Le Roman des Goscinny - Naissance d'un gaulois

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

La vie de René Goscinny racontée par sa fille, Anne.


Bichromie Biographies Documentaires La BD au féminin Profession : bédéiste

Catel rencontre par hasard la fille de René Goscinny qui vient de publier un roman, Anne Goscinny. Celle-ci lui demande de faire une BD sur son père. Elle refuse en disant qu'elle souhaite rester fidèle à son objectif de départ : mettre les femmes en lumière. Mais en y refléchissant, Catel se dit que le scénariste d'Astérix, du petit Nicolas et même de Lucky Luke a de quoi l'attirer...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Août 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Roman des Goscinny - Naissance d'un gaulois © Grasset 2019
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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16/02/2020 | Canarde
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L'avatar du posteur Noirdésir

Goscinny est un monument de la BD – franco-belge surtout, mais pas que – et comme j’ai été biberonné par pas mal de ses productions, c’est un personnage qui m’a depuis longtemps intéressé. Je crois avoir lu la plupart des biographies qui lui ont été consacré. Et du coup, je connaissais la quasi-totalité des faits relatés dans cet album. Mais ça n’est pas inutile de mettre sous forme de BD les moments essentiels de la vie de ce grand créateur, qui a passé sa vie à raconter des histoires ou à dessiner pour faire rire. Le dessin de Catel est simple mais efficace, dynamique, les visages sont bien ressemblant aux modèles (on parle de tous les grands de la BD franco-belge de la grande époque quand même !), et la bichromie n’est pas désagréable. Mais plusieurs choses m’ont quand même gêné et/ou frustré. D’abord cet album est annoncé comme un one-shot. Du coup, je ne comprends pas le choix de le clore au lancement d’Astérix et de Pilote. Car le rôle de Goscinny a été majeur après, en tant qu’auteur génial, mais aussi en tant que révélateur de talents dans le magazine. Et puis surtout, de nombreux passages (surtout vers la fin où ça m’a gonflé) n’ont aucun intérêt pour le sujet. Catel et Anne Goscinny sont amies, mais le répètent à l’envie, se font l’une l’autre des compliments sur leurs publications (au point que ces passages publicitaires et/ou cirage de pompes énervent), racontent leur vie, (le long passage où elles retrouvent leur mari et gosses est inutile). J’aurais largement préféré que ces passages (qui, beaucoup plus rares, pouvaient aérer le récit principal) ne phagocytent pas le récit, et que soient développées les parties de la carrière de Goscinny qui manquent selon moi. Malgré ces deux défauts (importants quand même), ça reste un album intéressant, surtout pour qui connaitrait mal l’enfance et les débuts de cet auteur incontournable.

07/09/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

3.5 J'ai bien aimé cette biographie de Goscinny. Certes, c'est un peu frustrant qu'elle s'arrête lorsque le génial scénariste connait enfin du succès, mais ayant déjà lu beaucoup d'ouvrages sur l'histoire de Pilote, Goscinny et des auteurs ayant travaillés avec lui, cela ne me dérange pas trop. Je ne pense pas que j'aurais appris quelque chose de nouveau. Mon seul regret est que j'aurais bien aimé voir comment a évolué la relation entre Goscinny et Morris (pour ceux qui le savent pas, Goscinny en confit avec Dargaud avait demandé à Morris d'arrêter de dessiner l'album Le Fils qui chante et Morris la tout de même terminé derrière le dos de son scénariste). J'ai bien aimé découvrir la vie d'enfance de Goscinny vu que mes connaissances sur cette partie de sa vie était très limité. J'ai aussi maintenant un aperçu complet de sa carrière avant Pilote, c'est vrai que cela peut être un peu dur à suivre au début avec ses va et viens entre les États-Unis et l'Europe. J'ai bien apprécié les discussions entre Anne Goscinny et Catel au sujet de son père, je trouve que cela apporte du dynamisme dans la narration, ce n'est pas juste qu'une 'bête' biographie où on suit un personnage du début jusqu'à la fin. Il y a juste la dernière partie avec les deux dames qui m'a semblé sans intérêt parce que là on est en dehors de la vie de Goscinny. En faite, si Castel voulait mettre aussi en avant la fille, je ne vois pas pourquoi elle n'a pas évoqué ses débuts comme écrivaine, je pense que cela aurait plus intéressant que voir Anne et Castel s'amuser dans une piscine. Le dessin est très bon. J'ai bien aimé les changements de couleurs selon ce qu'évoquait le chapitre.

05/05/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Cette BD est une pure biographie, celle de René Goscinny de sa naissance jusqu'aux tous débuts d'Astérix et à la consécration qui s'ensuit. Sur plus de 300 pages, nous avons droit à son parcours laborieux et tortueux qui l'a finalement amené à la co-création du journal Pilote et du fameux héros Gaulois. Et cela ressemble beaucoup à une sortie du tunnel tant on réalise à quel point la carrière de Goscinny a été compliquée jusqu'à cette date. Outre cette biographie, nous avons aussi droit à l'autrice, Catel, qui se met en scène dans ses discussions avec Anne Goscinny qui l'a poussée à faire cet album. Et j'avoue que cette partie là m'a plus irrité qu'autre chose. J'y ai ressenti la même chose que sur ces photos d'influenceuses sur Internet qui, pour montrer un beau paysage ou autres, ne peuvent s'empêcher de se mettre au premier plan de la photo car, forcément, sans se montrer elle-même quel intérêt aurait ce paysage tout seul, n'est-ce pas ? OK, savoir quel était l'état d'esprit de la fille de Goscinny de nos jours et après la mort de son père, c'est un peu intéressant, mais de savoir comment Catel est sa super copine, comment elles sont trop souriantes dès qu'elles parlent entre elles, et à quel point la carrière artistique et sociale de l'autrice est bien remplie, on s'en fout complètement. Quand on passe outre cela, on a donc une biographie complète et bien détaillée de la jeunesse puis de la première moitié de la carrière de René Goscinny. J'ai beaucoup apprécié la part sur sa jeunesse et notamment le fait d'avoir droit régulièrement à des extraits de ses carnets de dessins d'époque et de ses premières planches de BD. C'est chouette de découvrir le personnage et son esprit de cette manière là. Et on ne peut pas nier qu'il a eu une enfance vraiment originale et dépaysante. Suivre son début de carrière est également instructif parce qu'elle permet de découvrir le microcosme des dessinateurs et de la bande dessinée à cette époque, avec comme particularité que c'est entre les USA et la Belgique qu'il a évolué. C'est intéressant, mais ça m'a un peu moins passionné car son parcours a été si laborieux et mouvementé qu'on finit par s'y noyer un peu. En tout cas, on apprend beaucoup de choses avec cet album et on réalise le long et difficile chemin qui a mené à l'apparition d'Astérix et à tout ce qui a fait la renommée de Goscinny. Je suis juste un peu frustré que le récit s'arrête là alors que j'aurais énormément aimé en apprendre plus sur la suite, sur comment Uderzo et Goscinny imaginaient chaque nouvel album d'Astérix, comment René travaillait aussi plus précisément avec Morris sur les meilleurs albums de Lucky Luke, comment il a travaillé avec Tabary et Gotlib, et d'aller jusqu'à l'éclatement du journal Pilote, même si ce dernier événement est bien raconté dans une autre BD, La Révolution Pilote - 1968-1972. C'est donc une biographie bien exhaustive et détaillée pour la période qu'elle aborde, parfois un peu trop même puisque pas toujours passionnante, mais qui m'a un peu agacé par l'intrusion de son autrice dans la mise en scène et qui m'a un petit peu frustré car elle s'arrête avant le début des meilleurs moments de la vie du personnage, du moins du point de vue d'un fan de BD.

06/07/2020 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
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Grande fan des biographies féminines de Catel (Olympe de Gouges, Kiki de Montparnasse, Benoîte Groult, et Joséphine Baker) et complètement formatée par l'univers de Goscinny dès l'enfance (Le Petit Nicolas, Astérix, Iznogoud et Lucky Luke), coincée dans la gare de Lyon dans l'attente d'un train hypothétique, je tombe sur ce volume, achète un sachet de fruit sec et me trouve un coin de banquette pour entamer la lecture. (pas la peine d'essayer de trouver un sandwich mangeable en ce lieu hostile) 1. La bichromie pastel fait perdre le mordant et l'élégance des tâches du dessin habituel de Catel, la première page est assez parlante, je trouve. 2. Le découpage des chapitres par lieux de vie est aussi absent, et mine de rien, cela manque. 3. Le personnage de la fille de René Goscinny passe assez vite pour une sorte de fille à papa gâtée et agaçante, on se sent de plus en plus exclu des conversations entre Anna et Catel, qui semblent plutôt ressortir de leur intimité. Bref c'est difficile de s'identifier, et l'une des dernières scènes où les familles de Catel et d'Anna se retrouvent à jouer au ballon dans une piscine, devant une maison de maître, ne me semble pas très à sa place. 4. En revanche l'histoire de René Goscinny est chouette, et on regrette que Catel ait farouchement tenu à mettre une fille en regard de Monsieur Goscinny pour une raison politique, même louable. (montrer que de grands personnages historiques féminins ont réellement existé et changé le monde, eux aussi) La consistance des deux personnages (père et fille) en pâtit. Les épisodes les plus récents de la vie de Goscinny sont un peu éludés, l'évolution de Pilote par exemple, les rapports avec Gotlib, ou d'autres...

16/02/2020 (modifier)