Hiver à l'opéra

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Suite de Automne en baie de Somme, ce one-shot peut se lire indépendamment.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Paris

Février 1897, dans un Opéra Garnier comble, le Tout-Paris découvre avec horreur le colonel Tréveaux, chargé de la sécurité du président Faure, pendu tel le Christ en croix et aspergeant de son sang le public. Présent sur les lieux du crime, l’inspecteur Broyan, révoqué de la police après l’affaire de la Baie de Somme, se lance à la poursuite du tueur. Mais il va bientôt se retrouver au cœur d’une enquête abyssale dont il ne sortira pas indemne, entre meurtres en série, sociétés secrètes, spiritisme et complot politique.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Octobre 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hiver à l'opéra © Bamboo 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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17/10/2023 | Ro
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Par Hervé
Note: 3/5
L'avatar du posteur Hervé

Ce qui frappe tout d'abord en ouvrant l'album, c'est le magnifique dessin d'Alexis Chabert, qui ici, illustre de manière sublime le Paris de la fin du XIXème siècle. Les premières pages d'ouverture consacrées à l'Opéra Garnier rendent parfaitement hommage à cette période. Peut-être ici un peu mois de références à de célèbres peintures mais qu'importe le lecteur en a plein les yeux au fil de sa lecture. (d'ailleurs un amusant clin d’œil au Lotus bleu m'a fait sourire) Côté scénario, il faut dire que Philippe Pelaez lorgne beaucoup sur Le Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux. Nous retrouvons le héros du précédent album Automne en baie de Somme,l'inspecteur Amaury Broyan, mais un nouveau registre (soit dit en passant j'avais dès l'apparition de Broyan, le rôle qu'il allait jouer dans cette intrigue) Comme sur le premier album, le scénario est assez bancal, le complot pour renverser la IIIème République, n'apporte pas grand chose à l'intrigue principale. J'avoue avoir été un peu troublé par le soupçon d'ésotérisme qui flotte sur cet album, Néanmoins, la lecture de cet album, qui peut se lire indépendamment du précédent, est très plaisante. Tout comme Automne en baie de Somme, c'est un livre que je relirai avec plaisir. J'ai d'ailleurs lu cet album, comme le précédent, dans sa version dos toilé, avec cahier graphique.

21/10/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Hiver à l'opéra est la suite d'Automne en baie de Somme mais il n'est nul besoin d'avoir lu celui-ci pour lire cet album indépendant. Tout juste faut-il savoir ce qui nous est expliqué dès les premières pages, que le héros est un ancien policier révoqué qui rumine la mort de sa fille. Pour le reste, nous sommes placés dans une intrigue fortement inspirée du Fantôme de l'Opéra, tant dans son contenu que dans son aspect visuel. Et à celle-ci se mélange l'histoire d'un groupe d'extrémistes nationalistes prêts à commettre un attentat, le héros étant impliqué dans les deux affaires en parallèle comme il était aussi à la poursuite de deux proies simultanément dans Automne en baie de Somme. La qualité principale de cette BD est son graphisme. Alexis Chabert s'inspire de l'Art Nouveau de Mucha et des impressionnistes pour offrir de grandes et belles planches d'un Paris enchanteur de la fin du 19e siècle. Les décors de l'opéra Garnier, les bords de Seine, les grands boulevards sous la neige, les pages sont régulièrement superbes, colorées et charmantes. Seuls les personnages pêchent en comparaison, et notamment le héros lui-même avec son visage de brute à l'expression figée dans un rictus permanent. C'est dommage, il atténue l'élégance du cadre dans lequel il évolue. Quant au scénario, il est divertissant mais aussi légèrement convenu et confus. Philippe Pelaez tient à mêler deux intrigues parallèles et elles ne s'apportent que peu de choses l'une à l'autre. Celle autour de la ligue extrémiste est basique et sans grande saveur, si ce n'est l'interrogation de savoir si le héros a mal tourné. Celle autour de l'opéra est trop inspirée du Fantôme de l'Opéra pour être novatrice, et la part de fantastique qu'elle inclut tombe comme un cheveu sur la soupe dans ce cadre historiquement juste. Cela donne des moyens et une motivation bancals à l'antagoniste, ce qui décrédibilise l'affaire, lui donnant une tournure artificielle et un peu cliché. Pas réellement convaincu par cette intrigue donc, et je préfère me contenter des belles planches et de cette plongée romantique et dramatique dans le Paris de la Belle Epoque.

17/10/2023 (modifier)