White only
Redécouvrez l’histoire de la première championne de tennis noire.
Pionnières Racisme, fascisme Tennis
Harlem, 1940. Enfant des quartiers pauvres, Althea Gibson n’aime pas l’école. Elle préfère le tennis et veut prouver à son père qu’elle peut devenir une championne. Mais les grands tournois américains sont organisés par des Blancs et interdits aux Noirs. Althea ne changera pas de rêve. C’est le monde qui changera. Dans une Amérique profondément marquée par la ségrégation raciale, elle sera la première Noire à participer au tournoi de Forest Hills (futur US Open). Son parcours, ses victoires et son engagement ouvriront la voie à d’autres grands joueurs comme Arthur Ashe ou les sœurs Williams.
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Editeur
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Genre
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| Date de parution | 19 Février 2025 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le dessin est honnête sans plus. L'histoire est par contre très intéressante. Et moi, j'aime bien la personnalité de la joueuse de tennis ! Elle aime ce sport, elle aime gagner : c'est merveilleux, aimer quelque chose ouvre sur le monde, gagner une façon de progresser. Elle est femme et elle est noire : autant dire qu'elle cumule les handicaps. Et alors ? Elle va courageusement de l'avant. Mais cela ne lui donne aucune obligation de se faire le porte-voix des femmes et des Noirs, ce qu'elle n'a pas été, si je me souviens bien d'une BD qui me fait penser ne pas avoir parfaitement exploité le potentiel du personnage. Où voit-on les efforts du personnage, le mépris des Blancs ? Tout cela est d'un plat. Pour reprendre ma plaidoirie de l'individualiste…. De toute façon, qu'on le veuille ou non, quand on réussit, on devient un exemple, une figure de proue, qui fait avancer les choses… En plus, personne ne demande aux activistes de s'illustrer dans quelque domaine, alors, est-il juste de demander aux meilleurs dans leur partie d'être activiste ? Quelle drôle d'idée que cette sorte de taxe sur les talents ! Comme si être femme, Noir, et tant qu'on y est, handicapé, homosexuel ou tout autre caractéristique peu intégré par la société devait d'abord plomber face à la société globale, et en plus, river à ses compagnons de chaîne ! La dame, elle, aspirait à jouer au tennis, dans cet espace où dès que vous y pénétrez, les règles sont les mêmes pour tous, qui développe le corps, mais aussi l'esprit, étant donné qu'on y suit une stratégie. Par ce dispositif, comme le dis Caillois, les jeux développent les qualités des participants et des spectateurs. J'ajouterais même qu'ils luttent, cerise imprévue sur le gâteau, contre les préjugés. Cependant, être dans cet espace particulier attire les personnes non pressées de rester dans une société aux règles souvent moins pures, et ne prédispose pas à lutter contre même si on trouve des exceptions…. Par contre, ces espaces sont par le fait des attracteurs d'excellence dans les joueurs aussi bien que chez les spectateurs.
Le sujet est a priori intéressant, mais son traitement m’a quelque peu laissé sur ma faim. J’arrondis aux trois étoiles surtout pour la découverte d’une femme pionnière dans son domaine, et pour un éclairage original porté sur les discriminations raciales dont furent victimes (ont-elles totalement cessé ?) les Noirs aux États-Unis – et ailleurs. En effet, Althéa Gibson a dû faire preuve d’opiniâtreté pour imposer son talent dans le domaine où elle excellait, le tennis. Alors que les Noirs ne pouvaient jouer contre des Blancs, elle a réussi – avec l’aide de quelques personnes (dont plusieurs championnes blanches – une américaine et une anglaise) à obtenir, après des années à végéter dans les tournois réservés aux « gens de couleur », la possibilité de jouer les grands tournois, et de les gagner (aux États-Unis et en Europe). Il faut dire que son enfance dans le ghetto de Harlem l’avait endurcie, et qu’elle savait se défendre, avec les poings si nécessaire, contre ceux qui voulaient la rabaisser. Mais voilà, j’ai eu du mal à me passionner pour le sujet. Et cela ne vient pas du fait que le tennis ne me captive pas énormément. Plusieurs raisons y ont concouru. D’abord le dessin : efficace et lisible, je l’ai trouvé un peu « pauvre », en tout cas pas ma tasse de thé. Ensuite la personnalité même d’Althea Gibson n’est pas forcément très attachante. Et finalement elle n’est pas une égérie de la lutte pour l’égalité, refusant de s’impliquer politiquement, et cherchant juste à réussir (elle tâtera du golf, de la chanson, lorsque sa carrière de tennis woman s’étiolera – il faut dire qu’entièrement amateur à cette époque d’après-guerre, peu de revus publicitaires allaient vers une femme, qui plus est noire…). Bagarreuse – plutôt dans le bon sens du terme – pour s’imposer dans les tournois, elle ne revendique finalement pas tant que ça, et j’ai trouvé sa personnalité assez terne, dépassée par les enjeux symboliques. Finalement l’aspect « politique » reste presque en retrait, même si la forte ségrégation, les insultes de certains spectateurs aux États-Unis occupent une place importante au début. L’histoire intéressera plus ceux que l’évolution du tennis intéresse. Note réelle 2,5/5.
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