Solitaire

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

La bombe est tombée. La mécanique du monde s'est détraquée et glacée. Des panneaux publicitaires écaillés témoignent cruellement de la réalité d'autrefois. Les apparences forment un décor. C'est le grand néant. Barbara veut survivre à tout prix, sans plus savoir pourquoi. Conrad, un pauvre infirme aussi solitaire qu'elle, qui vit cloué à son fauteuil roulant, éveille sa pitié.


Après l'apocalypse... Handicap

La bombe est tombée. La mécanique du monde s'est détraquée et glacée. Des panneaux publicitaires écaillés témoignent cruellement de la réalité d'autrefois. Les apparences forment un décor. C'est le grand néant. Des ombres fuyantes s'y meuvent, toujours sur la défensive, repliées sur un vide intérieur, enfermées dans des citadelles imaginaires. Barbara veut survivre à tout prix, sans plus savoir pourquoi. Conrad, un pauvre infirme aussi solitaire qu'elle, qui vit cloué à son fauteuil roulant, éveille sa pitié. Le monde dans lequel vivent Conrad et Barbara est régi par les lois de la démence. Ils sont, l'un pour l'autre, une entrave mutuelle et une proie plus facile pour les autres. Pour Maréchal, par exemple. Barbara reconnaît sa voix, qui continue de résonner dans les méandres obscurs de sa mémoire, qui hante chacun de ses cauchemars. Maréchal est un chef de bande, cruel et invulnérable. Mais cela aussi n'est qu'apparences .

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1990
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Solitaire © Le Lombard 1990
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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18/01/2010 | Ro
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Je ne suis pas un grand fan des univers post-apocalyptiques, car je trouve que l’on y retrouve systématiquement les mêmes éléments. Et Solitaire en est un bel exemple. Des gentils, d’apparence faible mais obstinés. Ders méchants d’apparence invulnérable mais qui cachent un point faible. Des décors de cités en ruine. Des véhicules bricolés. Pas de doute, Mad Max et Jeremiah sont passés par là … Ceci ne serait pas encore trop grave si cet album n’avait été un assemblage de chapitres, dont la lecture en enfilade s’avère rapidement lassante. L’ensemble constitue bel et bien une et une seule histoire complète, mais cette structure me donne le sentiment de repartir chaque fois à zéro depuis chaque nouveau chapitre. Alors, ce système fonctionne très bien dans un périodique (ce qui semblait être sa destination première) mais beaucoup moins lors d’une parution sous forme d’album. Reste le dessin de Marvano, d’une surprenante qualité lorsque l’on pense que cet album est antérieur à La Guerre Eternelle, dont le point faible était justement le même dessin. Ici, c’est plutôt le contraire. Le trait réaliste mais daté de Marvano sert agréablement le récit, et si ses visages ne sont pas toujours réussis, je les ai trouvé, dans l’ensemble, plus fins et plus soignés que ce que l’artiste m’avais habitué à trouver. Insuffisant, quand même, pour justifier l'achat ou même l'emprunt du présent objet ... sauf si vous adorez ce genre d'univers post-apocalyptique.

15/02/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Techniquement, il n'y a que peu de reproches à faire à cette BD. Le souci, c'est que son récit est complètement déjà-vu et sans surprise, au point de s'ennuyer à sa lecture. Structuré en chapitres d'une dizaine de pages chacun, Solitaire est un récit post-apocalyptique dans la veine la plus classique du genre. Un pays ravagé par un conflit nucléaire, des paysages désertiques, quelques restes de technologie notamment évidemment les armes à feu, des mutants, des héros qui vagabondent sans véritable but, une petite communauté de méchants dirigée par un chef tyrannique et violent, et la belle héroïne qui va devenir l'ennemie attitrée du méchant dans une course-poursuite vengeresse. Autre détail, l'héroïne, belle et sachant user de son charme, a pris sous son aile un adolescent handicapé qui l'accompagne dans son petit véhicule motorisé, ce qui n'est pas pratique pour évoluer dans un territoire dévasté. Le dessin de Marvano est réaliste et un peu old-school, façon récits d'aventure du journal de Tintin des années 70-80. Il ne sort pas du lot mais il n'est pas moche. Le récit non plus n'est pas foncièrement mauvais. La narration est assez fluide, les intrigues suffisamment réalistes pour tenir la route malgré quelques facilités comme le classique coup du mutant doué de pouvoirs surnaturels. Mais c'est tellement déjà-vu... Jeremiah, Neige, Simon du fleuve, Hombre, etc, etc... Ils sont tellement nombreux les récits qui racontent exactement la même chose en y apportant des idées nettement plus originales et captivantes. Solitaire évolue dans le fond du peloton de ces oeuvres, loin des coureurs de tête auquel il emprunte trop d'éléments. Si encore les personnages étaient charismatiques, mais ce n'est pas le cas. Tant et si bien que je me suis un peu ennuyé à la lecture de cet album...

18/01/2010 (modifier)