Les forums / La bd en libre téléchargement, un bien ou un mal ?
>>PatrikGC avait écrit:
>>Si l'artiste offre en téléchargement ses planches, tant mieux, c'est SON travail, il en fait ce qu'il en veut, dans les limites de l'éventuel contrat qui le lie à son éditeur, bien sûr. Par contre, mettre l'intégralité d'une BD en téléchargement, sans l'accord de ses auteurs, là, je ne suis plus d'accord.
entièrement d'accord !
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>>Par contre, qu'on puisse consulter sur le web les premières pages d'un album pour se faire une idée, je trouve ça bien, ça donne tout de suite le ton. D'ailleurs, certains éditeurs permettent la visualisation d'une planche ou de plusieurs sur leur site.
entièrement d'accord !
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>>Le truc qui m'attriste est que certains boudent les bibliothèques sous le prétexte qu'il faut s'y déplacer... Ben voyons ! Saint Internet, refile-moi sur un plateau, BD, musique, film, commissions et même mon/ma/mes partenaire(s) sexuel(le)(s)... Ca me fait alors songer à une vieille BD américaine (par W. Wood) dans laquelle les personnages étaient rivés à des fauteuils roulants et se contentaint de penser à ce qu'ils désiraient...
encore entièrement d'accord !
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>>Néanmoins, il est clair qu'Internet a changé la donne et pas qu'un peu. De plus, je constate que le prix des BD a explosé au fil des années. Je me souviens encore de l'époque (dans les années 70) où j'achetais 12 francs français (soit à la louche 2€) ma BD. Elle en vaut à présent 6 fois plus. Je ne pense pas que le coût de la vie ait subi le même coef multiplicateur... Et encore moins les salaires...
j'ai même payé mes premiers albums 9 francs, mais les clopes étaient aussi à 2,50 (de francs bien sûr). aujourd'hui au prix des clopes, un gros fumeur peut donc se payer un album par jour avec au choix, une bibliothèque digne d'Alexandrie à la fin de sa vie ou ... un cancer du poumon
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>>Oui, Internet "peut" être tenu pour un grand méchant loup (ce n'est qu'un outil, et même un tournevis peut être une arme mortelle), mais le prix du loisir culturel y est aussi pour quelque chose...
ça me fait penser à un de mes meilleurs amis qui me disait "c'est chiant si on ne peut pas télécharger ce que l'on veut !" et à qui je rappellais "relit ton contrat avec ton fournisseur d'accès et il est stipulé que tu n'as pas le droit d'utiliser cet outils pour enfreindre la loi ". Il me dit alors "je suis prêt à payer plus pour qu'on me foute la paix". Il estimait à 8 euros mensuel ce surcoût... bon faisons un petit calcul 8 euros X 20 millions d'abonnements en france, mais divisé par le nombre d'artistes (dessinateurs de bd, illustrateurs, musiciens, acteurs, réalisateurs, etc ), d'intermittents du spectacle (éclairagistes, costumiers, décorateur,maquilleurs, script girls, etc, ben oui les fims c'est aussi tout ce monde sans qui rien n'est possible ), compagnies, sociétés de prod dont on pique le travail en téléchargeant gratuitement et j'en oublie.... ça doit bien nous faire 100 euros par tête de pipe par mois (ouaou , j'vais pouvoir payer mon... heu qu'est-ce qu'on peut payer avec 100 euros par mois ?) .

Si l'artiste offre en téléchargement ses planches, tant mieux, c'est SON travail, il en fait ce qu'il en veut, dans les limites de l'éventuel contrat qui le lie à son éditeur, bien sûr. Par contre, mettre l'intégralité d'une BD en téléchargement, sans l'accord de ses auteurs, là, je ne suis plus d'accord. Par contre, qu'on puisse consulter sur le web les premières pages d'un album pour se faire une idée, je trouve ça bien, ça donne tout de suite le ton. D'ailleurs, certains éditeurs permettent la visualisation d'une planche ou de plusieurs sur leur site. Le truc qui m'attriste est que certains boudent les bibliothèques sous le prétexte qu'il faut s'y déplacer... Ben voyons ! Saint Internet, refile-moi sur un plateau, BD, musique, film, commissions et même mon/ma/mes partenaire(s) sexuel(le)(s)... Ca me fait alors songer à une vieille BD américaine (par W. Wood) dans laquelle les personnages étaient rivés à des fauteuils roulants et se contentaint de penser à ce qu'ils désiraient... Néanmoins, il est clair qu'Internet a changé la donne et pas qu'un peu. De plus, je constate que le prix des BD a explosé au fil des années. Je me souviens encore de l'époque (dans les années 70) où j'achetais 12 francs français (soit à la louche 2€) ma BD. Elle en vaut à présent 6 fois plus. Je ne pense pas que le coût de la vie ait subi le même coef multiplicateur... Et encore moins les salaires... Oui, Internet "peut" être tenu pour un grand méchant loup (ce n'est qu'un outil, et même un tournevis peut être une arme mortelle), mais le prix du loisir culturel y est aussi pour quelque chose...
je voulais dire: "tout le monde n'est pas comme eux heureusement", mais vous aurez rectifié de vous-même.
quelques précisions face au téléchargement illégal: je ne suis pas pour la loi HADOPI , mais par contre je suis farouchement contre ceux qui mettent en ligne ce qui ne leur appartient pas à la porter de tout le monde. Il y a à mes yeux une grosse différence entre prêter un album de BD à un ami pour lui faire connaitre ( même si c'est sur un support informatique ) et le mettre à disposition de millions de personnes ( l'effet boule de neige) sous prétexte de faire des échanges par le biais du peer to peer. Et quand je dis ami , je ne dis pas un pseudo rencontré sur un forum, qui se trouve peut-être à l'autre bout de la planète et que vous traiteriez peut-être de gros con si vous le rencontriez pour de bon . Pire encore , je ne comprend pas ceux qui mettent des albums entiers sur leur siteweb sous prétexte qu'il les aiment bien ( y a pas mieux pour faire du tord à un auteur !). Et enfin ceux qui commercialisent carrément vos albums sans aucun respect de vos droits (beaucoup plus que l'on ne croit )
On me reproche souvent d'être procédurié et de manquer de tact face à ces personnes, mais à chaque fois que je leur ai poliment signalé qu'ils n'avaient pas le droit de le faire, voila ce qui m'est arrivé et ce sans exception , croyez-moi :
1/ on ne me répond pas
2/ on me dit d'aller me faire mettre (et là encore je suis poli ... voir l'exemple plus loin)
3/ on me menace physiquement ( je suis très sérieux; on m'a déjà menacé de me tuer, de me briser mes jambes, ou carrément essayer de me faire chanter avec une tentative d'extorsion ! voir mon blog pour plus de renseignement...)
4/ on me répond connement " ha bon, désolé , on savait pas, qu'on avait pas le droit de faire ça " et j'ai envie de rajouter "vous vivez au fond d'une caverne ou le branchement internet est arrivé par miracle et vous ne regardez jamais la télé qui ne parle que de ces interdictions peut-être ?".
Bien sûr dans tous les cas de figures, ces personnes qui se croient dans leur bon droit et pensent avoir raison ne signent pratiquement jamais leurs messages de leur vrai nom !
Et pour prouver mes dire, quelques exemples concrets:
à chaque fois qu'un fichier est télécharger en "pire 2 pire " (désolé, j'ai pas pu m'en empêché ) , il est comptabilisé; il suffit donc de faire l'addition . Depuis l'an dernier , il y a eu plus de 30 000 téléchargements illégaux de mes BD pour lesquels je n'ai pas touché un centime. Moi ça me laisse rêveur de savoir que si j'avais eu ne serait-ce qu'un euro par téléchargement (ma part d'auteur) ... mais pensons à autre chose, je me fais du mal.
Un certain Frederic Bardin (je vais pas me gêner de dire son nom , vu le sucre qu'il me casse sur le dos) avait mis en ligne au format pleine page l'intégralité de mon album La Chattesur le site de sa copine (parce qu'elle le trouvait très beau à l'époque) . évidement, je ne pouvais pas laisser passer , mais si on écoute ce monsieur, il n 'y avait que quelques pages de mon album , mais attention par contre : il était interdit de reproduire les photos (érotiques de sa copine qui se trouvaient sur son site et qui elles, bien sûr, étaient protégées par la loi sur la propriété intellectuelle... alors qu'à leurs yeux, mon droit à moi je pouvais me le mettre bien profond, puisque je n'étais qu'un artiste raté (tiens sa copine n'aimait plus mon travail ?) et profiteur.
Et dernier en date:
Un anglais de la charmante ville de darlington , john Mcaree , qui ne va pas tarder a être poursuivi en justice, commercialisant ouvertement des copies de certains de mes albums n'a pas hésité à m'expliquer quand je lui ai signalé qu'il faisait de la contrefaçon que, je traduis ses propos: " les français bouffeurs de bite finiront brulés quand les nazi reviendront au pouvoir en angleterre" ou que "j'étais un sale pédé et que je pouvais sucer sa grosse bite de black" (juste quelques extraits des dizaines d'emails qu'il m'a envoyé ). Sans compter qu'il a essayé de trouver mes codes d'accès à mes émails, etc.
Bon pour finir, j'ai toujours pensé qu'internet devait aider les gens à mieux se connaitre pas à se bouffer ou se voler les uns les autres, et je m'excuse pour les propos tenus par quelques rares crétins homophobes, pronationalistes, nazi ou tout simplement paranoiaques... tout le monde n'et comme eux, heureusement.
PS: bonjour à mon vieil ami Anglais Erich Von Gotha, l'homme à l'humour le plus british qui soit, et à mon collègue Sardax.
transposition d'article très intéressante. Mais une question me taraude: as-tu eu les droits de publier cet article avec les droits de son auteur?
Trêve de plaisanterie je suis complètement d'accord avec le contenu.
Ceux qui prennent comme argument le fait qu'ils font de la pub pour l'auteur se leurrent totalement en BD. En fait c'est juste un argument repris du téléchargement de musique. Là l'artiste était connu, du moins la plupart du temps, ce qui avait pour effet de mieux faire connaître son style, de le/la promouvoir et ainsi attirer potentiellement plus de monde lors des concerts, alors que le dessinateur/auteur de BD n'a pas de moyen tel que le concert pour obtenir de l'argent. Attention je ne cautionne pas le téléchargement illégal (je n'aime pas appeler cela du piratage), je dis seulement qu'il a des effets bénéfiques, et certains artistes peu connus pensent de même.
C'est tout à fait vrai que l'on ne ressent pas le besoin d'acheter une oeuvre après l'avoir consultée gratuitement (à moins que ce soit un chef d'oeuvre et que la qualité du film ou de la musique ne soit pas au niveau du génie, mais bon c'est rare même s'il est dit que les plus gros téléchargeurs sont les plus gros consommateurs, en général, de culture, ce qui doit tout de même avoir un fondement).
Pour ne pas sortir du sujet, je conclurai avec ce constat personnel. Je connais quelques personnes qui lisent des mangas sur internet, certains plus ou moins légalement (ceux pas encore sortis dans le commerce mais traduits par des amateurs sont légaux) mais qui n'achèteront pas les mangas lus à leur sortie.

>>Maître Méchant avait écrit: >>Nan, techniquement, il a raison, ce n'est pas du vol car le vol consiste à priver (temporairement ou définitivement) la victime de son bien. C'est quoi alors, le terme exact pour décrire le fait de "voler" une propriété intellectuelle (plutôt que matérielle ?) Enfreindre ?
>>Alix avait écrit:
>>>>matou avait écrit:
>>>>Pardon
>>>>Je vais relire tout le sujet
>>
>>Oh ben c'est pas grave, n'hesite pas à participer
Puisque c’est proposé si gentiment
Pour commencer, je précise que je suis résolument anti-piratage, et je n’ai jamais rencontré un pro-téléchargement avec des arguments convaincants. En vrac :
« Je ne télécharge que ce que je n’achèterais pas ». C’est le pire selon moi, et il montre à quel point les adeptes du téléchargement ne sont que des consommateurs de produits culturels. En gros, il t’explique qu’il lit, regarde ou écoute de la mer… parce que c’est gratuit.
« Le téléchargement est le seul moyen de découvrir et sélectionner de nouveaux artistes, dont je vais ensuite acheter les œuvres ». C’est le seul argument valable, mais je pense que s’il était vrai il y a quelques années, il ne l’est plus. Les éditeurs, producteurs et les artistes ont tous fini par comprendre à quel point Internet est un moyen de promotion formidable. Tous ou presque mettent en ligne les premières planches de leurs BD, le premier chapitre de leurs livres ou quelques chansons de leurs albums. On ne peut pas non plus leur demander de se tirer une balle dans le pieds et de mettre l'intégralité de leur oeuvre en accès libre.
« La culture est trop chère ». N’importe quoi. Un abonnement en bibliothèque ne coûte qu’une quinzaine d’euros par ans, et cette somme est reversée aux artistes. La différence entre le téléchargement et la lecture en bibliothèque n’est peut être que d’un centime d’euro, mais dans un cas je pense que le travail de l’artiste mérite une rémunération et dans l’autre que son travail ne vaut rien. L’expérience de Radiohead sur son dernier album montre bien que, plus que la cherté, c’est le simple fait de payer qui gène les internautes : alors qu’ils pouvaient fixer un prix à leur convenance, plus d’un tiers a refusé de payer pour obtenir les nouveaux morceaux du groupe.
La seule concession que je suis prêt à faire sur le sujet concerne les œuvres dont les auteurs sont décédés. Ca ne me pose pas plus de problème que ça de voir les BDs d’Hergé téléchargées. J’estime que la paternité d’une œuvre n’est pas transmissible au même titre qu’une maison ou une voiture. Le droit d’auteur me semble absurdement long et devrait selon moi prendre fin avec la mort de l’auteur, ses héritiers conservant néanmoins un droit de regard.

>>matou avait écrit:
>>>>JmZ avait écrit:
>>>>Ce que je télécharge, je ne l'aurai jamais acheté donc je ne suis pas un voleur.
>>
>>Gné ?
>>
>>Donc je rentre dans un magasin, je prends sur un étalage un CD (que je n'aurais jamais acheté par ailleurs), je le met dans mon sac et je m'en vais. Je ne suis pas un voleur ???
C'est l'argument bidon qui revient tout le temps... Arzak et pleins d'autres y répondent tres bien plus loin dans ce sujet
(en attendant je vais aller peter la vitrine de mon concessionnaire Porche et me tirer une 911, de toute façon elles sont trop chère, j'ai pas les moyens...)
>>JmZ avait écrit: >>Ce que je télécharge, je ne l'aurai jamais acheté donc je ne suis pas un voleur. Gné ? Donc je rentre dans un magasin, je prends sur un étalage un CD (que je n'aurais jamais acheté par ailleurs), je le met dans mon sac et je m'en vais. Je ne suis pas un voleur ???
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