Les Chroniques de Légion

Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)

Fabien Nury, fort de l'expérience humaine de Il était une fois en France, revient à ses premières amours et nous révèle les vies qu'ont connues Vlad et Radu avant leurs incarnations de Je suis Légion. Pour servir ce scénario aussi virtuose que glaçant, la crème des dessinateurs de quatre pays : Mathieu Lauffray, Tirso, Mario Alberti et Zhang Xiaoyu.


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Quelque part sur l'Atlantique, mars 1531 : Doña Gabriella de la Fuente accoste en Amérique latine pour y épouser Hernan Cortés. Moscou, janvier 1812. Armand Malachie recrute des mercenaires parmi l'armée napoléonienne en déroute pour l'aider à récupérer un trésor. Whitechapel, octobre 1885. Victor Douglas Thorpe est convoqué par un avocat pour se voir proposer un curieux héritage... Trois époques, trois visages du Mal, trois incarnations de Vlad Dracula Tepes. Dans leurs veines coule le même sang et pour cette raison, ils vont tous trois être engagés dans le duel fratricide qui dure depuis des siècles entre Vlad et Radu. Fabien Nury, fort de l'expérience humaine de Il était une fois en France, revient à ses premières amours et nous révèle les vies qu'ont connues Vlad et Radu avant leurs incarnations de Je suis Légion. Pour servir ce scénario aussi virtuose que glaçant, la crème des dessinateurs de quatre pays : Mathieu Lauffray, Tirso, Mario Alberti et Zhang Xiaoyu.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mai 2011
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Les Chroniques de Légion © Glénat 2011
Les notes
Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)
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06/05/2011 | Miranda
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Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Ah le mythe du vampire inspiré par ce grand roman gothique de Bram Stoker Dracula. C'est à l'adolescence que j'ai fait cette lecture dans la vieille édition Marabout. roman extrêmement moderne s'il en est par la forme surtout. Rendant hommage aux anciens tels Sheridan Le Fanu, Robert Louis Stevenson, l'histoire sous forme de correspondance s'appuie sur une recherche ethnographique assez pointue sur les us et coutumes des pays ou se situe l'action ( Amusant d'ailleurs de savoir que Bram stoker n'y a jamais mis les pieds ). On ne compte plus à ce jours les adaptations tant cinématographiques que littéraires qui se sont inspirées de l’œuvre originale. C'est peu dire si cette nouvelle version avec F.Nury au scénario et des dessinateurs de renoms pour l'épauler avait de quoi faire frémir d'impatience les fans du mythe. Or donc, je passe par des sentiments assez variés. Tout commence par l'explosion Lauffray qui dans ce genre est particulièrement à l'aise, on le sait depuis Prophet, Zhang Xiaoyu, vu dans Crusades est de son côté lui aussi une pointure, enfin Mario Alberti et Tirso ne sont pas en reste. Alors si l'on devait faire la fine bouche l'on dirait qu'il y a pléthore de talents et comme dit le dicton:" le mieux est parfois l'ennemi du bien", je veux dire par là que cette avalanche de planches pour l'ensemble de très bonnes factures aurait tendance à nous en mettre trop plein la vue. Deuxième point de chiffonnade le liant entre tout cela. Certes F. Nury est un scénariste de talent et la construction du récit est ce qu'elle est à savoir une succession de moments de la vie de Vlad et Radu. Cette absence de linéarité dans le récit est parfois difficile à appréhender, mais si l'on accepte ce parti pris les choses sont tout de même lisibles. C'est donc surement un brin nostalgique de mes lectures adolescentes que je ne peut m'empêcher de conseiller la lecture de cette série il est vrai point exempte de défauts mais il faut savoir passer outre et replonger avec délice dans ce mythe éternel.

12/04/2016 (MAJ le 12/04/2016) (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Le dessin de Mathieu Lauffray au sommet de son art est le principal atout du tome de lancement où 4 dessinateurs se succèdent mais sans parvenir à une uniformité graphique. Ainsi, passer du dessin très dynamique et esthétique de Lauffray d’une planche, à celui de Mario Alberti à l’autre, ça vous fait un choc. Le trait est gras et épais, les visages sont grossiers et manquent incontestablement de finesse, c’est parfois pas mal mais on ne sent pas une grande application, il aurait été plus judicieux de faire une sélection de dessinateurs qui ont plus ou moins le même style. Rien à reprocher au dessin de Xiaoyu si ce n’est que ce n’est pas mon truc. Il a un style très réaliste qui jure avec le reste, les autres ayant un style plus semi-réaliste. Tirso est là pour relever la barre derrière les deux autres. A noter que Eric Henninot est présent sur 4 pages du tome 4, j’ai pu y découvrir un autre auteur. Je l’avais pas mal critiqué sur Carthago où je ne l’avais pas trouvé très inspiré alors que sur Les Chroniques de Légion il relève le niveau même si ce n’est que passager. Je comprends pourquoi Lauffray a fait appel à lui pour l’aider sur le tome 4 de Prophet, il sait varier les styles et adapte ici un trait similaire à celui de Lauffray. Dommage que ce ne soit pas un trio Lauffray-Henninot-Tirso à l’œuvre sur cette tétralogie, ça aurait pu être vachement bien. C’est le genre d’histoire qu’il faut lire dans son ensemble et d’une traite car aucun des albums pris séparément n’est très accrocheur. On a le sentiment que cette tétralogie ne fait figure que de tome « zéro », récit explicatif ou de complément à la série mère Je suis légion. Moi qui n’ai pas lu cette dernière je n’ai pas repéré les éléments narratifs qui donnent une certaine crédibilité aux Chroniques de Légion en tant que série indépendante sans référence à la série mère dont elle ne semble être en apparence qu’un plus pour contenter les fans. Il n’y a pas de moment épique, je n’ai pas toujours bien saisi les enjeux (les plans et les desiderata de Radu et Dracula m’ont semblé flous, certes ils se livrent à une partie d’échec à travers l’espace et le temps mais « what else ? »), les présentations interviennent trop tardivement, on est tout de suite plongé dans l’action sans explication, c’est un peu déroutant. Je n’ai pas repéré de fil conducteur capable d’embarquer le lecteur, la dualité comme point essentiel de l’intrigue n’est pas assez intense, le découpage et le récit ne semblent être qu’un va-et-vient incessant dans 4 époques différentes avec toujours les deux frères en opposition. Alors que cette mythologie « vampirienne » décrit une rivalité ancestrale qui s’écoule au fil des âges entre les frères ennemis, on observe trop souvent les évènements du point de vue de Dracula et pas assez de celui de Radu, négligeant par conséquent toute la partie psychologique de ce personnage et affaiblissant ainsi l’équilibre du récit au profit d’un des deux frères. L’affrontement final n’aura pas lieu ; le titre de la série porte bien son nom, il ne s’agit ni plus ni moins que raconter des tranches de vie de ce personnages qu’est Vlad Dracula Tepes où il croisera parfois la route de son frère Radu. Je parlais d’absence de mise en contexte : le background n’est pas développé suffisamment loin dans le temps : qui est ce vieil homme selon toute vraisemblance à l’origine du mal qu’incarnent Vlad et Radu ? Que veut-il, pourquoi ? On ne le saura pas ou peut être trouverai-je des réponses dans la série mère. Je n’aime pas trop ce côté « à suivre » qu’indique la fin du tome 4 et qui oblige le lecteur à se procurer la série d’origine. Pour une histoire censée offrir des révélations je la trouve bien mystérieuse. Un moment agréable mais pas mémorable, l’achat ne se montre pas indispensable.

07/11/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je ne suis pas tellement convaincu par ces deux tomes d'un récit qui se veut être une sorte de préquelle de la série Je suis légion. Pourtant, il y a, aux commandes, Mathieu Lauffray et Fabien Nury. Bref, cela avait tout pour me plaire. Certes, c'est efficace mais je n'arrive pas à accrocher aux destins de ces personnages avec deux frères Vlad et Radu qui se combattent. Ce n'est pas ce que j'ai lu de meilleur sur le thème des vampires... On glisse d'une époque à l'autre sans qu'il y ait un lien pour nous accompagner tout en douceur et avec habileté. Le fait qu'il y ait également plusieurs dessinateurs sur le même tome (genre planche 14 à 25 par untel etc...) ne m'a pas vraiment enchanté en raison de la discordance de style pour une même histoire. Il est vrai que la série mère ne m'avait pas vraiment passionné. Cela se reproduit en l'espèce. En tout cas, il ne se passe pas finalement grand chose dans ce premier tome. Le second tome est plus intimiste car il dévoile une psychologie propre au personnage de Vlad donc quelque part plus intéressant. Au final, cela reste un travail satisfaisant.

13/05/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Je ne suis pas totalement convaincu par les deux premiers albums. Pourtant, le concept est intéressant et les différents dessinateurs sont pas mal même si je ne suis pas fan de leurs styles. Le problème vient plutôt du scénario. Il n'est pas mauvais, mais j'ai lu l'histoire avec une relative indifférence. Il y a des trucs qui ne sont pas mauvais, mais les luttes de pouvoirs dans ce cas-ci ne m'ont pas trop intéressé. J'ai aussi eu l'impression que durant ses deux premiers tomes je n'avais lu que l'introduction de quatre histoires différents et que ça allait devenir meilleur qu'ensuite. Alors peut-être qu'en lisant les deux derniers tomes j'accrocherais enfin à cette série.

13/04/2012 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

Tome 1 : Je ne pouvais pas me résoudre à lire cette bd tant le graphisme m'était répulsif, je le trouvais grossier et tout simplement moche, d’autant que réalisé par quatre dessinateurs, les changements de style ne prédisaient rien de bon. Cela dit, une fois la lecture entamée j’ai tout de suite accroché à ce visuel pour le moins improbable et je dirai même plus, j’ai beaucoup aimé, surtout pour l’ambiance glauque et très sombre qu’il instaure. Lauffray, Alberti, Xiaoyu et Tirso accordent leurs couleurs pour qu’il n’y ait pas de cassure entre chaque partie de l’histoire. Concernant le scénario, il vient se positionner avant Je suis légion de Nury, n’ayant pas lu cette série je ne peux pas établir de comparatif entre les deux séries, ni savoir s'il y a une éventuelle logique dans le déroulement des évènements. Quoi qu’il en soit ces chroniques sont très accrocheuses, divisées en plusieurs époques le suspense est omniprésent. Presque l’intégralité de la bd se déroule en voix off à la première personne, ce qui la rend encore plus intéressante, car on rentre dans les pensées intimes du personnage. Le ton est parfois cynique, mais la plupart du temps il reste réaliste, direct et sans fioriture, il va à l’essentiel et se lit avec grand plaisir. Il n’y a quasiment pas de scènes véritablement gores, ce qui est tout aussi bienvenu et change des versions sanguinolentes des divers récits concernant Dracula. Tome 2 : Excellente suite irrémédiablement salopée par Alberti qui massacre allègrement sa partie graphique, ça m'a tellement dérangée que ça m'a gâché tout plaisir de lecture. La question est, pourquoi Alberti a continué dans le projet alors qu’au vu de son travail il n’en avait pas l’envie ou peut-être pas le temps ? Et surtout, pourquoi l’éditeur a accepté ça ?! Je suis tellement déçue par ce gâchis que je baisse ma note et ôte l’option d’achat, j’ai revendu mes deux B.D., je lirai par contre la suite afin de me faire plaisir avec le scénario. A moins que Glénat décide de remédier à ce massacre visuel en refaisant la partie Alberti et que cela de ne se reproduise plus, je pourrai même racheter la série et sa suite.

06/05/2011 (MAJ le 12/04/2012) (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
L'avatar du posteur PAco

Assez dubitatif quant au résultat que pouvait produire une BD à 4 mains, j'avoue avoir été complètement séduit par le résultat ! Nos quatre dessinateurs (Mathieu Lauffrey, Mario Alberti, Zhang Xiaoyu et Tirso) réussissent à donner une cohérence à l'ensemble du récit, qui s'éparpille pourtant entre le XVe et le XIXe siècle. Je ne sais pas si le choix de l'ordre des parties qu'ils ont illustrées a été pensé, mais j'ai trouvé qu'il était parfait et qu'il portait parfaitement la narration. Car du côté du récit, c'est Nury qui reprend les rennes, nous replongeant dans le passé des personnages qu'il avait développés dans Je suis légion. Toujours aussi efficace, on se laisse porter par son histoire, passant d'un personnage, d'un continent ou d'un siècle à un autre, sans se sentir en rupture. On sent le talent ! Du coup, ce premier tome est une mise en bouche des plus réussies (plus que Je suis légion à mon goût), qui ne demande qu'à satisfaire notre curiosité aiguisée dans ce premier opus. Vivement la suite !

12/10/2011 (modifier)
Par jurin
Note: 4/5

Le scénario est séduisant, les réincarnations successives des deux frères Tepes au fil du temps vont certainement permettre une histoire solide et attrayante, pour l’instant le pari est tenu. Malgré les différents dessinateurs, le dessin est sublime, le dessin de Mario Alberti est très original mais celui de Zhang Xiaoyu est celui que je préfère (p26 à 40). Une série en quatre tomes qui, j’espère, ira crescendo (parutions à 6 mois d’intervalle).

07/06/2011 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Voilà un bouquin que je ne me serais surement pas donné la peine d’acheter si on ne me l’avait offert. Non pas que je suis réfractaire aux histoires de vampire mais le genre me parait carrément surexposé en bande dessinée et il est peut être difficile de faire un choix à l’aveugle. Si on rajoute le fait qu’il s’agisse d’une préquelle à une série que je ne connaissais pas non plus, à savoir Je suis Légion, le présent opus n’aurait clairement pas été mon choix initial… La couverture sans être d’une originalité folle attire pourtant l’attention… Malgré la somme d’informations qui tombe dès les premières pages, on peut vite être captivés par cette lutte fratricide entre deux vampires dont les règles sont légèrement modifiées pour ce que l’on peut en deviner dans cette introduction. Visiblement leurs esprits ont la possibilité de changer d’enveloppe charnelle et ils ne souffrent pas des rayons du soleil. Par ailleurs la soif de sang ne semble pas être au cœur des préoccupations ce qui ne retire en rien leur soif de vengeance et de violence car nul doute que la confrontation entre Vlad Tepes plus connu sous le sobriquet de Dracula et de son frère sera mouvementée…. La particularité de ce premier tome est de nous présenter les différentes générations et incarnations de ces demi-dieux, le tout est décrit par la voix off de chacun des deux protagonistes dans un découpage élégant de pages relayées par différents artistes au talent indéniable. La transition d’une époque à une autre se passe effectivement en douceur dans les mêmes tons ce qui rend l’objet moins choquant et contribue à la variété des situations. Le résultat est original et très plaisant à lire et on devine que le tout sera développé dans les opus suivants qui ne devraient pas prendre plus de deux ans à sortir, un bon point éditorial de plus. L’histoire possède un petit coté Highlander pour le déroulement de l’histoire entre deux protagonistes sur plusieurs époques et de The Hidden, (épatante série B de la fin des années 80) pour le passage d’un corps à un autre donc à la limite pour un vieux briscard comme moi cela n’a rien d’original mais il en reste un charme vénéneux indiscutable que Fabien Nury semble savoir exploiter pour également se faire plaisir à lui-même. Je n’ai aucun recul étant donné que je n’ai pas lu « Je suis Légion » ce qui ne saurait tarder mais pour l’heure cette chronique constitue une appétissante mise en bouche…

24/05/2011 (modifier)
Par Elsmador
Note: 4/5

A l'avis de Miranda, j'aurai juste envie de dire "+1". M'enfin ça ferait un peu court, donc je vais essayer de développer ma pensée... Je ne connaissais pas ce monsieur Nury, donc je ne partais sans aucun a priori quant au scénario. Ce qui m'a fait choisir cette BD au départ, c'est sa couverture et le nom de Lauffray. Toutefois en la feuilletant, ça m'a plus rebuté qu'autre chose, contrairement au camarade qui la zieutait par-dessus mon épaule. Les goûts et les couleurs... Et puis la qualité des dessins varie d'un dessinateur à l'autre, chacun s'étant vu attitré une série de pages. Toujours est-il que je l'ai vite reposée, avant de la reprendre quelques jours plus tard, ayant du temps à tuer. Et j'ai vraiment accroché... Il ne faut pas se fier au dessin, finalement plus qu'honorable une fois plongé dans l'histoire. Le thème des vampires et afférant est certes déjà développé à outrance, mais cette manière de prolonger la vie en passant d'un corps à l'autre apporte un peu de fraîcheur. C'est peut-être un thème déjà très développé, mais pour ma part, je n'avais jamais rien lu de la sorte, et c'est très agréable de suivre ainsi ces personnages au fil des corps.

22/05/2011 (modifier)