Les derniers avis (317 avis)

Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série True Stories of Nic & Matt
True Stories of Nic & Matt

Nicolas Moog et Mathias Lehmann se mettent en scène dans une série inspirée des comics underground de Crumb, Rand Holmes (Marijuana à Tijuana) ou Gilbert shelton (Les Fabuleux Freak Brothers). Ils s'y dépeignent comme deux losers, auteurs de BD minables mais aussi joueurs de musique country... tout aussi minables, préférant se noyer dans la bière que dans le boulot. Qu'il s'agisse d'un voyage aux Etats-Unis sur la route de la musique Blue Grass, de participations à des concerts amateurs ou à des festivals BD où ils n'ont pas trop leur place, c'est toujours la loose pour ces deux pieds nickelés sans avenir. Graphiquement, c'est très sympa. L'appropriation des styles du comics underground est maîtrisée et l'encrage épais et la bichromie donnent une vraie classe aux planches. Toutefois, la mise en scène humoristique manque de finesse, à l'image des deux héros dont les allures de Ribouldingue et Filochard appuient trop lourdement la recherche de gags épais et volontairement vulgaires, hommage recherché mais désuet au politiquement incorrect des anciens comics underground. Ca tourne assez vite en rond sur le thème des losers et de leur côté miteux. Concrètement, je n'ai pas été emballé. Le dessin m'attirait mais je ne me suis pas attaché aux personnages ni à l'humour général, et je me suis assez vite ennuyé.

01/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Vers la sortie
Vers la sortie

J’ai été au bout de l’album, mais à plusieurs reprises cette lecture a été laborieuse. Et pourtant, le récit est plutôt bien fichu. Le dessin est très clair et relativement fouillé. La narration est elle aussi fluide, rien à redire là-dessus. L’auteure nous décrit la longue et lente déchéance de ses parents, des octogénaires qui peu à peu perdent certaines capacités, par étapes, au point de devenir de plus en plus dépendants de leur fille, eux qui refusent, par fierté ou par peur de voir un intrus chez eux, toute aide sociale extérieure. Le récit est presque clinique, prend le temps de montrer l’évolution – différente, mais toutes deux déclinantes – des situations de ces deux vieilles personnes. Et du coup, il n’y a ni suspens ni « action », et l’on contemple la « fin de vie » de ce couple. C’est un peu lassant, en tout cas ça peine à captiver le lecteur parfois. Surtout qu’aucun des deux n’a eu une vie, ou ne possède une personnalité capables de dynamiser l’histoire. Reste que le sujet parle forcément. Je me rapproche de ce cap, et surtout mes parents et ceux de mes proches l’ont atteint, et je comprends certaines situations évoquées ici – en espérant y échapper pour ma part – et le faire éviter à mes enfants. Difficile de « bien finir » !

01/04/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Phenomena
Phenomena

Un comics avec un relent (sens figuré) de manga. Un album dans lequel j'ai eu du mal à entrer. La faute à une narration très particulière. En effet, le langage employé est très imagé et haché. De ce fait, je n'ai vraiment apprécié ma lecture qu'à partir du milieu du bouquin, le temps de m'y habituer. Une histoire où notre société actuelle, après un phénomène inconnu, a laissé la place à un monde où les survivants côtoient des robots et des créatures hybrides au milieu de cités à l'architecture sophistiquée. Un trio improbable, Bolden un jeune garçon, Mathilde une jeune orpheline et Spike un guerrier à la force surhumaine, vont s'allier malgré eux pour retrouver une lame. Un monde où tu paies en histoires, évidemment elles doivent être vraies. Un monde qui a oublié son passé. Un monde qui reste encore très mystérieux. Bendis s'en sort plutôt bien après ce premier tome, même si les personnages sont par moments agaçants, la narration rythmée a su maintenir mon intérêt jusqu'à la dernière page. Une lecture tout public. Araujo apporte sa pierre à l'édifice avec un noir et blanc où domine toutes les nuances de gris avec une légère touche de manga. Pour un résultat lisible, dépaysant et très agréable à regarder. Je ne suis pas spécialement impatient de découvrir la suite, mais je serai présent pour suivre la suite des aventures de ce drôle de trio.

01/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Kill my mother
Kill my mother

Mouais. J’ai emprunté le premier album (le seul dont dispose ma médiathèque), et je suis sorti de cette lecture avec un avis mitigé, et plutôt déçu en fait. Il y a des points positifs, car c'est un album rythmé, et les personnages féminins dominent (ce qui n’est pas trop courant dans ce type de polar). Mais la mise en forme ne m’a pas convaincu. La narration est très décousue (et hachée par de très très courts chapitres). Et la mise en page est, elle aussi, très « déconstruite « (avec un dessin, souvent proche de l’esquisse améliorée, mais que je n’ai pas trouvé toujours suffisamment réussi et lisible). Bref, je ne chercherai pas forcément à trouver l’autre histoire, celle-ci m’ayant laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

01/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Castlewitch
Castlewitch

Je ne suis clairement pas le cœur de cible de cette série, mais tout porte à croire qu’elle va facilement trouver son public parmi le jeune lectorat (grosso modo du même âge – 12/13 ans – que les personnages que nous suivons). En effet, le dessin est clair, fluide et dynamique, avec une colorisation peut-être manquant de nuances, mais elle aussi globalement réussie. Surtout, de jeunes lecteurs peuvent facilement s’identifier à ce groupe de gamins, qui ont le pouvoir de faire apparaitre de gentils monstres (des Imaginaires) pour combattre de méchants monstres (les Maléfics). Ça fait franchement quand même penser à « Monstres et Compagnie », mais surtout aux Pokémons, lorsqu’ils passent en mode combat (et d’ailleurs ces combats sont souvent trop longs à mon goût…). Les deux premiers albums sont conclus par quelques pages de texte, qui introduisent un nouvel arrivant et font office de teasing pour la suite. A priori prévue en trois tomes, cette série ne révolutionne rien (et n’est pas vraiment ma tasse de thé), mais c’est bien formaté et développé pour le public cible.

01/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Blake et Mortimer - L'Art de la guerre
Blake et Mortimer - L'Art de la guerre

Je ne suis pas du tout un fan de B&M, donc je n'ai pas ressenti le choc que représente cette adaptation pour les aficionados de Jacobs. Comme je l'avais écrit, je trouve les personnages originaux trop bavards et cette simplification des dialogues me convient bien. J'ai toutefois des réserves avec cette introduction un peu snob de termes anglais et d'un jargon médical prétentieux. Le scénario est d'un grand classicisme qui se plie aux codes de la série. Je garde ma réserve sur cette alliance du militaire et du scientifique pour sauver la paix. Ce pilier fondamental de la série très mis en avant dans le récit, est à l'inverse de la réalité des 70 dernières années. Je comprends les grands cris des spécialistes concernant le graphisme épuré à l'extrême dans les personnages, les décors et le dynamisme de la gestuelle. Cela donne un résultat assez figé dans des cases énormes et disproportionnées par rapport à la composition. C'est un choix surprenant qui conduit à un album à la pagination excessive à mon goût. Une lecture moyenne sans plaisir ni grand déplaisir. Un petit 3

01/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Sang & encre
Sang & encre

J'ai trouvé cette série graphiquement très passable. Les récits de pirates sont une occasion rêvée pour dépendre de magnifiques vaisseaux avec des ambiances de cales ou de cabines du capitaine riches en détails. Ici rien de tout cela 'c'est même d'une tristesse : des planches de bastingages tracées à la règle sans aucun ornement. Les horizons marins qui accompagnent le Mermaid's Blood sont d'une platitude ennuyeuse. Les personnages ne sont guère mieux lotis : des personnages secondaires tout juste esquissés et un capitaine Sneak à l'allure de grosse baderne. Le scénario est d'un convenu sans originalité. Le gamin ignorant tout de la mer se retrouve chouchouter par un équipage bon enfant. Au lieu de briquer le pont, La Plume se retrouve vite le confident existentiel d'un capitaine aux états d'âmes modernes. Alors que nous sommes sur un navire anglais, La plume ne trouve pas mieux de raconter l'histoire de corsaires français, oups. Une lecture sans relief et sans grand intérêt.

01/04/2024 (modifier)