Le 36ème Juste

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

La-haut, j'oeuvrerai pour que mon successeur apparaisse le plus tôt possible. L'équilibre du monde en dépend.


Paquet

Le 36ème Juste s’inspire du Zohar (livre de la Kabbale) qui représente un des enseignements les plus complets mais également mystiques de la religion juive. 36 personnes (les 36 Justes) sont les piliers et les garants de l’équilibre du monde. Cette BD oppose la beauté intérieure à la monstruosité physique. On part d’un homme souffrant de difformités qui se transforme au long de l’histoire en un être lumineux, qui deviendra indispensable à la stabilité du monde.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2003
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Le 36ème Juste © Paquet 2003
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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16/01/2005 | Spooky
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Par Ems
Note: 2/5

Après la lecture des 3 tomes. Je n'ai pas grand chose à dire sur cette série qui m'a paru insipide. Il n'y a rien d'original dans le scénario si ce n'est les influences de la religion juive, pour le reste c'est du classique sans réel intérêt. Je suis venu à bout des 3 tomes sans difficultés mais surtout sans passion. Le dessin est décevant, le trait est hésitant, il se repose trop sur la colorisation informatisée. L'histoire manque de constance, j'ai parfois eu l'impression de passer des passages mais il n'en était rien. Sans être déçu, je reste sur ma faim. C'est lisible mais l'achat est sincèrement déconseillé.

16/05/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Cette série ne m’a pas emballé, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le dessin de Dumouilla m’est apparu assez vide et approximatif. Ses personnages manquent de profondeur et ses décors manquent de détails et de précision. La colorisation manque de subtilité et l’ensemble ne parvient pas à me satisfaire. Ensuite, les péripéties vécues par Omraam ne m’ont guère passionné, tant elles combinent fréquemment raccourcis faciles et séquences sans réel intérêt. Attention ! L’ensemble se laisse lire … mais regorge de facilités. Par exemple, un bras droit impitoyable utilise à longueur de temps une sarbacane avec une dextérité jamais prise en défaut. Mais, lors du combat final, cette sarbacane reste étrangement inutilisée. Pourquoi ? Je me le demande encore (sinon parce qu’il était plus facile de « tuer » ce personnage s’il se défend avec maladresse, ce qui ne cadre pas du tout avec le reste de l’histoire). De plus, alors que cette bande dessinée semble vouloir promouvoir la tolérance et l’acceptation de l’autre, elle prend surtout faits et causes pour la religion juive, sans faire montre de tolérance vis-à-vis des autres croyances. J’ai vraiment tiqué sur le parti politique oppresseur symbolisé par un boucher à tête de chat. Peut-être s’agit-il d’un clin d’œil à « Maus », mais j’y ai surtout vu un amalgame entre les mangeurs de viande (et de viande porcine en particulier) et les oppresseurs. Et j’en suis arrivé à me demander si le message délivré n’était finalement pas : « j’accepte l’autre pourvu qu’il pense comme moi … » J’ai tiqué pareillement à la vue de l’impitoyable tueur ennemi de notre héros. Celui-ci arbore un look qui ne laisse aucun doute sur ses origines égyptiennes. Pour une série dédiée à la tolérance, pareille stigmatisation, pareil cliché me semble maladroit et certainement pas de nature à calmer les esprits. Car, et c’est bien là tout le problème, cette série se veut avant tout fantaisiste. Certes, elle s’inspire de la tradition juive mais décrit une époque et une société imaginaires. Pourquoi, dès lors, reprendre autant de clichés « historiques » (le parti politique très national-socialiste, les méchants mangeurs de viande de porc, les cruels égyptiens, et le pauvre juif persécuté à cause de son nez crochu (un bec d’oiseau, dans le cas présent)) ? Mais, en contrepoint, j’ai apprécié certaines idées, et notamment la volonté pacifiste de Omraam à un moment crucial de l’histoire. A cause d’un dessin auquel je ne suis pas sensible et des nombreux amalgames que je trouve maladroits ou déplacés, je ne dirai que « bof », mais je pense que la série pourra plaire aux amateurs de paraboles fantastiques.

14/12/2009 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

Un album original, tant au niveau du scénario qu'au niveau du dessin. La religion juive apporte à la bande dessinée beaucoup de thèmes originaux depuis quelques temps (Le Chat du Rabbin, Les Olives noires, Le Legs de l'alchimiste, Poème Rouge, etc.). Dumouilla a su recréer, dans une époque et une cité atypiques, l'atmosphère inquiétante de l'avant guerre (avec cette cohorte de miliciens aux costumes dignes "d'orange mécanique" s'attaquant à l'art nouveau), tout en enrobant le tout dans la légende des trente-six justes. Une véritable ode au droit à la différence et à la tolérance est développée à travers le personnage de Omraam. Cet homme au bec de poule, en lieu et place du nez, est un personnage attachant et on devine qu'il va vite être confronté au premier magistrat de la ville, d'ailleurs étrangement ressemblant au Diable par sa coiffure. En outre la domination de la cité par la "caste bouchère" ne va pas sans rappeler la domination par les guildes de certains marchands dans Sulis et Demi-Lune paru récemment. Un petit coup de chapeau à Mikhaël Allouche pour les couleurs de l'album. Fiez vous à la couverture attractive de cet album, et plongez dans cette aventure originale.

25/01/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

La BD de Dumouilla sonne comme un appel à la tolérance, à dépasser nos différences. Car Omraam est différent des hommes. Et son destin est de sauver le monde, tout simplement. L'auteur s'est inspiré d'un passage, une prophétie tirée de la Zorah. Pourquoi pas ? N'ayant pas lu l'ouvrage en question, mais comme l'auteur le cite, je me demande bien comment le lien peut être fait avec Omraam et Patros. Une bourde scénaristique dommageable à l'album, car le mythe du 36ème Juste pouvait être intéressant. Mais il y a un autre point noir. Le dessin. Plutôt irrégulier, manquant de réalisme par moments (la plupart des personnages ont l'air de benêts), ce qui fait encore baisser l'intérêt de l'album.

16/01/2005 (modifier)