Malentendus

Note: 2.53/5
(2.53/5 pour 15 avis)

Etudiant en mendicité, Ariel Fibrome entre dans une période difficile : il est d'abord renvoyé de la fac, puis mis à la porte de chez lui à cause d'un loyer impayé. Il accepte de faire le cobaye pour un chercheur, qui teste sur Ariel un vaccin contre l'ennui. Ariel en tire le profit de quelques centaines d'Euros avec lesquels il pourra payer ses dettes, mais il fait une réaction au surdosage et.. voudrait presque mourir d'ennui.


Absurde Dumontheuil

Etudiant en mendicité, Ariel Fibrome entre dans une période difficile : il est d'abord renvoyé de la fac, puis mis à la porte de chez lui à cause d'un loyer impayé. Il accepte de faire le cobaye pour un chercheur, qui teste sur Ariel un vaccin contre l'ennui. Ariel en tire le profit de quelques centaines d'Euros avec lesquels il pourra payer ses dettes, mais il fait une réaction au surdosage et.. voudrait presque mourir d'ennui. En se balandant dans le Quartier des suicidés, il tombe sur Syphilis, une jeune femme qu'il avait connue à la fac. Victimes d'un malheureux concours de circonstances dans ce monde où toute tentative de suicide est passible de la peine de mort, Ariel et Syphilis sont finalement condamnés à l'exil et se retrouvent sur une île, le bagne-hospice de Knokke-le-Zoute. L'île est dirigée par un utopiste qui professe l'oubli et le retour à l'état primitif comme ultimes remèdes à tous les maux. Ariel et Syphilis finiront par s'enfuir, mais rien ne pourra empêcher Ariel Fibrome d'échapper à son destin tragique. (www.bdparadisio.com)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1999
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Malentendus © Casterman 1999
Les notes
Note: 2.53/5
(2.53/5 pour 15 avis)
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20/07/2002 | Tout's
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Par Benjie
Note: 2/5
L'avatar du posteur Benjie

De temps en temps, j’aime lire un album dont le scénario est basé sur l’absurde. C’est un angle de vue qui permet de confronter le lecteur à la vie réelle et, précisément, à l’absurdité de certaines règles auxquelles nous obéissons. C’est assez questionnant et assez drôle. Ceci dit, l’histoire qui commence bien perd de son énergie passée la moitié de l’album. Tout à coup, j’ai décroché. Dommage, j’aimais bien le début. Dumontheuil me déçoit de temps en temps et là, à mon avis, ça ne tient pas la route jusqu’au bout. Dommage, le personnage principal est attachant. La chute de l’histoire n’est pas non plus très réussie, elle tombe à l’eau et là encore, on a un goût d’inachevé.

30/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Déjà, le premier point positif, c'est le dessin ; je préfère nettement ce type de graphisme en couleur directe qui donne une sorte de relief aux décors et aux personnages, plutôt que ce trait carrément caricatural et affreux vu dans Big Foot. Ce style apporte un plus à la Bd par l'outrance des gueules incroyables de personnages, surtout les gros plans qui accentuent la laideur des physionomies, c'est tout simplement un élément très drôle qui peut faire oublier le reste. C'est un style que j'avais bien apprécié sur Le Singe et la Sirène, et que je retrouve ici. Côté scénario, c'est de l'absurde grand teint, aucun doute, je crois qu'on peut faire difficilement mieux dans la façon de pousser au maximum le sujet. Il y a de l'absurde que je déteste profondément, et de l'absurde qui passe mieux par la façon d'aborder les choses et de créer un langage, des attitudes, un univers, des idées et des modes de pensée complètement loufoques, c'est exactement ce que je trouve dans cet album qui possède cette étrange dose de folie légère à laquelle on ne comprend rien, mais qui explique tout. Je sais, je ne suis peut-être pas très clair car cet album déstabilise notre conscience et notre esprit cartésien. La seule chose qui manque ici, c'est l'humour, car l'absurde doit s'en nourrir, ça doit être drôle, ou alors contenir de la poésie comme le fait Fred dans Philémon. Or, dans cet album, je n'ai trouvé ni l'un ni l'autre, il n'y a rien de vraiment amusant, toutes les situations s'enchaînent dans un délire intéressant, mais rien ne déclenche le rire. Dumontheuil ne fait qu'aligner des scènes, et en plus gâche tout par une fin assez stupide. Dommage, mais il y a quand même quelques bons trucs (notamment une satire de notre société), d'où ma note assez généreuse.

21/07/2014 (modifier)
Par Chalybs
Note: 2/5

J'ai assez vite accroché sur ce style graphique. Il apporte un charme certain à la BD et aux personnages. Il nous porte vraiment dans un autre univers bucolique et rêveur. Caricatural, il fait parfaitement ressortir les caractères intérieurs et extérieurs des personnages. Les couleurs sont belles et l'univers créé est frais et vivant. Pourtant, assez vite, j'ai été déçu par le scénario. Pas assez dense, pas assez de suivi, il a tendance à passer du coq à l'âne dans un délire voulu qui ne prend pas. Tout semble s'enchainer sans réelle raison et l'humour qui devrait faire le liant entre, ce que je décris comme, les scénettes ne fait pas son œuvre. Du coup l'ouvrage est bancal, presque banal. L'humour macabre et le dessin m'ont rappelé à certaines occasions les pitreries de Pierre Tombal. On jugerait qu'il y a un lien de parenté (au moins artistique) entre Hardy et Dumontheuil. Bref, j'ai l'impression que l'auteur a survolé son sujet. Voulant peut être le laisser léger et accessible, il a oublié de mettre de la profondeur dans le scénario et son traitement. Vraiment décevant au final.

04/11/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

J'aime plutôt bien les récits absurdes d'habitude, j'apprécie assez les oeuvres de Dumontheuil, et je trouve le dessin de cet album de très belle qualité... malheureusement, je me suis ennuyé au long de cette lecture. L'absurde y est trop "classique" à mon goût, trop kafkaien. Tous les malheurs du monde tombent sur le héros qui souffre du coup d'un complexe de culpabilité. Tout le monde est plus ou moins fou sauf lui et tous les autres se comprennent plus ou moins sauf lui. Ca pourrait être bien si c'était drôle ou parlant. Mais non, ce n'est pas amusant et au bout d'une dizaine de pages, j'étais lassé. Et pourtant, ça continue sur 70 pages d'un même récit qui s'étire en longueur. Je n'ai pas détesté, j'ai trouvé le dessin très appréciable, mais je me suis ennuyé donc je ne garderai pas un souvenir ému de cet ouvrage.

30/07/2010 (modifier)
Par Pacman
Note: 3/5

Je suis un fan de Dumontheuil, mais là je dois dire que pour le moment, ce récit est celui que j'ai le moins apprécié dans son oeuvre. Ca part plutôt bien, les situations s'enchainent, l'humour est omniprésent, toujours dans le registre de l'absurde, et puis on part sur l'ile de l'oubli...Alors, là, ça devient un peu plus laborieux, on s'enlise un peu, on à l'impression que l'auteur lui même ne sait plus trop comment s'en sortir. Et la fin...je n'ai pas tout compris. Donc, sans être totalement déçu, je dirais que je suis un peu resté sur ma faim. Le dessin, quant à lui, est toujours impeccable.

14/12/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Après l'excellent Qui a tué l'idiot ?, j'attendais plus de ce one-shot. On y retrouve la même qualité graphique que j'affectionne. Pour le reste je suis resté perplexe, la première partie du récit étant délirante, la suite m'a tout simplement déconcerté !!! C'est devenu complètement absurde. C'est dommage de gâcher un tel potentiel au dessin par un délire sans queue ni tête. Dommage est bien le mot qui résume cette lecture......

06/09/2008 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

L'auteur du Singe et la Sirène nous livre ici un récit totalement absurde. Or, je ne suis guère attiré par l'absurde, ayant un esprit trop cartésien. Peut-être est-ce un défaut. Un peu de fantaisie ne nuit jamais. Trop et c'est la surdose... Je résume et vous jugerez par vous-même : un jeune étudiant en cours universitaire de mendicité se fait vacciner contre l'ennui par un professeur loufoque et se retrouve dépressif puis enfermé sur une île dans un hôpital psychiatrique assez étrange où on inverse le processus afin de retourner à un état de bestialité. Pour ceux qui voudraient connaître les différentes nuances, j'invite à la lecture. Elle m'est apparue malheureusement trop indigeste même si je dois reconnaître qu'il y a une critique cachée du désespoir de la jeunesse actuelle entre autres. Ce n'est pas suffisant pour convaincre. Encore faut-il aimer le genre. :?)

09/12/2007 (MAJ le 23/04/2008) (modifier)

Décidément, je n’ai pas de chance avec cet auteur. Il faut dire que si je me réfère aux avis sur ses différents albums, il semble que je ne commence pas par les meilleurs. En effet, après Le Roi cassé que j’ai très moyennement apprécié, je me heurte de nouveau à cet humour si particulier et auquel je suis totalement hermétique. L’absurde ici, m’a sauté à la gorge dès la première planche, et je dois avouer qu’au bout de deux pages j’étais déjà passablement énervée par ma lecture. J’ai d’abord cru que le personnage principal faisait un cauchemar tellement ça démarre de façon aberrante, mais deux pages plus loin, j’ai du me rendre à l’évidence : tout était bien réel. La fac de mendicité, la peine de mort pour sanctionner les tentatives de suicide, le charlatan qui trucide ou mutile et dont la femme s’offre à tous les cobayes, tout... Et là, je dis non ! Assez ! Trop c’est trop ! J’ai quand même poursuivi sur quelques pages ma lecture, mais passées la rencontre avec Syphillis puis la scène du tribunal, j’ai définitivement refermé l’album. Tout est outré, le dessin égalant dans ce domaine, le scénario. Curieusement, j’ai pensé à Boucq et aux délirantes aventures de Jérôme Moucherot, et autant je m’en délecte, et des histoires, et du graphisme, autant ici, ça ne passe pas. Les visages des personnages ont presque tous l’air de caricatures de célébrités (à ceci près que je n’en ai reconnu aucune) et si, de toute évidence, Dumontheuil a un sacré coup de crayon et un style bien à lui, je ne peux pas dire que ça me plaise. Parvenue à ce point de ma réflexion, je me demande si ça vaut encore la peine que j’apprenne Qui a tué l'idiot ? car manifestement, c’est la tournure d’esprit de Dumontheuil à laquelle je suis allergique.

12/02/2007 (MAJ le 23/12/2007) (modifier)
Par pigou
Note: 3/5

Après le sublimissime Qui a tué l'idiot ?, Dumontheuil nous offre encore une BD de grande qualité. Le scénario est certes un peu moins abouti que celui de l'oeuvre précédemment citée, mais entre l'ambiance absurde, l'humour décalé de cette BD et une réalisation graphique de grande qualité, le lecteur s'y retrouve. Bref, à la lecture de Malentendus, les yeux prennent du plaisir, les zygomatiques marchent à plein régime... Dumontheuil a vraiment un univers propre à lui, et le charme opère. A se procurer d'urgence !!!!

04/09/2005 (modifier)
Par elveen
Note: 3/5

Pas mal, mais ça ne vaut pas Qui a tué l'idiot ?, du même auteur. Si on est ici aussi dans l’absurde, c’est plus l’ensemble qui est absurde, et on n’a pas de détails savoureux comme dans "l’idiot". Et puis ici le héros n’a pas de but, alors ça finit un peu comme ça. On ne voit pas où l’auteur a voulu en venir (tiens, peut-être bien là, justement: nulle part ;) ). Cependant il y a de l’idée, ça y a rien à dire.:) Si les dessins sont toujours très bons, les couleurs m’ont moins plu: trop vives le jour, trop mauves et oranges la nuit. C’est donc une bonne BD, mais bien moins savoureuse que Qui a tué l’idiot. Ceci dit, rien ne vous empêche de lire les deux.:)

07/06/2004 (modifier)