Les derniers avis (13 avis)

Couverture de la série Dark knights of steel
Dark knights of steel

Oui bon pas nul mais pas non plus si exceptionnel. Il y a de bonnes idées mais noyées dans un truc finalement un peu plat. Déjà c’est à ne conseiller qu’aux connaisseurs de l’univers de DC, c’est vraiment la grande réunion de famille, ils y sont quasi tous pour des fois des moments bien bref. Il est vrai que leur personnalité ou histoire est souvent bien différente de ce que l’on connaît, mais sans ce fan service l’histoire apparaîtra encore plus lambda et sans charme. En fait, DC s’inspire de 1602 (de chez son concurrent) pour la trame et le fond. Ici un monde médiéval fantastique où l’on retrouve une réinterprètation de héros bien connus. Il y a des choses qui marchent bien, comme le graphisme (typé comics moderne mais lisible et soigné) ou idées intéressantes autour de certains persos, mais c’est parfois vraiment long et en même temps expédié (je me comprends dans la formule). On s’amuse des nouvelles versions mais elles ne resteront pas en mémoire. C’est loin d’être honteux mais je reste mitigé, un plaisir de lecture trop en dents de scie. Ça oscille entre le chouette, le long, le puéril et une certaine noirceur.

24/10/2025 (modifier)
Par Mashiro
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Une vie d'huissier
Une vie d'huissier

2021 était vraiment une belle année pour le milieu de la BD francophone. Et c’est notamment Une Vie d’huissier qui me fait penser cela. Dev Guedin retrace ici l’histoire dun lointain cousin maintenant décédé. Il lui rend hommage en dessinant sa biographie, ses moments de jeunesse et les difficultés du métier d’huissier. L’histoire, vraie, de cette huissier est triste voire misérable. Il y a la tristesse de voir cette homme subir une vie sans autre issues et avec les déboires qui s’enchaînent. Mais également la tristesse qui l’entoure, la pauvreté des beaux et des moins beaux quartiers. Voir la désespérance des gens auxquels l’huissier vient donner un dernier coup. C’est assez frappant ! Au final c’est plus que la vie de cette huissier à laquelle on assiste mais également le portrait de la société française des années 80 avec toute sa violence et toute sa saleté, une vision sans filtre des classes rurales et peu aisés des grandes villes. Je pense que c’est ce que j’ai le plus aimé dans cette oeuvre. Le style graphique m’a également beaucoup convaincu. J’ai aimé la noirceur de certaines scènes, le côté quasi cartoonesque de certaines situations mais également un style de manière générale auquel je ne suis pas habitué. Une de mes BDs favorite.

24/10/2025 (modifier)
Par Mashiro
Note: 3/5
Couverture de la série La Favorite
La Favorite

C’est l’histoire de Constance, un jeune enfant continuellement habillé avec une longue jupe et des beaux cheveux que sa grand-mère élève à la dure et à l’isolation du monde. On suit les déboires de Constance qui peine à comprendre ce qui lui arrive, qui subit les déboires imposés par ses grands-parents et qui retrouve parfois certains moments de liberté lorsque Constance interagit avec les enfants de la femme de ménage. L’oeuvre est souvent vantée d’aborder le sujet de trans-identité. De Constance, il n’y a pourtant aucune volonté de transition, il s’agit plutôt d’une oeuvre sur la maltraitance des enfants qui fait des liens à la fois avec le sentiment de perte mais aussi avec la perte des repères ou de la signification des signes de la société lorsque isolée d’elle. Il y a également des brefs aperçus historiques de la France des années 70. De manière globale j’ai assez bien aimé cette oeuvre qui a plus de sens et plus de profondeur une fois le twist final révélé. J’aime le style graphique de Lehmann (mais Chumbo, son oeuvre plus récente est d’autant plus poussée sur cet aspect). Une chouette découverte !

24/10/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Blue Tattoo
Blue Tattoo

L'histoire de cette BD est tirée d'une histoire vraie, celle d'Olive Oatman. En 1851 elle fut enlevée à 14 ans, avec sa jeune sœur, par la tribu des Yavapais qui ont exterminé toutes les autres personnes du convoi qui devait les mener à Yuma. Les sœurs vivront un an chez cette tribu en tant qu'esclaves avant d'être troquées contre des chevaux et de s'établir dans un village Mohave. Le récit s'appuie sur le peu que l'on sait sur cette femme, surtout qu'elle ne fit jamais un récit véritablement exhaustif de sa vie chez les amérindiens (5 ans). Mais le peu que l'on sait est bien présent dans ce récit. Rodolphe nous raconte son histoire au travers le parcours d'un cow-boy, il a pour mission de trouver et détruire tous les livres qui racontent l'histoire d'Olive Oatman chez les amérindiens. Il veut en savoir plus sur le pourquoi de cette étrange mission, Il va donc se mettre à lire ce fameux bouquin et en relate le contenu à son compagnon de voyage. Une narration basée sur ces allers-retours entre présent et passé, et cela rend la lecture agréable, à défaut d'être passionnante. Deux parcours qui vont finir par se rencontrer pour un beau final. Rodolphe nous dévoile deux cultures amérindiennes très différentes, en particulier celle des Mohaves où les deux sœurs se feront tatouées le corps et le visage à l'encre bleue. Le dessin de Pierre-Emmanuel Dequet ne fait pas partie de ceux qui m'attire au premier regard, mais au fil des pages j'ai apprécié le soin apporté aux détails pour être au plus proche de ce Far West et particulièrement des peuplades autochtones. La colorisation dans des tons chauds est superbe. Du bon boulot et mention spéciale pour les grands espaces. L'album se termine sur une photo d'Olive Oatman prise en 1863. Pour les curieux. Note réelle : 3,5.

24/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Zéropédia
Zéropédia

Le principe de Zéropedia est simple mais efficace : une question scientifique en page de gauche, et une planche de gags en page de droite qui tente d'y répondre entre rigueur apparente et dérapage comique. Ce mélange de sérieux et d'absurde fonctionne souvent très bien, surtout quand les auteurs tournent en dérision des sujets rarement abordés sous cet angle. On apprend parfois une bribe de savoir réel, mais ce n'est clairement pas l'objectif principal : le but est avant tout de s'amuser face à des trouvailles délicieusement délirantes. Le dessin de Julien Solé m'a toujours plu, et il s'épanouit parfaitement ici. Son trait fluide, expressif et légèrement caricatural évoque aussitôt l'esprit Fluide Glacial, avec le même goût pour la dérision et l'humour potache. Il excelle à illustrer les situations absurdes sans jamais en faire trop, gardant un dessin lisible, vif et dynamique même au cœur du gag le plus frénétique. Sur le plan de l'humour, la série m'a paru toutefois un peu inégale. Certains gags m'ont réellement fait rire, mais d'autres manquent d'inspiration ou paraissent trop mécaniques. On sent parfois que la formule s'essouffle, même si quelques sursauts d'inventivité viennent relancer l'intérêt, y compris dans le second tome, preuve que la qualité dépend surtout des thèmes abordés plutôt que d'une fatigue des auteurs. Ce n'est jamais désagréable à lire, mais la fraîcheur du début s'estompe au fil des pages. Zéropedia reste une lecture plaisante, légère et souvent drôle, à savourer par petites doses. J'en retiens surtout le plaisir du dessin de Solé, qui porte l'ensemble avec talent, et plusieurs éclats d'humour vraiment réussis. Il ne manque qu'un peu de renouvellement pour que la série garde toute sa vivacité sur la durée.

24/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Dawnrunner
Dawnrunner

Ce type de récit à base de combats de mechas n’est a priori pas trop mon truc. Mais je dois dire que cette histoire se laisse lire. L’entame est intrigante, et le récit est très rythmé. L’humanité est depuis longtemps sous la menace des Tetzas, des monstres surgissant d’une « trouée dans l’espace. Le lieu où ils apparaissent est entouré de rempart, et des super pilotes conduisant des mechas tentent d’éliminer ces Tetzas. Le tout sous la houlette de consortiums industriels construisant les mechas, alors que ces affrontements sont retransmis en mode « Jeux du cirque » sur tous les écrans. La meilleure des pilote, Anita, se voit alors dotée d’un nouveau prototype, Dawnrunner. Quelques questionnements tiennent en haleine le lecteur : jusqu’où la fusion entre le super mecha Dawrunner et sa pilote Anita va-t-elle aller ? Qui est l’homme dont le cerveau et la mémoire ont été greffés sur Dawnrunner, Anita parvenant de plus en plus à entrer en contact avec lui ? Intrigant, rythmé donc. Mais plusieurs choses m’ont quand même chiffonné. D’abord les scènes de combats entre mechas et Tetzas ne sont pas toujours très lisibles (visuellement, ça en jette, avec une profusion de couleurs, d’explosions, de tôle froissée, de corps déchiquetés, mais ça n’est pas aisé à déchiffrer). Ensuite la fin m’est apparu trop vite expédiée. Restent en suspens quelques questions, autour de l’homme « habitant » la mémoire de Dawrunner. Autour du super-monstre arrivant sur la fin. Il y a certes des explications, dans un texte final, mais ça ne m’a qu’à moitié satisfait, comme si le soufflé retombait trop brutalement.

24/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Juge Bao
Juge Bao

J’ai lu les trois premiers tomes de cette série, qui m’ont permis de découvrir un personnage historique - que je ne connaissais pas, mais qui semble d’après les textes de présentation être une célébrité admirée en Chine. Et il faut dire que ce personnage a de quoi attiser cette admiration. En effet, c’est un juge incorruptible, qui a le sens de l’État et de la Justice (dans tous les sens du terme). Dans une époque où la stabilité politique et la croissance économique aiguise les appétits en Province, il incarne la droiture. Accompagné de gardes du corps et de quelques collaborateurs, il arpente le territoire impérial. Dans chaque album il traite une affaire différente. Sans être palpitante, la narration est plutôt fluide, et le cadre historique est intéressant. Comme l’est le dessin, dans un style réaliste très classique, un beau Noir et Blanc. Les décors sont un peu escamotés, au profit de gros plans sur les personnages. Le réalisme des visages est tel que parfois on dirait une photo retravaillée. Pas forcément ma came, mais une série intéressante, dépaysante, avec un dessin accrocheur.

24/10/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Death Vigil
Death Vigil

De la Fantasy comme je l'adore. Je voulais découvrir le travail de Stjepan Sejic depuis quelques temps déjà, je profite donc de ce Death Vigil pour le faire. Et je ne suis pas déçu, loin de là. Il a su créer un univers fascinant. Pendant que nous, pauvres terriens, vaquons à nos occupations habituelles, des forces mystiques se livrent un combat dans d'autres dimensions, l'une (la Veillée Mortuaire) pour nous protéger de l'autre (la Ligue des Nécromanciens). Rien de bien très innovant je vous l'accorde, mais l'intrigue mêlent habillement suspense, fantastique, horreur et humour. Mais c'est surtout la galerie de personnages qui rend ce récit si particulier. Je ne vais pas tous les citer, trop nombreux, juste les principaux. D'abord la jeune Clara qui va se faire assassiner par son fiancé, ce qui lui permettra de rejoindre la Veillée Mortuaire (et oui, il faut être mort pour en faire partie). Une jeune femme qui va se découvrir une famille. Je ne peux passer sous silence Bernadette [ele est très chouette :-)] toujours accompagnée de sa faux, Bernie pour les intimes, surnommée la faucheuse, c'est elle qui est à la tête de la Veillée Mortuaire. Enfin Sam, au look viking, qui fonce tête baissée sans trop réfléchir. J'oubliais, les cheveux blanchissent lorsque tu appartiens à la Veillée Mortuaire. Vraiment le point fort de ce récit, même les méchants ont de la personnalité, ils sont diaboliques et loin d'être manichéens. Stjepan Sejic maîtrise son sujet, la lecture est passionnante et captivante mais elle se mérite, il faut rester concentrer pour ne pas perdre le fil de l'intrigue. Un récit qui laisse un voile d'ombre autour de Clara, peut-être sera-t-il levé dans un prochain épisode.... Je l'espère. La partie graphique est somptueuse, un style informatisé qui en met plein les yeux, tant au niveau du design des décors que des personnages. Très expressif aussi au niveau des visages, des mimiques qui me rappellent un peu Sylvain Guinebaud (c'est un compliment). La mise en page rend la lecture dynamique et le choix des couleurs nous plonge dans un univers inquiétant. J'en redemande. Si tu aimes la Fantasy avec un peu d'humour, alors ce comics est fait pour toi ! Coup de cœur.

24/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Griffes du Gévaudan
Les Griffes du Gévaudan

Une très belle et très fidèle exploration du mythe de la Bête du Gévaudan par Runberg et Poupard. Basé sur les faits historiques, le premier tome s'attache à expliquer comment des faits divers sordides (l'attaque et la mutilation de plusieurs femmes et enfants dans la Région du Gévaudan) ont été progressivement montés en épingle pour déstabiliser le Royaume de France et ont été utilisés par le clergé afin de contrer le protestantisme et le mouvement intellectuel des Lumières qui se développaient à l'époque. Bien que personne ne détienne réellement la vérité sur cette affaire, les auteurs amènent avec habileté les différentes hypothèses à l'origine des meurtres : loup(s) anthropophage(s), lion ou hyène échappé d'une ménagerie, homme(s) tentant de déstabiliser le roi, etc. La vérité se situe probablement à l'interface de plusieurs de ces hypothèses. Un dossier historique de 8 pages avec les illustrations et récits de l'époque est intégré en fin de tome. Il permet de revenir sur les faits réels survenus en Lozère au XVIIIe siècle et permet d'apporter un éclairage supplémentaire sur le traitement de l'histoire par Runberg et Poupard. Au niveau du dessin, le trait de Jean-Charles possède un certain classicisme et un côté "BD franco-belge des années 80-90" qui n'a pas été pour me déplaire. Le découpage des scènes et la mise en page alternant décors de pleine page et cases plus petites sont également plutôt agréables à l’œil. Il y a également pas mal de phylactères assez fournis de sorte que c'est une BD qui se lit en prenant son temps. Un petit coup de cœur pour l'amateur de ce genre de faits historiques que je suis. En espérant que le tome 2, qui s'annonce résolument orienté sur une interprétation plus personnelle des faits, soit du même niveau. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 9/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation, mise en page) : 8/10 NOTE GLOBALE : 17/20

24/10/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Les Sentiers d'Anahuac
Les Sentiers d'Anahuac

C'est avec Florida que j'avais découvert le travail de Jean Dytar et j'avais pris une bonne claque ! Si Les Illuminés n'avait pas réussi à m'embarquer, j'avais pourtant été impressionné par le remarquable travail graphique de cet album. Et c'est là que Jean Dytar est fort, avec cette capacité à adapter son style graphique à son sujet ! Avec "Les Sentiers d'Anahuac" il réussit le pari fou de mêler un style gravure à celui des aztèques,et ça fonctionne à merveille ! Car si ce récit basé sur des faits historiques laisse place à quelques supputations des auteurs, le parcours du prêtre franciscain Bernardino de Sahagun et du jeune natif Antonio Valeriano, est construit autour d'une recherche historique très étayée que vient appuyer une post-face très intéressante renvoyant à toutes leurs sources. Le prêtre va en effet consacrer sa vie à la rédaction d'un manuscrit retranscrivant à l'aide du jeune Antonio la culture et la mémoire aztèque. C'est l'histoire de ce manuscrit aujourd'hui conservé en Italie qui sert de fil rouge à cette histoire. C'est avant tout le graphisme unique de Jean Dytar qui saute aux yeux quand on ouvre cet album. Le mélange des deux styles (aztèque et gravure) est un savant mélange parfaitement équilibré qui nous livre des planches assez époustouflantes tout en restant d'une grande lisibilité : chapeau ! C'est ensuite toute cette histoire post Conquête et cette volonté de quelques uns de préserver les restes de cette culture ancestrale qui va disparaître en si peu de temps qui marque. Loin d'être consensuelle, cette idée va se heurter à tous les idéaux économiques, de pouvoir et d'évangélisation des colons espagnols qui ne voient pas l'intérêt de ce travail herculéen, aussi chronophage que couteux. Au final, un album remarquable qui nous prouve une nouvelle fois tout le savoir faire caméléonesque de Jean Dytar !

24/10/2025 (modifier)