Automne en baie de Somme

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)

« À la Belle Époque, elles détiennent deux armes d'exception : la beauté et l'argent. » 1896. Le corps d'un riche industriel est découvert à bord d'une goélette échouée dans la baie de Somme. Pour une affaire de cette importance, on envoie le meilleur policier de Paris, Amaury Broyan. Voir suite : Hiver à l'opéra


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Paris Peinture et tableaux en bande dessinée

Très vite, l'inspecteur soupçonne la veuve, héritière de l'immense empire. L'enquête révèle alors que l'industriel avait également une maîtresse, Axelle Valencourt, un modèle ayant posé pour de nombreux artistes et notamment Alfons Mucha. Des quartiers cossus de Paris aux cabarets de la Butte Montmartre, l'inspecteur se retrouve plongé dans une affaire complexe et périlleuse, dans laquelle chaque personnage, y compris l'inspecteur, va révéler sa part d'ombre.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Mai 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Automne en baie de Somme © Bamboo 2022
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)
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23/05/2022 | Ro
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Le dessin a attiré mon attention sur cet album et de ce côté-là je n'ai pas été déçu. Le dessin est élégant et les couleurs sont splendides. Dommage que le scénario soit vraiment moyen. Au vu de la couverture, je pensais tomber dans un truc romantique ou de l'aventure exotique à l'ancienne et j'ai eu droit à un polar. J'aime bien ce genre, mais j'en ai tellement lu dans ma vite que je suis devenu plutôt exigeant et ici c'est vraiment moyen. J'ai eu l'impression d'avoir vu des situations plusieurs fois. Le pire est qu'il y a des grosse facilités dans le scénario, mention spécial au fait que l'enquêteur apprends des choses troublantes sur la victime que vers le milieu de l'album et en plus le gars semble surprit que des riches utilisent leurs pouvoirs pour faire ce qu'ils veulent en tout impunité ! Ça se laisse lire sans plus.

17/01/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cacal69

Un couverture qui envoie sur une fausse piste pour un polar dans le Paris de la belle époque. Le cadavre d'un riche industriel est retrouvé sur une goélette échouée en baie de Somme. L'enquête de l'inspecteur Amaury Broyan va nous plonger dans le Paris du début du XX° siècle au milieu des Apaches, de la bourgeoisie, de l'art et de parties fines. Trois chapitres composent cet album, avec à chaque fois un texte de Nelly Roussel en entrée en matière, une femme de lettres libertaire et féministe. Car il y a un relent de féminisme dans cet album. Une intrigue somme toute assez classique, mais les rebondissements successifs ont maintenu mon intérêt jusqu'à la dernière page même si c'est quelques fois tiré par les cheveux. Des personnages tout aussi classiques, ils manquent de coffre pour vraiment s'y attacher. Mais l'enquête permet de visiter les cabarets de la butte Montmartre en passant par l'atelier de Alfons Mucha,. L'atout majeur de cet album reste le dessin de Alexis Chabert, de très belles planches qui m'ont transporté dans ce Paris début XX° siècle. C'est avant tout un album d'ambiance, et sur ce point, c'est une réussite totale. Les couleurs pastelles n'y sont pas étrangères. Superbe. Une lecture recommandable. Ce 11 octobre sort Hiver à l'opéra des mêmes auteurs et toujours avec l'inspecteur Amaury Broyan.

02/10/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

J'ai bien aimé cette série policière à la sauce Art-Déco. Le scénario est assez classique et prend pour référence les univers policiers des romans de cette époque avec une touche de Maigret qui nous rappelle presque son "Bon Dieu mais c'est bien sûr.". Les codes sont respectés avec un meurtre sous forme de punition, un indice mystérieux voire ésotérique et un inspecteur intègre qui affronte des milieux hostiles. Perso j'ai bien aimé la façon dont Philippe Pelaez nous conduit aux côtés de l'inspecteur Broyan à dépasser les apparences pour découvrir le fin mot de l'histoire. Le schéma est classique mais bien mené avec des rebondissements qui nous font voyager dans les mondes des Apaches, des artistes ou des grands bourgeois d'une ville aux mille visages. Alexis Chabert se régale et nous régale à travers ses peintures aux dominantes bleues des divers quartiers parisiens. Chabert en profite pour nous replonger dans des lieux mythiques comme le "Lapin Agile" qui ont marqué l'élan créatif de cette époque. J'ai trouvé cette lecture très plaisante à lire et franchement belle à regarder.

04/09/2023 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaendoul

Alors déjà, clarifions un point. Cette bd ne se déroule absolument pas en baie de Somme. Moi qui pensais y voir des paysages que je connais bien et que j'apprécie beaucoup, je n'ai trouvé que Paris, ville que je déteste. Bon, le dessin sauve heureusement l'ensemble et s'il y a quelques facilités dans l'enquête (comme le souligne très justement MacArthur dans son avis), le tout s'avère une lecture agréable bien que dispensable. Si vous aimez l'ambiance Parisienne de ces années ou l'art déco et son univers, vous apprécierez sans doute.

15/02/2023 (modifier)
Par Hervé
Note: 3/5
L'avatar du posteur Hervé

Derrière un titre assez bucolique, se cache un polar assez sombre qui se déroule à la belle époque, sous la présidence du fameux Félix Faure. Nous suivons l'enquête de l'inspecteur Amaury Broyan, rongé par un drame familial, sur le meurtre d'un riche industriel parisien. Si l'enquête ne m'a guère convaincue, j'ai été littéralement séduit par le dessin d'Alexis Chabert, auteur que j'avais découvert il y a plusieurs années avec La Prophétie des deux mondes, dont je louais déjà le dessin remarquable. Alexis Chabert nous offre un superbe portrait du Paris de la belle époque, avec des références aux tableaux de Gustave Caillebotte ou encore de Jean Béraud. Il nous fait parfaitement ressentir aussi bien l'atmosphère du Paris haussmannien des salons, que du Paris des bas-fonds. Si cette bd est scénaristiquement bancale, elle est graphiquement très réussie. J'ai lu cette histoire dans l'édition canalbd, tirée à 1500 exemplaires, dans laquelle Alexis Chabert nous confie, dans le dossier présent, les origines de ce projet et les peintres qui l'ont inspiré pour cet album. J'en conseille évidemment la lecture.

06/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Et bien ! J’en attendais sans doute de trop après lecture de l’avis de Ro et en partant du fait que j’ai bien aimé jusqu’à présent les scénarios de Pelaez, mais je dois bien avouer être franchement resté sur ma faim à la lecture de cette intrigue policière. Car il s’agit bel et bien d’une enquête policière et non d’une évocation historique ou d’un récit de vie. Par conséquent, pour me convaincre, il faut que celle-ci tienne la route. Or là, la manière dont cette enquête est résolue est d’une facilité assez incroyable, limite stupide. Pourtant nous avons tous les personnages utiles à l’intrigue. Une victime chef d’entreprise trop propre sur lui pour être honnête. Sa femme au caractère fort qui en fait une coupable toute désignée. La maîtresse au profil classique, suave modèle pour peintres. L’enquêteur pour qui cette enquête réveille de douloureux souvenirs. Rien à dire pour cette galerie de personnages, c’est exactement ce qu’il faut. Pourtant le cadre est plaisant. Bon ! Pas franchement original étant donné la prolifération d’œuvres qui utilisent Paris (oui, parce que la baie de Somme, c’est juste un détail dans ce récit) et le changement de siècle comme théâtres de leur histoire mais cette période et cette ville dégagent le romantisme qui convient. Pourtant le dessin et le découpage sont bons. Bon si la couverture et la référence à Alfons Mucha font très « Belle Epoque », le trait d’Alexis Chabert et surtout sa colorisation (mais aussi certaines vues, notamment l’intérieur d’un café dans lequel je m’attendais à croiser Hélène Andrée devant son verre d’absinthe) me rappellent bien plus le style impressionniste mais ce n’est pas grave et de toute façon conforme à l’époque. Un peu trompeur sur la marchandise au vu de la couverture (je m'attendais à avoir un découpage des planches plus audacieux) mais agréable à regarder. Mais franchement, à mes yeux l’enquête policière ne tient pas la route. Pourquoi l’enquêteur doit-il attendre la fin du récit pour trouver l’origine du problème alors même que cette origine semble être un secret de polichinelle et qu’il a passé son temps à interroger l’entourage de la victime ? C’est juste… absurde, pas plausible. Et à partir du moment où l’on a cette explication, tout l’édifice s’écroule. Le comportement de la femme de la victime devient lui aussi absurde. Quant à l’enquêteur, il passe juste pour un nigaud incompétent à mes yeux. Non, franchement du point de vue de la résolution de l’enquête policière, centre névralgique du récit, c’est une grosse déception ! Ah oui, et puis le coup de la victime qui, avant de mourir, plutôt que d’écrire le nom de son bourreau, préfère écrire un code incompréhensible pour le désigner, ben ça non plus je ne trouve pas ça crédible pour deux balles ! Franchement, c'est encore plus tordu que quand on donne un indice à la con pour la couverture mystère du jour, rien que pour le plaisir de voir patauger ceux qui cherchent... Sauf que là, le but était de désigner le coupable et non de faire galérer les enquêteurs (et donc ce n'est pas cohérent). Donc voilà ! C’est con parce qu’il y avait beaucoup d’atouts mais cette enquête policière ne m’a pas du tout convaincu.

14/07/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Derrière un titre romantique et une belle couverture aux allures de peinture de Mucha, on pourrait s'attendre à un roman graphique sentimental. Il n'en est rien. C'est un polar, un polar dans le cadre du Paris de la Belle Epoque, à la fin du 19e siècle. Un riche industriel a été tué, empoisonné à bord de sa goélette échouée à bord de laquelle il semblait être seul. Un flic parisien est mis sur l'enquête et ses soupçons se portent très vite sur la veuve de la victime qui parait très prompte à profiter de son héritage pour reprendre la main sur l'entreprise de son ex-mari. Ce dernier avait aussi une maîtresse, une jolie rousse qui travaille comme modèle pour peintre, et elle pourrait aider le policier à avancer dans son enquête. Ce qui marque ici, c'est le graphisme. On sent le plaisir d'Alexis Chabert à faire revivre le Paris d'alors et il arrive à nous le transmettre de belle manière. Certes son encrage manque de précision et n'est pas parfait, mais il passe bien et surtout les couleurs, elles, sont superbes. C'est de la peinture directe, voire de la peinture tout court pour certaines planches très inspirées de tableaux d'époque, ainsi que d'illustrations Art Nouveau pour ce qui est des pages de titre de chaque chapitre. On tombe facilement sous le charme de cette ambiance visuelle, de l'esthétisme de la Belle Epoque, et de son univers mêlant bourgeoisie des grands Boulevards, anarchistes des guinguettes de Montmartre, milieux artistiques et sombres méandres d'une enquête policière. L'intrigue, elle, est un peu moins marquante mais elle tient la route. L'enquête policière trouve ses avancées de manière un peu facile, avec des témoins prompts à fournir des informations clés au détective. Mais elle mêle des éléments variés et intéressants, intégrant notamment en parallèle de l'enquête officielle une autre recherche de vérité, celle du policier qui cherche à venger la mort de sa fille des suites d'un avortement raté. C'est parfois un rien embrouillé, avec aussi une ou deux ellipses pas très claires, comme la raison de la blessure du héros lors de la scène finale qu'on ne peut que deviner après coup. Mais on se laisse bien porter par le récit qui s'avère assez intelligent, et surtout il permet de savourer pleinement la beauté des décors et de l'ambiance de la Belle Epoque.

23/05/2022 (modifier)