2.5
Une BD qui mélange comme thème la philosophie et le monde du travail. Encore une fois avec Jul, il y a une partie BD faite par lui et encore chaque BD il y a un texte écrit par quelqu'un d'autre.
On retrouve l'humour de Jul qui me faisait rire à un époque, mais que maintenant je trouve un peu plat. Il y a des moments qui font un peu sourire, surtout si on connait les philosophes misent en scènes, mais cela ne vole pas haut. Ce qui est surtout intéressant ce sont les textes de Pépin qui sans être exceptionnelle sont divertissant et j'ai appris des anecdotes pas mal sur certains philosophes.
Disons qu'il y a un problème si dans un album de BD, c'est toute la partie BD qui est la moins intéressant. Je mets tout de même la moyenne en conseillant un emprunt.
Même si je serai moins généreux dans ma note, je me retrouve très bien dans l’avis de gruizzli – y compris au niveau des convictions politiques, qui me rapprochent facilement de la critique sociétale sous-jacente dans les récits.
C’est du roman graphique qui se lit bien, assez bavard, avec une succession de trois histoires centrées chacune autour d’un personnage. Le point commun de ces trois personnages est qu’ils souffrent d’un positionnement dans la société qui ne correspond pas à leurs attentes, à leurs compétences, et que leur vie sociale, amoureuse en est impactée.
C’est là que Nadar glisse, mine de rien, une critique de nos sociétés, qui produisent de la frustration, et qui broient trop facilement les rêves et les individus.
Moi qui pourtant apprécie le plus souvent le format à l’italienne, je n’ai pas trouvé ici qu’il soit utile. De plus, j’ai trouvé brutale et artificielle la transition entre ces trois histoires, qui chacune auraient pu mériter un 48 pages classique.
Mais bon, ça reste quand même une lecture agréable.
Cette lecture est exigeante et assez aride. Thierry Murat effectue un travail remarquable pour transcrire sous la forme d'un essai graphique l'ouvrage du philosophe argentin Miguel Benasayag " Cerveau augmenté, homme diminué".
Il s'agit bien d'un essai et pas d'une adaptation sous forme d'un roman graphique. Murat entreprend ainsi un dialogue avec Miguel sur les chapitres de son livre. Cela fait appel à de nombreuses références de philo (surtout Leibniz) ou d'éthique. Les concepts abordés sont difficiles mais Murat parvient à les traduire de façon accessible pour un néophyte sans tomber dans une vulgarisation facile.
De plus même si les auteurs tentent d'alerter sur l'inconnu historique que représente cette hybridation homme-numérique le ton évite un catastrophisme anxiogène.
Perso j'appartiens à une époque sans portable et je suis resté peu connecté. Je comprends donc parfaitement les arguments présentés et je suis en accord avec ceux-ci. L'ouvrage touchera probablement plus une personne qui a connu, comme moi, tout ce développement du numérique , la transformation et l'influence que cela à sur la vie quotidienne.
Le graphisme est à la fois secondaire et important. Secondaire car c'est un texte qui accapare l'attention et important pour proposer un visuel qui entre en résonnance avec la pensée proposée.
Une lecture ardue sur un sujet fondamental dans le (dis?)fonctionnement des sociétés d'un très proche avenir. Un bon 3
Une série empruntée au hasard, que j’ai globalement appréciée, même si certains changements de ton et de rythme m’ont un peu surpris.
Le premier tome est mené tambour battant, mise tout sur le rythme. Peu de texte, il est donc très vite lu. Action et bons mots s’entremêlent. Nous suivons un tueur sûr de lui qui, à deux doigts de conclure son contrat, se trouve embarqué dans une course poursuite improbable durant laquelle il multiplie les gaffes et s'embourbe de plus en plus.
Ça aurait pu rester un one-shot. Mais il y a eu une suite. Le deuxième album est beaucoup plus verbeux, plus dense, avec une intrigue plus construite et moins linéaire – même si quelques traces de loufoques persistent (notre héros – qui a connement dézingué un chef mafieux à la fin du tome précédent, se voit poursuivi par la haine et les sbires de son fils (des hordes de livreurs de pizzas tentent de l’éliminer !). Mais d’autres protagonistes apparaissent et l’histoire s’éloigne du ton du tome précédent.
Le troisième tome bascule définitivement dans le polar/thriller. Il perd en originalité se qu’il gagne en crédibilité pour l’intrigue (même si, du coup, j’ai trouvé qu’il y avait une rupture de ton – mais aussi de construction du personnage John Doe – un peu trop importante entre ce tome et le tome inaugural). Comme s’il y avait eu deux scénarios différents utilisés dans une même série…
Mais bon, ça se laisse lire (le dessin est correct, et la colorisation informatique – pas mon truc – passe elle aussi).
J'ai hésité, et hésite encore, sur la note que je voudrais attribuer à cette série. Une fois n'est pas coutume, je prends la décision de sous-noter en ne mettant que 3 étoiles à ce qui est pourtant une série majeure dans la bibliographie de Luc Brunschwig.
En réalité, je reconnais les indéniables qualités de l'ouvrage, déjà mentionnées dans les avis précédant le mien : un scénario relativement original, un dessin superbe, des couleurs intéressantes. Mais, puisque vous vous doutez qu'il y a un mais, je n'ai jamais réellement accroché à l'univers, même si j'ai lu l'intégrale d'une quasi-traite. Je n'ai que moyennement apprécié le personnage principal, Zach, vers qui je n'ai pas réussi à ressentir de la compassion. Dans la même veine, l'antagoniste, Springy Fool, n'est pas totalement crédible dans ce rôle à la Joker (face A : un gamin trublion et manipulateur, face B : un despote sanguinaire malgré lui). Je ne sais pas qui mentionnait cela, mais lorsque l'on a du mal à s'identifier aux personnages principaux d'une œuvre, il est bien plus difficile d'accrocher à cette dernière. C'est très juste et c'est ce qui m'est arrivé avec Urban, un peu malgré moi.
Malgré moi, parce que l'univers avait tout pour me plaire. Une sorte de monde dystopique dans lequel la seule véritable bouffée d'oxygène d'une population harassée par le travail est de se voir offrir, le temps de vacances, un séjour à Montplaisir, un Las Vegas démentiel dans lequel tout le monde est (doit être) déguisé et dans lequel le plaisir est le maître-mot. Évidemment, on sent tout de suite que cet univers de plaisir n'est qu'un leurre afin de contrôler les masses et de les garder bien sages. On ajoute à cela une police spéciale, qui ne sert à pas grand chose - car les robots s'occupent déjà des délits mineurs - si ce n'est essayer d'attraper de vrais criminels qui sont en réalité inclus dans un jeu dont les dés sont pipés dès le début. Le scénario est intéressant et les premières pages m'ont vite conquis mais je ne suis jamais allé au-delà de cette étape, je suis resté plus ou moins hermétique au reste de l'histoire. C'est sévère, car j'ai tout lu et je conseillerai à d'autres de lire la série, que je considère comme bonne, mais les remarques émises plus haut m'ont empêchées d'aller au-delà dans mon expérience de l'univers.
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Platon La Gaffe - Survivre au travail avec les philosophes
2.5 Une BD qui mélange comme thème la philosophie et le monde du travail. Encore une fois avec Jul, il y a une partie BD faite par lui et encore chaque BD il y a un texte écrit par quelqu'un d'autre. On retrouve l'humour de Jul qui me faisait rire à un époque, mais que maintenant je trouve un peu plat. Il y a des moments qui font un peu sourire, surtout si on connait les philosophes misent en scènes, mais cela ne vole pas haut. Ce qui est surtout intéressant ce sont les textes de Pépin qui sans être exceptionnelle sont divertissant et j'ai appris des anecdotes pas mal sur certains philosophes. Disons qu'il y a un problème si dans un album de BD, c'est toute la partie BD qui est la moins intéressant. Je mets tout de même la moyenne en conseillant un emprunt.
Le Monde à tes pieds
Même si je serai moins généreux dans ma note, je me retrouve très bien dans l’avis de gruizzli – y compris au niveau des convictions politiques, qui me rapprochent facilement de la critique sociétale sous-jacente dans les récits. C’est du roman graphique qui se lit bien, assez bavard, avec une succession de trois histoires centrées chacune autour d’un personnage. Le point commun de ces trois personnages est qu’ils souffrent d’un positionnement dans la société qui ne correspond pas à leurs attentes, à leurs compétences, et que leur vie sociale, amoureuse en est impactée. C’est là que Nadar glisse, mine de rien, une critique de nos sociétés, qui produisent de la frustration, et qui broient trop facilement les rêves et les individus. Moi qui pourtant apprécie le plus souvent le format à l’italienne, je n’ai pas trouvé ici qu’il soit utile. De plus, j’ai trouvé brutale et artificielle la transition entre ces trois histoires, qui chacune auraient pu mériter un 48 pages classique. Mais bon, ça reste quand même une lecture agréable.
Cerveaux augmentés (Humanité diminuée ?)
Cette lecture est exigeante et assez aride. Thierry Murat effectue un travail remarquable pour transcrire sous la forme d'un essai graphique l'ouvrage du philosophe argentin Miguel Benasayag " Cerveau augmenté, homme diminué". Il s'agit bien d'un essai et pas d'une adaptation sous forme d'un roman graphique. Murat entreprend ainsi un dialogue avec Miguel sur les chapitres de son livre. Cela fait appel à de nombreuses références de philo (surtout Leibniz) ou d'éthique. Les concepts abordés sont difficiles mais Murat parvient à les traduire de façon accessible pour un néophyte sans tomber dans une vulgarisation facile. De plus même si les auteurs tentent d'alerter sur l'inconnu historique que représente cette hybridation homme-numérique le ton évite un catastrophisme anxiogène. Perso j'appartiens à une époque sans portable et je suis resté peu connecté. Je comprends donc parfaitement les arguments présentés et je suis en accord avec ceux-ci. L'ouvrage touchera probablement plus une personne qui a connu, comme moi, tout ce développement du numérique , la transformation et l'influence que cela à sur la vie quotidienne. Le graphisme est à la fois secondaire et important. Secondaire car c'est un texte qui accapare l'attention et important pour proposer un visuel qui entre en résonnance avec la pensée proposée. Une lecture ardue sur un sujet fondamental dans le (dis?)fonctionnement des sociétés d'un très proche avenir. Un bon 3
John Doe !
Une série empruntée au hasard, que j’ai globalement appréciée, même si certains changements de ton et de rythme m’ont un peu surpris. Le premier tome est mené tambour battant, mise tout sur le rythme. Peu de texte, il est donc très vite lu. Action et bons mots s’entremêlent. Nous suivons un tueur sûr de lui qui, à deux doigts de conclure son contrat, se trouve embarqué dans une course poursuite improbable durant laquelle il multiplie les gaffes et s'embourbe de plus en plus. Ça aurait pu rester un one-shot. Mais il y a eu une suite. Le deuxième album est beaucoup plus verbeux, plus dense, avec une intrigue plus construite et moins linéaire – même si quelques traces de loufoques persistent (notre héros – qui a connement dézingué un chef mafieux à la fin du tome précédent, se voit poursuivi par la haine et les sbires de son fils (des hordes de livreurs de pizzas tentent de l’éliminer !). Mais d’autres protagonistes apparaissent et l’histoire s’éloigne du ton du tome précédent. Le troisième tome bascule définitivement dans le polar/thriller. Il perd en originalité se qu’il gagne en crédibilité pour l’intrigue (même si, du coup, j’ai trouvé qu’il y avait une rupture de ton – mais aussi de construction du personnage John Doe – un peu trop importante entre ce tome et le tome inaugural). Comme s’il y avait eu deux scénarios différents utilisés dans une même série… Mais bon, ça se laisse lire (le dessin est correct, et la colorisation informatique – pas mon truc – passe elle aussi).
Urban
J'ai hésité, et hésite encore, sur la note que je voudrais attribuer à cette série. Une fois n'est pas coutume, je prends la décision de sous-noter en ne mettant que 3 étoiles à ce qui est pourtant une série majeure dans la bibliographie de Luc Brunschwig. En réalité, je reconnais les indéniables qualités de l'ouvrage, déjà mentionnées dans les avis précédant le mien : un scénario relativement original, un dessin superbe, des couleurs intéressantes. Mais, puisque vous vous doutez qu'il y a un mais, je n'ai jamais réellement accroché à l'univers, même si j'ai lu l'intégrale d'une quasi-traite. Je n'ai que moyennement apprécié le personnage principal, Zach, vers qui je n'ai pas réussi à ressentir de la compassion. Dans la même veine, l'antagoniste, Springy Fool, n'est pas totalement crédible dans ce rôle à la Joker (face A : un gamin trublion et manipulateur, face B : un despote sanguinaire malgré lui). Je ne sais pas qui mentionnait cela, mais lorsque l'on a du mal à s'identifier aux personnages principaux d'une œuvre, il est bien plus difficile d'accrocher à cette dernière. C'est très juste et c'est ce qui m'est arrivé avec Urban, un peu malgré moi. Malgré moi, parce que l'univers avait tout pour me plaire. Une sorte de monde dystopique dans lequel la seule véritable bouffée d'oxygène d'une population harassée par le travail est de se voir offrir, le temps de vacances, un séjour à Montplaisir, un Las Vegas démentiel dans lequel tout le monde est (doit être) déguisé et dans lequel le plaisir est le maître-mot. Évidemment, on sent tout de suite que cet univers de plaisir n'est qu'un leurre afin de contrôler les masses et de les garder bien sages. On ajoute à cela une police spéciale, qui ne sert à pas grand chose - car les robots s'occupent déjà des délits mineurs - si ce n'est essayer d'attraper de vrais criminels qui sont en réalité inclus dans un jeu dont les dés sont pipés dès le début. Le scénario est intéressant et les premières pages m'ont vite conquis mais je ne suis jamais allé au-delà de cette étape, je suis resté plus ou moins hermétique au reste de l'histoire. C'est sévère, car j'ai tout lu et je conseillerai à d'autres de lire la série, que je considère comme bonne, mais les remarques émises plus haut m'ont empêchées d'aller au-delà dans mon expérience de l'univers.