Azimut

Note: 3.95/5
(3.95/5 pour 21 avis)

Quelque part dans le vaste capharnaüm des mondes possibles, il en existe un où, plus qu'ailleurs, on reste profondément outré par l'idée de la vieillesse et de son issue tragique : la mort.


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Quelque part dans le vaste capharnaüm des mondes possibles, il en existe un où, plus qu'ailleurs, on reste profondément outré par l'idée de la vieillesse et de son issue tragique : la mort. Mais a-t-on la possibilité d'y échapper ? Ailleurs peut-être pas, mais dans ce monde-là, il est permis de le penser. C'est en tout cas la théorie du vieux professeur Aristide Breloquinte, qui occupe son temps à étudier les caprices du temps à bord du Laps, son navire laboratoire. C'est aussi l'avis de la belle Manie Ganza, qui semble convaincue que le temps, c'est de l'argent, et même des espèces sonnantes et trébuchantes. Chimère ! Diront certains. Non-sens diront les autres. Et puisqu'on parle de non-sens, signalons tout de même ce fait étrange : depuis quelques temps déjà, on a perdu le pôle nord. Ça n'a probablement rien à voir... Ou alors, c'est tout l'inverse.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Mai 2012
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Azimut © Vents d'Ouest 2012
Les notes
Note: 3.95/5
(3.95/5 pour 21 avis)
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10/05/2012 | Miranda
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Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Alix

Comme le dit un autre posteur, il faut ranger son esprit cartésien et se laisser porter par cette histoire loufoque au possible, qui me rappelle un peu La Nef des fous de Turf, mais aussi le roman « Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll. L’histoire est remplie de symbolisme et de références à notre monde (réflexion sur le passage du temps, sur le sens que la mort donne à la vie… mais aussi sur la nature humaine, la situation des refugiés etc.) et surtout abonde en personnages plus déjantés les uns que les autres. Le scenario est (trop ?) touffu et parfois abscons, et je dois avouer avoir eu du mal à tout saisir. Je n’ai toutefois jamais complètement décroché, et je suis ressorti de ma lecture satisfait. Il faut dire que la mise en image de Jean-Baptiste Andreae est époustouflante. Les divers mondes explorés et leur faune/flore sont originaux au possible, et superbement représentés… et puis ces couleurs ! Un excellent moment de lecture, et une série terminée (pour le moment) en 5 tomes, que je recommande aux amateurs d’aventures loufoques et de personnages extravagants. Si un nouveau cycle sort, je le lirai certainement !

20/11/2012 (MAJ le 17/08/2020) (modifier)
Par sloane
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur sloane

Talent, talent, talent Ce n'est pas sans une petite pointe de tristesse qu'à l'occasion de cette fin de cycle et après cinq tomes que nous disons adieu à la magnifique Manie Ganza et toute sa troupe d'olibrius. Ici ou là nous nous sommes plaints de ces séries à rallonge qui en court de route perdaient quelque chose, un petit supplément d'âme ou une baisse de régime dans le scénario ou un dessin qui s'affadissait. Ici il n'en est rien, c'est même presque l'inverse qui se produit. Est-il possible pour des auteurs de hausser le niveau au fur et à mesure de l'avancement d'une histoire ? Généralement c'est parfois l'inverse qui se produit, les choses ronronnent, les personnages tournent en rond et l'on a fait le tour des possibles. Le dessin qui à l'origine provoquait l'admiration ou du moins l'attrait de la nouveauté ne semble plus aussi bon qu'il pouvait y paraître. Jean Baptiste Andreae est un très grand dessinateur, que l'on se souvienne de ses planches dans Terre mécanique, La Confrérie du crabe ou l'exceptionnel MangeCoeur. Que dire pour célébrer un talent et le donner à connaitre au plus grand nombre ? Ce dessinateur possède un trait d'une précision et d'une qualité sans nul autre pareil, ses planches sont une invitation au voyage, truffées de détails elles n'en restent pas moins d'une grande fluidité et s'y l'on semble s'y perdre, il suffit de prendre un peu de recul pour en apprécier toute la beauté et les qualités. Pour qu'un tel talent puisse s'épanouir en toute liberté il faut bien sûr un scénario à la mesure. Et c'est encore W. Lupano qui s'y colle, je dis encore car cela n'aura échappé à personne, l'homme est du genre prolixe. Mais n'en déplaise aux esprits chagrins, dans des genres forts différents il nous livre des prestations bien plus qu'honorables. Qu'est-ce qu'Azimut ? Une réflexion sur les repères qui volent en éclats car le Nord a disparu, le temps et l'immortalité sont donc au centre du propos. Sans doute dans cette série faut-il voir des inspirations multiples, sûrement du Jules Verne mais aussi du Lewis Carroll, version "De l'autre côté du miroir", d'ailleurs Manie Ganza n'est-elle pas une sorte d'Alice faite femme ? Puis pour moi qui suis Nantais tout le travail de messieurs François Delarozière et Pierre Oréfice sur les Machines de l'île et la compagnie Royal de Luxe. Même le Chaplin des Temps modernes est convié. Alors oui l'univers d'Azimut est foisonnant, trop diront certains, mais avouez quel bonheur que ces planches que l'on peut lire et relire avec à chaque fois la possibilité de découvrir un nouveau détail ou une expression d'un personnage. Un univers hallucinant peuplé de personnages qui semblent issus de rêves ou de cauchemars, ah le baron dans sa citadelle flottante. Monde fantasmagorique donc influencé par l'univers steampunk avec des créatures hallucinantes mises en images de façon magistrale dont on aimerait qu'elles existent, jugez en plutôt. La Lurette Horocantèle ou la Dodécazygote. Chaque tome est un véritable régal pour les yeux, c'est un feu d'artifice perpétuel. Au scénario c'est une évidence de dire que Wilfrid Lupano s'en est donné à cœur joie, à chaque planche c'est un festival d'extravagances, d'onirisme, mais aussi un peu de sérieux avec le lapin blanc (encore Alice) qui provoque un dérèglement climatique et pousse sur les routes des cohortes de "réfugelés". Magnifique donc et je gage qu'à l'instar de Pelisse, Manie Ganza restera dans les mémoires des bédéphiles. Grandiose série à tous points de vue, dire si j'attends un deuxième cycle est peu de le dire, je fais entièrement confiance au talent des deux auteurs. Bien évidemment je passe ma note à "Culte" et coup de cœur.

22/02/2014 (MAJ le 22/01/2020) (modifier)
Par AlexX_37
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Le dessin est vraiment beau et bien travaillé. L’univers est très riche avec toutes les races de personnages et d’animaux qui ont tous une caractéristique décalée qui leur est propre. Bien que l’intrigue soit complexe, la lecture est fluide. On découvre les choses au fur et à mesure de la lecture et plusieurs questions posées restent en suspens. C’est ce dernier point qui fait émettre des réserves à certains en leur faisant dire qu’ils restent un peu sur leur faim, mais exprimer cela pour un scénario c’est, je crois, la meilleure des critiques. Très bien écrit donc avec des bonnes notes d’humour ce qui ne gâche rien, bien au contraire. Une grand coup de cœur pour moi, ma meilleure lecture de ces derniers mois. J’ai mis cinq étoiles, non pas parce que j’affirme que cette bande dessinée est culte (car personne ne peut avoir l’audace d’affirmer que quelque chose sera culte, par définition seul le temps le dira), ces 5 étoiles se justifient parce qu’en refermant la 4ème de couverture je n’avais aucune déception, aucune critique négative, juste un grande sourire, l’envie de faire connaître cette BD à beaucoup de monde et une grande impatience de lire la suite.

04/04/2013 (modifier)
Par Seb94
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Excellent, une des meilleures nouveautés 2012 selon moi. Récit complètement déjanté et pourtant parfaitement maîtrisé. L’univers créé est foisonnant et tout à fait original et surprenant. On est très rapidement immergé dans ce monde fantaisiste et burlesque, les découvertes et les bonnes trouvailles sont au menu de chaque page, le plaisir de lecture est total. Une fois de plus Lupano fait parler tout son talent et nous concocte là un univers et des personnages des plus réussis et hauts en couleurs. Cerise sur le gâteau, tout cela est sublimé par le magnifique dessin d’Andreae, que je découvre avec enthousiasme sur cet album, le visuel et le scénario sont parfaitement en harmonie et de très grande qualité. Le monde mis en place est jubilatoire et des plus prometteurs, la suite est attendue impatiemment. Gros coup de cœur !

16/08/2012 (modifier)
Par Erwelyn
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Ouah, ouah, ouah !!!! J'avais oublié comment, déjà, j'avais été enchantée par la Terre mécanique (Casterman) de Jean-Baptiste Andreae. Tout son imaginaire qui mêle baroque, animalier, exotisme, steampunk, poésie et fantaisie se retrouve ici dans ce magnifique et très original album. Soutenu par le scénario incroyable de Wilfrid Lupano à qui l'on doit Alim le tanneur ou encore Célestin Gobe-la-lune (Delcourt), nous voilà plongés dans un univers merveilleux dès la page de garde. On y découvre des extraits de l'Encyclopédie des Chronoptères, des croquis d'insectes et d'oiseaux improbables au système bio-mécanique, telle la libellule mémorantèle par exemple qui, si elle boit en rase-mottes à la surface de l'eau pendant que vous y admirez votre reflet, ce dernier se retrouve prisonnier de l'eau pendant un an. Ce sont ces étranges créatures toutes rattachées à la notion de temporalité que le farfelu Aristide Breloquinte tente d'étudier. Le Temps est à la base de cet univers mais pas seulement. Car on a aussi perdu le Nord. Il devient donc difficile de s'orienter. Ce que le pauvre Comte de la Perue découvre à son détriment, lui qui voulait voguer vers de nouvelles contrées et qui finalement se retrouve à son point de départ. Ainsi pendant que certains cherchent désespérément à retrouver le Nord et que d'autres sont à la poursuite des rarissimes lurettes au panache pendulaire, on se plonge dans ce récit, difficile à résumé, mais où tout se tient par la magie du texte, de l'image et des nombreux personnages tout autant extraordinaires, pittoresques et même drôles !

15/08/2012 (modifier)
Par Frolier
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Avis à tous les bédéphiles en deuil de De Cape et de Crocs : la relève est peut-être déjà là ! Ce premier tome en tout cas met la barre très haut et promet beaucoup pour la suite. Un univers fait de bric et de broc, un bestiaire improbable mais cohérent, des dialogues savoureux, humour, aventure, absurde... le tout avec un usage très sûr de l'ellipse et sans jamais laisser le lecteur sur le bord de la route (au contraire par exemple de La Nef des fous, qui part dans tous les sens sans épine dorsale). En 46 malheureuses planches, tout un monde est posé, les personnages loufoques sonnent juste, des tonnes d'idées malignes sont semées un peu partout, et à la fin on a immédiatement envie de connaître la suite (frustration, frustration...). Bref, si on s'en tient uniquement au scénario, c'est de la haute couture. Les enjeux demeurent encore flous, mais des questions sont posées et on sent que les auteurs en ont sous la pédale. Une seule crainte (comme d'habitude dans ce genre de série): que la suite ne soit pas à la hauteur, que le scénario se disperse, ou que les albums se multiplient face au succès (qui serait mérité) et que l'histoire se dilue sans jamais finir. Quant au dessin, eh bien... c'est un feu d'artifice. On pousse sans cesse des Aaah et des Ooooh, c'est un régal à chaque planche, à chaque case, et jusqu’au plus petit détail en arrière-plan, avec quelques références discrètes à d'autres œuvres ou à notre monde, mais sans que ce soit lourdingue ou systématique. Je ne connaissais pas Andreae, je crois que je vais me pencher d'urgence sur son travail. Concernant la remarque d'une lectrice qui se plaignait de la plastique outrancière du personnage féminin principal : moi qui suis très irrité par ce genre de gratuités, j'y ai cette fois vu un angle parodique qui m'a mis en joie. Et pour une fois, le physique plantureux d'une jeune femme a une raison d'être dans le scénario. J'attends la suite, mais je pense que ce personnage est beaucoup plus consistant que ce qu'on pourrait imaginer de prime abord. .

14/07/2012 (modifier)
Par soledad
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

En voilà un début de série prometteur ! Tous les ingrédients sont là pour en faire, à mon avis, l'une des futures séries du top ten de bdthèque. Parlons dessin : rien à redire, même si au départ les visages semblent un peu étranges de par leurs déformations parfois exagérées, au final ils collent parfaitement à l'univers quasi onirique dans lequel se déroule ce premier opus. L'ensemble fourmille de détails, les scènes sont bien travaillées, les couleurs sont magnifiques : du bel ouvrage que nous propose ici Andreae ! Les strips sont très habilement organisées et contribuent nettement au rythme de l'histoire ! Un bonheur que de savourer ce dessin ! Côté scénario, on est en plein burlesque, avec des scènes vraiment drôles le tout ficelé dans une histoire qui tient bien la route ; mais attention, le monde décrit ici risque de ne pas plaire à tout le monde, avec ses créatures improbables que sont les "saugres", mi-organiques mi-mécaniques... Cet aspect me dérangeait un peu au début, puis finalement on s'y fait très vite, l'esprit de l'album étant à mon sens l'épopée tragico-comique d'une bande de trublions attachants. Ce qui m'amène aux personnages : pas de faute de goût, tous travaillés de façon égale et assez approfondie pour un début de série en 46 planches. Chaque personnalité ressort bien, il ne manque vraiment rien. Pour info, je ne sais pas si je suis le seul à avoir cette impression, mais cette série me rappelle étrangement De Cape et de Crocs : un monde proche du rêve, des personnages sympathiques et attachants (pas tous certes, mais à toute bonne histoire il faut son méchant non ?), un premier tome se terminant avec panache, de l'aventure avec un grand A, et même le saugre-lapin qui par certains traits me rappelle Eusèbe... Aux futurs posteurs : suis-je le seul à avoir pensé cela ? Je n'ai pas mis 5/5, attendant de voir la suite avec impatience, mais le coeur y est !

03/07/2012 (modifier)