Ouais la moyenne de justesse on va dire. Ce n’est pas la pire histoire mais il y a vraiment mieux dans l’univers de Gotham. Un plaisir de lecture mi-figue mi-raisin donc. Si j’ai aimé certaines idées du récit comme certaines pages, il y en a aussi qui m’ont bien fait soupirer.
Commençons par le dessin, le trait est moderne, loin d’être désagréable et homogène … mais que de cases vides !! Ils sont où les arrières plans, les décors ? Je suis raccord avec la remarque de Kenshiroux sur ce point. On sent que Capullo ne s’est pas trop foulé avec ce tome néanmoins c’est toujours cool quand un dessinateur de comics ne passe pas la main en cours de route. Efficace mais pas renversant sur ce point.
Niveau histoire, j’aime bien l’idée générale, ça tranche avec une aventure classique de notre justicier. Comme quelques ingrédients qui éclairent d’une nouvelle façon des faits bien connus.
Mais (le fameux mais) ça se perd parfois trop, c’est loin d’être tout le temps passionnant. Si j’ai aimé le nouveau rôle de personnages bien connus (Wonder woman, le méchant par ex), d’autres m’ont moins convaincu (le Joker à titre perso).
Un petit pas mal donc, il y a des éléments novateurs mais un peu trop ampoulés dans l’exécution pour se démarquer véritablement. Ça reste cependant bien plus digeste que ma précédente rencontre avec les auteurs (Batman - Death Metal).
Joli récit, porté par le trait d'une Carole Maurel dont je suis assidument la production. Un peu trop gentil dans l'ensemble mais pétri de bon sentiments, sans doute le genre de BD qui fera réfléchir les adolescents et jeunes personnes sur les implications de chacun lors de problématiques aussi grosses que celles-ci.
Si je suis un peu moins enthousiaste que mes camarades, c'est parce que je trouve le récit un peu trop gentil dans son ensemble. Il y a de bons dialogues notamment sur les enfants qui s'interrogent ensemble sur ce qu'est un juif, mais aussi lorsque l'institutrice doit expliquer aux enfants les règles d'application de la morale. C'est bien mené et cette épopée à travers les bois des enfants ainsi que leur institutrice devient vite une lutte pour l'humanité de ces enfants.
Maintenant, je dois dire aussi que je ne suis pas porté plus que ça par le récit, que je trouve plus orienté jeunesse. Il pose des bonnes questions et apporte des réflexions aux plus jeunes (notamment sur les failles des adultes même lorsqu'ils paraissent toujours déterminés), mais l'histoire pour un adulte comme moi me semble assez rapide, parfois pas suffisante dans le traitement. Ce n'est pas mauvais, loin de là, juste pas plus marquant que ça dans ma vie. Je met un 3* qui est plus le reflet de mon appréciation personnelle que de la qualité réelle de l'ouvrage. Lisez-le !
Éclore est une longue autobiographie de l'autrice centrée sur sa vie sexuelle et romantique, et comment un évènement datant de son adolescence l'a affectée. L'autrice se livre sur des sujets très intimes mais sans aucune exhibition ni dessin explicite. Car c'est avant tout une question de psychologie.
Le dessin d'Aude Mermilliod est doux et agréable. Sa narration permet de rentrer en toute facilité dans le récit et de s'attacher à la jeune fille qu'elle était. On se demande quelques instants où l'histoire va nous mener mais très vite le récit laisse entrevoir un moment clé, un traumatisme. Et contrairement à ce que je craignais, cet instant est assez rapidement dévoilé. S'il n'est pas traumatisant sur l'instant, l'autrice nous fait réaliser en même temps que son personnage à quel point il va en réalité modifier sa vie et surtout son rapport à la sexualité.
L'histoire est intéressante, instructive à la fois sur à quoi peut ressembler la vie sexuelle de quelqu'un d'autre mais aussi sur comment un évènement particulier peut impacter insidieusement une vie entière/ Pourtant, je ne me suis pas senti particulièrement proche du personnage principal tant sa vie sexuelle est différente et éloignée de la mienne. J'ai gardé tout du long une certaine distance, un regard curieux et presque naturaliste, sans l'empathie qu'on aurait pu espérer, voire même avec un léger sentiment de malaise tant elle fait certains choix qui m'auraient rebuté.
J'ai également trouvé l'ensemble assez long. Comme j'étais bien pris par la narration, je ne m'en suis pas rendu compte immédiatement, mais c'est une fois arrivé aux deux tiers de l'album que j'ai commencé à décrocher, me demandant quand est-ce que l'autrice allait en arriver au but de son long message.
En parallèle, j'admets sans problème que le tout est raconté avec justesse et sincérité, que cette lecture m'a amené à m'interroger sur certains aspects de la vie sexuelle et romantique en général, et m'a permis de découvrir certains d'entre eux qui sont loin de ceux que je connais.
Intéressant, instructif, bien raconté et joliment dessiné, mais je n'ai pas été autant touché que j'aurais espéré d'un album aussi épais.
Moi, quand il y a beaucoup de pathos comme c’est le cas ici, j’ai deux réactions : la première c’est de tomber dans le piège. Oui cette histoire est très émouvante, à tire-l’œil, on a envie d’être du côté des parents, qu’ils comprennent les mécanismes de « la folie » (j’ai lu une critique qui parlait de TDAH mais ce n’est mentionné nul part dans la BD donc on peut imaginer ce qu’on veut au final) de leur enfant et finissent par trouver la solution. Tous ces gens, y comprend Grand-mère et son frère, sont sympathiques, des gens gentils pleins de bonne volonté.
Mais dans un second temps une fois les émotions mises de côté, j’aime bien faire appelle à ma raison, et là y a quand même un truc qui me gêne : je ne soutiens pas la vision un brin caricaturale et manichéenne du scénariste (cette histoire sent le vécu et je ne remets pas en doute la sincérité de l’écriture, mais voilà, je trouve que ça manque de nuance pour préciser ma pensée). Alors je comprends bien que pour les besoins du récit il est plus facile de créer un antagoniste aux personnages, la vision enfantine de Sasha, les gentils vs les méchants. Mais quand c’est présent tout du long et pas seulement à travers ses yeux, c’est gênant. En l’occurrence, que ce soit l’administration scolaire, les services sociaux ou la police, tous sont présentés comme d’affreux méchants vilains pas beaux (et ce n’est pas seulement dans le dessin), et bien entendu les parents eux, savent ce qui est bon et juste pour leur enfant, alors qu’ils sont tout autant complètement dépassés. Et malgré le clivage entre les parents sur ce qui doit être fait pour le mieux de Sasha, il y a toujours de manière latente cette vision gauchiste de l’inclusion, de l’égalité en toute circonstance qui fait fi de la réalité du handicap psychique, ou des déficiences intellectuelles par exemple. Tout pourra se régler avec le temps, chaque arbre pousse à son propre rythme… oui, mais non, c’est pas toujours comme ça que ça marche.
Cependant, preuve que le récit est un poil nuancé par moment, certains personnages se posent la question de la pertinence de rentrer dans le délire du gamin, si c’était vraiment la bonne chose à faire. Donc voilà, un récit à charge, mais avec de la nuance.
Ayant trouvé les dessins fort jolis et envoûtant, je n’ai eu aucun mal à aller au bout de ce premier tome qui se termine sur des révélations que j’avais un peu vu venir, en espérant être davantage surpris pour la suite et fin.
Je ne connais pas le roman ici adapté. C’est un univers pour le moment intrigant.
Étonnant déjà car il mélange des choses d’époques différentes. Le « monde parallèle » dans lequel débarquent deux jeunes gens est hétéroclite : des aspects médiévaux, ou de la renaissance, voire du XIXème siècle, mais un camping-car dans la rue !
Étrange, mais ça passe.
Quant à l’histoire, elle n’a pour le moment pas livré toutes ses clés. Inès, une jeune ado et son grand frère Tristan (et leur chien) se retrouvent dans ce monde étrange, une société dominée par quelques familles, qui contrôle le commerce du quartz – pêché au fond d’un lac maléfique – qui permet (mais uniquement accompagné de chansons) de faire pas mal de choses !
C’est l’autre originalité de cette histoire, la présence de chansons, pour le coup très old school (Nana Mouskouri, comptines célèbres, etc.).
Le dessin est à la fois sombre et lumineux. Le plus souvent très beau, il manque parfois de clarté sur certaines scènes. Mais j’ai globalement bien aimé ce travail graphique (dessin et colorisation), qui donne un rendu féérique, brumeux et inquiétant.
A voir ce que ça va donner par la suite. Mais j’ai envie de savoir ce qu’il en est de cette ville-Etat (Bordeterre donc).
Une série sympathique. La lecture est assez rapide, et plutôt agréable.
J’ai préféré les deux premiers albums, qui forment un diptyque, ou plutôt un cycle complet. Certes, il faut accepter quelques facilités. La présence de ce gang de femmes – dont l’une d’elle est même la femme d’un membre d'un gang d’hommes concurrent ! La facilité avec laquelle elles commettent leurs larcins – comme le pillage d’Harrods par exemple. Et l’attitude de Florrie (et la réaction de celles qui « savent » ce qu’elle fait – elle est infiltrée par la police, en échange d’information sur son petit neveu enlevé et qu’elle recherche).
Le personnage de Florrie est en tout cas central, et le plus intéressant.
Le troisième album poursuit le récit. Il vaut quand même mieux avoir lu les deux premiers pour comprendre les personnages et les liens qui les unissent. Les 40 Voleurs ayant été éliminés, ne restent plus que les Éléphants, qui essayent de se réorganiser, suite à la perte de plusieurs des leurs – et pas des moindres – dans le diptyque précédent, mais aussi parce que la police essaye de les faire tomber.
Comme pour les précédents albums, une des « éléphants » est mise en avant – ici Dorothy, tueuse à la fois douce et psychopathe, dont le rôle restera ambigu jusqu’au dénouement.
Je n’ai pas trop accroché aux passages tentant d’insuffler de l’humour dans le récit axé plutôt polar (en particulier lors des courses-poursuites entrainant des carambolages).
Et, là aussi, quelques petites facilités (c’est fou le nombre de nonnes se baladant seules la nuit dans ce quartier de Elephant & Castle quand même !)
Globalement, c’est du polar qui est assez classique, avec plusieurs gangs luttant pour contrôler un secteur, alors que la police essaye de tous les coffrer, un juge acheté par l’un des gangs, etc. On reste sur un canevas classique des récits sur la mafia aux États-Unis dans l’entre-deux guerre. D’ailleurs dans le deuxième tome, l’un des gangs élimine les chefs du gang féminin concurrent le jour de la Saint Valentin, clin d’œil au massacre du même nom commandité à la même époque à Chicago par Al Capone !
Mais le fait que le principal gang soit exclusivement constitué de femmes apporte une touche originale.
Et certains personnages, Florrie bien sûr, mais aussi la très jeune – et très débrouillarde ! – Maggie, sont vraiment intéressants.
Un album que j’ai lu sans réel déplaisir, mais qui ne m’a jamais vraiment emballé. Je n’y retournerai pas en tout cas.
D’abord parce que j’ai eu du mal à accrocher au dessin de Tamarit. Sur des histoires différentes ça passait mieux (sur Géante par exemple). Ici, ça ne m’a pas convenu (affaire de goûts sans doute).
L’histoire en elle-même m’a laissé de côté. Je n’ai pas accroché à cette gamine découvrant l’Afrique, supportant mal de se passer de son téléphone portable. Et, plus généralement, cette présentation « réaliste » d’une certaine Afrique ne m’a pas ici vraiment intéressé.
Je ne saurais trop quoi dire de plus, c’est juste un album qui m’a laissé froid.
Note réelle 2,5/5.
J'aime beaucoup l'idée de sarcophage des âmes, de nécromancien ou de sorcière même si le côté Salem est cliché (encore... !) Je me suis donc plongé dans cet album plein de confiance et d'enthousiasme. A la fin de ma lecture mon retour c'est "bof" à "pas mal" => 2.5
Question colorisation ou dessin rien à redire c'est très agréable à regarder. C'est plutôt le manque flagrant de profondeur des personnages et finalement un petit peu la simplicité ou le manque de rebondissements de l'histoire qui m'a gêné. C'est vrai que j'avais une certaine attente du scénario et des discussions entre les personnages de Le Tendre et c'est probablement ça qui m'a déçu le plus.
Les échanges entre les personnages est plaisant mais sans plus.
Bref un album sympa à lire mais que je regrette un petit peu de l'avoir acheté
Voici une BD un peu à contre-courant.
Elle nous permet de suivre Corinne, une coquette retraitée qui, à l'occasion des retrouvailles avec une ancienne amie, va se questionner sur sa vie quotidienne, sa façon de l'aborder. Nous avons donc une suite de saynètes relatifs au sport, à ses sorties culturelles, à sa vie familiale, son couple. Il y a donc beaucoup d'instants suspendus, dans une ambiance lumineuse, où les attitudes, les gestes, comptent autant que les paroles. Dounia Georgeon, dont c'est le premier scénario, propose donc une histoire pleine de bienveillance et de bons sentiments.
Pascal M., dont c'est le premier album également, propose un style semi-réaliste qui a besoin d'être affiné, de mûrir, mais il a su capter l'essentiel du scénario de Dounia Georgeon.
Sympathique, sans plus.
Aucune tombe assez profonde est une bande dessinée poignante qui mêle western et exploration du deuil. À travers l’histoire de Ryder, une femme confrontée à sa propre mort, les chapitres suivent les cinq étapes du deuil – déni, colère, marchandage, dépression et acceptation – d’une manière subtile et émotive. Les dessins, à la fois sombres et expressifs, renforcent l’intensité du récit. C’est une œuvre intense et humaine, parfaite pour ceux qui apprécient des récits introspectifs et profonds.
Note : 3,5/5
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Batman - Last knight on Earth
Ouais la moyenne de justesse on va dire. Ce n’est pas la pire histoire mais il y a vraiment mieux dans l’univers de Gotham. Un plaisir de lecture mi-figue mi-raisin donc. Si j’ai aimé certaines idées du récit comme certaines pages, il y en a aussi qui m’ont bien fait soupirer. Commençons par le dessin, le trait est moderne, loin d’être désagréable et homogène … mais que de cases vides !! Ils sont où les arrières plans, les décors ? Je suis raccord avec la remarque de Kenshiroux sur ce point. On sent que Capullo ne s’est pas trop foulé avec ce tome néanmoins c’est toujours cool quand un dessinateur de comics ne passe pas la main en cours de route. Efficace mais pas renversant sur ce point. Niveau histoire, j’aime bien l’idée générale, ça tranche avec une aventure classique de notre justicier. Comme quelques ingrédients qui éclairent d’une nouvelle façon des faits bien connus. Mais (le fameux mais) ça se perd parfois trop, c’est loin d’être tout le temps passionnant. Si j’ai aimé le nouveau rôle de personnages bien connus (Wonder woman, le méchant par ex), d’autres m’ont moins convaincu (le Joker à titre perso). Un petit pas mal donc, il y a des éléments novateurs mais un peu trop ampoulés dans l’exécution pour se démarquer véritablement. Ça reste cependant bien plus digeste que ma précédente rencontre avec les auteurs (Batman - Death Metal).
L'Institutrice
Joli récit, porté par le trait d'une Carole Maurel dont je suis assidument la production. Un peu trop gentil dans l'ensemble mais pétri de bon sentiments, sans doute le genre de BD qui fera réfléchir les adolescents et jeunes personnes sur les implications de chacun lors de problématiques aussi grosses que celles-ci. Si je suis un peu moins enthousiaste que mes camarades, c'est parce que je trouve le récit un peu trop gentil dans son ensemble. Il y a de bons dialogues notamment sur les enfants qui s'interrogent ensemble sur ce qu'est un juif, mais aussi lorsque l'institutrice doit expliquer aux enfants les règles d'application de la morale. C'est bien mené et cette épopée à travers les bois des enfants ainsi que leur institutrice devient vite une lutte pour l'humanité de ces enfants. Maintenant, je dois dire aussi que je ne suis pas porté plus que ça par le récit, que je trouve plus orienté jeunesse. Il pose des bonnes questions et apporte des réflexions aux plus jeunes (notamment sur les failles des adultes même lorsqu'ils paraissent toujours déterminés), mais l'histoire pour un adulte comme moi me semble assez rapide, parfois pas suffisante dans le traitement. Ce n'est pas mauvais, loin de là, juste pas plus marquant que ça dans ma vie. Je met un 3* qui est plus le reflet de mon appréciation personnelle que de la qualité réelle de l'ouvrage. Lisez-le !
Éclore
Éclore est une longue autobiographie de l'autrice centrée sur sa vie sexuelle et romantique, et comment un évènement datant de son adolescence l'a affectée. L'autrice se livre sur des sujets très intimes mais sans aucune exhibition ni dessin explicite. Car c'est avant tout une question de psychologie. Le dessin d'Aude Mermilliod est doux et agréable. Sa narration permet de rentrer en toute facilité dans le récit et de s'attacher à la jeune fille qu'elle était. On se demande quelques instants où l'histoire va nous mener mais très vite le récit laisse entrevoir un moment clé, un traumatisme. Et contrairement à ce que je craignais, cet instant est assez rapidement dévoilé. S'il n'est pas traumatisant sur l'instant, l'autrice nous fait réaliser en même temps que son personnage à quel point il va en réalité modifier sa vie et surtout son rapport à la sexualité. L'histoire est intéressante, instructive à la fois sur à quoi peut ressembler la vie sexuelle de quelqu'un d'autre mais aussi sur comment un évènement particulier peut impacter insidieusement une vie entière/ Pourtant, je ne me suis pas senti particulièrement proche du personnage principal tant sa vie sexuelle est différente et éloignée de la mienne. J'ai gardé tout du long une certaine distance, un regard curieux et presque naturaliste, sans l'empathie qu'on aurait pu espérer, voire même avec un léger sentiment de malaise tant elle fait certains choix qui m'auraient rebuté. J'ai également trouvé l'ensemble assez long. Comme j'étais bien pris par la narration, je ne m'en suis pas rendu compte immédiatement, mais c'est une fois arrivé aux deux tiers de l'album que j'ai commencé à décrocher, me demandant quand est-ce que l'autrice allait en arriver au but de son long message. En parallèle, j'admets sans problème que le tout est raconté avec justesse et sincérité, que cette lecture m'a amené à m'interroger sur certains aspects de la vie sexuelle et romantique en général, et m'a permis de découvrir certains d'entre eux qui sont loin de ceux que je connais. Intéressant, instructif, bien raconté et joliment dessiné, mais je n'ai pas été autant touché que j'aurais espéré d'un album aussi épais.
Mitsuo
Moi, quand il y a beaucoup de pathos comme c’est le cas ici, j’ai deux réactions : la première c’est de tomber dans le piège. Oui cette histoire est très émouvante, à tire-l’œil, on a envie d’être du côté des parents, qu’ils comprennent les mécanismes de « la folie » (j’ai lu une critique qui parlait de TDAH mais ce n’est mentionné nul part dans la BD donc on peut imaginer ce qu’on veut au final) de leur enfant et finissent par trouver la solution. Tous ces gens, y comprend Grand-mère et son frère, sont sympathiques, des gens gentils pleins de bonne volonté. Mais dans un second temps une fois les émotions mises de côté, j’aime bien faire appelle à ma raison, et là y a quand même un truc qui me gêne : je ne soutiens pas la vision un brin caricaturale et manichéenne du scénariste (cette histoire sent le vécu et je ne remets pas en doute la sincérité de l’écriture, mais voilà, je trouve que ça manque de nuance pour préciser ma pensée). Alors je comprends bien que pour les besoins du récit il est plus facile de créer un antagoniste aux personnages, la vision enfantine de Sasha, les gentils vs les méchants. Mais quand c’est présent tout du long et pas seulement à travers ses yeux, c’est gênant. En l’occurrence, que ce soit l’administration scolaire, les services sociaux ou la police, tous sont présentés comme d’affreux méchants vilains pas beaux (et ce n’est pas seulement dans le dessin), et bien entendu les parents eux, savent ce qui est bon et juste pour leur enfant, alors qu’ils sont tout autant complètement dépassés. Et malgré le clivage entre les parents sur ce qui doit être fait pour le mieux de Sasha, il y a toujours de manière latente cette vision gauchiste de l’inclusion, de l’égalité en toute circonstance qui fait fi de la réalité du handicap psychique, ou des déficiences intellectuelles par exemple. Tout pourra se régler avec le temps, chaque arbre pousse à son propre rythme… oui, mais non, c’est pas toujours comme ça que ça marche. Cependant, preuve que le récit est un poil nuancé par moment, certains personnages se posent la question de la pertinence de rentrer dans le délire du gamin, si c’était vraiment la bonne chose à faire. Donc voilà, un récit à charge, mais avec de la nuance. Ayant trouvé les dessins fort jolis et envoûtant, je n’ai eu aucun mal à aller au bout de ce premier tome qui se termine sur des révélations que j’avais un peu vu venir, en espérant être davantage surpris pour la suite et fin.
Bordeterre
Je ne connais pas le roman ici adapté. C’est un univers pour le moment intrigant. Étonnant déjà car il mélange des choses d’époques différentes. Le « monde parallèle » dans lequel débarquent deux jeunes gens est hétéroclite : des aspects médiévaux, ou de la renaissance, voire du XIXème siècle, mais un camping-car dans la rue ! Étrange, mais ça passe. Quant à l’histoire, elle n’a pour le moment pas livré toutes ses clés. Inès, une jeune ado et son grand frère Tristan (et leur chien) se retrouvent dans ce monde étrange, une société dominée par quelques familles, qui contrôle le commerce du quartz – pêché au fond d’un lac maléfique – qui permet (mais uniquement accompagné de chansons) de faire pas mal de choses ! C’est l’autre originalité de cette histoire, la présence de chansons, pour le coup très old school (Nana Mouskouri, comptines célèbres, etc.). Le dessin est à la fois sombre et lumineux. Le plus souvent très beau, il manque parfois de clarté sur certaines scènes. Mais j’ai globalement bien aimé ce travail graphique (dessin et colorisation), qui donne un rendu féérique, brumeux et inquiétant. A voir ce que ça va donner par la suite. Mais j’ai envie de savoir ce qu’il en est de cette ville-Etat (Bordeterre donc).
40 éléphants
Une série sympathique. La lecture est assez rapide, et plutôt agréable. J’ai préféré les deux premiers albums, qui forment un diptyque, ou plutôt un cycle complet. Certes, il faut accepter quelques facilités. La présence de ce gang de femmes – dont l’une d’elle est même la femme d’un membre d'un gang d’hommes concurrent ! La facilité avec laquelle elles commettent leurs larcins – comme le pillage d’Harrods par exemple. Et l’attitude de Florrie (et la réaction de celles qui « savent » ce qu’elle fait – elle est infiltrée par la police, en échange d’information sur son petit neveu enlevé et qu’elle recherche). Le personnage de Florrie est en tout cas central, et le plus intéressant. Le troisième album poursuit le récit. Il vaut quand même mieux avoir lu les deux premiers pour comprendre les personnages et les liens qui les unissent. Les 40 Voleurs ayant été éliminés, ne restent plus que les Éléphants, qui essayent de se réorganiser, suite à la perte de plusieurs des leurs – et pas des moindres – dans le diptyque précédent, mais aussi parce que la police essaye de les faire tomber. Comme pour les précédents albums, une des « éléphants » est mise en avant – ici Dorothy, tueuse à la fois douce et psychopathe, dont le rôle restera ambigu jusqu’au dénouement. Je n’ai pas trop accroché aux passages tentant d’insuffler de l’humour dans le récit axé plutôt polar (en particulier lors des courses-poursuites entrainant des carambolages). Et, là aussi, quelques petites facilités (c’est fou le nombre de nonnes se baladant seules la nuit dans ce quartier de Elephant & Castle quand même !) Globalement, c’est du polar qui est assez classique, avec plusieurs gangs luttant pour contrôler un secteur, alors que la police essaye de tous les coffrer, un juge acheté par l’un des gangs, etc. On reste sur un canevas classique des récits sur la mafia aux États-Unis dans l’entre-deux guerre. D’ailleurs dans le deuxième tome, l’un des gangs élimine les chefs du gang féminin concurrent le jour de la Saint Valentin, clin d’œil au massacre du même nom commandité à la même époque à Chicago par Al Capone ! Mais le fait que le principal gang soit exclusivement constitué de femmes apporte une touche originale. Et certains personnages, Florrie bien sûr, mais aussi la très jeune – et très débrouillarde ! – Maggie, sont vraiment intéressants.
Toubab
Un album que j’ai lu sans réel déplaisir, mais qui ne m’a jamais vraiment emballé. Je n’y retournerai pas en tout cas. D’abord parce que j’ai eu du mal à accrocher au dessin de Tamarit. Sur des histoires différentes ça passait mieux (sur Géante par exemple). Ici, ça ne m’a pas convenu (affaire de goûts sans doute). L’histoire en elle-même m’a laissé de côté. Je n’ai pas accroché à cette gamine découvrant l’Afrique, supportant mal de se passer de son téléphone portable. Et, plus généralement, cette présentation « réaliste » d’une certaine Afrique ne m’a pas ici vraiment intéressé. Je ne saurais trop quoi dire de plus, c’est juste un album qui m’a laissé froid. Note réelle 2,5/5.
Le Sarcophage des âmes
J'aime beaucoup l'idée de sarcophage des âmes, de nécromancien ou de sorcière même si le côté Salem est cliché (encore... !) Je me suis donc plongé dans cet album plein de confiance et d'enthousiasme. A la fin de ma lecture mon retour c'est "bof" à "pas mal" => 2.5 Question colorisation ou dessin rien à redire c'est très agréable à regarder. C'est plutôt le manque flagrant de profondeur des personnages et finalement un petit peu la simplicité ou le manque de rebondissements de l'histoire qui m'a gêné. C'est vrai que j'avais une certaine attente du scénario et des discussions entre les personnages de Le Tendre et c'est probablement ça qui m'a déçu le plus. Les échanges entre les personnages est plaisant mais sans plus. Bref un album sympa à lire mais que je regrette un petit peu de l'avoir acheté
L'Âge de déraison (Steinkis)
Voici une BD un peu à contre-courant. Elle nous permet de suivre Corinne, une coquette retraitée qui, à l'occasion des retrouvailles avec une ancienne amie, va se questionner sur sa vie quotidienne, sa façon de l'aborder. Nous avons donc une suite de saynètes relatifs au sport, à ses sorties culturelles, à sa vie familiale, son couple. Il y a donc beaucoup d'instants suspendus, dans une ambiance lumineuse, où les attitudes, les gestes, comptent autant que les paroles. Dounia Georgeon, dont c'est le premier scénario, propose donc une histoire pleine de bienveillance et de bons sentiments. Pascal M., dont c'est le premier album également, propose un style semi-réaliste qui a besoin d'être affiné, de mûrir, mais il a su capter l'essentiel du scénario de Dounia Georgeon. Sympathique, sans plus.
Aucune tombe assez profonde
Aucune tombe assez profonde est une bande dessinée poignante qui mêle western et exploration du deuil. À travers l’histoire de Ryder, une femme confrontée à sa propre mort, les chapitres suivent les cinq étapes du deuil – déni, colère, marchandage, dépression et acceptation – d’une manière subtile et émotive. Les dessins, à la fois sombres et expressifs, renforcent l’intensité du récit. C’est une œuvre intense et humaine, parfaite pour ceux qui apprécient des récits introspectifs et profonds. Note : 3,5/5