Gagner la Guerre

Note: 3.53/5
(3.53/5 pour 15 avis)

Adaptation du roman culte de Jean-Philippe Jaworski.


Adaptations de romans en BD Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Tueurs à gages

Benvenuto est un tueur à gages, sans doute le meilleur de toute la République de Ciudalia. Sa nouvelle mission – expédier un noble venu s'encanailler dans les bas-fonds – a tout d'une sinécure. Mais le client va se révéler beaucoup plus coriace que prévu. Et voilà Benvenuto plongé au coeur d'un complot trop vaste pour lui...

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Mai 2018
Statut histoire Série en cours (5 ou 6 tomes de prévus) 4 tomes parus
Dernière parution : Moins de 2 ans

Couverture de la série Gagner la Guerre © Le Lombard 2018
Les notes
Note: 3.53/5
(3.53/5 pour 15 avis)
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21/04/2018 | Le Grand A
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Par Ruli
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Coté fond : Action, humour, pédagogie et profondeur scénaristique. Coté forme : découpage osé, influence manga, paysages virtuoses et précis, perspectives souvent vertigineuses. Coté personnage : un héros qui flirte avec les limites en permanence, complexe et humain, dont la psychologie nous tient en haleine tout du long. Des enjeux de pouvoir au cœur des intrigues avec des personnages tout sauf manichéens. Des dialogues savoureux et équilibrés. Un chara-design particulier mais qui finalement se laisse apprivoiser. Le 4iem tome brise un peu cette harmonie mais emplifie finalement l'attente d'un final grandiose dans le 5iem et dernier tome à venir.

17/11/2023 (modifier)
Par greg
Note: 3/5

Gagner la guerre est l'adaptation en BD d'un roman de 2009 que je n'ai jamais lu et dont l'auteur m'est totalement inconnu. Mon jugement se portera donc sur la BD en tant que telle, sans prendre en compte la qualité du travail d'adaptation. Notre histoire se déroule dans un univers fictif qui pourrait être comparable avec la fin du 16ème et le début/milieu du 17ème siècle. L'intrigue nous est comptée à travers les yeux et le point de vue d'un personnage appelé Benvenuto Gesufal, exécuteur des basses œuvres d'un homme politique aussi machiavélique qu'ambitieux, le Podestat Léonide Ducatore. Il est souvent dit que le système politique et les lieux seraient inspirés de l'Empire Romain, mais très franchement cela ressemble plutôt à la défunte République de Venise : le système politique est extrêmement semblable, le territoire est limité à une grande cité maritime et des colonies, il y a de nombreux petits Royaumes éclatés tout autour, et l'un des royaumes antagonistes (grand et puissant) est musulman. La série est prévue en 5 tomes. Pour le moment, 4 sont sortis. Les trois premiers sont franchement bien faits : les personnages sont bien posés, l'univers crédible, et ce malgré une petite touche de fantaisie : la magie existe dans cet univers, mais heureusement on prend bien soin de ne pas trop mettre cet aspect en avant. Il s'agit avant tout d'apprécier le jeux d'échec pratiqué par Ducatore, un homme qui a plusieurs coups d'avance et dont le résultat des manigances ne nous apparaît qu'au troisième tome. Le tout dans une cité qui est un personnage en soit-même. Du tout bon. Si l'on devait juger la série sur les 3 premiers tomes, ce serait probablement du 4/5, le seul défaut étant Benvenuto, un peu trop benêt à mon goût. Cela se gâte un peu avec le tome 4: à la fin du tome 3, Benvenuto voit le résultat des manigances de Ducatore lui tomber dessus (par le biais du hasard). Le tome 4 se concentre donc uniquement sur sa fuite. Et c'est simple, tout que ce qui faisait les charme des précédents tomes est absent : Ducatore n'apparaît même pas, Benvenuto quitte la cité après une quinzaine de pages (sans que le décor soit vraiment exploité), la magie vient au premier plan, et il s'agit surtout d'un "Benvenuto-show" : Benvenuto voyage, Benvenuto a faim, Benvenuto se plaint, Benvenuto n'a confiance en personne au début de la BD, puis confiance en tout le monde à la fin, Benvenuto boit et joue...Bref il ne se passe pour ainsi dire rien et on s'ennuie ferme! Cet album fait davantage office de bouche-trou opportuniste, alors qu'on aurait pu régler cela en deux-trois pages sous forme d'ellipses et passer directement à la conclusion. J'espère que le tome 5 rehaussera le niveau et nous offrira une digne conclusion. Si c'est le cas je remonterais la note.

12/03/2023 (modifier)
Par Borh
Note: 4/5
L'avatar du posteur Borh

Je ne connais pas du tout le roman, mais j'ai trouvé ça excellent. C'est de la Renaissance-Fantasy qui se passe dans une ville Ciudalia qui ressemble un peu à la Rome ou Florence de la renaissance avec un anti-héros Benvenuto particulièrement retort dont on suit les mésaventures. Ça me rappelle un peu la série Le Scorpion (de Desberg et Marini) mais en mieux. Côté dessins je trouve ça également excellent.

24/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Alors, je vais sans doute passer pour un ignare, mais je ne connais pas Jaworski, je n'ai donc pas lu son oeuvre, je n'ai donc aucun moyen de comparaison, de même que s'il parait y avoir des analogies avec Game of Throne, je n'en sais rien, n'ayant pas suivi cette série. Je reçois cette Bd de façon neuve et vierge, sans me référer à quoi que ce soit, et c'est peut-être pas plus mal, n'ayant aucun risque de déception. Cette histoire de fantasy est très originale et très plaisante parce qu'elle se démarque des récits de fantasy traditionnels par son décor et son style d'époque si l'on peut dire ; en effet, les autres séries de fantasy se rattachent le plus souvent à un environnement médiéval, bien qu'il existe de l'antic fantasy et d'autres sous-genres, alors qu'ici, on a un mélange de Renaissance italienne et d'orientalisme, tout en utilisant de la magie, c'est un univers très intéressant, bien élaboré, bien construit auquel se joignent action et réflexion. Un univers plutôt complexe mais pas avec l'impression hermétique que j'avais eue sur Servitude, c'est beaucoup plus accessible, plus facile à lire. C'est un univers attrayant d'une grande richesse. Le scénario brasse cependant des éléments traditionnels de la fantasy : jeux de pouvoir, intrigues politiques, manigances, complots, trahisons, batailles, on se croirait dans l'Italie des Borgia, l'intrigue se suit goulument et tient en haleine sur chaque album. J'aime bien le dessin de Genêt qui donne beaucoup de rythme et de mouvement, je l'avais déjà apprécié sur Mygala, ici il se surpasse dans sa mise en page aérée, des décors grandioses et quelques belles scènes de combats ; seuls quelques visages sont peu jolis comme dans Samurai, mais au vu de l'ensemble, il s'en sort bien et donne une réelle identité à cette série.

20/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Gagner la Guerre nous propose de suivre les manœuvres, les manigances, les stratégies osées, cyniques, détestables mais souvent finement calculées d’un podestat d’une nation fictive située dans un moyen-âge fantasmé. Mais si le podestat Ducatore est le maître du jeu, Jean-Philippe Jaworski a l’intelligence de raconter ses agissements au travers d’un homme de main. Tour à tour soldat, tueur ou ambassadeur, Benvenuto (puisque c’est de lui qu’il s’agit) ne se contente pas de disposer des qualités que l’on attend d’un héros. Il possède aussi celles que l’on attend d’un salaud, et celles que l’on attend d’un charmeur. Un vrai personnage de roman, séduisant jusque dans ses turpitudes. Ce Benvenuto n’est pas une lumière… mais ce n’est pas un idiot non plus. Et c’est cette faculté à comprendre avec un temps de retard les raisons des agissements du podestat Ducatore qui donne toute sa saveur au récit. Le premier tome peut se lire de manière indépendante mais tous suivent un fil narratif qui nous impose de les lire dans l’ordre de parution. De plus, le deuxième appelle très franchement un troisième du pied, qui lui-même nécessite un quatrième. Ce n’est pas de nature à me déplaire, je suis plutôt séduit par la série, mais nous sommes clairement entrés dans un concept de série et non plus dans celui d'histoires indépendantes. Par contre, je ne comprends pas trop les comparaisons avec A Game of Thrones. Hormis pour certains décors, peut-être… Mais pour moi, il s’agit de deux récits totalement différents dans leur conception comme dans leur univers. Enfin, le fait qu’il s’agit d’une adaptation ne se fait pas trop ressentir. Gros bémol cependant au niveau du dessin. Autant celui-ci m'a enchanté sur les deux premiers tomes, autant je constate que la qualité diminue au fil des planches et la finesse du trait du premier tome n'a vraiment plus aucun rapport avec le style plus caricatural du troisième. C'est de ce point de vue une réelle déception, de nature à faire infléchir mon enthousiasme pour la série. J'espère que la barre sera redressée à l'avenir. Dans le cas contraire, je pense sérieusement à arrêter de suivre la série.

26/11/2019 (MAJ le 29/03/2021) (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

Jaworski est un auteur dont j'ai adoré la prose dans les quelques livres que j'ai pu lire (dont Gagner la guerre et Janua Vera), et lorsque j'ai appris une adaptation de ces deux œuvres en BD, je suis resté plutôt circonspect. Certes, le style envolé et jouissif de l'auteur, pétri de capes et d'épée autant que d'histoire ou de complot politique permettait une certaine représentation narrative, mais pour autant j'avais trop apprécié l’œuvre pour me laisser compter facilement. Et pourtant, ce fut une réelle bonne surprise à laquelle j'eus droit. Tout d'abord parce que cette BD est une adaptation extrêmement fidèle, presque trop pourrais-je dire. Trop, parce qu'elle s'attache tellement à représenter l’œuvre d'origine que j'ai presque eu l'impression de lire un simple "portage" en cases de BD (et je ne dis pas ça pour nier le travail colossal que cela dut être, mais plutôt pour le saluer). La narration de Jaworski était un excellent point de son livre, mélange de plusieurs influences et mélangé à de l'argot, il faisait vivre et ressentir le personnage de Benvenuto. Et, à travers la mise en page, Gênet a réussi à refaire passer une partie de cette atmosphère, des dialogues internes à Benvenuto et toute sa façon d'être. C'est une réelle transposition, mais exécutée d'une main de maitre et qui donne tout le sel d'origine du livre. En peu de pages, mes appréhensions quant à une adaptation facile ont été balayées comme un fétu de paille. Mais une bonne adaptation, c'est aussi savoir habiller et interpréter son matériau d'origine. Et l'idée d'avoir d'abord adapté la nouvelle qui faisait apparaitre Benvenuto avant de présenter toute l'histoire de Gagner la guerre est une excellente idée, permettant de nous faire directement découvrir les personnages principaux et ce qui sera ensuite le cœur de l'histoire : intrigues politiques, discours sur le pouvoir, personnages odieusement attachants, actions et péripéties, sang et bataille. Un cocktail détonnant mais très bien dosé, que j'ai retrouvé avec plaisir. Un véritable régal, puisque malgré le nombre de pages peu élevé par BD (un petit 64 pages), on sent que le rythme est soutenu. Avec des scènes s'enchainant sans temps mort, nous sommes bien vite dans les éléments clés de l'intrigue, sans réel temps mort. A cet égard, je tiens à souligner l'adresse du premier tome en terme de présentation du contexte en si peu de temps. Bref, on rentre de plain-pied dans l'histoire, et j'ose espérer que le nombre de tomes ne sera pas démentiel, assurant ainsi de ne pas attendre dix ans une fin que je connais déjà, mais que j'ai hâte de voir mise en scène. Niveau coup de crayon, l'auteur n'est pas un manche et ça se voit. Si je ne suis pas un très grand fan de ce genre de dessin, notamment la précision des décors et des ambiances qui prennent parfois trop le pas sur les personnages et l'action à mon goût, je dois dire que l'auteur fait un travail de lisibilité des plus agréables. Rien que par le texte bien abondant mais jamais rébarbatif, on sent que c'est une composition qui n'est pas sortie de n'importe où. La colorisation fait ressentir toute l'atmosphère d'une Italie revisitée pour un besoin scénaristique, bref on est dans une mise en page des plus agréables. Quelques planches sont réellement bien pensées, où les cases chevauchent des dessins d'ensemble qui donnent le ton d'une page. Ça donne à la lecture un côté dynamique et en même temps on sent que les auteurs arrivent à imposer quelques ambiances, dans un récit qui ne se prive pas d'être tordu et retord. J'avais des appréhensions avant ma lecture, et j'en ressors réellement enchanté. C'est le genre de BD que j'ai grand plaisir à avoir, ne serait-ce que pour prouver qu'une adaptation n'est pas synonyme de perte ou dévalorisation d'une œuvre. Lorsque c'est fait intelligemment, d'une manière aussi nette et propre, je ne peux que saluer le travail accompli et confesser mes torts. J'ai douté, mais cela m'a permis de mieux apprécier la BD. Se replonger dans les vieux royaumes fut un plaisir et j'ai hâte de redécouvrir la suite des aventures du trublion assassin qu'est cette fripouille de Benvenuto. C'est une lecture que je recommande chaudement !

29/06/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Le scénario de cette série joue habilement des décors d’une sorte de Renaissance italienne (avec la République de Venise comme modèle semble-t-il, des condottieres et autres spadassins, intrigues de cour, ou entre Guelfes ou Gibelins), dans lesquels la fantasy fait quelques incursions discrètes (voir la carte du monde décrit, ou les Ouromands qui attaquent la forteresse de Kaellsbruck tels des Orcs (ils en ont un peu l’aspect, mêlé à de vagues airs de Germains). Au sein de ce décor donc des intrigues de cour, dont nous ne connaissons pour le moment que les prémices, avec un personnage de sénateur assez habile et manipulateur. Et surtout un tueur, sans état d’âme mais pas sans cervelle, qui essaie de tirer son épingle d’un jeu sacrément dangereux. J’ai plutôt bien aimé ce tome introductif, bien mené, sans temps mort, qui fait plus que planter le décor. Et le dessin de Frédéric Genêt est vraiment bon, techniquement, mais aussi pour la colorisation, les cadrages. Bref, du beau travail pour le moment, on attend la suite, avec un peu d’impatience. ********************************* MAJ après lecture du tome 2: La série se poursuit dans ce deuxième tome, sans encore livrer toutes ses clés. Le dessin est dans la continuité, globalement bon (quelques bémols toutefois, surtout lors des batailles rangées, où le trait se fait moins précis). La construction est plus linéaire (alors que le tome précédent multipliait les flash-back pour dynamiser l'intrigue et présenter le décor), mais aussi, ceci n'expliquant qu'en partie cela, l'histoire se révèle ici moins dense. En effet, il y a moins de rebondissements, et quelques batailles occupent l'essentiel de l'album, alors que notre tueur de héros (qui a obtenu une promotion fragile depuis la fin du tome précédent), se révèle moins à l'aise et présent sur un bateau que sur la terre ferme. Si cela se laisse lire facilement, et relativement agréablement, j'ai été moins convaincu par cet album, et j'espère que la suite redressera un peu la barre. A voir donc... Note réelle 3,5/5.

17/12/2018 (MAJ le 24/01/2020) (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Je me retrouve dans l'avis d'herve. J'ai trouvé que ce premier tome se laissait lire et sans plus. Je n'ai pas réussi à trouver le scénario passionnant ou à m'intéresser aux personnages. J'ai rien contre le fait que le héros ne soit pas un enfant de cœur, mais il me laisse indifférent. En fait, tout m'a laissé indifférent dans ce premier tome. Je lisais une scène et je l'oubliais aussitôt et parfois je trouvais que le scénario manquait un peu de clarté. Le dessin a un style réaliste correct sans plus. Je comprends que plusieurs adorent. C'était juste pas une série pour moi.

25/01/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Certes, il y a deux histoires avec un léger décalage temporel. Le récit aurait certainement gagner en clarté s'il n'y avait pas ces flash-back sensés nous montrer les prémices d'un massacre à l'origine d'une guerre. C'est un peu difficile à suivre pour raccrocher les wagons d'autant que l'intrigue se complexifie à mesure que l'on avance. J'aime bien les bd qui se situe dans un monde imaginaire où il y a une carte qui détaille la géographie des lieux ainsi que le système politique. C'est plutôt bien construit ce qui n'est pas toujours le cas. Les scènes d'action sont là pour donner du souffle au moment opportun. Il faut la lire surtout pour comprendre les intrigues politiques façon Game of thrones dans un monde fantasmé de renaissance italienne. J'ai un peu moins aimé le fait que le héros soit un tueur à gage un peu crapuleux mais on a déjà connu cela. Au moins, on aura pas droit au héros sans peur ni reproche et droit dans ses bottes. On verra que la gente féminine en est réduit à de la figuration façon pot de fleur ou pire encore. Mais bon, c'est de la bonne bd qui comblera toutes nos attentes avec un graphisme époustouflant en prime. En tous cas, ce premier tome est bien parti.

07/10/2018 (modifier)
Par herve
Note: 2/5
L'avatar du posteur herve

Le dessin de Genêt est formidable sur cet album, c'est d'ailleurs la grande qualité de cet ouvrage. En effet, j'en ai trouvé la lecture assez laborieuse. Avec ses trop nombreux flash-back , le récit oscille entre fantastique et semi-historique, j'avoue que j'ai été un peu perdu dans la lecture. Une narration plus fluide aurait sans nul doute émoustillé mon intérêt mais là, j'ai eu l'impression de passer à côté de quelque chose. Les amateurs de "Game of Throne" y trouveront sans doute leur compte entre les conspirations et la magie, moi pas.

02/09/2018 (modifier)