Wahkan

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Paris, 1889, alors que l'exposition universelle bat son plein, un mystérieux tueur en série sévit dans les hauteurs de la tour Eiffel, joyau de la capitale française. Le gouvernement tente d'étouffer l'affaire pour ne pas perturber les célébrations, nuire aux affaires en cours ou pire encore, fermer définitivement le monument qui ne fait déjà pas l'unanimité du gotha parisien.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Buffalo Bill Paris Séries avec un unique avis

La jeune inspectrice Éléonore Kowalski va devoir compter sur l'aide de Jules Castignac, une nouvelle recrue fraîchement diplômée et un tantinet excentrique si elle veut débusquer le coupable avant que la malédiction de la grande dame de Paris ne fasse les choux gras de la presse à scandale. Plutôt que de suivre les recommandations de son irascible supérieur hiérarchique, Éléonore va suivre son instinct et embarquer son nouveau collègue dans une traque à mille à l'heure au cœur de la ville lumière. Des sombres ruelles au Jardin d'Éden, une maison close tout ce qu'il y a de plus distingué, en passant par Notre-Dame, nos valeureux policiers vont découvrir un lien étrange entre les meurtres et une créature divine. Une créature baptisée... Wahkan.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Janvier 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Wahkan © Dupuis 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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15/01/2024 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5
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J'ai des scrupules à mettre une note si moyenne à cette série car les auteurs y ont mis vraiment beaucoup du leur semble-t-il et qu'elle contient pas mal de bonnes idées. Mais j'ai eu le sentiment qu'elle en comportait justement trop, assemblées dans un chaos un peu foutraque qui mélange les genres et présente une intrigue au final bancale. Paris, 1889, un tueur en série opère dans la Tour Eiffel de l'exposition universelle. La fougueuse inspectrice Kowalski est mise sur l'affaire, bientôt rejoint par une nouvelle recrue, le beau Castignac qui la surprend par son charme et son assurance trop marquée. Entre attirance et agacement, ce duo atypique va faire de étincelles en essayant de remonter la piste de cette enquête qui sort des sentiers battus. C'est ce duo de héros qui fait le piment de cette BD. D'un côté, Kowalski est très moderne, cheveux teints en rose et lunettes d'aviation sur la tête, elle parait tout droit sortie d'un manga steampunk et représenter la femme indépendante qui rabroue tous les hommes imprudents qui veulent se mettre sur sa route. Et justement sur sa route, ce fameux Castignac n'a rien d'un binoclard sorti de l'école de police : fin et musclé, coiffure rasta, tatoué sur tout le corps et à l'aise dans toutes les situations urbaines, il fait tout aussi anachronique que sa nouvelle équipière. C'est amusant de voir l'imperturbable Kowalski être complètement décontenancée devant lui dont le comportement va régulièrement lui arracher des crises de rage là encore très proche du manga. Toutefois, la relation et le comportement de ces deux personnages va se révéler assez inconstante, insaisissable, tant on a l'impression qu'ils changent de caractère au gré des envies des auteurs et de leur souhait se placer ici ou là des scènes d'humour, d'action ou de grandiloquence. Pour dire les choses simplement, aussi sympathiques que ces personnages puissent être au premier abord, ils sonnent souvent faux. En ce qui concerne le graphisme, il présente ce même aspect inégal. Je ne sais pas comment Brice Cossu et Alexis Sentenac se sont partagés le travail, mais je n'y retrouve pas la bonne tenue et la maîtrise de la mise en scène et des personnages dont le premier des deux faisait preuve dans Frnck. Ici les visages sont bien plus changeants, parfois réussis, parfois un peu déformés. La mise en page est parfois fouillis, notamment dans la scène d'introduction, ce qui ne rend pas la lecture facile à suivre. Et les décors, aussi soignés soient-ils, paraissent régulièrement encombrer davantage la mise en scène et impacter eux aussi la fluidité de la lecture. Les dessinateurs y incluent en outre nombre d'éléments issus du steampunk et d'un Art Déco anachronique sans que ceux-ci n'aient une quelconque incidence sur le récit, comme s'il s'agissait d'ajouts gratuits, pour racoler les amateurs du genre sans que l'histoire ne soit aucunement steampunk pour sa part. C'est une appréciation subjective difficile à décrire et peut-être m'a-t-elle davantage affecté qu'elle ne le fera à d'autres. L'histoire me donne ce même sentiment de surabondance de références et de clichés. Exposition universelle, serial killers, enquêteurs hors normes, société secrète, entité surnaturelle amérindienne, steampunk, Buffalo Bill, secret de famille, tout semble s'accumuler dans un ensemble qui tient difficilement la route et aligne les coïncidences et les facilités. C'est notamment la trahison de la toute fin qui m'a paru la plus bancale, avec un gros sentiment d'incohérence dans le sens où tout une vie a été orientée dans un sens, et puis tout à coup, au détour d'une discussion, on change tout pour révéler un secret fracassant à contre-courant de toutes ses actions passées et de la discrétion souhaitée par un plan secret. Du spectacle pour le spectacle, un rebondissement trop gratuit, au moins dans la manière dont il est amené en tout cas. Tout ceci fait que je n'ai pas su apprécier pleinement un récit d'aventure et d'enquête semi-fantastique avec des protagonistes originaux qu'autrement je suis sûr que j'aurais vraiment aimé. Il y a plein d'éléments sympa dans cet album, en particulier la relation conflictuelle entre deux héros à fort caractère. Mais la mayonnaise prend mal. Note : 2,5/5

15/01/2024 (modifier)