Les derniers avis (23 avis)

Par Johnny
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Soli Deo Gloria
Soli Deo Gloria

Alors, la composition graphique, franchement, elle est top. Les effets de trame sur ces encres noires, ça donne vraiment de la texture, de la profondeur aux dessins. Et puis les arabesques colorées, c’est pas juste joli, ça rajoute une vraie dimension poétique, une intensité qui te fait ressentir chaque scène. C’est le genre de visuel où tu t’arrêtes sur chaque page juste pour observer, parce que chaque détail te parle d’une manière différente. Mais au-delà de l’aspect graphique, ce que j’ai trouvé génial, c’est la manière dont l’histoire se déroule. Les deux personnages, au début, ils sont vraiment liés par quelque chose de très pur, presque une sorte de fusion enfantine. On dirait que leur existence dépend d’une symbiose, un peu comme si l’un ne pouvait pas vivre sans l’autre, et ça, c’est beau. C’est ce genre de lien qu’on vit tous à un moment donné, quand on est tout petits ou même dans certaines relations adultes, tu sais, cette dépendance naturelle. Sauf qu’au fur et à mesure, ça commence à déraper. Ce lien qui semblait invincible devient presque oppressant. Ça glisse doucement vers la folie, puis l’incompréhension. On sent qu’ils ne se comprennent plus, qu’ils se perdent dans leurs propres délires, leurs peurs, et ça devient de plus en plus tendu. C’est là que l’histoire prend une autre direction, avec cette séparation qui arrive comme un coup de tonnerre. On passe d’une sorte d’unité à la plus totale solitude, et c’est ça qui est fort : cette évolution, ce changement radical. Et au fond, l’histoire c’est ça. C’est une parabole, mais pas une parabole simpliste, hein. C’est vraiment mystique. Ça parle de l’orgueil et de l’humilité, ces deux forces opposées qui façonnent nos vies. L’orgueil, c’est ce qui les pousse à se perdre dans cette quête de pouvoir, de contrôle, de vouloir être plus fort, plus indépendant, à se croire invincibles. Et l’humilité, c’est ce qu’ils perdent en chemin. Ce moment où tu réalises que l’humilité, c’est la clé, mais que parfois, c’est trop tard. Ça te met une claque, parce que tu te dis que c’est exactement ça dans la vie : on se perd souvent dans nos envies, notre égo, et on oublie de rester connecté à ce qui compte vraiment. Bref, c’est vraiment bien construit, tout ça. L’histoire, les dessins, l’évolution des personnages, ça nous fait réfléchir tout en nous emportant dans un univers qui est à la fois poétique, intense et tragique. C’est le genre d’histoire qui te reste avec toi longtemps après avoir tourné la dernière page.

12/12/2025 (modifier)
Par Johnny
Note: 5/5
Couverture de la série L'Amourante
L'Amourante

Ce livre, je l’ai vraiment ressenti. Dès les premières pages, j’ai eu l’impression d’entrer dans un monde à la fois super intime et en même temps super universel. Chaque dessin dégage une sorte de tendresse, de fragilité, comme si on pouvait presque toucher les émotions. Pierre Alexandrine, il arrive à donner une vraie texture aux sentiments, comme si les pages avaient une chaleur, un souffle. Il y a une vraie poésie dans sa façon de raconter. C’est pas précipité, il prend son temps, et ça nous permet de vraiment ressentir chaque geste, chaque moment de silence. Rien ne fait faux, tout est naturel, fluide, mais ça te prend aux tripes. À la fin de la BD, j’ai refermé le livre avec le cœur un peu serré, mais en même temps, j’avais cette sensation d’avoir tenu quelque chose de vraiment unique entre les mains.

12/12/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5
Couverture de la série Maus
Maus

Ouais, compliquer de noter ça. D'autant qu'il s'agit d'une lecture qui remonte à loin désormais. Je noterai donc davantage les souvenirs que j'ai de ma lecture. Je partais de loin : je n'adhérais pas du tout au dessin. Encore aujourd'hui d'ailleurs, j'ai un peu de mal à trouver que Spiegelman a un "chouette coup de crayon". Je suis persuadé que oui, en fait, mais pas pour Maus. D'autre part, le fait d'avoir à faire avec des animaux plutôt qu'à des êtres humainsne m'emballait pas du tout. Tout ça pour dire que ce n'était pas gagné. Et pourtant ,je suis rentré dedans comme dans du beurre. Les différents niveaux de narration se croisent avec justesse : on passe des souvenirs du père à ses commentaires parfois douteux sur la société d'aujourd'hui, en passant par le vécu de l'auteur lui-même sans effort. Rien n'est superflu. Graphiquement, même si le dessin me laisse une impression pour le moins mitigée, je trouve que Spiegelman fait preuve d'une inventivité certaine. Je me souviens notamment de cette scène où le père raconte que lorsqu'ils s'aventuraient dehors sans leur étoile, il fallait s'efforcer de ne pas avoir l'air juif, ce que sa femme avait beaucoup de mal à faire. En l'occurrence, le dessinateur a dessiné une queue de souris dépassant de sous sa robe. Le fait que ce sont des animaux est un truc fort aussi. Les Juifs sont des souris, les Allemands des chats, les Américains des chiens... Et les Polonais des porcs ! Vindiou ! C'est dire le ressentiment du père à l'égard des polonais... Bref ! Une BD incontournable qui appartient à l'Histoire du genre.

11/12/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Le Photographe
Le Photographe

Le photographe est sans conteste l'une des meilleures BD qu'il m'ait été donné de lire à ce jour. Je me suis enquillé les trois tomes tel le goinfre. Pourtant, l'idée de mêler photographies et dessin ne m'enchantait pas plus que ça, mais il y a un vrai jeu avec les clichés. Certains sont biffés, comme recalés, d'autres arrivent comme un contrepoint, ou comme une formidable ouverture. C'est génial. Le dessin est top. le récit tout autant. On apprend des trucs incroyables qui cassent les clichés et les idées reçues. Et c'est une histoire vraie ! C'est une des rares BD pour laquelle j'ai consenti à faire l'acquisition d'une version luxueuse avec tirages de photos et coffret... Depuis, Emmanuel Guibert occupe une bonne place dans mon panthéon personnel.

11/12/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5
Couverture de la série Les Aventures de Tintin
Les Aventures de Tintin

Franchement, qu'est-ce qu'on peut dire ? Oui, il y a du racisme dans les premiers Tintin (Tintin au Congo, c'est même carrément gratiné). Mais on aura beau critiquer, cette série restera pour moi (comme pour pas mal de gens à travers le monde je crois savoir) comme une montagne. J'ai lu et relu cent fois les aventures de ce petit reporter qui prend de la bouteille au fil des épisodes. Comme avec Astérix, je connais chaque album par cœur (et même les deux versions de l'Ile noire !). Ca a nourri mon imaginaire de gosse, et je ne suis pas devenu raciste pour autant (les lecteurs d'Harry P. ne sont pas tous devenus transphobes, que je sache). Rien à ajouter à ma déclaration : je reconnais les faits mais reste innocent !

11/12/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Little Nemo in Slumberland
Little Nemo in Slumberland

Une merveille ! Comment le dessin ornemental ne nuit pas à l'action, une unité d'histoire à une page à l'histoire ! Le petit garçon est assez passif au début, de sorte qu'on s'identifie tous à lui, il est Nemo. Mais ensuite, il s'individualise, et rencontre bien des personnages et des lieux inoubliables. Même le lit est un personnage dans la mesure où il marche, vole, est assailli par les flots ! Et quelle bonne idée que la menace d'être réveillée à cause de Flip, le neveu du soleil destructeur de rêve. Et comme la famille de Némo est rassurante. On a des démons, des merveilles, des émotions et une mère pour être rassuré. Une lecture pour tout âge pour prendre le large. Si je pouvais, je mettrais deux cœurs. Eh oui, pour compenser les avis peu enthousiastes d'autres ! Quand l'art le plus avancé d'hier reste d'avant garde tout en respectant les fondamentaux tels que de trouver le rêveur dans le lecteur, on a un classique qui pétille. A remarquer que la fille du roi Morphée ne manque pas de personnalité, et qu'il arrive que le dessin se dévore lui-même. Bonne lecture, et plus important encore, bons rêves à tous !

10/12/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 5/5
Couverture de la série L'Âge d'or
L'Âge d'or

Les images sont assez incroyables : on dirait des tableaux en marche. Quel beau paradoxe ! Les cases, souvent les pages, ressemblent à des tapisseries, des enluminures… Le discours est utopique : liberté, égalité et fraternité sur un ton qui semble chrétien sauf que tout cela a tourné court dans la réalité. On est donc dans une sorte de monde alternatif qui fait songer aux contes. Notre époque accueille toutes les périodes historiques, c'est merveilleux ! On cherche et on trouve des œuvres comme Le chevalier au dragon. Et puis, on pratique le mélange des genres. C'est aussi merveilleux. Sinon, je trouve que la recherche d'un manuscrit à comprendre dramatise le récit, et permet de poser la question de l'utopie comme une quête, ce qu'elle est en réalité. Mais la rencontre des personnages, poussés par l'utopie ou non, est aussi pleine d'intérêt. Vu les fêtes de Noel, je me demande si cette œuvre ne serait pas à offrir à quelque bédéphile amateur de toutes ces thématiques mais ne connaissant pas cette œuvre.

08/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Château des Animaux
Le Château des Animaux

Quand j’ai ouvert le premier tome du Château des Animaux, j’ai senti immédiatement que j’entrais dans une œuvre rare. J’ai acheté les quatre tomes en édition luxe, et dès les premières pages, j’ai compris que j’avais entre les mains quelque chose d’exceptionnel. C’est beau, c’est intelligent, c’est puissant. On sent évidemment l’inspiration de La Ferme des animaux d’Orwell, mais jamais comme une copie : ici, c’est une réinterprétation sensible et moderne, une fable politique qui prend sa propre ampleur. Ce qui m’a frappé en premier, c’est l’atmosphère. On est plongé dans un château sombre, oppressant, où les animaux sont soumis à un régime brutal mené par un taureau tyrannique. Et pourtant, au milieu de cette noirceur, une petite lueur persiste : celle de l’espoir, fragile mais tenace. J’ai ressenti une empathie immense pour Miss Bengalore et les autres animaux qui rêvent de liberté. Le récit parle de courage, de révolte, mais surtout de résistance non violente. Et ça, je ne m’y attendais pas. Cette approche apporte une profondeur incroyable : on ne suit pas juste une lutte, on suit une philosophie. Les dessins, eux, m’ont laissé bouche bée. Les planches sont d’une finesse incroyable, chaque animal a une expression presque humaine, un regard chargé d’émotion. Les ambiances sont sublimes : les jeux d’ombre, les lumières, la texture des fourrures, même les silences semblent dessinés. À plusieurs moments, j’ai dû m’arrêter juste pour contempler une page. Félix Delep livre un travail qui, franchement, mérite d’être vu en grand format – d’où mon immense satisfaction d’avoir choisi l’édition luxe. Et puis, au-delà de l’esthétique, cette BD fait réfléchir. Beaucoup. Elle parle du pouvoir, de la peur, des masses qui se résignent, du courage de quelques-uns qui refusent d’abandonner. Elle m’a rappelé que les révolutions ne commencent pas toujours avec des cris, mais parfois avec un geste simple, un refus, un sourire, une main tendue. En refermant le quatrième tome, j’ai ressenti un mélange d’admiration et de mélancolie. Cette série, pour moi, c’est un 5/5 impeccable : une œuvre riche, humaine, magnifiquement dessinée et profondément inspirante. Le genre de BD qu’on relit, qu’on montre, qu’on conseille et qu’on garde précieusement dans sa bibliothèque.

07/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Anaïs Nin - Sur la mer des mensonges
Anaïs Nin - Sur la mer des mensonges

Cette biographie dessinée est une immersion d’une grande finesse dans l’intimité d’Anaïs Nin. Le récit s’appuie sur une narration très humaine, où les questions d’amour, de fidélité, de vulnérabilité et de construction de soi sont traitées avec une justesse rare. L’album parvient à évoquer la multiplicité des formes d’amour sans tomber dans le romanesque, en laissant affleurer la complexité émotionnelle et les contradictions de Nin. La relation au père, choquante et difficile à saisir, apporte un contrepoint essentiel : elle empêche toute lecture confortable et garde ouverte cette zone d’incompréhension qui nourrit l’empathie sans offrir de réponses simples. Le dessin est remarquable. Léonie Bischoff mêle une apparente simplicité – presque un coloriage d’enfant dans l’approche chromatique – à une précision d’adulte dans la composition. Le résultat est un style à la fois épuré, dynamique et profondément expressif. Les couleurs servent de vecteur émotionnel sans surcharge, et plusieurs planches frappent par leur puissance visuelle. L’ensemble crée une cohérence graphique qui accompagne parfaitement l’exploration intérieure du personnage. Cette BD touchera particulièrement les lecteurs sensibles aux récits introspectifs, aux biographies littéraires et aux œuvres où le travail graphique est indissociable du propos. Elle exige un minimum de disponibilité émotionnelle, mais offre en retour une lecture dense, belle et marquante.

07/12/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 5/5
Couverture de la série La Bombe
La Bombe

Triplement captivant par le sujet, ce qu'on y apprend et l'image ! De la première à la dernière case, on ne peut que tourner les pages, en adaptant le rythme au flux d'informations et à l'émotion. Ce n'est pas que j'aime la bombe, mais coup de cœur pour cette explosion narrative !

06/12/2025 (modifier)