Raven

Lauffray s’était déjà essayé aux pirates avec Long John Silver, il récidive dans le genre mais seul à la barre cette fois. Il propose du divertissement bien fait mais il manque la petite étincelle pour emporter pleinement. A mes yeux, c’est moins réussi que sa précédente incursion, le ton est un peu plus fun ici. Le graphisme suit toujours, l’auteur possède une patte, un style et une mise en scène un peu grandiloquent mais appréciable. Niveau histoire, c’est plus classique et sans réelle surprise, ce qui modère mon enthousiasme. Le héros est sympa mais ne me touche pas. Du blockbuster bien réalisé, vous passerez un bon moment mais pas très marquant.

27/10/2022 (modifier)

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Raven, c’est un récit de pirates. L’histoire est très librement inspirée d’une nouvelle de Robert E. Howard ("Black Vulmea’s Vengeance"). On y retrouve toutes les balises du genre. Chasse au trésor, combats navals, beau pirate habile au sabre, belle pirate sans pitié, île peuplée de cruels et sauvages autochtones, prisonnières lascives, gouverneurs corrompus, naufragés débrouillards, aventure, trahisons et beaucoup de rebondissements. Les amateurs du genre vont adorer… sauf s’ils sont en quête de nouveauté. Au dessin, Mathieu Lauffray assure le taf. Et là aussi, les fans du dessinateur retrouveront tout ce qui fait son charme. Des décors travaillés, des personnages bien croqués, une ambiance générale bien posée, une mise en page efficace. Les dialogues sont eux aussi de qualité. C'est expressif, imagé et une pointe d'humour vient contrebalancer la noirceur de ces aventures. Pour ma part, après deux tomes, je trouve ce récit sans surprise mais plaisant à lire. C’est du pur divertissement, fidèle aux récits du genre, avec un héros intrépide et quelque peu con sur les bords (quoique), avec des décors soignés, une ambiance très sombre dans laquelle le caractère impulsif du héros vient joliment apporter un contrepoint. Ce n’est certainement pas l’œuvre qui viendra révolutionner le genre… mais c’est clairement une série qui nous offre ce que l’on en attend. Pas mal du tout, en somme. A conseiller aux lecteurs en quête d'un pur divertissement alliant humour action et aventure.

05/06/2020 (MAJ le 02/11/2021) (modifier)

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Tome 1:Nemesis Je lis ici ou là beaucoup d'avis réservés sur ce nouvel album de Mathieu Lauffray, car je pense que certains l'ont lu à l'aune de Long John Silver, série ô combien réussie de ces dernières années. Pour ma part, j'ai passé un très agréable moment à la lecture de cet opus. Avec un incipit faisant furieusement songer à la première page de "La magicienne trahie" (Thorgal), Lauffray frappe fort. Les premières pages d'introduction, jusqu'à l'explosion du navire, font office d'un générique bien amené. Mais ce qui fait l'intérêt de ce premier opus réside dans l'audace de l'auteur. Avec une mise en page osée et très cinématographique à plusieurs reprises, Mathieu Lauffray réussit à capter le lecteur que je suis. Mais je ne suis pas très objectif dans la mesure où je suis très fan du dessin de Lauffray (je possède d'ailleurs différentes éditions de Prophet - noir et blanc, grand format, albums et intégrale - , par exemple, sans compter les tirages de luxe grand format de Long John Silver). Je ne me suis pas ennuyé une seconde en lisant ce premier volume, même si j'ai été frustré qu'il s'achève si vite. Le récit, il est vrai, obéit aux codes des aventures de pirates et ne révolutionne pas le genre, mais laisse augurer de beaux affrontements entre Raven et Lady Darksee. Si comme moi, vous aimez les histoires de pirates et de chasse au trésor, cette nouvelle série de Mathieu Lauffray est pour vous. tome 2: les contrées infernales Autant j'avais trouvé que le tome 1 était bien rythmé, avec un début accrocheur, autant j'ai eu du mal entamer le tome 2 où l'intrigue (la recherche du trésor) met du temps à se mettre en place. (d'où une baisse de ma note initiale ) Il faut arriver au milieu de l'album pour que l'action et l'aventure l'emportent sur des dialogues parfois inutiles. L'auteur prend le parti de nous offrir une histoire de pirates se déroulant sur la terre ferme comme dans le film "le corsaire rouge" ou plus récemment dans la bd Barracuda(Dufaux/Jeremy), mais cela ne me dérange pas.. Le dessin de Lauffray nous fait oublier les petites faiblesses du scénario ou certaines facilités (comment le jeune Arthur a-t-il réussi à suivre le groupe de pirate dans la jungle hostile?), mais ne boudons pas notre plaisir avec cette série qui a le mérite de nous divertir.

17/06/2020 (MAJ le 10/10/2021) (modifier)

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Si on ne m'avait pas prêté cet album, il n'est pas certain que j'aurais été spontanément vers cette Bd, trop lassé des nombreux petits formats de mes jeunes années comme Sandor, Brik, Pirates et autres Baroud voire même Pepito (en mode humoristique) qui exploitaient ce thème ; sans parler des bandes lues dans les journaux classiques telles Le Vieux Nick et Barbe-Noire, Yorik des tempêtes et l'inévitable Barbe-Rouge... Dans les Bd modernes, des bandes comme Pavillon Noir, Pirates, Shi Xiu et surtout Barracuda m'ont néanmoins intéressé, la dernière que j'ai lue qui m'avait vraiment botté étant Bouffe-Doublon. Alors avec "Raven", je constate que Lauffray, après Long John Silver reprend la mer et reste dans un domaine très proche mais n'innove en rien, se contentant de reprendre des personnages formatés très inspirés de la franchise Pirates des Caraïbes et des ingrédients éprouvés avec nombre de scènes attendues (abordages, ruffians bravaches, beuveries au rhum des îles, rivalités, trésor etc...). Pour l'instant, il s'agit de planter les personnages et le départ de l'intrigue qui semble résolument tournée vers l'action, c'est de la piraterie romanesque, sans autre ambition que de distraire agréablement le lecteur, c'est très classique, sans risque, avec des détails pas toujours très crédibles, mais facile à lire et sans prétention. Les principaux protagonistes ont pour l'instant peu de substance, la pirate Darksee n'a pas trop de charisme et se contente de prendre la pose en paradant, et Raven est un chien fou poissard auquel on s'attache peu. Soit, on verra où ceci nous mènera, encore qu'il n'est pas sûr que j'y revienne. Cependant, comme c'est pas prise de tête, que ça ne m'a pas ennuyé profondément, et que c'est une Bd divertissante qui je le souhaite évoluera vers des aventures plus consistantes, je ne saque pas cette bande qui part d'un bon sentiment. Et il y a quand même Lauffray aux commandes, qui malgré un dessin qui reste toujours un peu broussailleux avec des visages pas toujours très jolis, offre quelques belles pages et une mise en page recherchée, c'est donc un gage de qualité qui m'incite à la mansuétude, mais honnêtement, je ne vois pas trop comment il va faire pour se démarquer vraiment des autres bandes de pirates que j'ai citées, dans un genre pratiquement aussi encombré que celui de la fantasy, il lui faudra beaucoup d'imagination pour offrir du neuf avec ce type de Bd, je lui souhaite bon vent et bon courage pour mener à bien cette série.

26/04/2021 (modifier)

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J'ai trouvé en Raven une histoire de pirates faisent l'entre-deux entre la noirceur de Long John Silver et le sens de l'aventure dépaysante d'Assassin's Creed Black Flag, dont j'ai même eu l'impression de reconnaitre certains lieux. Honnêtement, les amateurs d'histoires de pirates ont de quoi être ravis avec cette série. Déjà parce que le dessin est excellent. Ensuite parce qu'il y a un vrai rythme, un bon sens de l'action et une certaine originalité dans le scénario. Pourtant il me manque encore pour le moment une accroche qui me donne vraiment très envie de lire la suite. Je ne me suis pas tellement attaché aux personnages, ni le héros que je trouve trop bravache et égocentrique, ni la belle méchante que je trouve trop poseuse et caricaturalement poussée dans la démonstration qu'elle est sans pitié. L'intégration d'une tierce partie avec le comte-gouverneur et sa famille naufragés sur l'île apporte une dose de nouveauté et un contrepoids intéressant, mais pour le moment, sa présence n'a pas permis à mes yeux de vraiment développer quelque chose de fort dans l'intrigue. J'attends de voir la suite car c'est une BD de qualité, mais je n'en ressens pas d'envie pressante.

24/04/2021 (modifier)

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Les premiers échos de cette série étaient franchement bons, mais je ressors de ma lecture de ce tome inaugural avec quasiment le même ressenti réservé que Paco. En effet, seul le côté graphique m’a convaincu – même si je trouve parfois un peu brouillon le dessin de Lauffray, que j’ai connu meilleur ailleurs (sur Long John Silver par exemple, pour rester dans l’univers des pirates). Mais bon, ne chipotons pas, c’est efficace et dynamique, et certaines planches sont vraiment très chouettes. Mais c’est l’intrigue qui m’est quand même apparu à la fois creuse et facile, peu surprenante. Du déjà-vu emballé un peu vite dans une mécanique privilégiant le rythme à la crédibilité. Pourquoi pas ? Mais dans un genre pas mal rebattu, il faut plus que ça pour titiller ma curiosité, et la maintenir éveillée. En l’état, je reste sur ma faim, et ne suis pas trop impatient de découvrir la suite des bisbilles de Raven et de lady Darksee (on se demande quand ils vont tomber dans les bras l’un de l’autre…). Je lirai si l’occasion se présente la suite de leur chasse au trésor, mais ce n’est pas une priorité, c’est clair. Note réelle 2,5/5.

04/10/2020 (modifier)

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Ouaiiiiiis... pas mal... Je pense que mon ressenti au sortir de cette lecture va rejoindre une bonne partie des avis précédents. Effectivement, Mathieu Lauffray maîtrise son graphisme et sait nous proposer des pages qui en mettent plein les yeux. Et une nouvelle fois, y'a pas à dire, le taff est fait de ce côté. C'est plus du côté du scénario que c'est un peu mou à mon goût. Entre des personnages archétypaux et des scènes où notre Raven s'en sort une énième fois vivant de façon capillotractée, là moi je tique quand même... Je veux bien que le genre s'accroche à ce genre de personnage "immortel" mais quand je vois la famille du nouveau Gouverneur de l'île de Tortuga et une bonne partie de sa troupe survivre au naufrage qu'ils subissent et construire un fort en trois coups de cuillère à pots, ça me fait doucement sourire. Certains diront que j'ai peut-être la dent dure, mais bon, cela reste mon ressenti. Et même si effectivement ce genre a besoin de ressorts scénaristiques jouant sur l'Aventure avec un grand A, il m'en faudrait quand même un peu plus côté crédibilité pour rentrer pleinement dans ce genre de récit. Pour autant j'ai fini l'album, il est loin d'être mauvais, et j'ai passé un bon moment de divertissement, mais j'en attendais quand même beaucoup plus d'un Mathieu Laufray qui pour l'instant peine à me convaincre pleinement avec ce premier tome. Je lirai quand même la suite par curiosité, en espérant qu'un peu de surprises, de piment et un peu plus de crédibilité viennent assoir le second tome.

23/07/2020 (modifier)

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Un peu pessimiste avant de commencer en raison des commérages lus à droite à gauche, j’y ai finalement trouvé mon compte et passé un super moment de lecture. Alors oui, d’une certaine façon, « gnagnagna c’est pas du Long John Silver, gnagnagna il manque Xavier Dorison, gnagnagna Long John par-ci Long John par là »… maintenant que je peux analyser le truc à tête reposé, autant je pense que les appréhensions qui entouraient la sortie de Raven étaient inévitables, (oui c’est sûr on allait comparer à Long John Silver), autant j’ai un peu de mal sur la critique s’appuyant constamment sur la comparaison entre les 2 séries pour justifier que la nouvelle est moins bonne (voire carrément mauvaise) que l’ancienne. Est-ce qu’on juge le film Léon de Luc Besson par rapport à Nikita par exemple ? Ne peut-on pas prendre l’œuvre pour ce qu’elle est au lieu de sans cesse comparer avec ce qui a été fait avant ?… Bref, cette mise au point faite, et ben ouaip, de mon côté je me suis plutôt bien éclaté sur cette aventure de pirates. Raven est plus une histoire d’aventure « légère », sans aller jusqu’à dire que c’est la grosse déconnade façon Pirates des Caraïbes, ouf le héros nous épargne le cabotinage de Johnny Depp ; qu’une histoire où la noirceur transpirait parfois du papier dans Long John Silver. Non pas que ce ne soit pas violent, ça envoie du steak sur certaines planches, et d’ailleurs le prochain tome qui se déroulera probablement une bonne partie dans la jungle cannibale devrait aller un peu plus loin dans l’obscurité. D’ailleurs, petite parenthèse, ça va me rappeler certains travaux de l’auteur quand il dessinait un projet d’adaptation de Tarzan et le cycle de Pellucidar d’Edgar Rice Burroughs. Visuellement, pour ce que ça veut dire, voilà c’est du Lauffray, on reconnaît son style, ses gimmick de dessinateurs, il y a des trucs qui plaisent : ses dessins en pleine et double pages, l’encrage, la couleur, le style dynamique et cinématographique, etc. des trucs qui plaisent moins : toujours les mêmes faciès de personnages qui fait qu’on se dit que Lauffray est un poil faignant là-dessus. En fait j’y trouve carrément plus de points positifs que négatifs, j’ai beaucoup apprécié ce que j’ai vu, et même si j’aimerai voir Lauffray s’illustrer dans un autre genre (pourquoi pas de nouveau l’Heroic Fantasy, du Space Opera ou l’historique ?…), bah s’il veut poursuivre dans la piraterie, moi je suis preneur. Après il est de nouveau seul au commande du scénario. On l’avait déjà lu sur les derniers tomes de Prophet, le résultat avait été mitigé, beaucoup de lecteurs n’ont pas compris ce qu’il voulait raconter ni où il voulait en venir. Là encore une fois on est sur un scénario plus léger, pas « prise de tête », même si je n’aime pas trop cette expression. De l’aventure, du dépaysement, des intrigues pas trop emberlificoter mais tout de même captivante, des personnages un brin archétypaux (d’apparence) mais qui ont de la classe… il y a à boire et à manger pour l’instant. Quelques maladresses dans l’écriture, oui, on sent que ce n’est pas son métier premier, mais j’ai trouvé qu’il s’en sortait bien. Peut être ai-je du mal à percevoir certains défauts parce que c’est du Lauffray et que j’admire beaucoup, mais bon… ce n’est pas la série qui va révolutionner le genre, ça tombe bien ce n’est pas le but. Alors pourquoi lui demander plus ?

05/07/2020 (modifier)

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Le dessin est toujours aussi spectaculaire. Le découpage dynamique. De ce côté là, rien à redire. Le problème avec Mathieu Lauffray, c'est qu'un grand talent (graphique) implique de grandes responsabilités (scénaristiques) afin de mener sa barque à bon port. La présente bd nous arrive après un excellent Long John Silver qui lui fait clairement de l'ombre. On reprend une louche (de piraterie) et on ressert la même soupe... Mais ça manque d'épices... On ne voit pas de grand intérêt dans cet album d' introduction. Le héros, me semble-t-il, tente de lorgner légèrement du côté d'un Jack Sparrow (du côté héros gaffeur) mais, pour moi, c'est là où le bât blesse. Il est plus con que héros et n'a pas le charisme du grand Jack... ou de Long John. Les personnages me font penser à d'autres créations de Lauffray, toujours en moins savoureux. En conclusion, je dirais que M. Laufrray est un excellent dessinateur qui sait faire rêver. Il a su nous prouver ses talents de co-scénariste sur d'autres aventures... Mais on sent que seul, il peine à arriver au niveau de ses précédentes productions.

15/06/2020 (modifier)

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Voilà donc le nouveau récit de Mathieu Lauffray qui s'annonce comme une trilogie dans le monde de la piraterie du XVII ème siècle. Que dire du dessin, à vrai dire pas grand-chose, il est à mon avis toujours aussi bon et l'auteur fait sans aucun problème partie de mon top cinq des dessinateurs actuels. Un trait dynamique, acéré qui n'est pas sans me rappeler celui plus ancien de William Vance. Des décors fouillés, une mise en page astucieuse et efficace et puis des cases qui regorgent de détails. En ce qui concerne le scénario il est sûr que ce tome un ne va pas révolutionner le genre. Le héros à belle gueule est un peu bourrin voire même bas du front. Lady Darksee contient une petite dose de mystère dont je ne doute pas qu'il soit dévoilé au fil des tomes. Pour l'instant si je suis entièrement conquis par le graphisme de l'auteur, j'attends un peu plus de profondeur et de surprise pour la suite. Trois étoiles qui penchent vers la quatrième.

05/06/2020 (modifier)

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