Classwar (Cla$$war)

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)

L'Américan a été le premier super-soldat au service des Etats-Unis d'Amérique et de son président. Jusqu'au jour où Isaac, un ancien barbouze, l'aide à ouvrir les yeux sur la réalité. On s'est servi de lui pendant des années.


Des méchants super !

Pour l'American, l'heure des comptes a sonné. Ses anciens compagnons se lancent à sa poursuite, bien décidés à ne pas voir disparaître les privilèges que leur confèrent leurs pouvoirs. .

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Classwar (Cla$$war) © Delcourt 2005
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)
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02/07/2005 | Ro
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Par Ems
Note: 3/5

"Classwar" est le prototype du récit divertissant et efficace. L'histoire est rythmée, les personnages sont clairement identifiés : la lecture est plaisante. Le scénario est bien construit, les sujets abordés sont classiques mais leur traitement est de bonne facture. L'utilisation de super-héros est davantage mis à disposition d'un récit pseudo-politique. "Classwar" a beau être une fiction fantastique, son contenu n'est pas farfelu, les auteurs dénoncent pas mal de travers américains. Pour ceux qui prendront ce récit au premier degré, ils apprécieront également ce comics bourré d'action. Il y a clairement 2 lectures, certains pourront crier à la démagogie, je trouve personnellement courageux d'aborder et de critiquer des sujets fondateurs aux USA. Ce n'est pas un bon choix d'un point de vue commercial mais cela donne du sens à l'histoire. Le dessin est dans le style réaliste classique des comics, il y a juste ce qu'il faut, le trait est changeant selon les dessinateurs allant de l'ultra-fin au gras, les couleurs informatisées sont sobres et agréables dans l'ensemble. J'ai passé un bon moment avec ce one shot, il s'oublie vite par la suite mais pour divertir il fait bien son travail.

04/12/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Voilà un comics qui peut paraître original dans son aspect ainsi que dans son traitement. Le super-héros s'élève contre sa hiérarchie c'est à dire la présidence américaine dans ce qu'elle a de plus arrogant. La couverture nous dévoile déjà une bonne partie de l'histoire ce qui est un peu dommage. J'ai aimé l'introduction ainsi que la dernière partie de ce récit. Le milieu m'a paru creux et un peu fastidieux à suivre. C'est tout de même le corps qui manque même si nous avons la tête et les jambes. Ceci explique une notation aussi sévère. Ma réelle note se situerait autour de 2,5 étoiles soit presque la moyenne.

01/07/2010 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5

Classwar offre une histoire que l’on a l'impression d'avoir lue vingt fois. Un surhomme a été utilisé par le gouvernement des Etats Unis pour défendre les "valeurs" de la bannière étoilée. Ce surhomme s'éveille à la vérité, se rend compte qu'il a été un tueur pendant vingt ans et il décide que tout cela s'arrête. Il a un ami ex-agent du gouvernement qui l'a aidé à ouvrir les yeux. Face au surhomme, le gouvernement avec à sa tête un président très Reaganien que l'on croirait sorti tout droit du Dark Knight de Frank Miller... Le surhomme, "l'Américain", va affronter diverses menaces personnifiées par des troupes de super-héros à la solde du gouvernement. Evidemment ces personnages sont déviants et effrayants, ce sont des psychopathes. Les personnages sont assez peu originaux. Le scénario bien construit mais totalement dénué de surprise, les dessins sont bons mais pas géniaux... Le découpage m'a plu, le rythme narratif est assez dynamique. Bref, si l'histoire avait connu une suite (car bien qu'édité comme tel, cette BD n'est pas à l'origine un one shot) j'en aurait conseillé l'achat. Hélas cette série a peu de chance de voir sa suite réalisée... Dommage car c'est dans la dernière partie que cet album devient intéressant. JJJ

20/04/2008 (modifier)

Classwar bénéficie d'un scénario explosif, signé Rob Williams, particulièrement réussi. L'auteur ajoute aux éléments classiques du comic mainstream de vrais faits d'actualités, même si l'oeuvre est évidemment fantastique avec son lot habituel de héros surpuissant, le réalisme est palpable. La narration traitée au travers de différents personnages est impeccable et juste. Le scénario n'oublie pas de passer par le désert du Névada pour nous donner une relecture inédite de la zone 51. Américan est un héros à la solde des états-unis qui à joué un rôle déterminant dans les conflits de notre temps (Guerre froide, guerre du Golfe...). Aujourd'hui avec l'aide d'un ancien barbouze, Américan veut dénoncer les agissements de son employeur, il va devoir affronter une force composée de surhommes et l'administration du pays qu'il a toujours servi. Certes un tel sujet n'est pas sans rappeler d'autres séries célèbres comme The Authority et surtout Supreme Power, mais Classwar est une oeuvre qui leur est supérieure grâce à son traitement de fond au réalisme froid. Une autre réussite incontestable pour cette série est sa partie graphique. Dans la première partie de l'album, c'est Hairsine qui officie aux pinceaux et ses dessins sont bons. Autant pour créer des effets expressifs sur les visages que pour dessiner des scènes d'action rythmées, Hairsine assure le spectacle, et même en pleine page ça secoue! La relève est assurée par Foreman, et c'est un choix parfait, son travail est plus épuré que celui d'Hairsine mais tout aussi impressionnant. La transformation en monstre de l'agent Jefferson occasionne un délire graphique de toute beauté. Et que dire de certaines illustrations en doubles pages qui sont absolument extraordinaires? Bref, pour ce qui est des dessins, Classwar est une oeuvre qui en impose. La comparaison avec les Watchmen n'a certes pas lieu d'être, Classwar n'a pas la richesse de l'oeuvre de Moore ni son recul, il n'y a pas ici de réflexion profonde. De plus les thèmes abordés ne sont pas vraiment proches. Classwar reste une oeuvre puissante même si parfois elle manque de profondeur, quel dommage que l'on ne soit pas prés d'en voir la suite. Même si la fin est une vraie bonne fin ouverte, on ressent une certaine amertume à la dernière page. Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant, Classwar est un chef-d'oeuvre, un vrai, rempli d'image frappantes et de situations fortes. A lire!

23/08/2005 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

Le quatrième plat présente Classwar comme une oeuvre dans la lignée de Watchmen. C’est un peu facile comme accroche, quelle bd de super-héros aujourd’hui n’est pas dans la lignée de Watchmen? Le propre du super-héros d’aujourd’hui est d’être remis en cause, ou/et de remettre en cause l’amérique. Et c’est sûr que dans ce registre Classwar n’est pas en reste : il nous offre la vision une Amérique corrompue, pendue aux besoins des multinationales et gouvernée par un président fantoche toujours prompt à exalter le patriotisme et à lancer une petite guerre pour détourner l’opinion publique des problèmes intérieurs. Quand on nous présente un président idiot, qui confond Sibérie et Alaska et qui aime se pavaner en survêt d’américain moyen, on n’a pas trop de mal à faire des rapprochements. Mais je trouve tout de même qu’il manque à cette bd bien des nuances. Elle cède en permanence au « tous pourris ». La critique est féroce, trop je trouve... et aurait gagnée à être peut-être plus ciblée pour réellement faire mouche. Tout ici n’est qu’allusion.... et fiction... Sinon, c’est assez plaisant à lire, le début est un peu confus et fouillis, mais la fin est haletante et rondement menée. Mais bon... on est quand même loin de Watchmen... la comparaison n’est pas flatteuse. Classwar, malgré ses qualités, n’a ni l’originalité de la forme, ni la profondeur du propos de Watchmen. A réserver au gros fans du genre. Ceux qui voudraient l’aborder feraient mieux de passer par Watchmen et Dark Knight avant...

05/07/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Note approximative : 3.5/5 Autant j'ai eu un peu de mal avec les premières pages de ce One-Shot car l'action y est un peu confuse quand on ne sait pas encore qui est qui et qui fait quoi, autant Cla$$War commence fort dès le début. En effet, prenez un condensé des idées des films de Michael Moore (Bowling for Columbine et Fahrenheit 911), et voilà ce que vous aurez comme postulat de base de cette BD dès le début de l'intrigue. La première grande scène que nous suivons est en effet la rébellion du super-héros American, symbôle de la gloire Américaine et grand héros de la guerre des USA contre les "terroristes globaux". American vient confronter le président des USA, affichant à la face du peuple Américain les mensonges et horreurs que les USA et le Président lui-même ont réalisés dans le monde et sur leur territoire national. American dénonce une classe de riches capitalistes et lobbys qui, depuis les années 50, organisent les guerres, entretiennent les dictatures, lobotomisent les Américains avec la télé et la société de consommation, etc... Un condensé des idées des anti-américains au sens anti-gouvernement capitaliste et ultra-libéral des USA, car American se dit patriote et amoureux de son pays, mais il se déclare en guerre contre le gouvernement fantôche et ceux qui trompent le peuple Américain. Ce discours anti-"complot gouvernemental" est énoncé de manière tellement claire et nette dès le début de Cla$$War et tellement mis dans le contexte historique et actuel du monde réel (guerre en Irak, évènements réels du 20e siècle, etc...) que c'en est assez fort (du moins dans le monde de la BD car le sujet a été totalement traité sur Internet et ailleurs notamment depuis la dernière guerre en Irak). Partant de ce contexte, l'album va ensuite s'intéresser au combat opposant American et son ami et mentor, Isaac un ancien tueur black, aux autres super-héros créés comme American par les USA et qui tiennent à garder les privilèges que leur statut leur offre. En chemin, on suit les manigances du gouvernement des USA qui tente de contrer le scandale que American a dévoilé au peuple Américain, de manipuler l'opinion et qui bien sûr n'a pas de meilleure idée que de lancer une guerre contre "un pays terroriste" pour faire oublier tout ça. Cla$$War est donc assez fort au niveau de la dénonciation des manigances des puissants USA, mais cette BD se trouve aussi dans la mouvance de la destruction du mythe des super-héros américains dont la plupart des membres se révèlent être de beaux salauds. D'une certaine manière, Cla$$War se trouve à mi-chemin entre les séries Rising Stars, The Authority et Martha Washington - Liberty, un rêve américain. Le sujet est fort, les personnages pas mauvais, l'intrigue assez rondement menée et prenante, le message assez intelligent. C'est une BD que j'ai donc lue avec un réel plaisir. Mais je pourrais faire quelques reproches néanmoins à cette série. D'une part, le dessin est assez inégal. Il y a plusieurs dessinateurs et celui qui remplit le plus de pages (et surtout celles du début) a un style pour lequel les personnages sont difficilement reconnaissables si ce n'était leur costume qui permet de les différencier. Pas facile de suivre la narration quand on ne sait pas reconnaître bien qui est qui en début d'album. D'autre part, autant le sujet traité est fort, autant la série manque quand même beaucoup de finesse. On est loin de la finesse d'une série comme les Watchmen. Le sujet du complot gouvernemental est balancé comme une masse dès le début de l'histoire et ensuite ce sont manigances gouvernementales et combats directs ou indirects entre super-héros. Le Président des USA est représenté comme un vrai bouseux aussi subtil qu'un taureau face à un drap rouge. En fait, ce manque de finesse réduit un peu la force du thème de cette série. Et enfin, ce One-Shot n'a pas de vraie fin. Quand on termine l'album, on en redemande, on se dit qu'il devrait sans doute y avoir un second tome car il n'y a pas de conclusion réelle à toute l'intrigue. D'une certaine manière, la fin est ouverte, laissant libre cours à l'imagination et l'intelligence du lecteur et on pourrait estimer y regagner là ce qu'on perdait en finesse avant, mais d'une autre côté, c'est quand même assez frustrant de ne voir presque rien se conclure et quelques pistes lancées en cours d'album rester sans finalité. Quelques défauts donc avec en premier un manque de finesse dans cette intrigue assez forte, mais une BD de super-héros assez intelligente, avec de bons personnages, un thème assez polémique et très actuel, et un récit qui se lit très bien.

02/07/2005 (modifier)