Bon, cette BD est une lecture que j'ai faite complètement par erreur. Je voulais emprunter la BD Tout va bien (Delcourt) mais je n'ai pas sélectionné la bonne, visiblement. Ce qui m'a donc complètement surpris, c'est le ton de cet album que je n'attendais pas du tout. Et laissez-moi vous dire que c'est d'une noirceur abyssale !
Pour comparer, c'est une BD dans le ton de Mémoires d'un incapable, autant dans la noirceur que dans le message. C'est une BD qui parle avant tout de l'horreur de la vie, celle insidieuse qui s'installe dans le quotidien. Une jeune femme, professeur d'école, sadique et violente envers ses élèves et particulièrement une petite fille dyslexique, va voir sa vie exploser en plein vol. Le ton est vite donnée avec la première page où l'on voit la façon dont cette professeure interagit avec les élèves, prenant plaisir à faire souffrir et pleurer une élève qui clairement ne le mérite pas.
Très vite, l'histoire s'emballe et je préfère ne rien dévoiler mais je n'attendais pas à autant de noirceur. C'est jusqu'au stade ultime et encore une fois inattendu, avec une conclusion tragique mais aussi étrangement triste. Il y a un message sur la solitude contemporaine, l'éducation et ses conséquences, le manque de liens sociaux ... C'est une histoire de personne seule, névrosée par son passé et dont la solitude transparait dans chaque page et interaction.
Le dessin accompagne cette évolution puisqu'il va changer le visage de l'héroïne, entre bandeau noir sur les yeux et visage plus lumineux selon ses pensées, tout en l'enfermant progressivement dans un monde de paranoïa retransmis par divers artifices qui marchent très bien. Le dessinateur a travaillé son sujet et franchement c'est une lecture plaisante et carrément agréable à l’œil. Enfin, agréable ... Il y a de vrais morceaux de cauchemar là-dedans et qui permettent de vraiment retranscrire l'histoire et son ambiance désespérée.
A ne pas mettre entre toutes les mains, mais honnêtement j'en suis sorti un peu choqué par la violence mais c'est surtout la tristesse des dernières planches qui prédomine. Une BD qui parle de la solitude contemporaine et de la nécessité de refaire des liens sociaux. Joli message pour une BD dure mais carrément intéressante. Je recommande sa découverte !
Je découvre avec plaisir l'œuvre de cet artiste sénégalais. Juni Ba revisite avec originalité la personnalité du capitaine Nemo. L'auteur garde le fort côté misanthrope du personnage avec cet amour des arts et des sciences. Je ne suis pas très fan des récits post apocalyptiques mais cette ambiance convient bien à la personnalité du personnage. L'originalité du récit est d'attribuer une improbable paternité par adoption, en recueillant une petite fille, Arona. Celle-ci est présentée comme la probable dernière survivante de la folie des hommes. La misanthropie du capitaine s'effrite peu à peu devant le plaisir de transmettre le Beau du passé des hommes. En s'appuyant sur trois œuvre majeures ( Peter Pan, Moby Dick et Jules Vernes) Ba propose un récit intelligent accessible à un large public.
La lecture du texte est rapide mais elle laisse la place à une belle découverte du monde graphique de Ba. C'est très original, varié et créatif. L'auteur alterne de grandes planches introspectives et contemplatives avec une narration plus dynamique autour de la jeune Arona.
J'ai beaucoup aimé la mise en couleur qui donne un grand dynamisme à la lecture.
Une belle découverte.
Rhaa credi !! Je suis sorti avec un petit goût de trop peu de ce sympathique album, j’aurais tellement voulu mettre plus. Pourtant je suis carrément dans la cible, j’ai conservé un bon côté gamer old school du dimanche, j’ai une ps4 que je ne sors que pour jouer à des pépites comme Rogue Legacy, Tricky Tower, Broforce, Nuclear throne, Huntdown (une pure tuerie !!) … les connaisseurs apprécieront, la 3D m’emmerde.
Alors attention j’ai beaucoup aimé, je me suis reconnu dans pas mal de situation, l’effet nostalgique marche à merveille, les jeux, les amis, la musique … toute une époque, forcément formidable pour ceux qui l’ont vécu ;) Un album qui prend la forme d’une petite madeleine de Proust pour cette (ma) génération.
Les 2 auteurs se et nous font plaisir.
C’est très bien mis en images par Boris Mirroir, j’aime beaucoup son trait et couleurs, dynamique dans l’ensemble et délicieusement binaire lors des phases de présentation des jeux. La couverture est joliment réussie et le bonus stage forme un beau clin d’œil à cet autrefois en gros pixels.
Les différentes histoires concoctées par Loïc Clément sont dans l’ensemble savoureuses, elles m’ont bien parlé (les bornes d’arcade, l'incruste et le choix des copains, leurs parents, la bave hypnotique devant 2 pixels qui se battent en duel …), c’est truffé de références et de moments gentiment bien vu. Et c’est malheureusement un peu là que le bât blesse, le résultat est un poil trop gentillet à mes yeux, je trouve que ça aurait pu être bien plus drôle ou corrosif notamment sur les phases en 8 bits, quelques passages un peu mou, et je déplore des récits un poil trop court.
Ma lecture fut hyper plaisante, cependant je l’ai jugé bien trop rapide avec ce fameux goût de trop peu à son issue … en fait j’en redemande, et pour le prix et le format (remarque toute mercantile) il manque une bonne vingtaine de pages pour contenter mon côté geek-radin (peut-être ça qui coûte les 4* tiens ^^)
Bref, je suivrais à coup sûr un prochain (?) sur la SNES, ma machine de cœur :)
Ajout tome 2 :
Une série toujours coup de cœur, mais j’augmente ma note après récente relecture du tome 2.
Cet album (toujours centré sur les consoles 8bits) m’a semblé plus abouti et m’a encore plus parlé (jeux et comportements).
Même format et style mais je trouve qu’on s’attarde un peu plus sur les relations avec la gente féminine, ça m’a bien fait rire (me reconnaissant dans le côté gauche et naïf de notre Pixel, une époque formidable sans portable). L’astuce du saut temporel vers la fin d’album est également bien vue et permet de dynamiser un peu tout ça.
Franchement bon cette série.
MàJ tome 3 :
Un album que j’attendais beaucoup (consacré à la SNES) pour une conclusion que je n’attendais pas !!
Avec ce tome, Loïc Clement boucle les aventures de Pixel boy, et si on retrouve l’ADN de la série, la formule change légèrement. J’avoue avoir été un peu décontenancé lors de ma lecture, on perd en humour pour gagner en émotion. Le jeux vidéo s’efface au profit de la vie et questions de notre jeune (et vieux) Pixel.
Le propos peut parfois paraître plus égocentrique mais j’ai trouvé la fin très belle et réussie. Le final lorgne un peu vers "Les contes des cœurs perdus" du même scénariste.
Perso ça m’a bien parlé, comme toutes les références et hits de l’époque mais sans ce pré requis, je serai bien plus dubitatif sur votre plaisir de lecture.
Une série qui a su me charmer et jouer avec ma nostalgique de belle manière. Toutefois je trouve qu’elle loupe un peu le coche sur le public en terme de message, ce dernier est très beau mais un peu naïf pour les adultes, et je ne pense pas qu’un jeune d’aujourd’hui s’intéresse spécialement à cette trilogie.
Comme mon camarade je suis surpris de trouver Matz au générique de cet album très ambitieux. Mais peu importe, j'imagine que c'est bien de sortir de temps en temps de sa zone de confort pour parler d'un sujet qui nous passionne.
Matz a donc, avec deux consultants scientifiques et un dessinateur, l'occasion de nous parler de la mer, sous toutes ses formes, au travers d'un classement chronologique, sur plus de 300 pages.
C'est très diversifié : on a des récits historiques mettant en scène des pionniers (et des pionnières, comme Jeanne Barret) de toutes les époques, de l'Antiquité à nos jours. C'est très richement documenté, et tous les aspects sont présents : historique donc, politique, environnemental, biologique (même si je trouve qu'il aurait fallu développer un peu plus cet aspect). Sans oublier la façon dont la mer a pu inspirer des auteurs, comme Jules Verne. Je ne sais pas si c'est complet, mais on s'en rapproche drôlement, et si les 300 pages vous rebutent, sachez que cela se lit très bien, même s'il faut prévoir plusieurs heures de lecture.
Je trouve le style de Jörg Mailliet nettement insuffisant sur les visages, en revanche sur les designs (de bateaux, essentiellement), il se débrouille très bien, et bien que sa mise en couleurs soit un peu sombre à mon goût par endroits, l'ensemble est loin d'être désagréable à l'œil.
Bref, un bel album sur un vaste sujet.
Un jeune homme se retrouve pensionnaire d’un bien étrange manoir isolé de tout. Les autres pensionnaires y ont tous des comportements bizarres, le héros lui-même ne comprend pas ce qu’il fait là et doit investiguer en découvrant peu à peu le voile de mystère qui imprègne les lieux.
Pour qui a lu un peu de récits fantastiques, on se doute assez vite de ce qu’il en est réellement des habitants de ce manoir et du cas du héros lui-même. Toutefois non seulement dessin et mise en scène contribuent à une lecture tout à fait plaisante et entraînante, mais en plus il s’avère que c’est l’adaptation d’une longue série de romans, donc il faut en déduire que ce mystère, qui sera en partie dévoilé en fin de premier tome, n’est pas la seule ressource de son autrice et que l’intrigue ira au-delà de ce seul concept de base.
Et effectivement, avec le tome 2, mon ressenti s’est encore renforcé : le récit prend une ampleur inattendue, en abordant des thématiques plus profondes avec une construction narrative souple et habile, un rythme prenant et des personnages auxquels on s'attache.
Au final, c’est une série jeunesse solide et inspirée, qui réussit à mêler mystère, émotion et réflexion avec beaucoup de justesse, et qui peut séduire bien au-delà de son public cible.
Il n'a pas fallu me forcer pour donner une bonne note à cette série tellement j'ai apprécié la lecture de ce diptyque. Pourtant je suis entré dans le récit avec circonspection craignant une énième redite d'un petit frère de Harry Potter. Et bien pas du tout. Il faut dire que cette adaptation est issue d'un roman d'Èvelyne Brisou-Pellen qui est une belle référence pour la littérature jeunesse 10-13 ans. J'ai trouvé le scénario très solide et inventif. J'ai trouvé cette idée d'une chronologie non fixe, un peu comme dans l'esprit des enfants, brillante. Elle permet d'introduire des éléments historiques qui pimentent et enrichissent le récit. De plus les auteurs ne se dispersent pas grâce au très attachant personnage de Liam qui dévoile peu à peu la thématique principale du récit autour de l'injustice de certains décès et de sa gestion post mortem. Ce n'est donc pas une thématique simple et guimauve surtout avec les exemples choisis par les auteurs. La prouesse de la narration est de ne jamais tomber dans le pathos mais d'offrir une ouverture apaisante .
Le T1 prend le temps d'installer les personnages en laissant en suspens suffisamment d'interrogations pour se jeter sur un T2 qui m'a enchanté par l'intelligence de sa construction. Le vocabulaire est d'un bon niveau et les références historiques sont judicieusement choisies.
Le graphisme de Raphael Beuchot est au niveau de ce bon scénario. L'auteur propose une narration visuelle très dynamique et expressive. Il développe une très belle ambiance fantastique où le réel et le surnaturel se côtoient d'une manière très convaincante. La belle mise en couleur accompagne le plaisir de lecture.
Une très belle histoire au-delà d'un simple récit de fantôme pour un très large public. Un vrai coup de cœur qui m'incite à me plonger et à faire plonger mes enfants dans les romans d'origine.
Avant tout, je dois préciser que j'ai lu cet album dans son édition dite "prestige" en noir et blanc, et en grand format.
Malgré une couverture assez ratée à mon goût, j'ai été agréablement surpris par cette nouvelle aventure de Thorgal qui nous ramène en arrière, lorsque Louve était toute petite, et Jolan avait à peine 8 ans.
Mais ce qui frappe le lecteur en découvrant cette nouvelle intrigue est le dessin très minutieux de Aouamri, qui m'avait déjà bluffé sur un album de La Quête de l'Oiseau du Temps et sur un ersatz de Thorgal, Saga Valta. Cette édition n&b rend parfaitement hommage à son dessin;
Quant au scénario d'Ozanam, il s'inscrit parfaitement dans la lignée des Thorgal signés Van Hamme. L'auteur a même l'audace, pour le plus grand plaisir du lecteur, de faire revenir des personnages de la série mère, et c'est d'ailleurs fort réussi.
Les intrigues parallèles, que nous suivons tout au long de cet album, d'Aaricia et de Thorgal ne sont pas si éloignées que cela, ce qui donne une certaine unité à cette aventure.
L'idée de cette cité mouvante est originale et bien amenée.
Ce cinquième opus de "Thorgal saga" fait partie des meilleurs, avec évidement "Adieu Aaricia", qui reste pour moi inégalé.
Une BD sur René Descartes qui n'a rien de cartésienne, un comble !
René Descartes meurt en 1650 à Stockholm où il sera enterré. On va suivre le périple de son squelette à partir de 1666 jusqu'à 1937 à la galerie d'anatomie comparée au musée national d'histoire naturelle. Un périple qui sera raconté par le crâne de Descartes à ses voisins, des animaux tout en os, avec pour question centrale : est-ce bien le véritable crâne de Descartes ?
Je connaissais les grandes lignes de cette incroyable aventure post mortem.
Daria Schmitt a réalisé un formidable travail de documentation sur ce parcours incroyable et sur l'homme, l'un des fondateurs de la philosophie moderne et le père de la Méthode. Il n'est pas forcément des plus attachant, mais après il a des circonstances atténuantes, puisqu'il sera enterré/déterré plusieurs fois et va perdre au fil des déplacements ses os pour ne rester qu'une tête incomplète (il manque la mâchoire inférieure).
Un récit qui demande de la concentration, c'est dense, érudit mais avec une touche d'humour, sa théorie de l'animal-machine ne plaît pas à son auditoire animal. J'ai un petit faible pour cette baleine bleue échouée à Ostende en 1827. Des échanges qui vont faire vaciller notre philosophe.
C'est aussi un récit historique, il permet de traverser les rebondissements de l'Histoire sur 300 ans.
Une lecture instructive, mystérieuse et onirique.
J'ai été conquis par la patte graphique de Daria Schmitt avec son trait hachuré. La plus grande partie de l'album est dans un superbe noir et blanc détaillé, expressif et immersif avec des touches de bleu mer, en particulier pour le halo autour du crâne de Descartes, n'est-il pas une source de lumière ? Quelques planches magnifiquement colorées pour les passages fantasmagoriques.
Je tiens à souligner le travail sur la représentation des personnages historiques qui jalonnent ce récit, elles sont réalisées à partir de portraits d'époque.
Un gros dossier en fin d'album avec de nombreuses annexes pour y voir plus clair. Très instructif.
Je conseille des petites recherches sur le philosophe avant d'entamer ta lecture, pour mieux l'apprécier (ce que j'ai fait).
Repéré depuis un moment sur mon site favori, j'avoue avoir un peu hésité en librairie devant le prix de l'objet (une trentaine d'euros). Et bien m'en a pris de me laisser tenter, car ce fut un vrai bon moment que la lecture des aventures de ce Jean-Doux et de sa disquette molle. Une lecture qui appellera inévitablement une relecture dans quelques temps.
Cet album offre un petit voyage dans l'entreprise des années 90, celles des costumes cravates, des coupes mulets, des premiers open space, de windows 95, des fax et des broyeuses à papier. Tout un programme ! Et à vrai dire, ce cadre est juste idéal pour cette histoire. C'est décalé, voire faussement con-con par moment, l'auteur appuie fort sur le cliché et la caricature.... mais ça fonctionne tellement bien ! C'est original, c'est loufoque, on rigole joyeusement que ce soit avec les situations saugrenues ou les dialogues incisifs.
Mais ce qui est plus fort encore, c'est d'avoir réussi à mettre ce petit délire au service d'une vraie histoire. Ça marche vraiment bien, on se prend au jeu. On a envie de savoir quel mystère cache cette fameuse disquette retrouvée cachée au fond du débarras du 7e étage. Et sans dire qu'on va de surprises en surprises, les rebondissements sont au rendez-vous.
Le récit est équilibré entre cette intrigue assez prenante, et la bonne dose d'humour qui l'accompagne. Le dessin n'est pas en reste, ce style cartoon est un petit régal pour mettre tout ça en images et renforcer le côté délirant de l'ensemble. Et surtout : ça tient la longueur, ce qui n'est pas une mince affaire vu la pagination importante de l'ouvrage.
Un vrai plaisir de lecture, j'en redemande.
Je note la version intégrale collector. Un livre magnifique avec les pages dorées qui cependant peut vite s'abîmer, étrangement....
L'histoire en elle même est originale et vaut le détour même si à la fin on a l'impression d'être allé un peu vite. Il aurait été préférable de développer davantage le scénario sur un tome 4 ?
Car tout cela est dense. Et les dessins nous le démontrent bien. Olivier Ledroit est un grand artiste et chaque page est un réel délice pour les yeux. Les dessins sont vraiment somptueux, même s'ils ne sont pas du goût de tout le monde, car il faut s'habituer à lire sa manière de peindre.
Un livre à lire et à relire :)
Je note 4/5 car parfois un peu trop de décors "steampunk" viennent surcharger inutilement. Scénario à approfondir, il y a des choses qui ne sont pas claires.
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Tout va bien (Shockdom)
Bon, cette BD est une lecture que j'ai faite complètement par erreur. Je voulais emprunter la BD Tout va bien (Delcourt) mais je n'ai pas sélectionné la bonne, visiblement. Ce qui m'a donc complètement surpris, c'est le ton de cet album que je n'attendais pas du tout. Et laissez-moi vous dire que c'est d'une noirceur abyssale ! Pour comparer, c'est une BD dans le ton de Mémoires d'un incapable, autant dans la noirceur que dans le message. C'est une BD qui parle avant tout de l'horreur de la vie, celle insidieuse qui s'installe dans le quotidien. Une jeune femme, professeur d'école, sadique et violente envers ses élèves et particulièrement une petite fille dyslexique, va voir sa vie exploser en plein vol. Le ton est vite donnée avec la première page où l'on voit la façon dont cette professeure interagit avec les élèves, prenant plaisir à faire souffrir et pleurer une élève qui clairement ne le mérite pas. Très vite, l'histoire s'emballe et je préfère ne rien dévoiler mais je n'attendais pas à autant de noirceur. C'est jusqu'au stade ultime et encore une fois inattendu, avec une conclusion tragique mais aussi étrangement triste. Il y a un message sur la solitude contemporaine, l'éducation et ses conséquences, le manque de liens sociaux ... C'est une histoire de personne seule, névrosée par son passé et dont la solitude transparait dans chaque page et interaction. Le dessin accompagne cette évolution puisqu'il va changer le visage de l'héroïne, entre bandeau noir sur les yeux et visage plus lumineux selon ses pensées, tout en l'enfermant progressivement dans un monde de paranoïa retransmis par divers artifices qui marchent très bien. Le dessinateur a travaillé son sujet et franchement c'est une lecture plaisante et carrément agréable à l’œil. Enfin, agréable ... Il y a de vrais morceaux de cauchemar là-dedans et qui permettent de vraiment retranscrire l'histoire et son ambiance désespérée. A ne pas mettre entre toutes les mains, mais honnêtement j'en suis sorti un peu choqué par la violence mais c'est surtout la tristesse des dernières planches qui prédomine. Une BD qui parle de la solitude contemporaine et de la nécessité de refaire des liens sociaux. Joli message pour une BD dure mais carrément intéressante. Je recommande sa découverte !
Mobilis - Ma vie avec le Capitaine Nemo
Je découvre avec plaisir l'œuvre de cet artiste sénégalais. Juni Ba revisite avec originalité la personnalité du capitaine Nemo. L'auteur garde le fort côté misanthrope du personnage avec cet amour des arts et des sciences. Je ne suis pas très fan des récits post apocalyptiques mais cette ambiance convient bien à la personnalité du personnage. L'originalité du récit est d'attribuer une improbable paternité par adoption, en recueillant une petite fille, Arona. Celle-ci est présentée comme la probable dernière survivante de la folie des hommes. La misanthropie du capitaine s'effrite peu à peu devant le plaisir de transmettre le Beau du passé des hommes. En s'appuyant sur trois œuvre majeures ( Peter Pan, Moby Dick et Jules Vernes) Ba propose un récit intelligent accessible à un large public. La lecture du texte est rapide mais elle laisse la place à une belle découverte du monde graphique de Ba. C'est très original, varié et créatif. L'auteur alterne de grandes planches introspectives et contemplatives avec une narration plus dynamique autour de la jeune Arona. J'ai beaucoup aimé la mise en couleur qui donne un grand dynamisme à la lecture. Une belle découverte.
Super Pixel Boy
Rhaa credi !! Je suis sorti avec un petit goût de trop peu de ce sympathique album, j’aurais tellement voulu mettre plus. Pourtant je suis carrément dans la cible, j’ai conservé un bon côté gamer old school du dimanche, j’ai une ps4 que je ne sors que pour jouer à des pépites comme Rogue Legacy, Tricky Tower, Broforce, Nuclear throne, Huntdown (une pure tuerie !!) … les connaisseurs apprécieront, la 3D m’emmerde. Alors attention j’ai beaucoup aimé, je me suis reconnu dans pas mal de situation, l’effet nostalgique marche à merveille, les jeux, les amis, la musique … toute une époque, forcément formidable pour ceux qui l’ont vécu ;) Un album qui prend la forme d’une petite madeleine de Proust pour cette (ma) génération. Les 2 auteurs se et nous font plaisir. C’est très bien mis en images par Boris Mirroir, j’aime beaucoup son trait et couleurs, dynamique dans l’ensemble et délicieusement binaire lors des phases de présentation des jeux. La couverture est joliment réussie et le bonus stage forme un beau clin d’œil à cet autrefois en gros pixels. Les différentes histoires concoctées par Loïc Clément sont dans l’ensemble savoureuses, elles m’ont bien parlé (les bornes d’arcade, l'incruste et le choix des copains, leurs parents, la bave hypnotique devant 2 pixels qui se battent en duel …), c’est truffé de références et de moments gentiment bien vu. Et c’est malheureusement un peu là que le bât blesse, le résultat est un poil trop gentillet à mes yeux, je trouve que ça aurait pu être bien plus drôle ou corrosif notamment sur les phases en 8 bits, quelques passages un peu mou, et je déplore des récits un poil trop court. Ma lecture fut hyper plaisante, cependant je l’ai jugé bien trop rapide avec ce fameux goût de trop peu à son issue … en fait j’en redemande, et pour le prix et le format (remarque toute mercantile) il manque une bonne vingtaine de pages pour contenter mon côté geek-radin (peut-être ça qui coûte les 4* tiens ^^) Bref, je suivrais à coup sûr un prochain (?) sur la SNES, ma machine de cœur :) Ajout tome 2 : Une série toujours coup de cœur, mais j’augmente ma note après récente relecture du tome 2. Cet album (toujours centré sur les consoles 8bits) m’a semblé plus abouti et m’a encore plus parlé (jeux et comportements). Même format et style mais je trouve qu’on s’attarde un peu plus sur les relations avec la gente féminine, ça m’a bien fait rire (me reconnaissant dans le côté gauche et naïf de notre Pixel, une époque formidable sans portable). L’astuce du saut temporel vers la fin d’album est également bien vue et permet de dynamiser un peu tout ça. Franchement bon cette série. MàJ tome 3 : Un album que j’attendais beaucoup (consacré à la SNES) pour une conclusion que je n’attendais pas !! Avec ce tome, Loïc Clement boucle les aventures de Pixel boy, et si on retrouve l’ADN de la série, la formule change légèrement. J’avoue avoir été un peu décontenancé lors de ma lecture, on perd en humour pour gagner en émotion. Le jeux vidéo s’efface au profit de la vie et questions de notre jeune (et vieux) Pixel. Le propos peut parfois paraître plus égocentrique mais j’ai trouvé la fin très belle et réussie. Le final lorgne un peu vers "Les contes des cœurs perdus" du même scénariste. Perso ça m’a bien parlé, comme toutes les références et hits de l’époque mais sans ce pré requis, je serai bien plus dubitatif sur votre plaisir de lecture. Une série qui a su me charmer et jouer avec ma nostalgique de belle manière. Toutefois je trouve qu’elle loupe un peu le coche sur le public en terme de message, ce dernier est très beau mais un peu naïf pour les adultes, et je ne pense pas qu’un jeune d’aujourd’hui s’intéresse spécialement à cette trilogie.
Histoire de la mer
Comme mon camarade je suis surpris de trouver Matz au générique de cet album très ambitieux. Mais peu importe, j'imagine que c'est bien de sortir de temps en temps de sa zone de confort pour parler d'un sujet qui nous passionne. Matz a donc, avec deux consultants scientifiques et un dessinateur, l'occasion de nous parler de la mer, sous toutes ses formes, au travers d'un classement chronologique, sur plus de 300 pages. C'est très diversifié : on a des récits historiques mettant en scène des pionniers (et des pionnières, comme Jeanne Barret) de toutes les époques, de l'Antiquité à nos jours. C'est très richement documenté, et tous les aspects sont présents : historique donc, politique, environnemental, biologique (même si je trouve qu'il aurait fallu développer un peu plus cet aspect). Sans oublier la façon dont la mer a pu inspirer des auteurs, comme Jules Verne. Je ne sais pas si c'est complet, mais on s'en rapproche drôlement, et si les 300 pages vous rebutent, sachez que cela se lit très bien, même s'il faut prévoir plusieurs heures de lecture. Je trouve le style de Jörg Mailliet nettement insuffisant sur les visages, en revanche sur les designs (de bateaux, essentiellement), il se débrouille très bien, et bien que sa mise en couleurs soit un peu sombre à mon goût par endroits, l'ensemble est loin d'être désagréable à l'œil. Bref, un bel album sur un vaste sujet.
Le Manoir (Melchior)
Un jeune homme se retrouve pensionnaire d’un bien étrange manoir isolé de tout. Les autres pensionnaires y ont tous des comportements bizarres, le héros lui-même ne comprend pas ce qu’il fait là et doit investiguer en découvrant peu à peu le voile de mystère qui imprègne les lieux. Pour qui a lu un peu de récits fantastiques, on se doute assez vite de ce qu’il en est réellement des habitants de ce manoir et du cas du héros lui-même. Toutefois non seulement dessin et mise en scène contribuent à une lecture tout à fait plaisante et entraînante, mais en plus il s’avère que c’est l’adaptation d’une longue série de romans, donc il faut en déduire que ce mystère, qui sera en partie dévoilé en fin de premier tome, n’est pas la seule ressource de son autrice et que l’intrigue ira au-delà de ce seul concept de base. Et effectivement, avec le tome 2, mon ressenti s’est encore renforcé : le récit prend une ampleur inattendue, en abordant des thématiques plus profondes avec une construction narrative souple et habile, un rythme prenant et des personnages auxquels on s'attache. Au final, c’est une série jeunesse solide et inspirée, qui réussit à mêler mystère, émotion et réflexion avec beaucoup de justesse, et qui peut séduire bien au-delà de son public cible.
Le Manoir (Melchior)
Il n'a pas fallu me forcer pour donner une bonne note à cette série tellement j'ai apprécié la lecture de ce diptyque. Pourtant je suis entré dans le récit avec circonspection craignant une énième redite d'un petit frère de Harry Potter. Et bien pas du tout. Il faut dire que cette adaptation est issue d'un roman d'Èvelyne Brisou-Pellen qui est une belle référence pour la littérature jeunesse 10-13 ans. J'ai trouvé le scénario très solide et inventif. J'ai trouvé cette idée d'une chronologie non fixe, un peu comme dans l'esprit des enfants, brillante. Elle permet d'introduire des éléments historiques qui pimentent et enrichissent le récit. De plus les auteurs ne se dispersent pas grâce au très attachant personnage de Liam qui dévoile peu à peu la thématique principale du récit autour de l'injustice de certains décès et de sa gestion post mortem. Ce n'est donc pas une thématique simple et guimauve surtout avec les exemples choisis par les auteurs. La prouesse de la narration est de ne jamais tomber dans le pathos mais d'offrir une ouverture apaisante . Le T1 prend le temps d'installer les personnages en laissant en suspens suffisamment d'interrogations pour se jeter sur un T2 qui m'a enchanté par l'intelligence de sa construction. Le vocabulaire est d'un bon niveau et les références historiques sont judicieusement choisies. Le graphisme de Raphael Beuchot est au niveau de ce bon scénario. L'auteur propose une narration visuelle très dynamique et expressive. Il développe une très belle ambiance fantastique où le réel et le surnaturel se côtoient d'une manière très convaincante. La belle mise en couleur accompagne le plaisir de lecture. Une très belle histoire au-delà d'un simple récit de fantôme pour un très large public. Un vrai coup de cœur qui m'incite à me plonger et à faire plonger mes enfants dans les romans d'origine.
Thorgal Saga - La Cité mouvante
Avant tout, je dois préciser que j'ai lu cet album dans son édition dite "prestige" en noir et blanc, et en grand format. Malgré une couverture assez ratée à mon goût, j'ai été agréablement surpris par cette nouvelle aventure de Thorgal qui nous ramène en arrière, lorsque Louve était toute petite, et Jolan avait à peine 8 ans. Mais ce qui frappe le lecteur en découvrant cette nouvelle intrigue est le dessin très minutieux de Aouamri, qui m'avait déjà bluffé sur un album de La Quête de l'Oiseau du Temps et sur un ersatz de Thorgal, Saga Valta. Cette édition n&b rend parfaitement hommage à son dessin; Quant au scénario d'Ozanam, il s'inscrit parfaitement dans la lignée des Thorgal signés Van Hamme. L'auteur a même l'audace, pour le plus grand plaisir du lecteur, de faire revenir des personnages de la série mère, et c'est d'ailleurs fort réussi. Les intrigues parallèles, que nous suivons tout au long de cet album, d'Aaricia et de Thorgal ne sont pas si éloignées que cela, ce qui donne une certaine unité à cette aventure. L'idée de cette cité mouvante est originale et bien amenée. Ce cinquième opus de "Thorgal saga" fait partie des meilleurs, avec évidement "Adieu Aaricia", qui reste pour moi inégalé.
La Tête de mort venue de Suède
Une BD sur René Descartes qui n'a rien de cartésienne, un comble ! René Descartes meurt en 1650 à Stockholm où il sera enterré. On va suivre le périple de son squelette à partir de 1666 jusqu'à 1937 à la galerie d'anatomie comparée au musée national d'histoire naturelle. Un périple qui sera raconté par le crâne de Descartes à ses voisins, des animaux tout en os, avec pour question centrale : est-ce bien le véritable crâne de Descartes ? Je connaissais les grandes lignes de cette incroyable aventure post mortem. Daria Schmitt a réalisé un formidable travail de documentation sur ce parcours incroyable et sur l'homme, l'un des fondateurs de la philosophie moderne et le père de la Méthode. Il n'est pas forcément des plus attachant, mais après il a des circonstances atténuantes, puisqu'il sera enterré/déterré plusieurs fois et va perdre au fil des déplacements ses os pour ne rester qu'une tête incomplète (il manque la mâchoire inférieure). Un récit qui demande de la concentration, c'est dense, érudit mais avec une touche d'humour, sa théorie de l'animal-machine ne plaît pas à son auditoire animal. J'ai un petit faible pour cette baleine bleue échouée à Ostende en 1827. Des échanges qui vont faire vaciller notre philosophe. C'est aussi un récit historique, il permet de traverser les rebondissements de l'Histoire sur 300 ans. Une lecture instructive, mystérieuse et onirique. J'ai été conquis par la patte graphique de Daria Schmitt avec son trait hachuré. La plus grande partie de l'album est dans un superbe noir et blanc détaillé, expressif et immersif avec des touches de bleu mer, en particulier pour le halo autour du crâne de Descartes, n'est-il pas une source de lumière ? Quelques planches magnifiquement colorées pour les passages fantasmagoriques. Je tiens à souligner le travail sur la représentation des personnages historiques qui jalonnent ce récit, elles sont réalisées à partir de portraits d'époque. Un gros dossier en fin d'album avec de nombreuses annexes pour y voir plus clair. Très instructif. Je conseille des petites recherches sur le philosophe avant d'entamer ta lecture, pour mieux l'apprécier (ce que j'ai fait).
Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle
Repéré depuis un moment sur mon site favori, j'avoue avoir un peu hésité en librairie devant le prix de l'objet (une trentaine d'euros). Et bien m'en a pris de me laisser tenter, car ce fut un vrai bon moment que la lecture des aventures de ce Jean-Doux et de sa disquette molle. Une lecture qui appellera inévitablement une relecture dans quelques temps. Cet album offre un petit voyage dans l'entreprise des années 90, celles des costumes cravates, des coupes mulets, des premiers open space, de windows 95, des fax et des broyeuses à papier. Tout un programme ! Et à vrai dire, ce cadre est juste idéal pour cette histoire. C'est décalé, voire faussement con-con par moment, l'auteur appuie fort sur le cliché et la caricature.... mais ça fonctionne tellement bien ! C'est original, c'est loufoque, on rigole joyeusement que ce soit avec les situations saugrenues ou les dialogues incisifs. Mais ce qui est plus fort encore, c'est d'avoir réussi à mettre ce petit délire au service d'une vraie histoire. Ça marche vraiment bien, on se prend au jeu. On a envie de savoir quel mystère cache cette fameuse disquette retrouvée cachée au fond du débarras du 7e étage. Et sans dire qu'on va de surprises en surprises, les rebondissements sont au rendez-vous. Le récit est équilibré entre cette intrigue assez prenante, et la bonne dose d'humour qui l'accompagne. Le dessin n'est pas en reste, ce style cartoon est un petit régal pour mettre tout ça en images et renforcer le côté délirant de l'ensemble. Et surtout : ça tient la longueur, ce qui n'est pas une mince affaire vu la pagination importante de l'ouvrage. Un vrai plaisir de lecture, j'en redemande.
Wika
Je note la version intégrale collector. Un livre magnifique avec les pages dorées qui cependant peut vite s'abîmer, étrangement.... L'histoire en elle même est originale et vaut le détour même si à la fin on a l'impression d'être allé un peu vite. Il aurait été préférable de développer davantage le scénario sur un tome 4 ? Car tout cela est dense. Et les dessins nous le démontrent bien. Olivier Ledroit est un grand artiste et chaque page est un réel délice pour les yeux. Les dessins sont vraiment somptueux, même s'ils ne sont pas du goût de tout le monde, car il faut s'habituer à lire sa manière de peindre. Un livre à lire et à relire :) Je note 4/5 car parfois un peu trop de décors "steampunk" viennent surcharger inutilement. Scénario à approfondir, il y a des choses qui ne sont pas claires.