Undertaker

Note: 3.94/5
(3.94/5 pour 31 avis)

Dans l'Ouest sauvage, Jonas Crow exerce l'utile – mais parfois dangereuse – profession de croque-mort.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Croquemorts et fossoyeurs Dargaud Institut Saint-Luc, Liège Les prix lecteurs BDTheque 2015 [USA] - Les déserts Nord-Américains

Jonas Crow, croque-mort, doit convoyer le cercueil d'un ancien mineur devenu millionnaire vers le filon qui fit autrefois sa fortune. Des funérailles qui devraient être tranquilles, à un détail près : avant de décéder, Joe Cusco a avalé son or pour l'emmener avec lui dans l'éternité. Pas de chance, le secret est éventé et provoque la fureur des mineurs d'Anoki City. Comment laisser enterrer une telle fortune alors que pour survivre, eux suent sang et eau dans les filons ? Comme le dit Jonas, "la mort ne vient jamais seule"... Texte de présentation de l'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 30 Janvier 2015
Statut histoire Série en cours (Dyptiques) 7 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Undertaker © Dargaud 2015
Les notes
Note: 3.94/5
(3.94/5 pour 31 avis)
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02/02/2015 | Eric2Vzoul
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Par André
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur André

Une exellente BD, une aventure humaine juste géniale, humour charisme, les dessin de ralf Meyer, du rebondissement bref je recommande 1000 fois. J'ajouterai que les quelques bd que j'ai pu lire de l'auteur xavier Dorison sont justes géniales (1629,Le château des animaux)

14/07/2023 (modifier)
Par Benjie
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Benjie

L’Undertaker est un personnage qui a du caractère, de la répartie et des citations plus qu’approximatives ! Dès le premier diptyque, ça démarre fort. Undertaker est une série qui se dit inspirée de Blueberry, ce n’est pas rien, et on espère qu’elle tiendra la route jusqu’au bout. Jonas Crow est un croque mort qui a le sens des affaires. Appelé pour enterrer un client – jusque-là, rien de plus normal – il se retrouve embarqué dans une course-poursuite rocambolesque. Les personnages sont bien campés, ils prennent leur place dans l’histoire et sont intéressants. Le croque mort, pour commencer, est un homme cynique au passé trouble que l’on va découvrir au fil des tomes. Les personnages secondaires sont très bons eux-aussi en particulier les personnages féminins qui ont des caractères forts et une vraie présence dans le scénario. Dans le second diptyque, le scénario se fait plus sombre. L’histoire de chaque personnage est approfondie et la tension dramatique augmente surtout avec les nombreuses scènes de nuit, à la lueur des feux de camps. Ca crée une intimité propice aux révélations. Même si on retrouve une forme de course-poursuite, la dimension psychologique de ces deux albums et la personnalité puissante de Jeronimus Quint proposent un scénario qui réussit à bien évoluer. Le troisième diptyque apporte son lot de nouveaux personnages et de révélations. C’est vraiment une bonne série. Reste à espérer qu’elle saura s’arrêter à temps avant de commencer à s’étirer en longueur et à se répéter, ce serait dommage. Du côté du dessin, j'ai vraiment beaucoup aimé : les visages des personnages sont très expressifs, les décors somptueux, les ambiances très réussies. Tout ça est très bon.

23/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

"Hop hop hop ! Attention à ne pas s'enflammer trop vite ! l'enthousiasme doit rester modéré quand rien n'est fini, l'expérience me l'a appris", avais-je écrit !. Effectivement, devant la recrudescence de 4 étoiles, même pour un western, je restais méfiant. Et même encore plus quand l'éditeur a l'audace de baser sa promo sur cette phrase imbattable : "Le plus grand western depuis Blueberry". Non mais là attention les enfants ! c'est de la prétention visant le plus haut degré ; Dorison et Meyer veulent-ils d'emblée se comparer à ce qui reste comme la référence incontournable du genre ? pas moins... Voyons ça.. Alors oui, ça démarre bien, l'album est plaisant, le scénario est fluide et ne s'encombre pas de complications inutiles ou de faiblesses voyantes, il y a une couverture superbe, le ton me plait, et l'ambiance me semble plus proche des westerns des années 70, car ici on n'est pas chez Sergio Leone, ni chez John Ford. On est proche de Leone, mais pas assez, ça sent le ton crépusculaire et légèrement distancé qu'on ne retrouve pas véritablement chez Leone, c'est plus proche de Peckinpah, de Ralph Nelson ou d'Arthur Penn... j'ai retrouvé ici des éléments qui sont communs à ces 3 cinéastes. Et suprême délice qui positive cette Bd : le dessin de Meyer atteint des sommets. Ce qui m'a frappé en ouvrant ce premier album, c'est l'incroyable air de famille avec le trait qu'avait atteint Giraud sur Blueberry entre 1969 et 1976, c'est flagrant, la filiation saute aux yeux, de même qu'il y a aussi un petit air de famille avec le dessin de Swolfs sur les premiers Durango, mais là c'est seulement graphique, pas au niveau de l'ambiance qui dans Durango est purement Leonienne. Au vu de tout ça, j'avais noté 3/5 par prudence et j'attendais, car c' est très simple : pour moi, le personnage de Jonas Crow n'en avait pas encore montré assez pour m'éblouir comme l'avait fait Mike Blueberry dans Fort Navajo ; Charlier avait doté d'emblée son héros d'un véritable caractère de tête de mule et d'officier indiscipliné, ce qui le rendait attachant. Là, je demandais à voir. Pour moi, Dorison n'avait pas encore suffisamment creusé son héros, tous les caractères des personnages étaient entrevus, mais j'avais espoir et j'ai eu raison, je le sentais, comme je présumais que l'album suivant risquait d'être un chef-d'oeuvre au vu du cliffhanger de folie offert par les auteurs. Pas manqué donc, Dorison a peaufiné de façon magistrale le caractère bien trempé de son Jonas, il est mieux cerné, malgré des zones d'ombre, mais ça c'est pas grave, il ne faut pas trop en révéler encore, car si ça devient une série sur une longue échéance, il sera alors temps d'en rajouter. Crow est un anti-héros cynique ni trop bon, ni trop mauvais, capable d'une violence fulgurante en tuant un type à coup de fer à repasser ; c'est un portrait puissant et contrasté. Les autres caractères sont également mieux définis, on découvre un autre visage de miss Rose, et la Chinoise Lin n'est pas non plus une sainte.. de même que les mineurs sont de gros bourrins avinés, un cliché conforme à ce qu'ils étaient parfois dans l'Ouest. L'évolution du scénario est surprenante mais parfaitement maitrisée, avec de bons dialogues. Le duo Dorison/Meyer se hisse donc au sommet en faisant revivre le western tel que je l'aime et tel que je l'ai vu dans Blueberry et même Comanche qui dans certains épisodes, prenait des allures très sombres. Quant à Meyer, son dessin est prodigieux, ses décors de rochers sont très Giraudiens, c'est époustouflant.. Pour la suite, la formule diptyque semble bien fonctionner, si c'est le cas, ça ne pourra que monter en puissance, connaissant Dorison et Meyer dont l'osmose est aussi bonne qu'elle le fut sur Asgard. "Undertaker" a tous les atouts pour être un très grand western en BD, le ton est plutôt sombre, les personnages bien établis, le dosage entre psychologie, tragédie et récit d'action est idéal, le mot d'ordre restant l'aventure. C'est donc un des meilleurs westerns modernes réutilisant de vieilles recettes qu'il m'ait été donné de lire, mais pas le chef-d'oeuvre culte que certains voudront y voir, car pour moi, Blueberry reste indétrônable, indéniablement LE plus grand western de la BD mondiale de tous les temps, et je pèse mes mots. "Undertaker" lui colle aux fesses de près, mais il reste derrière, son tort justement n'est-il pas d'imiter un peu trop le modèle ?

15/06/2015 (MAJ le 14/12/2015) (modifier)
Par Jaydee
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Un croque-mort doit remplir un contrat avant même le décès de son client, qui n'est autre qu'un riche homme d'affaire ayant fait fortune sur le dos d'un village minier exploité jusqu'à la moëlle par ce sale type. Donc forcément la question de la succession fait des envieux, voilà comment rendre les aventures d'un croque-mort intéressantes. Loin de l'image stéréotypée et comique donné par Lucky Luke, notre croque-mort est ici un homme que l'on sent ravagé par la vie, inhabituellement habile dans le maniement des armes et profondément plus humain que son homologue créé par Goscinny. Il est aussi beaucoup plus noir et badass, une vraie gueule cassée tout droit sorti des films de genre qui ont tant inspiré Dorison. Ce premier tome raconte une aventure palpitante et l'on n'a qu'un regret à la fin de la lecture : celui d'attendre la sortie du prochain tome. Le dessin est lui aussi réussi, et sert parfaitement le récit. Il un peu tôt pour passer cette série au rang de culte, mais quel album! Ma note sera plus élevée si les prochains tomes sont du même acabit, en tout cas rien à reprocher à ce premier opus.

03/02/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Sur la couverture d'Undertaker, un sticker annonce : « Le plus grand western depuis Blueberry ». Je ne sais pas si c'est vrai, mais j'avoue que, pour une fois, la comparaison n'est pas usurpée ! Xavier Dorison choisit de mettre en scène Jonas Crow, un croque-mort du Far-West, comme ceux qui jalonnent les aventures de Lucky Luke en se frottant sinistrement les mains dès qu'un duel se prépare. Il reprend tous les clichés : le costume noir, l'air sinistre, le vautour… mais dote en plus son personnage d'un solide sens de l'humour (ses sermons improvisés valent leur pesant de whisky frelaté, exemple : « tu laisseras ton prochain faire ses conneries tant que c'est avec son blé et avec son cul ») et aussi d'une probité à toute épreuve (quand on le paye pour enterrer un mort, on peut lui faire confiance pour mener la mission à son terme quitte à en faire quelques autres). L'histoire est a priori simple. Un tyranneau local décide de mettre fin à ses jours, mais auparavant, il boulotte son or pour emporter, au sens propre, sa fortune dans sa tombe. Crow, accompagné de la gouvernante coincée du défunt (dans le style Katharine Hepburn dans Une Bible et un Fusil), est chargé des funérailles… Mais bien sûr, rien ne va comme prévu, et toute la ville se met aux trousses du cercueil. On quitte vite les références aux westerns policés de l'âge d'or hollywoodien pour lorgner vers l'inspiration spaghetti, dans un mode baroque et violent, du style Tire encore si tu peux. Le rythme du récit est soutenu, et réserve de beaux rebondissements. Les dialogues sont vifs, émaillées de répliques hilarantes. Dorison est en très grande forme. Je pense que cet Undertaker restera une de ses meilleures séries. En tous cas, le premier opus donne clairement envie de lire la suite ! Au dessin, Dorison retrouve l'excellent Ralph Meyer, avec lequel il a déjà commis un Asgard de bonne facture (mais dont l'histoire en deux tomes n'avait à mon avis pas la même ampleur). En tous cas, Meyer est tout à fait à l'aise dans l'ambiance western. Son trait est alerte pour donner vie aux personnages (belles galerie de trognes “sergioléonesques”), minutieux juste-ce-qu'il-faut pour les décors, inventif pour les cadrages, et il est rehaussé par une mise en couleur qui magnifie les ambiances. Je trouve que l'on est plus près du dessin de Michel Rouge quand il a repris Comanche que du Blueberry de Jean Giraud. Mais ce n'est pas grave, nul n'est tenu de tutoyer les dieux, et l'ensemble est digne des meilleurs albums du Bouncer de François Boucq, ou du Jerry Spring de Jijé… Voilà à quel haut niveau on se situe. Annoncé à grand renfort de publicités dithyrambiques par l'éditeur, je l'attendais impatiemment, et l'envoi de cette nouvelle série tient finalement toutes ses promesses. Longue vie à l'Undertaker !

02/02/2015 (modifier)