À Fleur de Peau

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Joël Alessandra prête son talent pour faire connaître une maladie génétique rare : la Neurofibromatose. À travers le portrait et le parcours de la petite Fleur entre sa naissance et ses 16 ans , c'est tout une suite d'obstacles à surmonter pour Fleur et ses parents afin d'accéder à une vie comme les autres enfants. "Amor Vincit Omnia" est la conclusion donnée par l'auteur, c'est aussi l'histoire de ce roman graphique.


Bretagne Maladies et épidémies Séries avec un unique avis

Cette petite fille pas comme les autres va vous remuer : Fleur est atteinte de la Neurofibromatose, une maladie génétique rare qu'on lui a diagnostiqué à ses 3 ans. A travers cette histoire pleine de tendresse, nous allons partager les étapes marquantes de la vie de notre héroïne depuis ses plus jeunes années jusqu'à son adolescence. Etapes anodines à première vue, mais essentielles de cette petite fille « différente » : la difficulté du rapport aux autres pour elle comme pour ses parents, les baisses de moral, les réflexions, les envies de bien faire et les progrès effectués, le parcours pas toujours simple qu'impose son état, et aussi les joies ! Car même si Fleur souffre d'une terrible maladie, elle réclame son droit à rire, à vivre comme les autres. Et puis à 16 ans, l'amour donne des ailes ! Sans être moralisateur, ni vouloir servir d'exemple, cet album livre une vision de l'intérieur, avec ce qu'il faut de distance et d'autodérision pour essayer de rendre la lecture prenante pour chacun, concernés par la maladie ou pas. Un récit touchant et finalement éminemment joyeux.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Octobre 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série À Fleur de Peau © Filidalo 2018
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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24/08/2022 | bamiléké
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Cette série a été une vraie surprise quand je l'ai lue. Je connais Joël Alessandra pour ses histoires africaines (Séjour en Afrique, Fikrie) où son graphisme aquarelle fait la part belle à l'onirisme de ses récits le plus souvent humanistes. Pour Fleur la poésie ne trouve sa place que sur la tout fin du récit lorsqu'elle a vaincu une partie des obstacles rencontrés depuis ses quatre ans. Comme Derib (Jo), Lax (Des maux pour le dire), Aurélie Crop (Comme une comète), Alessandra prête son grand talent et sa profondeur humaine pour faire connaître une maladie génétique : la Neurofibromatose de type 1. La structure du récit est assez similaire à chaque fois. Insouciance bienheureuse, découverte de la maladie, angoisses, difficultés rencontrées puis soutiens médicaux et associatifs et réveil de la combativité pour mettre à mal la fatalité pour finalement découvrir en soi des ressources et des potentiels insoupçonnés. On sent Alessandra attentif à ne pas trahir les jeunes patients qu'il a rencontrés, quitte à mettre un frein à sa créativité personnelle que l'on trouve dans ses autres ouvrages. Son graphisme est très soigné tant dans les extérieurs bretons que dans les expressions de Fleur et de ses parents, ainsi que pour les personnages du milieu médical ou scolaire. Pas vraiment d'intensité dramatique car Fleur reste à un stade handicapant mais contrôlé au moins pendant le temps choisi du récit. C'est donc un ouvrage de soutien optimiste qui rend hommage à tous les professionnels ou bénévoles qui gravitent autour de cette maladie. J'ai toujours un faible pour ce type d'ouvrage et on ne peut que remercier les artistes qui mettent leur talent au service des plus vulnérables. Une lecture attendrissante de bonne qualité.

24/08/2022 (modifier)