Le Révérend

Note: 3.55/5
(3.55/5 pour 11 avis)

Vengeance dans l'ouest américain...


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Emmanuel Proust Éditions Les meilleures séries terminées en 2015 [USA] - Les déserts Nord-Américains

1885. États-Unis d’Amérique. Angus Whitecross, chasseur de primes, est une vraie légende de l’Ouest. Connu sous le nom du Révérend, comment est-il devenu ce tueur implacable ? Quel traumatisme cache-t-il lors de son retour dans le petit village du Nevada qui l’a vu naître ? Et où il va semer la désolation ? Quelle vengeance l’anime ? (texte : EP Editions)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Novembre 2012
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Le Révérend © Emmanuel Proust Éditions 2012
Les notes
Note: 3.55/5
(3.55/5 pour 11 avis)
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13/11/2012 | Spooky
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Par Solo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Solo

J’ai la chance d’avoir de terribles lacunes dans l'univers western dans la BD. Mon plan est de lire quelques histoires qui s’offrent à moi avant d’attaquer vraiment le graal immanquable, Blueberry, dont j’ai de trop vagues souvenirs. Bref, j’ai pris l’opportunité de démarrer par Le Révérend… Et boum, voilà une su-per surprise. L’intrigue se révèle sans cesse du début à la fin parallèlement aux actions qui, elles aussi, s’enchaînent. Chaque personnage a son lot de charisme et une personnalité profondément travaillée, même si on retrouve à peu près le casting classique du western US. La jeune femme a du toupet et je reste poli. Son rôle pourrait être sous-estimé, pourtant c’est bien elle en plus du Révérend qui permet à l’histoire d’avoir tous ces retournements de situation et toute cette complexité… Et franchement, chapeau aux auteurs pour avoir créé une intrigue aussi « efficace ». Ca démarre comme il faut, l’histoire monte en puissance continuellement pour finalement atteindre une grande intensité au moment de l’épilogue. Il pourrait ne pas y avoir de suite que je serai encore plus ravi. Je trouve ces dernières bulles absolument parfaites, totalement calibrées par rapport au thème principal du récit, où l’auteur nous explique ce que l’expression « faire justice soi-même » veut dire. Peut-être aussi cherche-t-il à offrir à son héros une réponse à la question suivante : de quoi te venges-tu? Difficile de ne pas aimer le dessin et les couleurs qui permet à l’ensemble d’avoir un dynamisme de folie… La réussite de la gestuelle et des mouvements m’a permis de dévorer le bouquin. Mais j’ai essayé de réduire mon rythme pour ne pas perdre une miette sur les détails présents dans l’environnement, ni sur la qualité des ambiances dégagées par les couleurs, qu’elle que soit l’heure ou même le climat (nuit étoilée, aube, pluie, neige, ciel bleu…). C'est un exercice graphique largement réussi ! Je ne peux que conseiller la lecture aussi bien que l’achat. Quand j’aurais un peu plus de place, je pense bien en faire l’acquisition. De mon point de vue, c’est vraiment un super beau travail !

20/04/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ce western commence bien, avec une scène choc et pose une énigme en forme de polar. Le ton me plait d'emblée, l'ambiance installée, la progression du récit et les personnages sont bien établis et bien étudiés, et s'appuient sur un des plus vieux thèmes du western : la vengeance, qui nourrit au moins 70% des westerns hollywoodiens. L'influence perçue ici n'est pas celle des films de Sergio Leone, mais bien plutôt hollywoodienne ; elle a trop servi et les auteurs s'en démarquent avec une sorte de mélange de western à l'ancienne et de western de style années 70, avec une violence plus conséquente et où les héros ne sont pas tout à fait bons ni tout à fait mauvais ; c'est une frontière ténue car ce n'est pas la tendance crépusculaire comme Coups de feu dans la sierra, mais plutôt la tendance Pendez-les haut et court, ou Sierra Torride, des westerns hollywoodiens qui avaient subi justement l'influence du western italien. C'est perceptible dans le rôle des méchants qui eux sont bien ciblés et correspondent aux stéréotypes des années 70. L'amateur de western saura peut-être déceler un clin d'oeil discret qui rappelle 2 films où Robert Mitchum incarnait un faux prédicateur dans Cinq cartes à abattre, et la Colère de Dieu. Le dessin est très agréable, lumineux, un semi-réalisme de bonne tenue et bien maîtrisé qui restitue à merveille la mythologie classique de l'Ouest. Le seul petit truc qui m'énervait à la lecture, c'est le nombre de fois où Angus se fait avoir par surprise en prenant des coups dans la tronche ; on dirait un bleu alors qu'il a l'air d'avoir roulé sa bosse et il sait tirer, il ne devrait donc pas se laisser surprendre autant.. mais d'un autre côté, ça renforce la dramatisation. La fin est ouverte, ça pourrait redémarrer et faire l'objet d'une bonne série avec quelques albums de plus. Sinon, en l'état, c'est un diptyque qui me satisfait pleinement, ce n'est certes pas le western du siècle, mais depuis quelques années, j'ai pris l'habitude de me contenter de plaisirs simples instantanés, et de ne pas me refuser les bonnes choses même si tout n'est pas parfait, je n'ai pas envie de jouer au difficile que ce soit en terme de BD ou de films ; dans le cas présent, je ne regrette rien et j'en redemande..

28/11/2015 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur herve

Très bonne surprise que ce premier volume qui certes ne renouvelle pas le genre en western mais qui apporte un vent de fraicheur avec ce mystérieux révérend (qui, si mes souvenirs sont exacts, ne va pas sans rappeler un autre révérend dans la série Comanche d'Herman). Tous les codes du genre sont présents dans cet opus : le saloon, le shériff, les filles, les duels et une série de meurtres dans une bourgade pas si tranquille que cela. Bref un scénario inventif et une fin de premier tome qui me donne furieusement envie de connaître la suite. Quant au dessin, il faut tout simplement saluer la performance d'Augustin Lebon qui signe là son premier album avec une parfaite maîtrise. Histoire prévue en seulement deux volumes, il faut souhaiter que la suite soit aussi réussie.

05/01/2013 (modifier)