Mouais. Pas convaincu par cet album, dont l’intrigue n’est ni originale, ni emballante. Et comme la série a été abandonnée, ça reste donc un album clairement dispensable.
En fait il n’y a pas vraiment d’intrigue claire, c’est décousu. On nous propose une succession de situations, de dialogues qui ne m’ont pas captivé. La volonté légèrement parodique (voir le début avec les fées qui se penchent sur le berceau d’une princesse) ne donne pas quelque chose de suffisamment appuyé ou percutant.
Le dessin n’est pas mauvais, même si je ne suis pas fan des visages anguleux.
Bof bof donc.
Yann Damezin, que l’on avait découvert il y a six ans avec « Concerto pour main gauche » et qui nous avait littéralement éblouis, trois ans plus tard, avec Majnoun et Leïli - Chants d'outre-tombe, nous revient ici dans un registre différent. « Hazara Blues » est né de la rencontre avec Réza, cet Afghan qui, avec sa famille, avait dû fuir son pays, notamment en raison de l’emprise croissante des Talibans et des attaques contre la minorité ethnique hazari à laquelle il appartient. Dans ce témoignage particulièrement dense, l’homme évoque son rêve de devenir cinéaste dans un contexte très peu favorable, pas plus en Afghanistan qu’en Iran, où les réfugiés afghans sont rarement accueillis à bras ouverts… Discriminé dans son propre pays, Réza avait en outre le « tort » d’être afghan dans la république islamique.
Yann Damezin a ainsi mis en images l’histoire de ce jeune homme. Après sa flamboyante adaptation du conte oriental précité, véritable chef d’œuvre graphique, c’est peu dire que cet auteur était attendu au tournant. Tout comme la Boîte à bulles l’avait fait pour "Majnoun et Leïli", les éditions Sarbacane ont particulièrement soigné la qualité éditoriale, comme à leur habitude. En grand format, le livre bénéficie d’une superbe couverture agrémentée d’un vernis sélectif vert étincelant, qui suscite immédiatement l’envie de se plonger dans sa lecture. Malheureusement, après quelques dizaines de pages, il sera très difficile de masquer une certaine déception…
Bien sûr, l’initiative de Damezin d’évoquer la vie d’un réfugié reste tout à fait méritoire. Et on doit lui être reconnaissant de mettre en lumière une personne qui a appartenu à cette cohorte anonyme de ceux qu’on appelle pudiquement « migrants », en échange du qualificatif trop connoté d’ « immigrés ». Dans la ligne de Fabien Toulmé avec "L’Odyssée d’Hakim", de Lucas Vallerie avec "Traversées", ou d’Antonio Altarriba et Sergio Garcia Sanchez avec Le Ciel dans la tête, Yann Damezin vient documenter le parcours de ces hommes et femmes tout en leur donnant un visage, en leur rendant leur statut d’être humain digne de respect, à rebours de la xénophobie croissante qui se propage un peu partout à la faveur d’un système en déliquescence, consumé par le capitalisme, et ce à l’échelle internationale.
Là où on pourra avoir quelques réserves à l’endroit d’ « Hazara Blues », et c’est mon cas, c’est avant tout sur le plan de la narration, qui souffre de longueurs et semble avoir été conçue dans l’improvisation. Et ce qui domine, c’est une impression simultanée de dispersion et de monotonie, avec une partie textuelle un peu redondante, des détails pas toujours très passionnants, même si on sent la volonté de l’auteur d’être respectueux dans sa démarche et de ne négliger aucun détail du parcours de Réza. Je suis obligé de l’admettre et cela me fait de la peine parce que j’attendais beaucoup de ce récit : je me suis ennuyé à la la lecture, ma déception étant à la hauteur de mes attentes. De même, on ne retrouve pas l’émerveillement que l’on avait ressenti avec le graphisme sublime de "Majnoun et Leïli", ici très simplifié et par moments minimaliste à l’extrême. Comme si Damezin se contentait de reproduire à l’infini les gimmicks visuels de son univers, si unique soit-il. Les personnages, trop nombreux peut-être, sont ici représentés de façon assez sommaire, un peu froide et figée, et on a parfois des difficultés à identifier les visages. Quant à la mise en couleurs, l’auteur a opté pour une monochromie où domine le vert, avec des tonalités différentes selon les passages. On est loin du feu d’artifice de son conte oriental…
Objectivement, « Hazara Blues » n’est bien sûr pas à jeter aux orties. Certes, Yann Damezin avait mis la barre très très haute avec son précédent opus, mais celui-ci tient difficilement la comparaison, quand bien même il pourra toucher la frange du public la plus sensible au sort des personnes dans cette situation.
(Note réelle 2,5)
Une belle surprise et une jolie réussite d'une première BD pour un auteur italien n'appartenant pas à la filière traditionnelle des beaux arts. Je ne suis pas architecte mais j'ai lu cette série avec beaucoup de plaisir. C'est un peu sur le modèle de l'excellent Vie de Carabin à savoir une vue de l'intérieur des défauts ,agglomérés dans l'espace et le temps, d'une structure professionnelle très hiérarchisée. C'est le monde de l'architecture qui est ainsi passé à la loupe grossissante . On y retrouve le patron archistar entouré de sa cour de "yesman", le second imbuvable et prédateur sexuel, le stagiaire lèche-bottes mais aussi l'esprit d'équipe, la fierté de participer à une œuvre culturelle et civilisationnelle de premier ordre, du défi personnel qui engage jusqu'au sacrifice. L'auteur est architecte et sait de quoi il parle techniquement et humainement. Je suis impressionné par l'intelligence de la construction de son récit qui donne une narration très fluide avec une tension dramatique très bien équilibrée. Je me suis très vite attaché au personnage d'Enzo. Paradoxalement il ne crache jamais dans la soupe et au contraire je suis sorti de ma lecture en pensant que l'Architecture était au dessus de ces mesquineries de bureaux.
Graphiquement on sent la patte du professionnel: les extérieurs parisiens sont sublimes. C'est d'une grande précision dans les détails avec même un bonus d'une visite de musée commentée façon architecture. De plus Danicollaterale s'en sort très bien avec les personnages. Cela donne un récit très vivant, dynamique et expressif.
Une très belle lecture et une agréable surprise d'un néophyte.
C'est toujours une gageure d'adapter un poème ou une chanson en BD. Une simple retranscription des paroles donne un rendu souvent aussi sec qu'une analyse de texte d'un-e lycéen-ne. Comme le souligne Charlotte Bousquet cocréatrice du concept de Poéstrip il s'agit ici de faire vivre la substance invisible du poème, son âme et la vibration que cela a produit sur une artiste du graphisme. Cela a aussi l'avantage de faire découvrir le très beau poème de Rilke, La Panthère, dont les textes en allemand et une traduction en français ferment le récit. Le poème est court, 12 vers, mais suffisamment puissant pour que Bérangère Delaporte le traduise dans un récit moderne de 65 pages sans temps morts. La narration est très fluide et accessible à un large public. La double lecture montre très bien comment deux situations éloignées dans le temps, l'espace et l'anatomie peuvent se rejoindre dans des thématiques universelles telles que la liberté, la soumission et la perte progressive de sa vitalité/créativité innée.
Le graphisme souple s'apparente à un style journalistique qui va à l'essentiel pour mettre en valeur les expressions et le mouvement. C'est parfaitement en harmonie avec cette thématique du poème. Une construction très moderne et dynamique donne du rythme à une belle et agréable lecture.
Je pousse un peu ma note à cause de l'originalité et la difficulté de l'exercice. 3.5
Mouais! Presque 500 pages pour en arriver là c'est quand même très long. J'avais deux réticences à emprunter cette série: son poids et son graphisme. Lire Cyan en position allongée devient très vite physiquement pénible et ne participe donc pas au plaisir du moment. Quant au graphisme le trait de Lucia Biagi m'a fait penser au Monica de Daniel Clowes pour lequel je n'ai pas d'appétence. De plus je trouve les personnages figés et les extérieurs rudimentaires dans un univers plat. Malgré la pagination excessive ,à mon goût, cela se lit rapidement à cause de dialogues basiques et convenus de type slogans souvent très superficiels pour la pseudo enquête policière.
Je suis d'ailleurs étonné que cette série ai été sélectionnée dans la catégorie polar tellement la contribution des policiers au récit est faible, superficielle voire caricaturale. Le final m'apparaissant d'une banalité sans originalité dans un happy end où chacun est à sa place. A mes yeux il n'y a pas photo avec le sublime Contrition qui a gagné le prix cette année là.
L'autrice nous aide en proposant une carte qui me rappelle NY et son downtown . D'ailleurs l'événement tragique date de 20 ans dans un incendie meurtrier attribué aux terroristes bleus. Là encore j'ai trouvé l'ambiance dystopique peu réaliste.
Ainsi les thématiques réellement exploitées par l'autrice reste une critique sur la faiblesse de la mixité sociale ou ethnique dans un univers de corruption. Ce sont des thématiques très visitées depuis longtemps. De plus je connais assez bien ces thématiques et là j'ai trouvé que l'autrice les utilisait d'une manière convenue et vieillotte sans beaucoup de subtilité. Finalement je me suis vite ennuyé à cette lecture si prévisible.
Pas à mon goût, une déception.
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Mouais. Pas convaincu par cet album, dont l’intrigue n’est ni originale, ni emballante. Et comme la série a été abandonnée, ça reste donc un album clairement dispensable. En fait il n’y a pas vraiment d’intrigue claire, c’est décousu. On nous propose une succession de situations, de dialogues qui ne m’ont pas captivé. La volonté légèrement parodique (voir le début avec les fées qui se penchent sur le berceau d’une princesse) ne donne pas quelque chose de suffisamment appuyé ou percutant. Le dessin n’est pas mauvais, même si je ne suis pas fan des visages anguleux. Bof bof donc.
Hazara Blues
Yann Damezin, que l’on avait découvert il y a six ans avec « Concerto pour main gauche » et qui nous avait littéralement éblouis, trois ans plus tard, avec Majnoun et Leïli - Chants d'outre-tombe, nous revient ici dans un registre différent. « Hazara Blues » est né de la rencontre avec Réza, cet Afghan qui, avec sa famille, avait dû fuir son pays, notamment en raison de l’emprise croissante des Talibans et des attaques contre la minorité ethnique hazari à laquelle il appartient. Dans ce témoignage particulièrement dense, l’homme évoque son rêve de devenir cinéaste dans un contexte très peu favorable, pas plus en Afghanistan qu’en Iran, où les réfugiés afghans sont rarement accueillis à bras ouverts… Discriminé dans son propre pays, Réza avait en outre le « tort » d’être afghan dans la république islamique. Yann Damezin a ainsi mis en images l’histoire de ce jeune homme. Après sa flamboyante adaptation du conte oriental précité, véritable chef d’œuvre graphique, c’est peu dire que cet auteur était attendu au tournant. Tout comme la Boîte à bulles l’avait fait pour "Majnoun et Leïli", les éditions Sarbacane ont particulièrement soigné la qualité éditoriale, comme à leur habitude. En grand format, le livre bénéficie d’une superbe couverture agrémentée d’un vernis sélectif vert étincelant, qui suscite immédiatement l’envie de se plonger dans sa lecture. Malheureusement, après quelques dizaines de pages, il sera très difficile de masquer une certaine déception… Bien sûr, l’initiative de Damezin d’évoquer la vie d’un réfugié reste tout à fait méritoire. Et on doit lui être reconnaissant de mettre en lumière une personne qui a appartenu à cette cohorte anonyme de ceux qu’on appelle pudiquement « migrants », en échange du qualificatif trop connoté d’ « immigrés ». Dans la ligne de Fabien Toulmé avec "L’Odyssée d’Hakim", de Lucas Vallerie avec "Traversées", ou d’Antonio Altarriba et Sergio Garcia Sanchez avec Le Ciel dans la tête, Yann Damezin vient documenter le parcours de ces hommes et femmes tout en leur donnant un visage, en leur rendant leur statut d’être humain digne de respect, à rebours de la xénophobie croissante qui se propage un peu partout à la faveur d’un système en déliquescence, consumé par le capitalisme, et ce à l’échelle internationale. Là où on pourra avoir quelques réserves à l’endroit d’ « Hazara Blues », et c’est mon cas, c’est avant tout sur le plan de la narration, qui souffre de longueurs et semble avoir été conçue dans l’improvisation. Et ce qui domine, c’est une impression simultanée de dispersion et de monotonie, avec une partie textuelle un peu redondante, des détails pas toujours très passionnants, même si on sent la volonté de l’auteur d’être respectueux dans sa démarche et de ne négliger aucun détail du parcours de Réza. Je suis obligé de l’admettre et cela me fait de la peine parce que j’attendais beaucoup de ce récit : je me suis ennuyé à la la lecture, ma déception étant à la hauteur de mes attentes. De même, on ne retrouve pas l’émerveillement que l’on avait ressenti avec le graphisme sublime de "Majnoun et Leïli", ici très simplifié et par moments minimaliste à l’extrême. Comme si Damezin se contentait de reproduire à l’infini les gimmicks visuels de son univers, si unique soit-il. Les personnages, trop nombreux peut-être, sont ici représentés de façon assez sommaire, un peu froide et figée, et on a parfois des difficultés à identifier les visages. Quant à la mise en couleurs, l’auteur a opté pour une monochromie où domine le vert, avec des tonalités différentes selon les passages. On est loin du feu d’artifice de son conte oriental… Objectivement, « Hazara Blues » n’est bien sûr pas à jeter aux orties. Certes, Yann Damezin avait mis la barre très très haute avec son précédent opus, mais celui-ci tient difficilement la comparaison, quand bien même il pourra toucher la frange du public la plus sensible au sort des personnes dans cette situation. (Note réelle 2,5)
Je suis charrette - Vie d'architecte
Une belle surprise et une jolie réussite d'une première BD pour un auteur italien n'appartenant pas à la filière traditionnelle des beaux arts. Je ne suis pas architecte mais j'ai lu cette série avec beaucoup de plaisir. C'est un peu sur le modèle de l'excellent Vie de Carabin à savoir une vue de l'intérieur des défauts ,agglomérés dans l'espace et le temps, d'une structure professionnelle très hiérarchisée. C'est le monde de l'architecture qui est ainsi passé à la loupe grossissante . On y retrouve le patron archistar entouré de sa cour de "yesman", le second imbuvable et prédateur sexuel, le stagiaire lèche-bottes mais aussi l'esprit d'équipe, la fierté de participer à une œuvre culturelle et civilisationnelle de premier ordre, du défi personnel qui engage jusqu'au sacrifice. L'auteur est architecte et sait de quoi il parle techniquement et humainement. Je suis impressionné par l'intelligence de la construction de son récit qui donne une narration très fluide avec une tension dramatique très bien équilibrée. Je me suis très vite attaché au personnage d'Enzo. Paradoxalement il ne crache jamais dans la soupe et au contraire je suis sorti de ma lecture en pensant que l'Architecture était au dessus de ces mesquineries de bureaux. Graphiquement on sent la patte du professionnel: les extérieurs parisiens sont sublimes. C'est d'une grande précision dans les détails avec même un bonus d'une visite de musée commentée façon architecture. De plus Danicollaterale s'en sort très bien avec les personnages. Cela donne un récit très vivant, dynamique et expressif. Une très belle lecture et une agréable surprise d'un néophyte.
Grande échappée
C'est toujours une gageure d'adapter un poème ou une chanson en BD. Une simple retranscription des paroles donne un rendu souvent aussi sec qu'une analyse de texte d'un-e lycéen-ne. Comme le souligne Charlotte Bousquet cocréatrice du concept de Poéstrip il s'agit ici de faire vivre la substance invisible du poème, son âme et la vibration que cela a produit sur une artiste du graphisme. Cela a aussi l'avantage de faire découvrir le très beau poème de Rilke, La Panthère, dont les textes en allemand et une traduction en français ferment le récit. Le poème est court, 12 vers, mais suffisamment puissant pour que Bérangère Delaporte le traduise dans un récit moderne de 65 pages sans temps morts. La narration est très fluide et accessible à un large public. La double lecture montre très bien comment deux situations éloignées dans le temps, l'espace et l'anatomie peuvent se rejoindre dans des thématiques universelles telles que la liberté, la soumission et la perte progressive de sa vitalité/créativité innée. Le graphisme souple s'apparente à un style journalistique qui va à l'essentiel pour mettre en valeur les expressions et le mouvement. C'est parfaitement en harmonie avec cette thématique du poème. Une construction très moderne et dynamique donne du rythme à une belle et agréable lecture. Je pousse un peu ma note à cause de l'originalité et la difficulté de l'exercice. 3.5
Cyan
Mouais! Presque 500 pages pour en arriver là c'est quand même très long. J'avais deux réticences à emprunter cette série: son poids et son graphisme. Lire Cyan en position allongée devient très vite physiquement pénible et ne participe donc pas au plaisir du moment. Quant au graphisme le trait de Lucia Biagi m'a fait penser au Monica de Daniel Clowes pour lequel je n'ai pas d'appétence. De plus je trouve les personnages figés et les extérieurs rudimentaires dans un univers plat. Malgré la pagination excessive ,à mon goût, cela se lit rapidement à cause de dialogues basiques et convenus de type slogans souvent très superficiels pour la pseudo enquête policière. Je suis d'ailleurs étonné que cette série ai été sélectionnée dans la catégorie polar tellement la contribution des policiers au récit est faible, superficielle voire caricaturale. Le final m'apparaissant d'une banalité sans originalité dans un happy end où chacun est à sa place. A mes yeux il n'y a pas photo avec le sublime Contrition qui a gagné le prix cette année là. L'autrice nous aide en proposant une carte qui me rappelle NY et son downtown . D'ailleurs l'événement tragique date de 20 ans dans un incendie meurtrier attribué aux terroristes bleus. Là encore j'ai trouvé l'ambiance dystopique peu réaliste. Ainsi les thématiques réellement exploitées par l'autrice reste une critique sur la faiblesse de la mixité sociale ou ethnique dans un univers de corruption. Ce sont des thématiques très visitées depuis longtemps. De plus je connais assez bien ces thématiques et là j'ai trouvé que l'autrice les utilisait d'une manière convenue et vieillotte sans beaucoup de subtilité. Finalement je me suis vite ennuyé à cette lecture si prévisible. Pas à mon goût, une déception.