Tromblon et Bottaclou

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Les aventures d'un brave bandit poursuivi par un gendarme... sur une île.


Christian Godard Goscinny Pilote

Ca se passe, loin, là-bas, sur une petite île ensoleillée où les gens vivent au rythme des saisons... Et, parmi ces gens, ben, il y a un bandit. Et aussi un gendarme à cheval (au propre comme au figuré) sur les règlements... Et que doit faire "notre" gendarme ?... ben, essayer d'attraper le bandit !.. Notre mécréant s'appelle Tromblon (tout un programme), et il est suivi par son fidèle La Truffe, un fidèle toutou croisement de n'importe quoi avec n'importe quoi. Le gendarme ?... c'est Bottaclou. Un peu râleur, "règlement règlement", c'est vrai ; il se déplace sur son cheval qui répond aux doux nom de Boitafoin (on ne se refait pas). Son leitmotiv ?... Aucun désordre éventuel ne doit exister dans cette (joyeuse) île. Va donc falloir intercepter Tromblon, un bien brave brigand quand même. Et ça ne vas être du tout facile pour Bottaclou, car sa "cible" -en vieux filou qu'il est- connaît tous les recoins le l'île, ses us, ses coutumes, ses cachettes.. et les ficelles du "métier"...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1976
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Tromblon et Bottaclou © Glénat 1976
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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06/09/2007 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur bamiléké

Cette petite série de Goscinny et Godard mérite mieux qu'une place dans la bibliothèque des spécialistes es-Goscinny. Huit petites histoires de quelques planches du début des années 60. Sur " une joyeuse petite île" l'unique gendarme bien maladroit cherche en vain à mettre en prison l'unique " brigand" de l'île. Ce dernier, Tromblon avec son fidèle chien La Truffe joue les robins des bois, pêcheur à la ligne bien sympathique. On puise aussi dans l'imagerie de Guignol quand Tromblon se met au service de l'ordre pour rétablir la justice. Il y a un petit côté subversif au deuxième degré très drôle de la part de Goscinny. L'absurdité de la lettre sans l'esprit dans l'histoire des pommes, le grotesque du discours dans la visite officielle. " 14 guerres en 50 ans ont opposé nos pays, sans réussir à troubler l'amitié traditionnelle qui les lie..." C'est très fort !! Le comique de Goscinny dans le détournement des noms, de la répétition ou des situation absurdes est bien présent et me réjouit encore aujourd'hui.. C'est sans prétention mais rempli de petites perles truculentes. Godard nous propose des dessins qui ne dévalorisent pas l'histoire. Ils sont classiques avec les couleurs adéquates pour le public jeunesse visé. Du beau travail à redécouvrir.

09/04/2022 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Josq

Les années 1960 furent vraiment l'âge d'or de la bande dessinée... Je songe toujours avec nostalgie à cette époque où n'importe quel lecteur pouvait découvrir chaque semaine de nouvelles planches inédites des plus grands auteurs de bandes dessinées. Et même quand il s'agit d'œuvres considérées comme mineures, on a affaire à de vraies pépites ! Ainsi de cette série cosignée de Goscinny et Godard. Cette collaboration de deux auteurs détonants ne pouvait que produire des étincelles et c'est ici bien le cas. Le principe est simple : reprendre les codes du théâtre de Guignol et en faire des histoires courtes déclinant la rivalité entre un gendarme et un bandit, comme le fit pour le cinéma Ni vu... ni connu... (avec Louis de Funès et Moustache). Goscinny s'approprie ces codes avec une aisance habituelle. Certes, l'humour pourra parfois paraître facile, car les règles du Guignol n'ont jamais été très élaborées et fonctionnent toujours sur le même schéma : un gentil brigand cherche à échapper aux ruses d'un gendarme gentil aussi, mais un peu bête. Néanmoins, si les auteurs reprennent ce schéma avec beaucoup de fidélité, ils savent le faire évoluer pendant ces 8 histoires courtes : ainsi, on verra parfois le gendarme et le brigand s'allier provisoirement, ou bien le brigand tout faire pour entrer en prison (pour un motif bien particulier) tandis que le gendarme, vexé par cet apparent renoncement, fait tout pour l'en chasser. Le ton de tout cela est vraiment bon enfant, et nous propose des récits parfois attendus mais parfois plus surprenants. Le récit court Bottaclou mène l'enquête m'a d'ailleurs occasionné un de mes rares vrais fous rires en lisant une BD, de par son hilarante résolution. On voit que René Goscinny continue de rôder la mécanique comique qui le poussera à produire deux ans plus tard sa série la plus folle, le célèbre Iznogoud. Ainsi donc, on est dans de la BD purement humoristique, qui ne cherche pas à développer ses personnages ou ses enquêtes, mais c'est tout de même extrêmement bien ficelé, avec parfois même un souci du détail très poussé, que ce soit dans le scénario ou le dessin. Au niveau du dessin, d'ailleurs, rien à dire, la ligne est agréable à l'oeil, Godard est déjà entré dans sa période de maturité, et nous propose un dessin très sûr et très bon. Non, vraiment, ça s'appelle bel et bien une pépite méconnue, où deux des plus grands auteurs de la bande dessinée franco-belge illustrent toute l'étendue de leur génie comique. Ce n'est pas leur œuvre la plus incroyable, peut-être, mais cela ne l'empêche pas d'être d'un excellent niveau !

16/05/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

C'est encore du Godard de bon calibre, écrit de surcroît par Goscinny qui excellait dans ce type d'humour malicieux. C'est basé sur l'opposition entre 2 individus, le sympathique et peu farouche bandit corse Tromblon, sans cesse poursuivi par le gendarme peu futé Bottaclou ; bref une sorte de duo complémentaire comme il y en a tant dans la bande dessinée. Une trop courte série déclinée en 8 récits complets couleurs de 4 à 8 planches, apparue dans le journal Pilote en 1962, et qui ne durera qu'un an et demi, jusqu'à août 1963. A cette époque, j'en étais encore au stade infantile de la lecture, je n'ai donc découvert cette Bd que plus tard au travers d'anciens numéros trouvés en brocante et grâce à l'album édité en 1976 par Glénat. Le dessin était déjà pétillant et plein de verve, dans le même style que Les Missions de l'Agent secret É-1.000 parue la même année, et annonçait celui de Norbert et Kari que Godard créera peu après, encouragé par Goscinny pour créer ses propres histoires. J'aimais bien cette époque Pilote où fleurissaient plein de petites bandes d'un humour bon enfant et distrayantes comme Zoum le Vénusien, Valentin le vagabond, Tony Laflamme... et d'autres qui n'eurent pas les honneurs de l'édition comme "Buck Gallo" ou "l'Espion Caméléon 4X8=32"... elles reflètaient un certain état d'esprit propre aux sixties et une fraîcheur jamais retrouvée après 1970. Si vous avez l'occasion de lire cette petite perle, n'hésitez pas.

25/03/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu l'intégrale de ce truc dans la série 'Les archives Goscinny' éditée par Vents d'Ouest. C'est vraiment un truc mineur dans la carrière de Goscinny et ça ne m'a pas fait beaucoup marrer. Le dessin de Godard est frais et sympathique, mais le scénario de Goscinny ne me fait pas rire. Tout d'abord, je ne comprends pas trop comment un voleur peut être honnête lorsqu'il vole. Le gendarme qui lui court après est juste un stéréotype vide sans aucune originalité. Les histoires ne sont pas très originales. Il y a deux histoires mettant en scène un autre voleur et bien sûr le gendarme pense que c'est Tromblon le coupable. Dans une autre, y a un autre gendarme qui arrive et qui veut bien sûr mettre Tromblon en prison et traite son collègue d'incapable. Devinez comment ça finit.

06/01/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Tromblon et Bottaclou débutent leur carrière dans l'hebdo "Pilote" n° 115 du 4 Janvier 1962. Courte série, d'ailleurs, qui s'achève dans le n° 197 du 1er Août 1963. Elle préfigure déjà -de style et d'ambiances- celle de Norbert et Kari (du même auteur) qui a débuté, elle, quinze jours plus tôt dans le même hebdo. Exotique, marrante, rafraîchissante, une petite série -mais ô combien- comique scénarisée par un Goscinny en grande forme. Elle paraît sous forme de récits complets et me fait penser à une sorte de comédie de théâtre de rue (un même lieu -l'île-, les mêmes personnages, un même fil conducteur) où l'humour est présent à chaque page. Bien oubliés, je pense, Trombllon et Bottaclou, du jeune lectorat. Mais combien de nouvelles séries actuelles, dites grandes, seront-elles encore dans les mémoires dans 45 ans (et même 25) ?... Ca a existé, ça n'a embêté personne -que du contraire- et ça m'a permis de passer de chouettes moments de lecture. Et je n'en demande pas plus.

06/09/2007 (modifier)