La Décharge mentale

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Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

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Gobelins, l'École de l'Image Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Requins marteaux

Aussi, quand il vous invite à dîner chez lui, vous êtes loin de vous douter que vous allez rencontrer LA famille parfaite.. Et que vous allez avoir droit aux meilleurs plats et aux meilleures pipes de votre vie...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Février 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Décharge mentale © Les Requins Marteaux 2018
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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15/02/2018 | herve
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Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je ne sais pas comment considérer cet album... Il est à la fois absurde comme une BD d'humour décalé, cru comme la pire des BD porno, et en même temps largement au-delà des limites du politiquement correct. Bastien Vivès s'est souvent fait fort de mettre en bande dessinée de purs fantasmes masculins, comme dans Une Soeur par exemple qui était l'incarnation du fantasme du jeune ado qui rêve de la belle fille plus agée que lui. Mais ici, il pousse cela tellement dans les retranchements que cela en devient bizarre, presque malsain, alors qu'en même temps la caricature est clairement volontaire. C'est l'histoire d'un type qui découvre la famille dont n'importe quel mâle rêverait : composée d'une mère riche aux seins énormes et de trois jolies filles, celles-ci sont 100% dédiées au bien-être et au plaisir de l'homme, que ce soit dans l'obligation qu'elles s'imposent de s'occuper de toutes les tâches ménagères mais aussi dans une volonté manifeste de remplir tous ses désirs sexuels. La pornographie y côtoie un humour très présent, notamment l'avant-dernière page qui m'a bien fait rire. En même temps, cette fameuse pornographie est parfois peu émoustillante tant l'acte y parait banalisé et les organes exagérément gros. Mais il y a le fantasme de cette demeure où tout est possible avec les femmes qui y résident, cet interdit soudainement levé sans aucune pudeur.... Là où ça coince, c'est quand le fantasme touche ici à l'inceste et la pédophilie puisque les filles en question ont 18, 15 et... 11 ans. Alors certes ça se voit que c'est de l'humour, ça se voit que c'est grossièrement exagéré au point d'en devenir volontairement ridicule, mais le fantasme est bien là et il est effectivement mis en scène... en action pourrait-on dire même plutôt. Et je doute que nombre de lecteurs ne se laissent pas à y aller d'une lecture très au premier degré. Instinctivement, j'ai trouvé ça régulièrement dérangeant, pas complètement malsain car la caricature est assumée mais dérangeant et du coup partiellement repoussant. Du coup, je ne sais pas comment considérer cet album, avec l'étrange sentiment de passer pour un prude réfractaire à l'humour transgressif pornographique, et celui en même temps de n'avoir en réalité pas vraiment apprécié ma lecture.

13/12/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

BD Cul est une collection des Requins Marteaux originale et globalement intéressante, mais très inégale au niveau des publications. Cet album de Bastien Vivès (le deuxième qu’il commet dans cette collection) se situe plutôt dans la moyenne haute de la série. Le dessin de Vivès est ici un chouia plus réaliste que d’habitude, avec des visages le plus souvent « complets » (seuls certains sont sans trait – ce que je n’aime généralement pas avec lui). Du coup ces visages sont plus expressifs (ce qui lui permet de surjouer certaines attitudes). Pour ce qui est de l’histoire, elle est plus que loufoque, mais finalement c’est assez réussi. Un type est invité chez un ami, et découvre sa petite famille (femme et filles). Et toutes sont clairement prêtes à le mettre à l’aise, et sont assez « débridées ». On est loin du politiquement correct (c’est même transgressif, avec les filles mineures très délurées, la « famille idéale » considérant la baise comme une forme de politesse, etc), et c’est du porno assumé et perverti par un côté loufoque. Pas forcément inoubliable, mais plutôt réussi dans son genre. Comme souvent chez Les Requins Marteaux, de fausses pubs concluent l’album (elles aussi très drôles). Pour amateur de petit porno décalé (comme l’a fait remarquer le posteur précédent, c’est un peu une ambiance à la Esparbec).

26/04/2018 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

La collection "BD cul" des Requins Marteaux reste assez inégale, il faut l’avouer. Pour ma part, j’avais, dans les 16 autres titres proposés, seulement craqué pour le jubilatoire La Bibite à Bon Dieu de Bouzard et surtout pour l’irrévérencieux Les Melons de la colère de Bastien Vivès. Bastien Vivès nous offre une nouvelle fois une palette de son talent dans cette collection avec "La Décharge mentale", véritable réponse à "La Charge mentale" d’Emma, une BD qui avait eu les honneurs de l’Express et de l’Obs, dès sa parution. Mais, en l’espèce, cela m’étonnerait que ces mêmes hebdomadaires consacrent un seul article à la nouvelle création de Bastien Vivès, qui ne s’était jamais caché vouloir s'essayer dans l’illustration de BD dites pour adultes. Bien sûr, on ne peut s’empêcher de comparer ce dernier opus avec Les Melons de la colère, et niveau dessin, on peut sans hésiter affirmer que Vivès a encore réalisé de sacrés progrès en nous offrant, ici, des personnages plus réalistes… avec des yeux ! Sinon, je ne peux que souligner que son penchant pour les grosses poitrines (surtout avec la très séduisante Isabelle, même si elle ne dévoile sa poitrine que vers la fin) est, pour le lecteur que je suis, assez jubilatoire. Côté scénario, Vivès nous offre une histoire assez folle, qui pourrait flirter avec les romans d’Esparbec (d’ailleurs Isabelle n’est-elle pas La Pharmacienne, à la base ?). Nous faisons connaissance avec une famille complètement déjantée qui m’a fait un peu penser au roman assez sulfureux d’Anne Serre "Petite table, sois mise !", où Roger, le père de famille, entraîne son ami d’enfance, Michel, dans sa vie intime faite de surprises. C’est osé (jetez juste un œil à la couverture !), à contre-courant de toute morale mais aussi très drôle et surtout très bien dessiné. J’ai trouvé cette fable familiale encore plus forte et plus transgressive que Les Melons de la colère. A réserver à un public très averti, il va sans dire.

15/02/2018 (modifier)