Le Fantôme de l'Opéra

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Une adaptation de l’œuvre de Gaston Leroux


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Fantômes Paris

Paris, 1878. Des drames inexpliqués secouent l'Opéra Garnier. Un machiniste est retrouvé pendu au bout d'une corde et le grand lustre se décroche en pleine représentation. Un mystérieux « fantôme de l'Opéra » hante les lieux, se livrant à un étrange chantage...

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Mars 2011
Statut histoire Série terminée (diptyque) 2 tomes parus

Couverture de la série Le Fantôme de l'Opéra © Gallimard 2011
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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25/04/2011 | jurin
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L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai lu ce diptyque parce que je connais très bien cette histoire, j'ai voulu voir comment c'était adapté. Publié en 1909 dans le journal le Gaulois, ce roman de Gaston Leroux distille une intrigue policière recouverte de mystère, avec une incursion fantastique au sein du décor grandiose de l'Opéra Garnier de Paris. J'ai lu ce roman il y a bien longtemps et j'ai vu 2 ou 3 adaptations cinématographiques dont la plus mémorable reste pour moi la version de la Hammer en 1962, réalisée par Terence Fisher avec Herbert Lom dans le rôle du fantôme. C'est une oeuvre située à la lisière du policier et du fantastique, bien dans le style de Leroux comme il l'a démontré dans le Mystère de la chambre jaune. D'après ce que j'en sais, Leroux s'est inspiré de plusieurs sources, de l'incendie de l'Opéra Comique en 1887 et de l'incendie du Bazar de la Charité en 1897 ; à la base, il y a une histoire d'amour contrarié qui eut lieu dans l'ancien opéra et de rumeurs à propos de prétendus mystères provenant des souterrains labyrinthiques de l'Opéra Garnier. A la suite d'un incendie dû à l'emploi des bougies de scène et de l'inflammabilité des décors, les vêtements d'une jeune danseuse ont pris feu, et elle mourut de ses blessures ; son fiancé, un musicien de l'orchestre, aurait survécu mais défiguré par les flammes. A noter que ce type d'incendie était fréquent à cette époque, ils étaient heureusement rapidement maîtrisés, c'est de là que vient la tradition des pompiers dans les théâtres et des seaux de sable. Tous les ingrédients du roman sont présents dans ce diptyque : l'atmosphère anxiogène, les morts suspectes, les événements étranges, le malaise permanent relatif au personnage mystérieux de la "créature fantomatique" à visage squelettique... Cette inquiétante atmosphère est bien rendue dans le tome 1 qui pose les premiers indices du mystère, et le tome 2 apporte la conclusion fantastico-énigmatique souhaitée, peut-être un peu rapide à mon goût, mais plus sombre et plus proche du roman que les adaptations filmées qui donnaient plutôt une vision romantique. Un seul truc me dérange dans tout ceci : le dessin ! Christophe Gaultier, je connaissais sans connaître, disons que je n'avais rien lu de lui auparavant, mais je ne suis pas fan de ce dessin, je le trouve pas joli et pas du tout esthétique, ça me gâche le plaisir, c'est dommage, je trouve que cette adaptation aurait pu être cent fois plus envoûtante avec un dessin plus réaliste, et ça m'empêche de noter plus haut ; ma note va plus à l'atmosphère mystérieuse bien rendue et à la narration.

06/06/2022 (modifier)
Par jurin
Note: 4/5

Le fantôme de l’opéra est une adaptation de l’œuvre de Gaston Leroux. Bien que la transposition a déjà été faite en BD par André-Paul Duchâteau dans la série Rouletabille, je ne connais ni le roman ni la BD et pour l’instant je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec Belphégor (Fantôme du Louvre) . La lecture est agréable, Christophe Gaultier parvient à installer une atmosphère oppressante qui va crescendo, une ambiance qui colle parfaitement à ce type de récit. J’avais apprécié moyennement le dessin de Christophe Gaultier dans Kuklos, mais ici j’ai été séduit par le graphisme, c’est le point fort de cette BD, un dessin pas très fouillé mais très beau, très efficace, servant remarquablement l’ambiance angoissante du récit. Une mention spéciale à Marie Galopin dont la mise en couleur apporte incontestablement un plus au dessin de Christophe Gaultier.

25/04/2011 (modifier)