coté des "gentils", nous avons droit à un ex-flic, un écrivain en herbe, un délinquant reconverti et bien-sûr une jolie fille. Vous aurez compris que la galerie de personnages est très riche et complète, et que chacun d'eux a un vécu digne d'interêt. La trame du sujet est présentée en trois tomes, ce qui est bien nécessaire pour cerner tout les aboutissants. Dès les premières pages, on est absorbé par l'intrigue. De ce fait, je vous avoue que j'ai lu les trois albums suivants, car j'étais impatient de connaître la conclusion. Le dessin d'Olivier Berlion ("Lie-de-vin") a quelque chose d'envoûtant. Son trait réaliste est mis en valeur par les clair-obscurs qui donnent un côté énigmatique au récit. Cette atmosphère intimiste colle très bien avec ce genre d'histoire. Par la même occasion, cela accentue encore plus l'aspect dramatique de cette enquête et cela lui donne beaucoup de réalisme. Les couleurs sont fidèles au dessin et s'intègrent très bien dans l'idée générale. "Histoires d'en ville" est un excellent album qui a tout pour plaire. C'est-à-dire un très bon scénario et un dessin qui est du même crû. A suivre, d'urgence !!!

10/12/2003 (modifier)
Par Sagera
Note: 4/5
Couverture de la série Giacomo C.
Giacomo C.

Ma bonne note se motive en fait par la qualité vraiment incontestable des deux derniers tomes. Tant sur le plan du graphisme (rehaussé par un remarquable travail en couleurs directes) et du scénario. J'ai lu ces tomes dans la continuité et j'ai vraiment été pris au jeu. J'ai enfin découvert une intrigue et des personnages qui me donnaient envie d'avoir envie... Si je précise tout cela d'emblée, c'est que les 11 premiers tomes ne m'ont guère donné envie de m'attacher à Giacomo. Ok, il y avait de l'idée, mais tout était trop superficiel, trop vite abordé. Il y a bien eu un sursaut avec le cycle de l'horloge, mais franchement, alors que j'étais en train de me dire que l'intrigue allait me réserver des surprises, je n'ai pu retenir un soupir de déception à la fin du diptyque. Il manquait le "je ne sais quoi" d'originalité, de percussion qui démarque la grande bd de la production habituelle et "industrielle". Les deux derniers tomes sont donc venus me rassurer sur l'avenir de cette série dans ma bdthèque. Assurément, je pense que si Dufaux et Griffo ont pu produire des tomes de la qualité de la "fiammina" et "la fuite", alors "Giacomo" a fini de s'attarder à m'intéresser.

09/12/2003 (modifier)
Couverture de la série L'Ascension du Haut Mal
L'Ascension du Haut Mal

Voilà une BD qui prend aux tripes et qui ne les lâche plus avant la fin. J'ai d'abord été rebutée par le dessin, assez tourmenté, à la fois pas très travaillé et trop travaillé... Je m'explique : les décors, les personnages sont "mal dégrossis", et en même temps il y a toujours un espace qui est bourré de détails, les "monstres", notamment. De tout cela ressort une première impression de malaise. Mais passé les premières pages, j'ai tout de suite accroché à l'histoire et j'ai avalé les 6 tomes en deux soirs. Tout y est intéressant. L'histoire elle-même, de ce gamin qui cherche désespéremment à survivre sa vie, la maladie, etc. Le mode de narration ensuite, il commence par raconter sa vie, son frère, puis digresse dans sa jeunesse. Et dans ses souvenirs, y glisse d'autres histoires, celles de ses parents, grands-parents. Revient dans le passé de sa jeunesse, parfois revient dans le présent en se mettant en scène en train d'écrire son album. Tout cela est bien étrange mais on perd rarement le fil. Enfin, à travers sa vie et son expérience, David B. fait ressortir l'essence de la vie, pour quoi, pour qui on vit, comment on y est arrivé, comment on se construit et on se détruit. Passionnant.

09/12/2003 (modifier)