Les derniers avis (285 avis)

Couverture de la série Fan Man - L'homme au ventilo
Fan Man - L'homme au ventilo

Arff, pas mieux que mes camarades. J’adore la précédente œuvre des auteurs mais là malheureusement j’ai vraiment eu du mal avec ce personnage et sa vision décalée du monde. Franchement trop beatnik pour moi, les « mecs » à tout bout fatiguent rapidement, de même que son délire. J’ai juste envie de dire No, Man ! Dommage car le dessin et couleurs sont toujours aussi agréables.

04/11/2025 (modifier)
Par Hervé
Note: 4/5
Couverture de la série Dakota 1880
Dakota 1880

Je ne suis pas un grand fan de Lucky Luke, mais j'ai pour la version proposée par Appollo et Brüno,ici, une attirance particulière. Tout d'abord, le dessin épuré de Brüno reste pour moi un des summum de la bande dessinée actuelle. Et ensuite, le scénario d'Appollo est toujours de grande qualité, même lorsque comme ici, il se décline en sept histoires courtes. Même si la talentueuse Laurence Croix assume les couleurs en rendant hommage aux albums de Morris, j'ai préféré, comme les autres récits signés de ces deux auteurs, lire cet album dans sa version noir & blanc, qui donne encore plus de force au dessin de Brüno, surtout dans les scènes sous la neige ou sous la pluie. J'ai d'ailleurs été surpris par la brutalité avec laquelle l'histoire intitulée "Averse" s'achève...j'ai eu l'impression soudaine qu'il manquait une page dans mon album! C'est un Lucky Luke jeune que nous découvrons ici, sans Jolly Jumper et avec pas mal de références à ses aventures futures. Bref un très bon album, avec, pour la version n&b, un bonus d'affiches de western de films célèbres. Quant au dossier sur les origines de Lucky Luke, il faut le voir comme un canular.

04/11/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Héritage fossile
L'Héritage fossile

Je ne dérogerais pas à la moyenne, c’est franchement sympa à suivre. Philippe Valette surprend et régale, j’avais déjà succombé au mystère de la disquette molle. Il frappe cette fois dans un registre et genre où on ne l’attendais pas, une s-f plutôt dure et réaliste où son dessin fait merveille. Ses personnages peuvent faire un peu peur de prime abord, un rendu un peu « naïf » dans le trait mais force et de constater qu’il sait nous embarquer. Ses décors en jettent, ses couleurs sont réussies et la narration « carré » est immersive pour ce récit à plusieurs temporalités. On n’est jamais perdu et on est vraiment intrigué tout le long de l’aventure. La fin, sans qu’elle fasse Whoua, reste très satisfaisante et interroge sur beaucoup de choses sans que ce soit moralisateur. Du bien bel ouvrage.

04/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Fantasy - Yourcenar / Alma
Fantasy - Yourcenar / Alma

Alors que cet album m’interpellait dès les premiers retours, je ne me suis pas jeté dessus en magasin, la faute à un graphisme qui me semblait un poil « grossier » au 1er regard, et aussi au jolie prix qui n’encourage pas la prise de risque. Bref tout ça pour dire que j’ai attendu l’emprunt et que finalement il va être sur la liste de Noël. J’ai beaucoup aimé, je ne connaissais pas l’auteur mais je vais zieuter son précédent travail. J’ai trouvé qu’il fournissait ici un travail assez remarquable, surtout dans le genre Fantasy, il amène une certaine fraîcheur et poésie à ses doubles récits pour un résultat assez bluffant à mes yeux. Original et novateur. J’ai démarré par Alma et perso je pense que c’est vraiment par ce côté qu’il faut commencer. Le déroulé du monde et la fin miroir m’a semblé avoir plus d’impact dans ce sens, répondant avec plaisir à mes interrogations au fil de l’aventure. (Édit : en fait, faites comme vous le sentez, l’expérience doit être différente mais tout aussi satisfaisante, ça générera d’autres interrogations. Super fort de la part l’auteur ça !!). Le graphisme qui me faisait si peur a su vite m’attraper, la narration aérée a su m’emporter et le destin de nos héroïnes a su me toucher. J’ai vraiment apprécié la tonalité du récit. Très chouette à suivre.

04/11/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Le Mec du milieu
Le Mec du milieu

C'est dommage, j'aurais voulu apprécier plus cette BD. J'ai bien aimé le dessin, en rondeur mais assez typique des dessins de blog-bd de l'époque, à mon gout. De même, j'aime beaucoup l'idée de base, raconter les déboire d'une jeune femme dans ses tentatives de drague et dans sa jeunesse scolaire. Le tout enrobé par une mise en situation amusante de sa vie. Mais voila, la BD est dans ce genre d'entre-deux que beaucoup de BD autobiographique ont, malheureusement : elle reste trop floue dans son déroulé. Au début, je pensais vraiment que la BD irait quelque part de précis, mais au fur et à mesure de la lecture, alors que la BD partait un peu en tout sens, j'ai commencé à douter. Et la fin n'est pas satisfaisante en proposant une ouverture certes sympathique mais qui ne va pas dans l'idée de conclure. En fin de compte, la BD est surtout un aller-retour incessant entre le passé et le présent, mélangeant un début sur la question de genre et une suite sur la succession de râteau qu'elle se mange. Ce qui est dommage, c'est que la BD respire la sincérité et la fraicheur. C'est drôle, souvent d'ailleurs, et ça a l'intérêt de présenter ces n-ièmes sessions de drague d'un point de vue féminin et surtout avec une bonne grosse dose d'auto-dérision qui va parfaitement au récit. C'est aussi une capsule de rappel des années collège/lycée, avec tout ces moments de réflexion qui vont trop loin, de regards de loin et de toutes les difficultés d'aborder les autres ... En fait, j'aime bien la BD et ce qu'elle raconte. C'est amusant, sans prétention et avec pas mal d'humour, on ne passe pas un mauvais moment. Maintenant ça manque d'une trame claire, d'une direction finale et d'un propos qui engloberait l'ensemble pour dépasser ce stade, d'où ma note qui reste entre deux.

04/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Bastos et Zakousky
Bastos et Zakousky

Découverte par hasard et tardivement, cette série est plutôt une bonne surprise. Je serais moins enthousiaste que certains, mais la lecture est plutôt sympathique. Parsemée de touches d’humour – glissées dans certains dialogues – la série développe en fait un récit plein d’aventures, à l’ancienne. Démarrée sur les toits de Paris (Bastos est un voleur constamment poursuivi par la police), l’intrigue se déporte rapidement en Russie, que l’on va traverser pour vivre des aventures au grand air, qui ont des airs de western sibérien. C’est assez rythmé, puisant aux sources de romans d’aventure historique classiques, ou à celle de certains films de De Brocca je trouve, même si Bastos est moins virevoltant que Belmondo, et s’il n’est pas accompagné par une jolie pépée, mais par un Samoyède grassouillet, Zakousky donc (qui n’apparait que vers la fin du premier tome). La narration est dynamique, on ne s’ennuie pas donc. Le dessin de Tranchand est globalement bon, lui aussi dynamique, dans un style franco-belge caricatural bien fichu. La colorisation fait elle plus son âge et est souvent un peu baveuse. Une série un peu oubliée, un peu difficile à rencontrer, mais qui se laisse lire agréablement.

04/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Histoire de la musique
Histoire de la musique

Je n’ai lu que le premier tome, trouvé dans une boite à livres, et vais donc m’arrêter à Mozart. Il faut dire que la lecture de ce tome – puis des avis précédents lorsque j’ai voulu entrer mon avis, ne m’ont pas franchement donné envie de chercher les albums suivants. Déjà j’ai trouvé le dessin grossier. Certes lisibles, mais vraiment pas ma came. Et la colorisation est, elle aussi, franchement passable. Ensuite, que c’est chiant à lire ! Il n’y a vraiment pas d’effort pour dynamiser la lecture, pour rendre intéressant le sujet. Au contraire, ça n’est le plus souvent qu’une suite de noms, avec quelques exemples illustrés, sans saveur, y compris je pense pour les gros amateurs de musique. Encore que l’on sente bien (dès la couverture d’ailleurs) que seule la musique classique vaut le détour, étant donné la répartition des pages dans cet album. Surtout, on nous assène une série de dates, de faits, parfois farfelus au niveau historique, souvent sans réel intérêt, faisant passer des supputations pour des faits historiques, plaçant sur le même plan des anecdotes et des éléments plus consistants. Ce sont ces commentaires historiques qui m’ont horripilé (c’est valable pour la partie préhistoire, antiquité et moyen-âge, mais aussi pour la partie moderne). Bref, voilà un album qui est retourné dans sa boîte à livres rapidement. Et tomber dans l’oubli me concernant. Note réelle 1,5/5.

04/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Dakota 1880
Dakota 1880

Mouais, ben moi, cet album est très loin de m’avoir convaincu. Même si je suis resté sur la période faste du génial Goscinny pour la « série mère », la relecture récente de König (« Choco-Boys ») s’était avérée originale et intéressante. Mais là, je suis resté très largement sur ma faim. Lucky Luke est ici presque en retrait, mou : il est « raconté par autrui », mais aussi passif dans les courts chapitres qui se suivent. Et là pas de personnages secondaires (les Dalton par exemple, même pas de Jolly Jumper) ou d’intrigue amusante comme savait le concocter Goscinny, pour dynamiser une lecture ronronnante, qui manque singulièrement de rythme, et d’intérêt. Sans clope certes, mais sans Jolly Jumper, se permettant même de piquer un cheval à des Indiens, notre Lucky Luke défend certes le juste, tire vite – encore est-il écarté d’un concours de tir au profit d’une gamine – mais ne ressemble pas vraiment à celui que nous connaissons – sans que ce changement n’apporte ici quelque chose de captivant. La narration est lente, sans intérêt notoire. Le dessin de Brüno est assez classique pour lui. Je l’apprécie d’habitude, mais ici j’ai trouvé qu’il ajoutait un décalage par rapport au « modèle » sans empêcher l’engourdissement ressenti pour la lecture. Quant au petit dossier final, quelques surprises, pas mal de bluff aussi je pense, faisant passer des personnages imaginaires pour de vraie personnes. En tout cas ça ne change rien à mon ressenti global. Ça se laisse lire et oublier très vite...

04/11/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Aquarica
Aquarica

Sokal propose une étrange histoire autour de la mer et des légendes de marins, tout en en profitant pour fustiger la bêtise humaine et poser une note de poésie écologique. Beau programme, malheureusement un peu trop lisse à mon gout. C'est un diptyque assez complexe à noter. D'un côté je suis réceptif à son côté poétique et l'aspect écologique tout comme l'ambiance de récit du 19e, entre Jules Verne et L'île du docteur Moreau, alors que la science progresse et que les frontières de l'inconnu reculent, mais qu'on garde espoir de voir quelque chose d'inexplicable. Mais d'un autre côté, le récit est assez linéaire et plusieurs choses vont assez vite et se dilue dans une fin dont le climax est à la fois trop tôt et assez mou. La résolution avec les "méchants" est non seulement rapide mais semble aussi très facile. En fait, l'intervention des protagonistes n'était pas nécessaire. De fait, c'est finalement une histoire centrée sur autre chose et j'avoue que ça donne l'impression de deux trames narratives assez mal mélangées qui se croisent. Je comprend le sens des deux et ce n'est pas comme si rien ne les liait mais l'ensemble fait vraiment deux parties bien distinctes. C'est dommage, le lien aurait pu être plus clair et évident. La BD n'est pas mauvaise et Sokal n'a rien à prouver sur son dessin toujours aussi bon. C'est une BD au message écologiste, ou tout au moins respectueux de la nature, avec des humains bien représentatifs de notre connerie habituelle, tout en essayant de faire une histoire au relent du 19è, tant dans ses propos que dans sa narration. C'est joli, mais trop dispersée à mon gout.

04/11/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 4/5
Couverture de la série Un général, des généraux
Un général, des généraux

Quoi qu'étant de grand talent : style reconnaissable et expressif, le style du dessinateur m'a toujours mis mal à l'aise. Pas là : l'aspect de caricature convient bien à ce sale petit vaudeville politique dont le monde ne cesse pas de subir les conséquences. Des gens, pour faire parvenir de Gaulle au pouvoir, ils ont assez alarmé le pouvoir et la population pour que les autorités se sabordent. Un général, des généraux ? Le titre est excellent, et si ce n'est pas dit dans la BD, il ressort d'un livre que le général était d'accord, et la méthode pour faire un coup d'Etat démocratique, savoir l'armée menace mais ne verse pas ou pas trop le sang et donne le pouvoir à quelqu'un en restant dans le cadre démocratique, méthode par parenthèse imitée du précédent français dans le monde…. J'ai eu la chance de trouver un livre fort intéressant chez mon bouquiniste s'il faut suivre les méandres de complots de l'époque : Résurrection, Naissance de la Ve République, un coup d'Etat démocratique de Christophe Nick. De la belle ouvrage, un chapitre historique méandreux, un chapitre sur la technique du coup d'Etat bien technique, l'alternance relance l'intérêt pour chaque aspect. Après ça, il me manquait de voir les protagonistes ! Merci à la Bibliothèque… Avec le trait du dessinateur et les couleurs assorties, on a l'impression d'être entre des images d'archives, oniriques et comiques. On a le soupçon que les généraux s'ennuient et veulent revivre leur jeunesse par l'action politique, entre l'un qui crie "les boches, on les aura", et d'autres qui parlent de Débarquement si un général s'aperçoit quand même que l'un d'eux est vraiment trop dans le remake du passé… Vraiment, un livre tentant de tout retracer ne dégage pas la même force tragi-comique qu'une BD qui s'achève judicieusement sur le fameux "je vous ai compris" avec la clique des faiseurs de roi atterrés derrière de Gaulle. Ceux qui se sont joués de la République sont eux-mêmes joués et s'en doutent, la foule l'ignore encore, ce qui divise la scène en trois, le chef, ses suivants et le peuple, et forme une fin ouverte.

04/11/2025 (modifier)