Les forums / La bd en libre téléchargement, un bien ou un mal ?
>>Mac Arthur avait écrit:
>>>>Guillaume.M avait écrit:
>>>>Voilà j'en ai fini avec mon monologue. J'espère avoir donné quelques éléments de réponse à ta question, à tout le moins t'avoir intéressé
>>>>
>>
>>Belle prose !
>>Pour apporter ma pierre à l'édifice (enfin ! un gravier, plus exactement), Philippe Jarbinet m'a déclaré toucher en tout et pour tout 0,86 € par tome de la série Airbone 44 vendu, le reste étant absorbé par les différents intermédiaires de la chaine reliant l'artiste au lecteur.
Ce qui est déjà beaucoup, comparer à bien d'autres produits culturels.

>>Guillaume.M avait écrit:
>>Voilà j'en ai fini avec mon monologue. J'espère avoir donné quelques éléments de réponse à ta question, à tout le moins t'avoir intéressé
>>
Belle prose !
Pour apporter ma pierre à l'édifice (enfin ! un gravier, plus exactement), Philippe Jarbinet m'a déclaré toucher en tout et pour tout 0,86 € par tome de la série Airbone 44 vendu, le reste étant absorbé par les différents intermédiaires de la chaine reliant l'artiste au lecteur.

>>bigmac avait écrit:
>>toutes les oeuvres qui tombent dans le domaine public sont libres d'accès et c'est tant mieux. Ensuite, qu'une oeuvre puisse être retraduite, alors oui, il faut prendre en compte les droits du traducteur (que l'on songe à cette belle oeuvre de Jean patrick Manchette). Reste que pour recentrer le débat, quels possibilités juridiques permettraient de protéger les droits des créateurs tout en permettant un meilleur accès aux lecteurs ? (je m'adresse à ceux qui envisagent ce débat sous un aspect juridique)
Pour tenter de répondre à ta question, je vais faire une mini théorie sur le droit d'auteur. Je vais d'ailleurs sûrement dire des choses que tout le monde sait déjà.
Le droit d'auteur fait partie de ce que l'on appelle la propriété intellectuelle. Au même titre que la propriété matérielle, elle garantit un droit absolu de disposer de son bien. Bien qu'abstraite, la propriété intellectuelle a la même portée que la propriété classique. Elle protège une idée, une marque, une oeuvre, un design, un logo, une formule chimique, etc, bref,tout ce qui est intangible ou une création, artistique ou non, d'où son nom.
Le droit d'auteur est une partie du droit de la propriété intellectuelle. La protection du droit d'auteur s'étend pour une durée de 75 ans en France (il me semble) et 70 ans en Suisse après le décès de l'auteur par exemple. Cette période vise un seul but : récompenser l'artiste, celui qui a créé l'oeuvre, pour son travail. Un droit d'auteur n'est pas aussi absolu que la propriété d'une maison par exemple, puisqu'il est limité dans le temps.
L'auteur d'une bande dessinée crée un oeuvre au sens de la loi. En tant qu'auteur, il acquiert le droit de diffuser l'oeuvre, de la garder secrète, etc. En fait il peut faire ce qu'il veut de son oeuvre. C'est sa création donc son choix.
Un auteur de bande dessinée doit manger comme tout le monde et essayer de vivre de son travail. Il va ainsi faire diffuser sa création par un éditeur. A l'autre bout de la chaîne, le distributeur vend la bande dessinée au consommateur. Chaque intermédaire rammasse sa part du gâteau au passage. C'est la même chose dans tous les domaines d'activités : la gestion de fortune, l'agriculture, etc.
On dit toujours : " 2 juristes, 3 opinions". Je pense personnellement que le problème d'accessibilité à la culture et à la BD en particulier n'est pas juridique. C'est un problème de répartition du prix de vente entre les participant de la chaîne : un auteur de bande dessinée ne touche finalement qu'environ 10% du prix final de vente (me semble-t-il). Le problème d'accès à la culture et à son oeuvre ne vient donc pas de lui mais des marges récupérées par le distributeur (30 à 40 %). Une meilleure accessibilité à la BD passerait par une légère augmentation de la marge de l'auteur couplée à une diminution de la marge du distributeur. A l'heure actuelle, financièrement parlant, la vente de la BD est plus valorisée que sa conception artistique.
Certes, on pourrait imaginer une suppression de la loi sur le droit d'auteur. La conséquence serait un appauvrissement de la culture puisque l'auteur verrait ses oeuvres pillées sans pouvoir rien faire. Ne pouvant plus en vivre, il se tournerait vers une activité "classique" qui lui permttra de manger et de payer ses factures.
On pourrait aussi imaginer un taux de rémunération de l'auteur fixé dans la loi. Ceci aurait pour conséquence de répercuter cette augmentation sur le consommateur final, comme à chaque fois.
A mon avis, dire que le droit d'auteur est la base du problème d'accès à la bande dessinée est faux (je ne dis pas que c'est ton opinion bigmac). Un auteur met son oeuvre à la disposition du public pour gagner sa vie et ne limite pas l'accès à cette dernière, bien au contraire. Le problème vient de la marge du distributeur. Comment pourrait-on limiter cette marge ? Légalement ? J'en doute... il ne semble pas y avoir de solution. En effet, le système juridique européen est régit par le principe de la liberté contractuelle : chaque partie est libre de contracter aux conditions qu'elle souhaite. Si on limite la marge de vente des distributeurs de BD, on peut le faire dans tous les domaines et arriver à un système de contrôle absolu de l'état (je shématise).
En résumé, garantir la diffusion de l'oeuvre n'est donc pas lié à la protection du droit de l'auteur selon moi. Ce sont deux problèmes distincts : d'un côté l'augmentation de la marge de l'auteur qui aurait pour conséquence une augnemtation du prix de la BD répercutée sur le consommateur ; de l'autre une politique de rémunération des distributeurs très discutable.
Pour faire un parallèle, on rencontre le même problème en agriculture : le producteur est payé une misère quand les grands distributeurs touchent des marges affolantes.
Une solution peut être : obliger le distibuteur à indiquer sur l'étiquette la répartition du prix de vente. Cela pourrait sensibiliser l'opinion publique et obliger les distributeurs à réduire leur marge... Qui sait ?
Voilà j'en ai fini avec mon monologue. J'espère avoir donné quelques éléments de réponse à ta question, à tout le moins t'avoir intéressé
toutes les oeuvres qui tombent dans le domaine public sont libres d'accès et c'est tant mieux. Ensuite, qu'une oeuvre puisse être retraduite, alors oui, il faut prendre en compte les droits du traducteur (que l'on songe à cette belle oeuvre de Jean patrick Manchette). Reste que pour recentrer le débat, quels possibilités juridiques permettraient de protéger les droits des créateurs tout en permettant un meilleur accès aux lecteurs ? (je m'adresse à ceux qui envisagent ce débat sous un aspect juridique)
troll ou pas, je t'assure qu'il m'a fallu de la patience pour lire et compredre un tant soit peu tes phrases. J'ai eu la sagesse de te répondre, de reprendre un par un tes arguments et tenter de te prouver les contradictions internes à ton discours. Le débat en tant que tel relève de plusieurs débat contradictoires, il est donc normal que je poursuive quelques pistes qui puissent diverger et se regrouper par la suite (voir débat avec Alix). Mais tu n'as de cesse d'utiliser un seul et unique discours polémique qui ne vise ni à convaincre ni à persuader d'une quelconque thèse. A ce niveau de la conversation, certains ont choisi d'en rire, d'autres de t'ignorer. Aie au moins l'obligeance de respecter ce qui ont eu le courage et l'abnégation de te lire. Relis toi toi même et tu verras que tu prêches contre ta paroisse, et que si nous avions eu cette conversation de visu, tu n'aurais pas craché la moitié de ton propos au visage de tes interlocuteurs. Salut, bon dimanche, >>PersonneNeDétientLaVérité avait écrit: >>C'est dommage, je trouvai ton propos intéressant au début (ce que j'ai souligner par un +1, je vois pas ce qu'il y a de vexant?!), mais il s'est considérablement dégradé lorsque tu t'ai lancé dans une vandetta fictive contre mes arguments (tu n'a que trés peu su les démonter d'ailleurs car ils allaient dans ton sens, c'était du coup trés marrant de te lire tourner en rond et te voir prendre la posture inverse que celle que tu avais au départ...). Bref, apparemment j'ai heurté ton ego en disant "Arguments idiots c'est un peu violent, surtout avec le raccourci hilarant que tu exposes derrière!", phrase qui, si tu avais suivi le cours des posts!, ne t'étais absolument pas destinée. Je considère donc tes critiques comme nulles et uniquement basées sur une susceptibilité futile.

>>Je pensais pas que c'était aussi excessif
>>Je comprends que le traducteur soit reconnu mais c'est encore plus aberrant que le droit d'auteur puisqu'apparemment le traducteur est considéré comme un auteur.
>>
>>C'est pas demain la veille qu'on verra les prix baisser suite au décès d'un auteur...
Je viens de lire quelques post affligeant du nouveau meilleur ami d'Alix...
tain ça fait peur ! Il y en a certains qui confondent débat intelligent et provocation ridicule.
à Gizeus : je suis dans le droit jusqu'au cou(ille) et je ne peux que te confirmer les infos qui t'ont été données. J'arrive juste un peu tard.
>>matou avait écrit:
>>Alors pour info, le droit d'auteur prend fin en général de 75 APRES la mort de l'auteur. Donc yep, c'est très long.
>>Y'a des spécificités dans tous les pays bien sûr : par exemple, aux USA, tous les livres publiés avant 1925 sont dans le domaine public, peu importe la date de la mort de l'auteur.
>>Y'a aussi des aberrations : pour les traductions, c'est la mort du traducteur qui compte.
>>Exemple : j'ai traduit une petite pépite d'un auteur US et écrite en 1924, je la traduis aujourd'hui et je décide de l'éditer : je peux demander des droits sur ma traductions et mes petits enfants le pourront jusqu'à 75 ans après ma mort.
>>
>>Voilà !
>>J'espère que j'en ai éclairé certains !
>>Et autant je condamne le piratage des auteurs en activité, autant je vous encourage à télécharger les oeuvres d'auteurs passés outre-tombe ! A bas les héritiers
Je pensais pas que c'était aussi excessif
Je comprends que le traducteur soit reconnu mais c'est encore plus aberrant que le droit d'auteur puisqu'apparemment le traducteur est considéré comme un auteur.
C'est pas demain la veille qu'on verra les prix baisser suite au décès d'un auteur...
Alors pour info, le droit d'auteur prend fin en général de 75 APRES la mort de l'auteur. Donc yep, c'est très long. Y'a des spécificités dans tous les pays bien sûr : par exemple, aux USA, tous les livres publiés avant 1925 sont dans le domaine public, peu importe la date de la mort de l'auteur. Y'a aussi des aberrations : pour les traductions, c'est la mort du traducteur qui compte. Exemple : j'ai traduit une petite pépite d'un auteur US et écrite en 1924, je la traduis aujourd'hui et je décide de l'éditer : je peux demander des droits sur ma traductions et mes petits enfants le pourront jusqu'à 75 ans après ma mort. Voilà ! J'espère que j'en ai éclairé certains ! Et autant je condamne le piratage des auteurs en activité, autant je vous encourage à télécharger les oeuvres d'auteurs passés outre-tombe ! A bas les héritiers !
>>Maître Méchant avait écrit:
>>De mémoire, c'est autour de 70 ans en France, et une cinquantaine d'années au Canada, et [hélas] ça survit au décès de l'auteur...
Merci
Mais sans (re)lancer la polémique sur ce sujet, ça reste quand même super long.
>>Alix avait écrit:
>>>>Superjé avait écrit:
>>>>Par rapport à Alix, je trouve qu'un cd coûte plus chère qu'une BD, je suis allé récemment dans un centre culturel (Leclerc) et j'ai regardé les prix des cd, de 10 E à 20 E alors que la bd gravite autour de 6 à 13 E, il y'a quand même une différence de prix.
>>
>>Mais heu, c'est fini, je parlais du support... je disais que de presser un CD, ca coutait moins cher que d'imprimer une BD... je parle pas du prix final du produit
désolé, j'ai pas bien compris, chuis fatigué, je vais me coucher, bonne nuit

>>Superjé avait écrit:
>>Par rapport à Alix, je trouve qu'un cd coûte plus chère qu'une BD, je suis allé récemment dans un centre culturel (Leclerc) et j'ai regardé les prix des cd, de 10 E à 20 E alors que la bd gravite autour de 6 à 13 E, il y'a quand même une différence de prix.
Mais heu, c'est fini, je parlais du support... je disais que de presser un CD, ca coutait moins cher que d'imprimer une BD... je parle pas du prix final du produit
Par rapport à Alix, je trouve qu'un cd coûte plus chère qu'une BD, je suis allé récemment dans un centre culturel (Leclerc) et j'ai regardé les prix des cd, de 10 E à 20 E alors que la bd gravite autour de 6 à 13 E, il y'a quand même une différence de prix.
Pour en revenir au téléchargement, il me viendrait pas à l'idée de télécharger illégalement une BD (des scans pourris a moitié lisible, non merci, je me casse déjà assez les yeux à lire les blogs-bd) alors que d'un autre coté, en général la qualité des fichiers mp3s est assez bonne (pour preuve j'ai eu un passage ou je téléchargais beaucoup de musique).
En gros, je trouve que la culture en général est trop chère; pour un jeune comme moi qui apprécie l'art (sous toutes c'est forme dessin, bd, musique -cd & concert- livre) et l'histoire (j'adore l'histoire du monde après la révolution française) la culture n'est pas accesible avec l'argent de poche que j'ai. Avec un salaire c'est déjà plus facile, mais cela reste cher (en une semaine si on va voir un film au cinéma + on achète une nouveauté bd + un cd ça revient à 35 E assez vite). J'ai la chance d'habiter dans une petite ville, ou les expositions sont gratuites et le cinéma pas chères (les dernières expos que j'ai faites sont "le mur de Berlin" et un film "imposée" sur ma ville, et le cinéma tourne autour de 6 E). C'est pour cela que le téléchargement illégal est très (trop) souvent utilisé. Le téléchargement légal est mon cher, certes, mais on paye quand même sans avoir la satisfaction de "toucher" l'objet. J'aimerais bien trouver des sites de téléchargement légal avec un forfait de 5 E par mois (par exemple) et avoir accès a énormément de chansons.
Bon, a tous cela j'ai trouvé des alternatives, je télécharge de la musique libre (des bon p'tits groupes alternatifs) et je vais à la médiathèque (à peine 5 E par ans pour des milliers de cd/livre/bd etc.)
Heuuuu, j'ai pas fait hors sujet moi ?!
>>Alix avait écrit:
>>>>Rody avait écrit:
>>>>Attention, il n'y a pas que le CD pur. Il y a l'emballage, les impressions des jaquettes, les possible livrets intérieurs. Plus les frais de port et l'acheminement dans les magasins.
>>>>C'est plein de petits trucs qui au final forment un plus gros truc non négligeable.
>>
>>Certes
>>
>>Il serait interessant d'avoir une idee du cout d'impression d'une BD couleur standard (en fonction du tirage etc...)
J'ajouterais aussi les droits d'auteur. Je pensais justement au prix possible d'une ancienne BD sur laquelle les droits d'auteur ne s'appliqueraient plus. Mais comme j'ai une méconnaissance totale sur tout point juridique je sollicite l'aide d'une personne ayant des connaissances dans ce domaine (j'me rappelle plus qui était "dans le droit jusqu'au cou").
Je ne sais même pas s'ils restent à vie ou sont transmis à la descendance
Un petit mot sur le troll quand même,
TROLL SPOTTED
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