Les derniers avis (67 avis)

Couverture de la série C.O.W.L.
C.O.W.L.

Les récits de super héros ne sont pas trop mon truc, mais je me laisse tenter parfois, surtout lorsque c’est « à la marge », comme ici. D’autant plus que lorsque j’ai emprunté l’album – au hasard – je pensais lire un récit polar uniquement. La côté un peu crépusculaire et blasé (les super héros sont-ils nécessaires, ne coûtent-ils pas trop cher à la société – ici le Chicago des années 1960 ?) est plutôt bien vu. Ça pouvait donner une intrigue qui revitalise certains poncifs du polar noir américain. Mais au final je suis sorti déçu de cette lecture, que j’ai même fini un peu à reculons, l’ennui guettant. D’abord certains dialogues sont durs à déchiffrer (couleur des bulles par rapport au dessin). Ensuite j’ai trouvé que ça manquait de rythme, et qu’aucun personnage, qu’il soit super héros ou simple policier (les deux sont mêlés pour faire régner l’ordre) – voire méchants n’est vraiment charismatique. Quant au dessin, il n’est pas mauvais techniquement. Mais le rendu ne m’a pas plu. Les décors, minimaliste et esquissés, avec des couleurs ternes, donnent aux personnages des airs de silhouettes collées sur des fonds d’un autre origine. Je ne sais comment l’expliquer, mais ça ne me convient pas. Une lecture qui m’a laissé sur ma faim en tout cas.

12/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Concile d'Amour
Le Concile d'Amour

Lo Duca est un auteur que j’ai fréquenté dans les publications de Jean-Jacques Pauvert, mais je n’avais jamais lu le roman de Panizza (paru chez Pauvert), même si j’en connaissais les grandes lignes (via Duca ou d’autres). Je ne crois pas que la version BD rende grâce au roman qui, je pense vaut mieux que cette adaptation, qui m’a laissé sur ma faim. Ça se laisse lire, mais intrigue et dialogues sonnent souvent creux, ça manque de réel liant (ceci est sans doute dû aux « raccourcis » empruntés par l’adaptation), pour exploiter au mieux l matériau de base, plutôt sulfureux. En effet, que ce soit les frasques et orgies des Borgia (Lucrèce en tête), ou pour une vision blasphématoire de Dieu et des anges (mais aussi du diable, qui joue ici un rôle important), il y avait matière à rendre quelque chose de plus consistant. Reste le dessin de Zubeldia (que je découvre avec cet album), qui lui, vaut franchement le détour. En effet, je l’ai trouvé à la fois très bon techniquement, et très beau esthétiquement. Et le rendu, avec ces dégradés de gris est très « doux » (aux antipodes des turpitudes décrites), amène quelque chose de très sensuel. D’ailleurs, ça joue plus sur la sensualité que sur l’érotisme pur (même si quelques scènes dépassent la suggestion). On est en tout cas loin du porno ! Mais c’est très agréable à regarder, j’aime bien ce style. Et ce plaisir des yeux atténue un peu la déception d’ensemble. Note réelle 2,5/5.

11/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Chelsy
Chelsy

Eh ben c'est pas fou comme thriller, dis donc. On a une réflexion sur l'art contemporain, une jeune fille de bourge qui semble vouloir s'émanciper (enfin, je sais pas, j'ai pas bien compris son personnage), une enquête policière autour de meurtre mis en scène et un secret de famille qui ne sert à rien par dessus. Pas fameux donc. La BD est du genre basique, à mon gout, avec pas mal de défauts qui la rendent assez dispensable. Déjà le dessin, pas toujours maitrisé avec certaines cases comportant pas mal d'erreurs de proportions dans les corps et les environnements. D'autre part, l'accumulation de détails dans les œuvres d'arts les rendent souvent assez peu clairs. Je sais que l'art contemporain peut brouiller les pistes, mais là je ne savais pas souvent si c'était une œuvre ou juste du décor. D'autre part, le scénario accumule les poncifs que j'ai trouvé plutôt mauvais. La jeune fille de bonne famille qui encanaille (prétexte à la déshabiller plusieurs fois dans le livre), mises à mort travaillés mais qui frisent le fantastique, détails qui sortent de l'histoire (le type qui se maquille en statue dans un restaurant de luxe j'ai trouvé ça trop gros). Le tout dans une histoire qui interroge sur l'art (mais un peu), qui essaye d'avoir des audaces (mais un peu), un méchant qui a des plans dignes d'un téléfilm (la scène dans les égouts ...), le tout enrobé dans trop de détails inutiles. La fin est ambiguë sur le coupable, sur la suite, sur les réflexions contenues dans l’œuvre. En somme, c'est franchement moyen jusqu'au bout. C'est une œuvre mineure, clairement dispensable, qui ne m'intéresse pas du tout. Je l'ai lu pour donner un autre avis sur le site, mais je ne la relirais jamais, je vais clairement l'oublier et je ne la recommande pas.

11/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Rayon Dames
Rayon Dames

Aidée par Victor Mora pour certains scénario, Annie Goetzinger a regroupé ici des histoires disparates, plus ou moins longues, dont le seul point commun serait d’avoir une femme comme sujet ou personnage principal (ce qui n’est d’ailleurs pas toujours le cas). Le dessin de Goetzinger est toujours aussi figé. Si sur certaines de ses séries je trouve une certaine sensualité dans ses dessins de femmes, ça n’est pas le cas ici. Mais ce sont surtout les histoires qui m’ont laissé sur ma faim, pas grand-chose d’intéressant, un rythme lent, et des scénarios un peu creux je trouve. Et pour un album sensé mettre en avant des femmes, je n’en ai trouvé aucune de charismatique ici. Gros bof donc.

11/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Le Dernier Brame
Le Dernier Brame

Je continue d'explorer la bibliographie de Servais, auteur qui ne m'a jamais ébloui pour l'instant mais que j'aime bien dans son trait et ses thématiques. Après lecture de cette BD, je reste sur le même avis que mes autres lectures : il faudrait que Servais prenne un scénariste qui lui fasse une histoire plus solide que ce qu'il produit seul. C'est une constante de Servais mais ses dessins envoie du pâté : on a une sublimation de la nature et des animaux (ici les cerfs dans leur fameux brames), des corps féminins assez semblables d'un album à l'autre mais plutôt agréable à l’œil, une esthétique sur les bâtiments aussi. Cela dit, comme dans d'autres BD, je trouve que son dessin est beau de façon formelle. Comme souvent, il met des pavés de textes dans ses cases qui masquent le décor mais ne rendent pas la lecture fluide, et il aime aussi les pages muettes où des textes sous-titrent les cases. C'est sympathique pour faire un effet spécifique (souvent faire une liaison texte-image qui permet la métaphore) mais je trouve qu'il en abuse un peu trop. De fait, je me suis retrouvé devant une lecture plutôt pénible, alourdie assez inutilement par des pavés de textes assez dispensables. C'est en notant à la fin que ce sont des emprunts à des écrivains belges que je ne connaissais pas mais qu'il connait et apprécie que j'ai compris l'hommage rendu. Chouette idée, mais mal amenée à mon sens. Pour le reste de l'histoire, le lien assez évident entre le cerf et l'auteur est compréhensible presque immédiatement, tandis que le questionnement sur l'auteur voleur de texte est traité de façon assez superficielle malheureusement. Comme souvent, je ne dirais pas que le scénario de Servais est mauvais, il est juste pas assez abouti et ne va pas au bout de ce qu'il traite. Un des aspects malheureux est le développement de personnage, assez faible. Chacun n'est défini que par un seul trait de caractère ou presque, ce qui rend vite leurs interactions assez convenue. Je pense que c'est un des gros défauts qu'il aurait fallu gommer pour donner plus de corps à l'ensemble. En somme, une BD qui aurait pu être bonne et à quelques pistes qu'il aurait été bon de creuser. Malheureusement, j'ai trouvé la lecture souvent lourde et pas franchement intéressante. La fin n'est pas spécialement originale, reste les dessins très sympathiques. Je lirais d'autres Servais mais à petite dose.

11/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Shelley
Shelley

C'est le type de biographie qui me lasse très vite. Le personnage du petit dandy qui fait de la provoc grâce au nom et au fric de la famille me tape immédiatement sur les nerfs. Ici on y ajoute un libertinage immature qui laisse aux autres (son épouse) tout le difficile boulot (élever un enfant) et je ne trouve pas du tout ce Percy Shelley attachant. Une thématique qui m'a rebuté dès les premières pages et un dessin qui ne m'a pas séduit m'ont fait arrêter ma lecture en fin de tome 1. Pas du tout mon truc.

10/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Léo Cassebonbons
Léo Cassebonbons

Je n'ai pas éprouvé beaucoup de plaisir à lire cette série jeunesse. J'ai trouvé le jeune Léo assez insupportable et franchement à la ramasse. Je trouve que Duprat ne traduit pas du tout l'ambiance d'une classe de CP puisque Léo à 6 ans. De plus les thèmes choisis sont exploités d'une façon répétitive et superficielle avec des chutes de gags très prévisibles et peu drôles. De même j'ai trouvé les propositions de Duprat sur la vie familiale assez déprimante pour une série qui s'adresse à un jeune lectorat. Le graphisme ne m'a pas plus séduit. Six grosses cases par planche avec une précision parfois aléatoire et des détails peu travaillés. Une mise en couleur très basique complète un tableau qui m'a assez ennuyé. J'avais de beaucoup préféré les propositions de Duprat dans d'autres séries. Une déception par rapport aux autres productions de l'auteur.

10/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Geek War
Geek War

Mo-CDM publie pas mal de délires – chez Fluide essentiellement, avec plus ou moins de bonheur. Ici, je suis sorti déçu d’une lecture qui pourtant m’avait donné des raisons d’attendre plus de poilades. Car ce pastiche des histoires de zombies post-apocalypse, avec des rescapés du troisième âge qui luttent contre des hordes d’ados boutonneux et accros au Macdo et aux jeux vidéo pouvait donner un pastiche marrant. Et, de fait, il y a bien quelques gags qui m’ont amusé, quelques scènes (et leur narration, décalée) plutôt réussies. Mais c’est, hélas, noyé dans beaucoup – trop – d’autres moments moins intéressants. En fait, ça ne se renouvèle pas assez, il y a des longueurs. Peut-être n’avait-il pas suffisamment de matière pour tenir sur un album aussi épais, et deux/trois histoires bien menées auraient pu se suffire (publiées en revue). Inégal et globalement décevant. Malgré quelques bonnes idées.

10/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Cargo
Cargo

J’ai eu le premier tome sous la main, l’occasion de découvrir cet auteur, dont je n’avais encore rien lu. Bon, ben ça ne m’a pas donné envie de me précipiter. Et concernant cette série, je vais m’arrêter là. Pourtant, le cadre historique et géographique (les colonies des Indes néerlandaises au début du XXème siècle) était à la fois original et intéressant. Et le dessin de Schetter, certes daté, possède de réelles qualités (la colorisation est par contre moins réussie – en tout cas bien moins à mon goût). Mais voilà, je n’ai pas accroché. D’abord parce que l’intrigue elle-même m’a laissé de côté. La narration et les dialogues sont très moyens, et l’histoire pas toujours claire. Et aussi parce que Schetter abuse de certains artifices. En particulier le personnage de Princesse de Lune – très jolie au demeurant – est souvent nue, dans des poses suggestives, sans que cela n’apporte quoi que ce soit à l’intrigue (c'est même parfois incongru). Une première rencontre avec cet auteur pas concluante.

10/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Death game
Death game

Un directeur de prison met en place une expérience avec un groupe de prisonniers condamnés pour des crimes graves : durant un mois, ils seront en liberté conditionnelle et auront pour mission d'accomplir au moins une bonne action désintéressée par jour, et d'obtenir un remerciement sincère pour cela. Un seul merci pour le groupe entier suffit. Mais si un seul d'entre eux accomplit une mauvaise action, un membre du groupe au hasard sera immédiatement tué. De même si aucune bonne action n'est accomplie en fin de journée. Ce qui parait relativement simple au départ se révèle bien plus compliqué quand les tensions dans le groupe s'accumulent et que des éléments extérieurs viennent volontairement leur mettre des bâtons dans les roues. C'est d'autant plus le cas pour le héros, ex-policier jeté en prison suite à un meurtre dont il clame son innocence, celui de sa femme dont la petite sœur tente désormais de venger la mort. C'est un manga qui mélange le thème des prisons (ou du moins des criminels privés de liberté) et des jeux mortels. Comme souvent dans ce genre d'histoire, il y a beaucoup de violence et aussi beaucoup de sadisme, ainsi qu'une part de logique et de réflexion sur comment réussir le jeu et échapper à la mort. Mais ici les choses sont présentées de manière trop stéréotypée, presque caricaturale. Cela se ressent très vite dans le graphisme qui, s'il est techniquement correct quoiqu'avare sur les décors, insiste trop sur des visages très clichés. Il y a le héros propre sur lui et toujours sérieux, le vicieux avec des yeux toujours narquois, la brute avec son visage semi-caché qui foudroie tranquillement du regard tous ceux à qui il parle, le directeur de prison à l'air de taré sadique, la sœur de la victime à l'air encore plus tarée et au sourire carnassier, etc etc : toutes ces expressions s'apparentent à des masques chargés d'identifier sans aucune finesse la nature de chaque protagoniste. C'est comme si chacun était la personnification d'un cliché, façon Commedia dell'arte. Tant et si bien que pour un lecteur assidu de manga, ça ressemble fortement à du déjà-vu sans surprise. C'est poussif, artificiel, cousu d'un énorme fil blanc. Certes, comme dans tout récit de ce genre, la curiosité pousse le lecteur à lire la suite, savoir comment ce concept de base va évoluer, comment les choses vont tourner pou ce groupe de prisonniers, et comment le héros va s'en sortir. Mais il y a tellement mieux dans le genre que ce soit en manga ou autres que ça n'en vaut pas vraiment la peine... Peut-être la suite me donnera-t-elle tort... à condition qu'elle se fasse moins caricaturale sur les représentations des personnages...

10/04/2024 (modifier)